Festival Festival ZOOM#8

La Cérémonie du chocolat

Jeudi 25 mai à 20h

La Cérémonie du chocolat  brosse le portrait d’un groupe d’adolescent·e·s – encadré.e.s par des parents imparfaits. Ces tout jeunes gens sont saisis dans l’instant où surgissent en eux la passion amoureuse et le désir physique. Quittant définitivement l’enfance, ils et elles sont tour à tour bouleversé·e·s par les tremblements du corps, parfois désespéré·e·s de ne pas rencontrer la réciprocité, déterminé·e·s en tout cas dans l’affirmation de leur orientation sexuelle.
Ils et elles sont également traversé·e·s par la question du futur, inquiet·ète·s du délitement du monde que les adultes vont leur laisser en héritage.
C’est donc bien à un rite de passage que nous assistons, rite plein de questionnements et de violence mais porté par un souffle poétique et une immense pulsion de vie.

J’ai essayé de ne plus te parler. De ne plus te regarder. De ne plus te voir. J’ai escaladé des montagnes, j’ai couru des marathons. J’ai nagé jusqu’à l’asphyxie. J’ai passé des nuits à boire et des nuits à pleurer. J’ai vomi. Je me suis scarifié. Me voici devant toi, enfantin, vulnérable. Sarah, je ne peux pas ne pas t’aimer. Je suis ce que je suis. Je suis ce qu’on a fait de moi. Maintenant je vais fermer les yeux. Si tu ne veux pas de moi, disparais dans les ténèbres. Mais si tu crois que tu peux m’aimer, je veux dire, apprendre à m’aimer, tel que je suis, cabossé, vulnérable, alors, alors, ne bouge pas.

© Gaspard Gevin-Hié
PRODUCTION Studio – ESCA (École Supérieure de Comédien.ne.s par l’Alternance)

🔺 COMPLET : Inscrivez-vous sur la liste d’attente
accueil@theatreouvert.com | 01 42 55 55 50

Texte et mise en espace Jean-René Lemoine 

Avec Jasmine Cano, Amandine Doistau, Aurélien Fayet, Gaspard Gevin-Hié, Noémie Moncel, Vincent Odetto, Léa Constance Piette, Altynay Tuganbekova, Baptiste Znamenak

Durée : 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Festival ZOOM#8

Je vis dans une maison qui n’existe pas

Mardi 30 & mercredi 31 mai à 20h

Nikki vit dans une maison qui n’existe pas. Dans la maison qui n’existe pas il y ‘a : Madame Monstre, Les Tout Petits, et Nuage le nuage. Il n’y a pas longtemps Nikki est rentrée dans une grande colère et elle cherche à présent ce qu’elle a perdu : son calme. Nikki doit retrouver son calme et pour ça elle a besoin de Madame Monstre, des Tout Petits et de Nuage le nuage. Sans ça elle ne pourra pas quitter la maison qui n’existe pas et rentrer chez elle… 

Je vis dans une maison qui n’existe pas est un texte entre naïveté d’un conte enfantin et brutalité pragmatique d’une prose directe et crue.

La pièce tisse le portrait de la psyché d’une personne souffrant de troubles dissociatifs de la personnalité et de problèmes de gestion de la colère. Elle ouvre une fenêtre sur la gestion des traumas d’enfance, l’inertie du système psychiatrique et la nécessité de fragmenter sa personnalité pour survivre à un monde où les personnes neuroatypiques se sentent exclu.e.s, indapté.e.s et irrécupérables.

 

PRODUCTION THÉÂTRE OUVERT – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Ile de France, Compagnie Je t’accapare
COPRODUCTION BAIN PUBLIC – Saint Nazaire
PRODUCTION ÉXECUTIVE EMILIE GHAFOORIAN – FAB
©DR

Texte Laurène Marx
Mise en espace Laurène Marx, Fanny Sintès
Avec Laurène Marx, Fanny Sintès
Création sonore Nils Rougé 

Durée : (estimée) 1h
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Drame bourgeois

Mardi 23 mai à 20h

C’est Louis et L.
C’est deux solitudes.
C’est deux itinéraires, deux errances entre deux saisons, entre deux villes, entre deux histoires. 
Ils pourraient s’aimer, mais ils ne se connaissent pas. 
Et déjà ils se séparent.

