Salle : Grande Salle

Veiller sur le sommeil des villes
A la fin d’un été, Louis part faire un voyage en solitaire d’un mois dans un Pas-de-Calais désert et fantomatique, et se met à écrire des pages et des pages. Cinq ans plus tard, ses feuillets de voyage viennent d’être publiés et il est reçu à la radio pour un entretien exclusif mené par Mathilde, une étrange intervieweuse. Perdu, ou éperdu sous ce coup de projecteur, les temporalités se mêlent, passant de l’interview radio pas sur la même «longueur d’onde» aux souvenirs oniriques d’un voyage déroutant.
Tirée d’une « histoire vraie », Veiller sur le sommeil des villes est une comédie qui raconte la traversée initiatique, mélancolique et drôle de ce Louis, double exagéré de l’auteur, dont le voyage vient former une question essentielle : à quoi sert d’écrire ?
EXTRAIT
MATHILDE. – Louis Albertosi, on peut lire dans votre livre, je vous cite : « mes journées sont remplies d’un mal envahissant, l’ennui des autres qui peuple les rues et les ravage. Les rues sont grises. Grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises… ».Ça continue sur deux pages.Depuis quelques années, on entend beaucoup de gens, des citadins justement, rêver de campagne, rêver de quitter les métropoles, les villes. Mais Louis Albertosi, y est-on vraiment malheureux dans les villes ?LOUIS. – Euh non je ne crois pas. Pour moi la responsable du climat morose de mon voyage, c’était la situation, pas la ville en tant que telle. C’était un moment de crise – il faudrait y retourner aujourd’hui pour comparer. Les villes ont peut-être été plus meurtries. Ou alors, disons que c’était plus visible. Je veux dire, une grande place déserte en plein centre, c’est remarquable. Un village désert, c’est habituel.
« Le voyage dont parle le texte est authentique, fait en septembre 2020 dans le cadre des Croquis de voyage de l’Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d’art dramatique de Lille), imaginés par Cécile Garcia Fogel. Je m’étais donné un rôle à tenir pour ma traversée du Pas-de-Calais, celui de l’ange Damiel, écrit par Peter Handke et tenu par l’acteur Bruno Ganz dans les Ailes du désir (1987), le film de Wim Wenders. Il s’agissait de veiller, d’aider les habitants des villes que j’allais parcourir. Le voyage a finalement décidé que je veille sur leur absence, que je veille sur les villes comme endormies. Mon voyage, comme tous les voyages, a pris un chemin imprévu. Moi qui pensais, dans une désuète perspective romantique, jouer un ange qui aide le monde qui en a besoin, je me suis retrouvé, dans la solitude et la perdition d’alors, réduit à un ange qui a besoin de toute l’aide du monde. Ce renversement, sinon cet échec, a été le point de départ de mon écriture, pendant le voyage même. A ce moment-là, écrire était un combat, paradoxal, contre la solitude. » – Louis Albertosi
TOURNÉE
CRÉATION le 10 mars à Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
du 18 au 28 mars – Théâtre Nanterre Amandiers
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Nanterre-Amandiers – centre dramatique national
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
REMERCIEMENTS Cécile Garcia Fogel, Ecole du Nord, Lucie Pollet, Emmanuel Oriol et le conservatoire Georges Bizet du 20e arrondissement de Paris
Texte et mise en scène Louis Albertosi
Avec Mathilde Auneveux, Louis Albertosi et un·e pianiste
Collaboration artistique Nicolas Girard-Michelotti
Création son et montage vidéo Mathieu Ducarre
Création lumières Marine Flores
Scénographie Léa Tilliet
Costumes Marianne Delfau
À partir de 14 ans
MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Après nous, les ruines
Tout commence un dimanche de printemps. Quatre ami·e·s se retrouvent pour pique-niquer dans un parc. Au départ les esprits sont à la fête, mais la joie laisse rapidement place à l’inquiétude, car une menace invisible plane dans l’air et gronde sous la terre, sans que personne ne parvienne à l’identifier. La nuit suivante, une catastrophe survient et engendre une crise qui s’installe durablement dans le quotidien des personnages. Pourtant, il·elle·s préfèrent en ignorer les conséquences. Saison après saison, on les retrouve dans le même parc, où ils tentent de renouer avec leurs vieilles habitudes. Mais la catastrophe les a changé·e·s et, dès lors, on assiste au dérèglement progressif et irrémédiable du groupe.
Après nous, les ruines est lauréat du Grand Prix de Littérature dramatique Artcena 2023.
EXTRAIT
GLENN. Tu es sûre ? (Pause.) Tu as vu ? L’étang est complètement gelé.MARISSA. J’ai vu.
GLENN. On pourrait marcher dessus.
MARISSA. Je n’ai pas l’impression.
GLENN. Tu ne crois pas ?
MARISSA. Ça a l’air dangereux.
GLENN. Peut-être.
MARISSA. La glace est fine.
GLENN. Et nous, nous sommes trop lourds.
MARISSA. Oui. Beaucoup trop lourds à supporter. (Pause.) Je priais.
GLENN. Je te demande pardon ?
MARISSA. À l’instant. J’essayais de prier. Dans ma tête. Mais je ne sais pas comment m’y prendre, je ne connais pas les mots. À part : Notre Père qui êtes aux cieux, Je vous salue Marie pleine de grâce –
GLENN. Je ne savais pas que tu étais croyante.
MARISSA. À chaque fois, j’ai l’impression que ça sonne faux. Que je prie mal. (Pause.) Je ne sais pas si je suis croyante. (Pause.) Mais dans la Bible, on parle du pardon. De la possibilité du pardon. Malgré les crimes et les erreurs. Je trouve que c’est réconfortant.
GLENN. Je comprends.
MARISSA. C’est un mot qu’on n’entend plus nulle part. Le pardon. Comme s’il n’existait plus. Pause.
GLENN. Il doit neiger aujourd’hui.
NOTE D’INTENTION
« Cette pièce s’inspire des accidents nucléaires de Fukushima (2011) et de Technobyl (1986) pour interroger notre rapport à la catastrophe et à ses représentations. En l’écrivant, j’ai voulu éviter toute dimension spectaculaire (ne pas raconter l’explosion de la centrale et la gestion directe de la crise) et me suis plutôt intéressé à la manière dont ces événements s’inscrivent dans nos intimités et nous bouleversent, quand bien même nous n’en sommes pas directement victimes.
Deux aspects m’ont particulièrement interpelé et se sont imposés à moi comme des défis à l’écriture. C’est, d’une part, que la catastrophe nucléaire s’inscrit dans la durée, car certains rejets mettent plusieurs siècles à disparaître, et nous demande de nous projeter dans une temporalité qui nous dépasse. Et, d’autre part, que les particules radioactives sont imperceptibles à l’oeil nu, lors- qu’elles se répandent dans l’atmosphère, et troublent ainsi les frontières entre danger et sécurité, visible et invisible, réel et fiction.
Comment représenter ce qui ne se voit pas ? […] la pièce prend la forme d’une répétition/variation où des situations similaires se rejouent avant et après l’irruption d’un accident nucléaire fictif. Certains motifs, certaines paroles reviennent d’une partie à l’autre, comme des leitmotivs, mais ils n’ont plus le même sens, ni le même impact. L’atmosphère et les états des personnages eux-mêmes évoluent. Ainsi, ce texte procède par glissements successifs pour raconter le devenir d’individus confrontés au dilemme suivant : vouloir vivre comme ils l’ont toujours fait alors qu’ils n’en sont plus tout à fait capables. » – Pierre Koestel
CRÉATION en mars 2026 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
PRODUCTION Compagnie Alexandre
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines (Paris) ; Scènes du Golfe (Vannes)
Après nous, les ruines est publié aux éditions Théâtre Ouvert | Tapuscrit. Il est lauréat du Grand Prix de littérature Dramatique Artcena 2023.
La Compagnie Alexandre est associée au Théâtre de Lorient – centre dramatique national (Lorient), et aux Scènes du Golfe (Vannes). Elle est conventionée par le Ministère de la culture / DRAC Bretagne. Elle est également soutenue par la Région Bretagne, le Conseil Départmental des Côtes d’Armor, Saint-Brieuc Armor Agglomération et la Ville de Saint-Brieuc.
Texte Pierre Koestel (éd. Théâtre Ouvert | Tapuscrit)
Mise en scène Lena Paugam
Avec Esther Armengol, Ramo Jalilyan, Charlotte Leroy, Paolo Malassis,
Assistanat à la mise en scène Fanny Avram
Scénographie Clara Georges Sartorio
Création sonore Lucas Lelièvre
Création vidéo Katell Paugam
Création lumières Jennifer Montesantos
Costumes Philomena Oomens
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Et dire que j’ai ton sang dans mes veines
Cette histoire, c’est le récit de la quête d’un fils. Une quête de vérité et de réparation au sein d’une famille gouvernée par le silence. Après avoir retrouvé une photo de son enfance, une photo où il semble heureux, le fils retourne dans le cadre familial pour interroger ses parents et sa sœur. Dans cette exploitation agricole de la Normandie, les quatre membres de cette famille vont alors se débattre au sein de la matière d’une enfance, d’un passé commun.
Rejouant tour à tour les rituels familiaux, le récit se fait de plus en plus surréaliste et labyrinthique. Les protagonistes se perdent alors dans les méandres de ce que l’on nomme vérité. Mais, à l’intérieur de ce huis clos mental, une graine n’en finit pas de germer dans leurs têtes : Peut-on échapper à la violence ? Peut-on échapper au lichen qui pousse sur nos peaux ?
EXTRAIT
Le fils :
[…] JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE N’AI PAS CONSCIENCE DE QUE CE QUI SE PASSE AUTOUR DE MOI. JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE SOURIS À CÔTÉ DE MON PAPA PARCE QUE JE SUIS A COTÉ DE MON PAPA SUR UNE GROSSE MACHINE IMPRESSIONNANTE ET BRUYANTE. RESTE À CÔTÉ GARÇON RESTE À COTE. CONNAIS TON PÈRE, CONNAIS LE BIEN. CONNAIS SA VIOLENCE CONNAIS LA. APPRENDS LA.CHÉRIS LÀ. OUI CHÉRIS LA ! CAR C’EST EN LA TENANT AU PLUS PRÈS DE TOI QUE TU LA QUITTERAS. SOIS CONSCIENT GARÇON, PRESSENT ET ENLÈVE CE SOURIRE DE TON VISAGE.