L. – On aurait 
Qui aurait proposé?
On aurait pris un café 
LOUIS – Rue des Saints Pères. 
Je ne sais pas
Qui a proposé 
L. – Je ne prends jamais les initiatives. 
Vous me l’auriez reproché
Je n’envoie pas les messages je n’en vois pas l’intérêt
Je ne me fais pas désirer je me fais peur 
C’est pour ça que je fuis les responsabilités, les prises de partis, les prises de décisions, les prises 
Je fuis comme l’eau. Sinon je court-circuite.

REMERCIEMENTS David Clavel, Eva Lallier Juan, Claire Lasne-Darcueil, Grégory Gabriel, Grégoire Leprince-Ringuet, Barbara Métais-Chastanier 

🔺 COMPLET : Inscrivez-vous sur la liste d’attente
accueil@theatreouvert.com | 01 42 55 55 50

Texte et mise en espace Padrig Vion 
Avec Louis Battistelli, Lomane de Dietrich

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€

Sortir de la nuit

Mardi 14 et mercredi 15 février à 20h

La lisière d’une forêt, la nuit. Selim se rend sur son lieu de drague préféré. Parmi les corps nus, il découvre Max, un jeune homme traumatisé. Il le ramène dans la communauté avec laquelle il vit, pour lui donner à boire. Il lui présente Willi·e et Lila, deux membres de cette communauté LGBTQIA+, fondée par les évadé·e·s d’une Clinique pratiquant des thérapies de conversion.
Mais qui est Max ? Est-il l’un des leurs ? Est-il l’un de leurs anciens tortionnaires ? Est-il un espion de la Clinique ? Plus les heures passent à ses côtés, plus la peur les gagne. Autour d’elles·eux, la forêt s’anime progressivement, envahie par les voix de leurs vies d’avant, par leurs colères… mais aussi par leurs désirs, par leurs corps et leurs métamorphoses.

EXTRAIT

« Ici, au creux de ce foyer que nous avons construit pendant des années, nous nous sommes donnés une règle, une seule : nous serons, pour le reste de nos vies, des personnes fortes et flamboyantes. Une force infinie qu’ils n’auront jamais. Qu’ils ne comprendront jamais. Ce ne sont pas les liens du sang qui nous unissent. Ce ne sont pas les liens de leur famille. Nous ne jouons pas à cette mascarade. Nous n’y croyons plus. Nous, nous avons une famille. Pas de papa, pas de maman. Nous sommes des malfrats en smokey eyes. Nous sommes des monstres maudits et flamboyants qui forment une grande, très grande famille qui s’étend par-delà la lisière. Nous sommes une famille faite d’amants et d’amantes aux poitrines ouvertes. Une famille forgée par la violence du monde. Une famille qui se reconnaît d’un simple coup d’oeil. Une famille qui ne fait pas semblant et qui a éprouvé ses liens. Nos liens sont si forts et si puissants. Si anciens qu’ils creusent la terre de leurs géantes racines. Des racines qui entournent nos pieds et qui nous font tenir droit. Debout »

NOTE D’INTENTION – Thibaut Galis

« Un jour de mars 2021, je me balade sur Instagram. Un compte militant poste une image avec le #Rienàguérir. Guérir de quoi ? Je lis, je me documente, je sonde internet et la presse. Je suis sous le choc. J’entends pour la première fois cette expression : « thérapies de conversion ». Cela aurait pu être moi.

Nous sommes en mars 2021 et le sujet des thérapies de conversion vient de connaître une percée médiatique sur les réseaux sociaux et dans quelques médias. Depuis ce jour, les témoignages pleuvent, des journalistes sont invité·e·s sur les plateaux de télévision pour en parler, les posts sur les réseaux sociaux deviennent de plus en plus fréquents. Comme beaucoup, j’ai été choqué de savoir qu’en France et ailleurs, il existait des endroits où l’on voulait « guérir » l’homosexualité ou la transidentité. De ce choc est né le désir d’écrire une pièce : Sortir de la Nuit.

Cette pièce n’est pas une pièce documentaire. Elle propose de créer une fiction qui permette de proposer d’autres imaginaires, d’autres manières de penser le corps, la sexualité, les relations amoureuses. L’histoire suit une communauté LGBTQIA+ ayant échappé à des thérapies de conversion et qui survit dans la forêt. C’est cette culture de la communauté, si nécessaire aux personnes LGBTQIA+, qui est questionnée par le genre policier de la pièce. Par l’entremise de cette tension dramatique, les personnages se questionnent sur ce qui fait communauté entre eux, sur la manière d’intégrer l’autre à leur vie en groupe et sur le rejet de la norme urbaine oppressive.