NOTE D’INTENTION
« J’ai grandi dans une exploitation agricole dans un petit village de Normandie. Jusqu’à mes 16 ans, j’y ai appris la ferme et la culture de la terre. J’y ai surtout appris la violence des hommes. Envers les femmes et les enfants. Envers la terre elle-même.
Et dire que j’ai ton sang dans mes veines est une autofiction sur mon enfance et ma famille. Ce projet me permet d’aborder la question de l’héritage de la violence, sa transmission à travers les générations et les stratégies que l’on peut mettre en place pour tenter de s’en défaire. Dans ce huis-clos familial, le retour du fils amorce une série d’évènements qui viennent créer du trouble au sein d’un cadre familial étouffé par le silence. Rivé à sa quête de vérité, le fils va tenter de mettre à jour les racines de son enfance douloureuse. Dans ce projet, le trouble est permanent. Naviguant entre différentes échelles de réalité et de théâtralité, je cherche à aller au-delà, d’une schématisation binaire entre ce qui relèverait du domaine de la violence et ce qui appartiendrait au soin et à la réparation. Interrogeant la possibilité même d’une réparation, je cherche à faire entendre la voix de celles et ceux que l’on n’entend pas au fond des champs de ma campagne. » – Clément Piednoel Duval
CRÉATION en février 2026 à Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Texte et mise en scène Clément Piednoel Duval (éd. Théâtre Ouvert | Tapuscrit)
Avec (en cours) Thomas Stachorsky, Vadim Vidovic, Blanche Vollais
À partir de 14 ans
LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

MÉDUSÉE
Médusa, créature mythique et cabarétique, enrage – serpents sifflants sur sa tête, morsures brillantes sur son corps, regard pétrifiant. Et si ses yeux n’étaient en réalité qu’un miroir, reflet d’une violence et d’une peur ; celles que certain.e.s taisent, celles que d’autres refusent d’admettre, d’entendre ? Cette histoire, c’est avant tout l’histoire d’un amour ; l’amour quon porte aux autres, à soi – ce nouvel amour à définir, à dessiner, à inventer.
Du fond de sa grotte, elle démêle ses cheveux grouillants, délie les langues et demande Justice – Athéna, tu es là ?
Quand les mots sont trop difficiles à articuler, elle chante avec ses sœurs-gorgones – chansons d’hier et d’aujourd’hui, chansons sorties tout droit de sa chambre d’adolescente ou de sa grotte reculée.
Médusée mêle l’auto-fiction à la légende qui entoure la figure de la monstrueuse Méduse. Devant nous, Médusa et ses sœurs nomment tout – leurs rêves romantiques, leurs viols, leurs combats – elles déconstruisent leurs fantasmes et en inventent de nouveaux.
EXTRAIT
Mais les hommes les hommes,
l’Homme avec un H majuscule, les garçons, les mecs, les gars, les boys
Ils disent que me regarder dans les yeux c’est impossible
apparemment c’est trop pour eux
ils racontent même que ça tue
Je trouve ça un peu dramatique
Vous tuer, vraiment ?
Quoi, moi, une femme
vous tuer ?
Vous ?
Pourquoi ?
Vous savez ?
Vous y réfléchissez ?
Parce qu’en regardant dans mes yeux
– en regardant vraiment –
ils voient le venin qui s’est propagé
En regardant dans mes yeux
ils voient ce que leurs frères ont fait
ils comprennent que la violence que j’ai gardée, c’est eux qui me l’ont donnée
la violence que je porte, celle qu’ils m’ont transmise
comme une maladie contagieuse, comme un virus, comme une épine.
En regardant dans mes yeux
ils voient les bouts de miroirs brisés
les tissus déchirés
les cristaux écrasés par leurs grandes bottes de chasseurs
« J’ai écrit Médusée parce que je ne voulais plus me taire. Ce texte est sorti comme un exutoire, une libération : d’une traite, sans regarder en arrière. À mes proches j’ai dit : “j’ai écrit ça comme on vomit, de façon urgente et franche” – ça vous donne une idée. J’avais besoin de l’ouvrir et de mettre des mots sur ces sensations qui m’habitent depuis des années. Aujourd’hui, il est temps de les partager, d’y appliquer de la lumière.
Je suis une adepte de mythologie grecque depuis l’enfance – j’aime la symbolique, la complexité et l’universalité de ces histoires qui revêtent à chaque réinvention de nouvelles interprétations. Après avoir découvert le mythe de Méduse sous un nouvel angle grâce à la pièce de Béatrice Bienville (La Véritable Histoire de la Gorgone Méduse), je suis tombée en amour et en empathie profonde pour cette figure mythologique et ce qu’elle représente : femme victime de viol,doublement punie pour avoir dit “non”, impossible à regarder dans les yeux sous peine d’en mourir.
Avec Médusée, j’ai envie de créer la pièce que j’aurais aimé voir après avoir subi des agressions sexuelles. Une pièce qui dit : “je sais, je comprends, toutes ces sensations que tu traverses, je les connais, tu ne seras jamais seul.e”. Dans le contexte actuel, il me parait plus qu’urgent de faire entendre cette histoire, de lui donner corps. C’est ma façon de répondre à ce qui se passe, d’ajouter ma voix à celles des autres, demettre un poids de plus dans la balance.
Retracer le chemin de l’adolescente à la jeune adulte : retrouver les indices, film par film, livre par livre, pour comprendre ma vision de l’amour, comprendre ce avec quoi j’ai été nourrie. Mettre les mots sur la violence, sur l’oppression, sur le mal-être. Regarder l’injustice en face et ne pas se détourner – la combattre. Honorer les gestes tendres, la sororité, le partage et la douceur.
Je veux parler de ce que j’ai vécu, en parler vraiment, sans omettre les paroles qui font mal ou qui dérangent, sans prendre de gants, avec honnêteté et paillettes. Il est essentiel pour moi d’ y mêler la musique, la culture « pop » qui me constitue depuis l’ enfance, d’y ajouter ces voix féminines qui m’ont marquées et m’ont vu grandir. Je suis persuadée que la pop culture rassemble, donne un langage commun et nous permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure. » – Léna Bokobza-Brunet
TOURNÉE
CRÉATION décembre 2025 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Du 19 au 21 mai 2026 – Comédie de Caen
Septembre 2026 – Maison Maria Casarès
Puis en 26/27 au Forum (Falaise) et à la Scène Nationale 61 (Alençon) – dates à venir
©Marie Charbonnier
COPRODUCTION Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; Théâtre Paris-Villette ; Maison Maria Casarès
SOUTIENS (en cours) DRAC Normandie ; Région Normandie ; Département du Calvados
SOUTIENS EN RÉSIDENCE Comédie de Caen ; Moulin de l’Hydre ; Grand Parquet – Maison d’artistes du Théâtre Paris-Villette ; Le Préau – CDN de Vire ; Théâtre à Durée Indéterminée, SACD ; L’Étincelle – Rouen ; Plateaux Partagés – Cité Théâtre
ADMINISTRATION, PRODUCTION, DIFFUSION Rose Laedlein-Greilsammer
Projet lauréat du Dispositif Jeunes Pousses 25-26 de la Maison Maria Casarès, ainsi que du dispositif Femmes dans la Culture par Les Artpies Cultrices.
Projet sélectionné par l’association HF+ Normandie pour participer aux Journées du Matrimoine (septembre 2025).
Le texte Médusée a été repéré par le comité de lecture QD2A – Théâtre des Quartiers d’Ivry.
Texte et mise en scène Léna Bokobza-Brunet
Avec Léna Bokobza-Brunet, Pauline Chagne, Léa Moreau
Assistanat à la mise en scène Flavien Beaudron
Collaboration artistique Leïla Loyer-Kassa
Dramaturgie Aurélia Marin
Création et régie lumières Jérôme Baudouin
Régie son Timothée Vierne
Scénographie Sarah Barzic
Costumes Marnie Langlois
Ongles Violette Conti
Coiffe Hercule Bourgeat
Création sonore Léa Moreau
Arrangements musicaux Léa Moreau et Pauline Chagne
Chorégraphie Bérénice Renaux
Administration, production, diffusion Rose Laedlein-Greilsammer
Regard extérieur Fabien Chapeira
À partir de 14 ans
LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Jag et Johnny
Sous la forme d’un stand-up triste, caractéristique du théâtre épuré de Laurène Marx, Jag se tient seule devant un micro qui la sépare du public, elle raconte son retour dans son milieu d’origine, celui de la classe populaire blanche iséroise.
Jag et Johnny est une rencontre : celle de la langue de Laurène Marx et de l’oralité de la comédienne Jessica Guilloud. Sans céder au misery porn, Jessica évoque ces lieux de l’enfance – chambres d’adolescentes, salons de grands-parents, salles des fêtes – où elle se sent à l’aise, tout en sachant qu’elle n’y appartient plus. Oscillant entre l’histoire traumatique de sa chienne Johnny et son propre parcours, elle interroge la culpabilité née du rejet de sa culture d’origine. Par la virulence du récit et la précision de son adresse, Laurène Marx se détache de la vision sociologique du transfuge de classe et de son lexique universitaire, mettant en lumière le fait qu’on ne passe pas infailliblement d’une classe sociale à l’autre comme sur un tremplin mais qu’on peut parfois rester coincé, entre les deux.
Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en corréalisation.