Dans cette pièce, je veux m’inspirer de lié à la forêt et à la nuit. La forêt comme marge, comme alternative, comme dépassement de soi et espace de transgression. Ces corps, perdus dans l’immensité de la forêt, tentent de trouver une nouvelle place dans le monde. La forêt devient un espace protéiforme, rempli de rencontres, de dangers ou d’émancipations. Au cours de la pièce, la nuit disparaît progressivement. La lumière se fait de plus en plus nettement sur les corps et sur les voix. Des voix qui racontent les violences, de la vie d’avant ou de celle de la forêt, et qui sont exposés dans les mots des personnages. La nuit comme une obscurité sans fin mais un jour qui se lève comme un dévoilement.

Avec Sortir de la nuit, je veux visibiliser les vécus LGBTQIA+ d’aujourd’hui. Dévoiler nos amours. Dévoiler nos peurs. Et surtout, dévoiler la violence que subissent nos corps et comment nous faisons pour nous en sortir. Les spectateur·rice·s, baigné·e·s dans l’obscurité de cette forêt, dans sa lueur crépusculaire, entendront les personnages hurler la violence de leurs amours, pour qu’advienne une nouvelle visibilité des personnes LGBTQIA+ au théâtre.

Pour cette mise en espace à Théâtre Ouvert, le texte approche de sa version finale. Plusieurs pistes de mise en scène sont ainsi proposées en lumière et en son. Pour la saison prochaine, la Compagnie Médusée souhaite continuer le processus de création pour proposer une création du spectacle à l’automne 2024. »

La pièce développe une intrigue autour des THÉRAPIES DE CONVERSION. Aujourd’hui, partout dans le monde, des séminaires religieux et des thérapies psychiatriques ont pour objectif de “convertir” des personnes LGBTQIA+ à la norme hétérosexuelle et cisgenre pour les empêcher de vivre pleinement leurs sexualités et leurs identités.

©DR
PRODUCTION Compagnie Médusée
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Théâtre des Bains Douches (Havre)
SOUTIENS de la DILCRAH et Lycée Malherbe (Caen) pour les ateliers de médiation

Texte et mise en espace Thibaut Galis
Avec Delphine Bechetoille, Maé Durand, Adil Mekki, Matéo Saule
Dramaturgie Emmanuel/le Linée
Création lumière Julien De Ciancio
Création sonore Ariane Blaise
et les voix de Zachary Bairi, Gregor Daronina Kirchner, Sylvère Santin

À partir de 14 ans

TRIGGER WARNING : Agressions

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #8

ZOÉ (et maintenant les vivants)

Lundi 14 et mardi 15 novembre à 20h

L’écriture de Théo Askolovitch évolue entre humour et tragique. Il décrit la vie telle qu’il la connaît, avec un sourire. Après 66 jours, monologue sur le combat d’un jeune homme face au cancer créé à Théâtre Ouvert, Théo Askolovitch poursuit son travail sur le thème de la réparation. Zoé (et maintenant les vivants) aborde le sujet du deuil, de la relation que l’on entretient avec les mort·e·s, et avec celles·ceux qui restent.

Dix ans après la perte d’un être cher, le père, la fille et le fils nous racontent avec délicatesse les étapes de leur reconstruction. Il·elle·s se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après et dressent le portrait intime d’une famille qui résonne en chacun·e de nous.

EXTRAIT

Au loin la voiture se gare et en sortent les personnes en charge de transporter le cercueil.
Nola – Papa je crois qu’il y a un problème.
Lucien – Quoi ?
Nola – Regarde la tombe, c’est normal qu’il y ait une énorme croix dessus ?
Temps, les trois se regardent.
Lucien – Putain ils se sont trompés ces cons.
Sacha – Mais attends on fait comment là, parce que si mamie elle voit ça elle va mourir elle aussi !
Nola – Faut la faire enlever.
Sacha – Ouais mais on va pas ramener un pied de biche au milieu de toutes ces familles en deuil quand même !
Lucien – Si on met un grand drap sur le cercueil peut-être que la famille de maman le verra pas.
Sacha – T’es sérieux là papa ?
Lucien – Mais non… un peu.
Nola – Ah mais regardez, il y a une famille qui va vers le cercueil.
Sacha – Oh putain c’est pas le nôtre.