EXTRAIT
[…]J’me rends compte en rentrant dans ma famille que je suis jamais exactement moi-même, je veux dire hors du langage que j’utilise…attend je sais pas comment expliquer ça… je veux dire que je parle d’une certaine manière à mes amis et mes amis bourges et que quand je rentre et que je mets mon pyjama pour parler à ma grand-mère c’est un autre langage, c’est la même langue mais c’est un autre langage, c’est pas les mêmes tournures de phrase et que… attend ce que je veux dire… c’est que je suis jamais rien d’autre qu’une personne qui essaie de se faire comprendre, je suis jamais que la version de moi-même présente dans la pièce qui s’exprime d’une manière pour exister parmi les autres de la pièce… et quand je suis seule j’ai que le langage de mes pensées et ça je sais pas si c’est vraiment moi non plus mais du coup j’ai l’impression que je tourne en permanence autour des tournures… que ce que je suis c’est cet effort surhumain pour être comprise…
Du 13 octobre au 15 novembre – Théâtre de la Reine Blanche, Paris
16 avril 2026 – Théâtre Jean Vilar, Montpellier
- Borderline love par Laurène Marx & Fanny Sintès (mise en espace) – 2022
- Je vis dans une maison qui n’existe pas (création) – 2023
- Jag et Johnny (avec Jessica Guillaud) – 2024
REVUE DE PRESSE
Cult news : « Pour la première fois, l’immense autrice et comédienne Laurène Marx passe de l’autre côté de la scène pour diriger (avec elle), à la perfection, les mots et la diction de Jessica Guilloud. Jag et Johnny est une histoire de lutte des classes dont les mots vous attrapent par le bout du cœur. »
©Blithe Williams
PRODUCTION Cie Hande Kader/ Bureau des Filles
Texte Laurène Marx, Jessica Guilloud (dite Jag)
D’après l’histoire de Jessica Guilloud
Mise en scène Laurène Marx
Avec Jessica Guilloud
À partir de 13 ans
SAM 13, 20 ET 27 SEPT À 18H
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Portrait de Rita
En septembre 2023, Mathis, un écolier de 9 ans près de Charleroi, subit les insultes racistes de ses camarades. En réaction, il entre dans une colère jugée incontrôlable par l’école, qui décide d’appeler la police. A son arrivée, sa mère Rita, découvre son fils plaqué au sol par un agent de police.
A partir de cet acte de violence raciste, l’autrice et metteuse en scène Laurène Marx, spécialiste du seule en scène, et Bwanga Pilipili, comédienne, autrice et metteuse en scène, choisissent de raconter l’histoire à travers le parcours de la mère, Rita, une femme d’affaires camerounaise devenue aide-ménagère. Comment le regard blanc participe-t-il à la construction d’une vision réductrice et objectivante des femmes ? L’autrice interroge un parcours identitaire qui ne lui appartient pas, en en explorant les zones de trouble et de projection. La singularité du spectacle réside dans la rencontre de trois regards : celui d’une mère, au cœur de l’histoire ; celui d’une actrice, observatrice et elle-même victime de discrimination ethno-raciale ; et celui d’une autrice trans blanche, qui apporte sa propre réflexion sur la blanchité. Trois perspectives qui se croisent, unies par une même expérience de fétichisation et de déshumanisation. A partir d’entretiens menés avec Rita Nkat Bayang, Laurène Marx et Bwanga Pilipili ciblent un racisme systémique qui étouffe une femme dans son travail tout comme il étouffe son fils au sol.
Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en corréalisation.
NOTE D’INTENTION
« Le 30 septembre 2023, je participe aux Halles de Schaerbeek à la Nuit de l’Amour. J’y rencontre la performeuse belge Bwanga Pilipili qui dit un texte qui parle de violences policières, d’une agression qu’a subi un enfant de neuf ans à Charleroi dans une école spécialisée. Mathis est un enfant qui se fait insulter sans arrêt, qui est le seul noir de son école spécialisée. On l’appelle « chocolat » là-bas, et un jour il a un mouvement de colère. Il a un bloc-notes dans la main et il le jette sur le gamin qui l’a insulté. Et là, devant cet acte, la directrice de l’école appelle la police.
Bwanga nous raconte cette histoire et nous appelle à venir le lendemain au rassemblement à Bruxelles où je vois cette femme avec un micro, devant une statue, qui explique ce qu’il s’est passé qui pourrait être le racisme systémique expliqué aux idiots. L’histoire d’un garçon de neuf ans qui a subi un plaquage ventral, donc le même que Georges Floyd, et là tu vois qu’un enfant noir de neuf ans, ce n’est pas un enfant, c’est un noir.
Je suis allée trouver la maman, avec Bwanga, et je me suis dit que je voulais traiter ce sujet-là qui commence avant le petit Mathis, avec l’arrivée de Rita de Yaoundé en Europe alors qu’elle a une affaire florissante au Cameroun. Raconter comment quelqu’un qui vient de son plein gré se retrouve coincé, comment son fils est coincé au sol, étouffé, étouffé par un système avec un pays, la Belgique en l’occurrence, qui n’est pas un pays d’accueil, mais un piège pour cette femme camerounaise, qui va se retrouver à descendre socialement, à être dévaluée intellectuellement, humainement, à se retrouver femme de ménage alors qu’elle était femme d’affaires, et raconter tout le mécanisme qui mène à ça.
Donc c’est une histoire de la violence policière qui n’est pas que des enfants qui prennent des balles dans des voitures, qui est une violence des blancs, une violence étatique. C’est comment le regard des blancs fait d’une femme d’affaires une femme de ménage. Et mon propre regard.
La particularité de ce spectacle, c’est la rencontre entre Bwanga, Rita et moi. C’est qu’on a mélangé trois regards, celle qui l’a vécu dont c’est le portrait – donc Rita ; Bwanga qui est actrice et qui a vécu des choses parallèles, des choses similaires, qui est brillante dans son analyse du système ; et moi, une autrice trans blanche, qui vient avec son regard et son expérience de la blanchité, tout en ayant un lien avec ces deux femmes de ce que c’est la fétichisation et la déshumanisation. » – Laurène Marx
TOURNÉE
CRÉATION septembre 2025 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
Du 8 au 9 janvier 2026 – Les Quinconces-L’Espal, Le Mans
Du 20 au 30 janvier 2026 – Théâtre National de Strasbourg
18 février 2026 – Université de Lille
Du 3 au 21 mars 2026 – Théâtre National Wallonie Bruxelles
LAURÈNE MARX À THÉÂTRE OUVERT
- Borderline love par Laurène Marx & Fanny Sintès (mise en espace) – 2022
- Je vis dans une maison qui n’existe pas (création) – 2023
- Jag et Johnny (avec Jessica Guillaud) – 2024
©Néhémie Lemal
PRODUCTION Cie Hande Kader / Bureau des Filles
COPRODUCTION Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Les Quinconces-L’Espal Scène Nationale du Mans, Le Festival d’Automne à Paris, le Théâtre National Wallonie Bruxelles, Les Halles de Schaerbeek, Collectif FAIR-E-CCN Rennes, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre Sorano
Texte et mise en scène Laurène Marx
Texte conçu à partir d’entretiens de Rita Nkat Bayang, menés par Laurène Marx et Bwanga Pilipili
Avec Bwanga Pilipili
Lumières Kelig Le Bars
Création musicale Maïa Blondeau avec la participation de Nils Rougé
Collaboration artistique Jessica Guilloud
À partir de 16 ans
Ce spectacle contient des descriptions de violences sexistes, sexuelles, conjugales et à caractère raciste
LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 20H
Carte TO | ||
---|---|---|
Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |
#BLOCKHAUSPARTY
Après quatre ans d’absence, Grégoire revient avec ses amis de Paris à Ploubihan-Plage, en Bretagne, pour fêter son anniversaire dans un blockhaus rénové en logement insolite. Mais c’était sans compter sur l’intrusion de Killian, bien décidé à rétablir une certaine vérité. Que s’est-il passé dans ce blockhaus quatre ans auparavant ?
REVUE DE PRESSE
Hottello : « Du suspens, une attente, des liens qui soudent les personnages autour d’une histoire à découvrir. »
PRODUCTION Atelier de sortie de la Promotion 25 de la Classe de la Comédie – CDN de Reims
De septembre 2024 à juin 2026, Alexis Mullard fait partie de la Jeune Troupe mutualisée des CDN de Reims et Colmar.
©Comédie – CDN de Reims
Texte Alexis Mullard (éd. Théâtre Ouvert | TAPUSCRIT)
Mise en espace Tommy Milliot
Avec la Promotion 25 des élèves de la Classe de la Comédie – CDN de Reims : Kaito Bernhart, Amélie Dupuis, Maxime Henault, Félix Hugue, Anna Marc Zwecker, Ambre Provost, Sacha Theotiste, Kenley Vincent
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
White Spirit
Six autrices à la plume engagée et sensible, incisive et complexe. Certaines sont françaises ou doubles nationales, avec des familles issues de l’immigration ou des diasporas. D’autres viennent de pays colonisés par la France. Chacune a un rapport particulier à ce pays, à sa culture et à sa langue. Toutes connaissent la discrimination, la charge raciale et l’influence systémique du privilège blanc sur les traditions minorisées, les corps et les esprits. Ensemble, elles se lancent un défi : écrire un texte poéticopolitique, avec la contrainte d’utiliser comme catalyseur le “White Spirit”, à la fois force oppressive et héritage que nous portons en nous, malgré nous.
Comment les rapports Nord-Sud influencent-ils encore notre façon de vivre ensemble ? Comment se définir entre deux cultures – oppresseuse et opprimée – sortir des schémas insidieux, retrouver la fierté des traditions ancestrales décapées par la blanchité ? Une lecture-performance essentielle, pour porter haut la voix intersectionnelle des femmes aux racines mêlées.
Sur une idée et une commande de Marine Bachelot Nguyen
NOTE D’INTENTION
« […] Plusieurs d’entre nous sont françaises ou de double-nationalité, avec des ancêtres et familles issues de l’histoire des immigrations, des diasporas et de la colonisation. D’autres viennent de pays ayant été colonisés par la France. Toutes parlent et écrivent en français, et certaines également dans leurs autres langues, maternelles, nationales et ancestrales. Chacune a son rapport singulier à la France et à ses autres pays et cultures, chacune a ses héritages génétiques, culturels, sociaux et politiques, sa façon de les investir dans son œuvre, ses obsessions et leitmotiv, son humour, ses lignes de fuite.