NOTE D’INTENTION

« ZOÉ (et maintenant les vivants) , est mon deuxième projet d’écriture.

Après 66 jours – monologue et seul en scène sur le combat d’un jeune homme face au cancer – c’était logique de continuer à écrire sur le thème de la réparation, c’était une évidence. Cette fois-ci, j’ai voulu parler du deuil. De la résurrection.

J’ai décidé d’axer l’écriture sur trois personnages : le père, la fille et le fils. Dix ans après la perte d’un proche, une famille nous raconte les étapes de leur reconstruction. Ils retracent leur passé et racontent leur présent. Ils se rappellent : l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après. Ils se rappellent avec bonheur les souvenirs de celle qui leur a été enlevée. Ils racontent. À quel point passer de l’enfance à l’âge adulte peut-être brutal ?

Les trois personnages sont liés par leur histoire, mais chacun se répare différemment avec ses souvenirs. Le deuil est une période de cicatrisation, de guérison, d’un retour à la vie.

J’ai voulu travailler autour du prisme de chaque personnage, comment une même situation peut être vécue de différentes manières, comment la réalité de chacun peut être dissemblable ? Ce récit est un puzzle. Dans cette pièce, il n’y aura pas de chronologie entre les scènes. Ce seront des moments de vie, qui bout à bout formeront une histoire. Le texte alternera des monologues intimes de chaque personnage, des scènes de vie entre les trois protagonistes, qui confrontent des idées et des scènes de flashbacks qui retracent des moments de leur passé. J’ai pour habitude d’alterner dans l’écriture l’humour et le « tragique ». Raconter la vie comme je la connais, avec un sourire. C’est comme cela, je pense, que ces histoires peuvent résonner en chacun.

Depuis quelques années, je crois qu’inconsciemment je me dirige vers des projets qui parlent de la famille. La famille. C’est peut-être ce qu’il y a de plus important pour moi. Ce texte est une suite logique. J’ai poussé le curseur un peu plus loin.

Zoé (et maintenant les vivants) – titre provisoire est mon deuxième texte mais aussi ma quatrième mise en scène. Après Deux Frères, La Maladie de la famille M (textes de Fausto Paravidino) et 66 jours., je souhaite aussi me recentrer sur la mise en scène, proposer une scénographie plus léchée (après le plateau nu de 66 jours), tout en gardant le texte et les acteurs au centre.

Ce texte parlera de la relation qu’on entretient avec nos morts, et avec ceux qui restent. »
Théo Askolovitch

REVUE DE PRESSE

Culture.blog SNES-FSU, 29 novembre 2022 : « De la vie et de l’esprit, la mise en plateau de Zoé n’en manque pas. Quelle vitalité sur le plateau ! […] Un travail d’étape fort prometteur.  »

Sur les planches, 17 novembre 2022 : « Ce texte intimiste, de toute beauté,  aborde le thème difficile d’un deuil vécu. Il est conçu sans dramaturgie excessive, avec beaucoup d’humour et d’à-propos. À cet effet, Théo Askolovitch nous ouvre son coeur meurtri en créant une oeuvre touchante aux accents patents de catharsis. »

PRODUCTION compagnie Saiyan, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIENS Comédie de Caen – CDN de Normandie, de la Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT
RÉSIDENCE Théâtre de l’Odéon – Théâtre de l’Europe, Théâtre de Suresnes Jean Vilar

Texte et mise en espace Théo Askolovitch
Collaboration artistique Marilou Aussilloux
Avec Théo AskolovitchMarilou Aussilloux, Olivier Sitruk

À partir de 12 ans

Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival ZOOM #7

Borderline love

Jeudi 12 et vendredi 13 mai à 20h

Une jeune fille confie sa vie à une autrice. Son amoureux l’a quittée pour ne plus subir son amour dangereux et violent – le seul qu’elle connaisse – et elle veut trouver les mots pour s’adresser à lui. Elle a été élevée par un père psychopathe et misogyne, et une mère victime de sa beauté et du harcèlement constant des hommes. Elle veut raconter de quelle façon les femmes se passent l’amour comme une maladie, à force d’abus et de temps passé davantage à survivre qu’à vivre. Borderline Love sera son dernier geste pour le récupérer et lui faire comprendre. Cela devra devenir une pièce si grande et si inoubliable qu’il ne pourra pas l’ignorer et lui pardonnera fatalement.