Avec toutes, j’ai partagé des conversations passionnantes sur nos vécus communs ou différenciés, autour du racisme et de la charge raciale, des aspects insidieux et systémiques du privilège blanc, sur les cultures et les langues minorées, sur l’histoire de la domination occidentale et ses traces dans les structures du monde contemporain, dans les corps et les esprits, sur les mécanismes entremêlés de l’oppression et de l’aliénation.
Le « White Spirit » n’est pas hors de nous, comme une simple force extérieure oppressive. Il nous traverse, et nous concerne tou.tes intimement. Nous le respirons, nous en héritons, nous nous débattons avec. Il n’est pas une essence, plutôt un processus.
Alors parlons-en. Interrogeons-le, invoquons-le, disséquons-le, dans ses constantes et ses métamorphoses, affrontons-le et déplions ses sémantiques, furieusement et joyeusement. » – Marine Bachelot Nguyen
CRÉATION le 13 mai 2025 à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris)
Tournée à Théâtre Ouvert (Paris), au Théâtre Populaire Romand (la Chaux-de-Fonds, Suisse) , à la Maison du théâtre (Brest), à l’Institut Français de Tunisie (Tunis et Sousse ), puis en 25 -26.
REVUE DE PRESSE
Sceneweb : « Réunissant des textes de six autrices, White Spirit tresse intime et politique, propos poétique et décapant. Une œuvre polyphonique sacrément stimulante qui scrute avec subtilité et sans fard l’idéologie de la blanchité et ses violences. »
PRODUCTION Lumière d’août – compagnie théâtrale/collectif d’auteur·ices (Rennes)
COPRODUCTION Mixt, terrain d’arts en Loire-Atlantique
SOUTIEN Fondation Inkermann ; Institut français dans le cadre du programme « Des Mots à la Scène » ; La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – Centre national des écritures du spectacle
Lumière d’août est conventionnée par le Ministère de la Culture-DRAC Bretagne, et reçoit le soutien de la Région Bretagne, du Département d’Ille-et-Vilaine, de la Ville de Rennes, et ponctuellement de Spectacle Vivant en Bretagne et de l’Institut Français.
Textes et jeu Marine Bachelot Nguyen (France-Viêtnam), Penda Diouf (France-Sénégal) / Nina Mélo *, Karima El Kharraze (France-Maroc), Essia Jaïbi (Tunisie), Marina Keltchewsky (France-Russie), Émilie Monnet (Québec-1ère nation anishnabe)
Création sonore Lundja Medjoub
* Nina Mélo est actrice et prendra en charge le texte de Penda Diouf lors des représentations
À partir de 15 ans
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Conversation entre Jean ordinaires
Jean-Claude et Jean-François se croisent depuis vingt ans sur des plateaux de théâtre. L’un est comédien en situation de handicap, l’autre est metteur en scène. Sous la houlette de l’autrice Laëtitia Ajanohun, ils partagent ici ce long chemin d’apprivoisement réciproque. Leur complicité joyeuse bouscule la question de la normalité. Ce duo malicieux fait de cette conversation théâtrale un moment d’enthousiasme et une réponse au monde qui nous entoure.
Représentation adaptée en langue des signes française par Yoann Robert le samedi 24 mai
NOTE D’INTENTION
« Dans notre monde inachevé, on trouve des JEAN. Des Jean-François Auguste, des Jean-Claude Pouliquen, des Jean-Sébastien Bach, des Jean foutre, des Jean Siberg, des Jean-Luc Godard, des Jean-Philippe Smet, des Jean-René Lemoine, des Jean-Baptiste Poquelin, des gros Jean comme devant, des Jean-Charles de Castelbajac, des Jean Jaurès, des Jean Dubuffet… et Jean passe.
Dans notre monde Rubik’s cube on aperçoit des carrés vides, des portes d’entrée et de sortie, on regarde la réalité au sérieux, on l’expérimente, on tente de ne pas s’aplatir devant elle, et on ne dit pas « c’est normal ».