EXTRAITS

Quand on pisse sur une prise électrique on se plaint pas ensuite.
Bah oui c’est ça m’aimer c’est pisser sur une prise électrique.
Au début ça soulage mais après tu regrettes.
Rigole pas, c’est EXACTEMENT ça.
Il y a des femmes je sais… elles disent qu’on est pas des objets.
Que les femmes ne sont pas des objets.
C’est parce qu’elles sont moches.
Ce n’est pas être un objet qu’être l’objet d’un désir.
Un couteau aussi c’est un objet mais c’est dangereux et tout le monde craint les couteaux.
Je suis un objet dangereux, un objet du désir dangereux et je n’ai peur de rien.
Ni de la viande, ni du couteau…
 
REVUE DE PRESSE

Scèneweb.fr, 16 mai 2022 : « une langue vivante, abrupte, incandescente – un terme souvent galvaudé mais qui ici s’impose avec évidence –, férocement drôle aussi. »
©DR
Ce spectacle est dédié à Gisèle
PRODUCTION Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN de la Région Île-de-France
ACCOMPAGNEMENT Émilie Ghafoorian-Vervaët – FAB (FABRIQUÉ À BELLEVILLE)
L’ensemble de l’œuvre dramatique de Laurène Marx est représenté par l’agence Althéa des éditions Théâtrales, éditeur et agent de l’autrice.

Texte Laurène Marx
Mise en espace Fanny Sintès
Avec Ella Benoit, Laurène Marx, Jeanne Azar, Fanny Sintès
Création sonore Nils Rougé

Durée : 1h30 (estimée)
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival ZOOM #7

Trois fois Saly

Samedi 21 mai à 20h

Trois fois Saly est l’itinéraire de trois femmes. Trois travailleuses du « care » (soin). Trois monologues qui s’entrecroisent pour raconter, chacun à leur façon, le quotidien de trois Saly. La première est cadre de service à l’hôpital public, la deuxième est auxiliaire de vie, la troisième est femme de chambre… Leurs chemins, au fur et à mesure de la pièce, se croiseront quand, en ville, une manifestation ayant comme mot d’ordre « Le silence des tâches » sera annoncée.

Ce texte s’inscrit dans Quartiers Libres, projet d’enquête théâtrale sur les travailleur·se·s développé par Julia Vidit, directrice du Théâtre de la Manufacture – CDN Nancy Lorraine. Quartiers libres donnera lieu à une constellation de pièces écrites par Guillaume Cayet et dans quelques années, à une fresque sur les modifications du travail mise en scène par Julia Vidit.

EXTRAITS

La grève ici c’est un meurtre
Oui
Un meurtre
Nous
Nous
Nous
Nous les salies
Nous les tâches
Nous les silences
Nous les silences tâchés
Nous les sales silencieuses
Nous les silences salis
Nous les trois fois silence
Nous les trois fois tachées
Nous les trois fois salies
Nous les trois fois rien
Nous les trois fois tout
PRODUCTION la Manufacture – CDN Nancy Lorraine
Entretiens réalisés dans la cadre de Quartiers Libres par Guillaume Cayet et Marie-Sohna Condé avec le soutien des structures de la Métropole du Grand Nancy : CHRU de Nancy, Maternité Régionale Universitaire, CIDFF, AGI Foyer d’accueil spécialisé à Vandoeuvre-lès-Nancy, Hôtel Mercure, EHPAD Saint-Rémy, Home Alliance, All Services-Essey-les-Nancy
Le texte Trois fois Saly est lauréat de l’aide à la création d’ARTCENA 2023

Texte Guillaume Cayet
Avec Marie-Sohna Condé

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival ZOOM #7

Lettre à moi (plus tard)

Vendredi 20 mai à 20h

NINE est aux portes de la trentaine. Elle replonge dans ses journaux intimes écrits lorsqu’elle avait une dizaine d’années. Dedans y est raconté son quotidien de pré-adolescente au début des années 2000 : le passage à l’euro, son entrée au collège, ses premiers désirs, son admiration pour Britney Spears, mais aussi sa confrontation à la dépression de son père et les disputes fréquentes de ses parents. Dans des « lettres à moi plus tard », Nine petite se demande si elle deviendra un jour actrice, et si elle aura un mari et des enfants. De son côté, NINE grande tente d’organiser sa vie et de saisir le trouble qu’elle traverse face aux injonctions sociales qui entourent sa vie d’adulte. Ses rêves d’enfant sont-ils fabriqués par la société ? Comment à la fois y être fidèle, et toutefois réussir à s’en émanciper ?

EXTRAIT

NINE : Nine. Tu vas te battre pour ce que tu veux. Tu vas pas avoir peur de prendre des risques, d’agir à l’instinct. Fidélise tes amitiés, sois positive pour les autres, abuse des bonnes choses, n’écoute pas les frustrés, les aigris et les coincés, rentre tard et seule, affirme tes désirs, fais l’amour où tu veux et quand tu veux, ne dis pas tout, comprends que tu ne peux pas aimer tout le monde et que tout le monde ne peut pas t’aimer, échoue avec panache, enivre- toi, vole sans scrupules dans les grandes enseignes, nage jusqu’à la bouée, dis oui aux contrées inconnues, triche quand c’est nécessaire, envoie chier les cons, continue de lire, continue d’écrire, continue de jouer, continue de danser, crois en la magie, dis des conneries plus grosses que toi, doute et recommence, souris, pardonne à Papa, découvre Maman, et sois plus gentille avec Luke.

NOTE D’INTENTION

« Sur fond de culture pop et populaire, ce presque solo nous plonge dans l’errance d’une génération égarée dans les certitudes de sa feuille de route. Le théâtre permet la rencontre avec ce qui nous est impossible : se retrouver soi-même à 10 ans, et ainsi faire le point sur tout ce qui s’est perdu, tout ce qui perdurera et ce qui reste à inventer. » – Laureline Le Bris-Cep

PRODUCTION ET DIFFUSION Léa Serror – Les Singulières
COPRODUCTIONS Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le dispositif Studio des auteurs SACD, Théâtre de Lorient – CDN, le Cratère – scène nationale d’Alès (en cours)
AVEC LE SOUTIEN du CENTQUATRE

Texte et mise en espace
Laureline Le Bris-Cep
Avec
Laureline Le Bris-Cep et Antonia Berger
Regard extérieur
Katia Ferreira
Scénographie
Laureline Le Bris-Cep, Christel Lechaux

Production et diffusion Léa Serror – Les Singulières

À partir de 10 ans

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€

La Grande Dépression

Vendredi 8 avril à 19h30

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

Les élèves comédien·ne·s de la promotion 2019-2022 de l’ESAD – École Supérieure d’Art Dramatique de Paris ont bénéficié du partenariat avec Théâtre Ouvert durant les trois années de leur cursus. Ils·elles ont lu des textes récemment écrits, rédigé des fiches de lecture, échangé avec les auteur·ice·s lors de séances dramaturgiques riches et animées.

Cette dernière année, en tant que futur·e·s professionnel·le·s, ils·elles vont se mettre au service d’un texte qu’ils·elles ont choisi parmi ceux proposés par Théâtre Ouvert, La Grande Dépression, du jeune auteur Raphaël Gautier. Ils·elles vont l’expérimenter au plateau durant un travail de quinze jours, dirigé par Maëlle Dequiedt : déploiement du sens et de la dramaturgie dans l’espace, interprétation et oralisation du texte, élaboration d’une mise en espace.

Ces jeunes comédien·ne·s, grâce au dispositif de l’EPAT, vont éprouver l’écriture d’un auteur en début de parcours, profiter de la pratique chevronnée d’une metteuse en scène et se confronter à la réception d’un public.