Parce que, franchement, qu’est-ce que la normalité ? Une place de choix dans une étude statistique ? Une « chose » quantitative et objectivable ? Une adaptation réussie ? Une injonction sociétale ? Une efficacité au bonheur ? Une facilité évidente à accepter les règles du jeu ? Une aptitude à garder une humeur égale ? Mens sana in corpore sano? Un gout prononcé pour les idéologies dominantes ? Une dissimulation efficace de ce qui dépasse, de ce qui pousse de travers, de ce qui s’en va battre la campagne ? Un espace commun vers lequel tendre ? Un vœu triste et gris ? Un réconfort sucré-marshmallow-Barbe-à-Papa ? Une confusion héréditaire ? Une pauvreté d’esprit, plus précisément, un manque d’imagination ? Un mensonge répété à l’envie, à n’en plus finir, à n’en plus pouvoir ? Une carabistouille ? Un bobard ? Des balivernes ? Des sornettes ? Des fadaises ? Une niaiserie ? Une insulte ? Une calamité ? La Hess, miskine, elle n’existe pas ! » – Laetitia Ajanohun
REVUE DE PRESSE
L’Oeil d’Olivier : « La mise en scène et la scénographie de Jean-François Auguste sont d’une efficacité drolatique impayable. Le jour de notre venue, le spectacle était signé. L’excellente idée est d’avoir intégré totalement l’épatant Yoann Robert, comédien en langue des signes. Ce troisième larron s’est fondu avec une belle aisance à ce formidable duo malicieux. »
France Culture, l’Avant-scène : »Jean-François Auguste a rencontré Jean-Claude Pouliquen, comédien professionnel en situation de handicap mental, il y a plus de 20 ans. Ils se retrouvent sur scène pour un face à face autour du jeu, de l’amitié, du métier, dans « Conversation entre Jean ordinaires » à Théâtre Ouvert à Paris. » – entretien avec Jean-François Auguste
L’hebdo du vendredi : « Pour le public, c’est une leçon de vie : être ensemble, s’enthousiasmer, voilà les grandes lignes de ce spectacle qui s’anime comme une espièglerie de haute voltige. »
Hotello Théâtre : « un moment de théâtre et de complicité sans pareille, où l’humour facétieux des deux Jean se mêle à une émotion à fleur de peau. »
Piano Panier : « Un spectacle farfelu, pétillant et tendre. Une déclaration d’amour à l’a-normalité, à la beauté des Jean et des gens ordinaires et extra-ordinaires. »
Présentation du spectacle en LSF
Réalisation de l’adaptation en LSF par Accès Culture
TOURNÉE
2024/2025
23 et 24 avril – THV Saint Barthélémy, avec le Quai CDN Pays de la Loire à Angers (49) –
29 et 30 avril – TNB Rennes (35)
13 au 16 mai – Comédie de Reims (51)
23 et 24 mai – Théâtre Ouvert à Paris (75)
5 et 6 juin – Espace des Arts à Chalons sur Saone (71)
2025/2026
Semaine du 6 octobre – Théâtre Silvia Monfort à Paris (75)
Semaine du 24 novembre – Les Passerelles Scène de Paris Vallée de la Marne à Pontault Combault (77)
Semaine du 15 décembre – La Filature Scène nationale de Mulhouse (68)
4 et 5 février – Le Point du jour à Lyon (69)
©Photos : Christophe Raynaud de Lage
©Vidéo : Arnaud Constant et Nicolas Thomas
PRODUCTION For Happy People & co
COPRODUCTION Comédie de Caen CDN de Normandie, CNCA de Morlaix
La compagnie For Happy People & co est soutenue par la Drac Île de France au titre du conventionnement et par la Région Île de France au titre de la PAC.
Texte Laëtitia Ajanohun
Mise en scène, scénographie Jean-François Auguste
Avec Jean-François Auguste, Jean-Claude Pouliquen
et Yoann Robert pour l’adaptation en LSF
Création lumière Nicolas Bordes
Création sonore Antoine Quoniam
Collaboration artistique Morgane Bourhis
Adaptation en LSF le samedi 24 mai
À partir de 12 ans
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Veiller sur le sommeil des villes
A la fin d’un été, Louis fait un voyage en solitaire d’un mois dans un Pas-de-Calais fantomatique, et se met à écrire des pages et des pages. Cinq ans plus tard, ses feuillets de voyage sont publiés et il est reçu à la radio pour un entretien mené par Mathilde, une étrange intervieweuse. Perdu sous ce coup de projecteur, les temporalités se mêlent, passant de l’interview radio pas sur la même longueur d’ondes aux souvenirs oniriques d’un voyage déroutant, bizarrement drôle, et hanté par une question essentielle : à quoi sert d’écrire ?
MATHILDE. – Louis Albertosi, on peut lire dans votre livre, je vous cite : « mes journées sont remplies d’un mal envahissant, l’ennui des autres qui peuple les rues et les ravage. Les rues sont grises. Grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises… ».
Ça continue sur deux pages.
Depuis quelques années, on entend beaucoup de gens, des citadins justement, rêver de campagne, rêver de quitter les métropoles, les villes. Mais Louis Albertosi, y est-on vraiment malheureux dans les villes ?
LOUIS. – Euh non je ne crois pas. Pour moi la responsable du climat morose de mon voyage, c’était la situation, pas la ville en tant que telle. C’était un moment de crise – il faudrait y retourner aujourd’hui pour comparer. Les villes ont peut-être été plus meurtries. Ou alors, disons que c’était plus visible. Je veux dire, une grande place déserte en plein centre, c’est remarquable. Un village désert, c’est habituel.
©Louis Albertosi
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Nanterre-Amandiers – Centre dramatique national
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre national des dramaturgies contemporaines
REMERCIEMENTS Emmanuel Oriol et le Conservatoire du 20e arrondissement de Paris
Texte et mise en voix Louis Albertosi
Avec Louis Albertosi, Mathilde Auneveux, Nicolas Girard-Michelotti
Piano Léa Lefèvre
Collaboration artistique Nicolas Girard-Michelotti
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
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