« La Grande Dépression est une fantaisie historique, une hallucination documentée. Sur les planches de son théâtre mental, un personnage dépressif confronte les remèdes médicamenteux qui lui sont proposés aux remèdes collectifs apportés, dans les années 30, à la Grande Dépression. Sur un continent, Walter Disney veut avaler toute la réalité dans un univers enchanté. Sur un autre continent, des nationaux-socialistes mettent en musique une terrifiante utopie. Les deux empires se regardent, se rejettent et s’attirent. Dans cette traversée, on croisera : des musicologues nazis, des coloristes de dessin animé, des peluches Mickey Mouse, des parcs d’attraction, des SS en reconversion professionnelle, des projectionnistes aveugles, des planètes errantes… »
– Raphaël Gautier
À travers le prisme de ce.tte grand.e Dépressif.ve, le texte de Raphaël Gautier mêle avec humour l’histoire intime à une Histoire du 20e siècle dont nous sommes largement les héritier·ère·s. Sous l’apparente fantaisie affleure la gravité d’une pensée, l’angoisse éclairée, la lucidité crue. La Grande Dépression offre un riche terrain de jeu – à l’inverse d’un parc d’attraction ? – un large éventail de situations et de registres. Il a la qualité rare de ne jamais verser dans le cynisme ni dans le relativisme. Il pose au plateau des questions profondes liées à la sidération, à l’imagerie spectaculaire, à la manipulation des masses. Il déploie une ambition et une générosité folles pour le plateau. 
– Maëlle Dequiedt
 
©DR
Production Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines 
avec le soutien de la Région Île-de-France et l’ESAD – École Supérieure d’Art Dramatique de Paris
L’ESAD est soutenue par la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication.

Texte Raphaël Gautier
Mise en espace Maëlle Dequiedt

Avec les élèves de la promotion 2022 de l’ESAD : Maria Aziz Alaoui, Antoine Chicaud, Melisande Dorvault, Manon Hugny, Mahaut Leconte, Xaverine Lefebvre, Mathilde Modde, Luc Roca, Louise Rieger, Thomas Roy, Gauthier Wahl

VEN 8 AVRIL À 19H30

Durée : (estimée) 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Théâtre Ouvert à la MC93

Charabia (toad movie)

Samedi 26 septembre 2020 à 17h

Noémie vit dans un monde de crapauds mous, dont le charabia l’empêche de construire quoique ce soit de personnel. Elle se rebaptise Nemo – « c’est plus simple au niveau de l’articulation des syllabes » – prend le large, rencontre Georges, et tous deux s’échappent pour un toad movie à la recherche d’eux-mêmes.

Charabia est issu d’un travail mené tout au long d’une année, avec des collégiens du département de la Haute Garonne, dans le cadre du dispositif Parole en Je(u) organisé par la compagnie Nelson Dumont.

Invitée de la première édition, Sandrine Roche a réalisé une série d’ateliers d’écriture avec des classes de 4ème et 5ème sur la thématique « Parole au féminin ». En est sorti un premier texte – Ce monde dont vous êtes les héro.ine.s – écrit par les élèves, et mis en espace par l’autrice avec eux, à Toulouse, en avril 2019.

Charabia est une sorte de digestion à posteriori de ce travail d’écriture et de plateau mené en compagnie de ces adolescents. Une relecture des heures passées à discuter, se confronter, s’engueuler, ne pas se comprendre, se réconcilier, en reparler, changer d’avis, se ré-engueuler.

Qu’est-ce que la langue fabrique de construction identitaire ? Qu’est-ce qu’elle impose ou nie de notre rapport à l’autre ? Comment comprendre, apprivoiser, vivre dans ce vaste monde qui s’ouvre à nous, tout en nous enfermant ? Telles sont les questions qui nous ont agités pendant une année.

Écrit dans la tradition du road movie, mêlant tourments intérieurs et adresses directes, le texte s’inspire délibérément d’un vocabulaire et d’une rythmique adolescente : déformer des mots, les retourner, les mélanger, tenter d’en inventer d’autres qui expriment mieux son être au monde ; son appartenance à ungroupe, une communauté ; s’interroger sur ce que la langue fabrique de pensées…

Deux personnages guident nos pas, Noémie et Georges, figures intemporelles de la jeunesse, parties ensemble pour de la construction. Prisonniers d’un monde adulte défini par un langage trop normé, trop bien digéré, souvent non-pensé, ils s’échappent du cadre pour inventer de nouveaux signes, de nouveaux sons, de nouvelles façons d’envisager ce qui les entoure.

Le texte n’est ni un roman, ni une pièce de théâtre : juste un essai ludique, une composition libre construite à partir de quelques mots attrapés à la volée parmi des groupes d’ados. Chaque chapitre s’ouvre sur un gimmick linguistique, et s’étend jusqu’à la formulation suivante, en rebondissant joyeusement sur des formules grammaticales inconnues.

C’est un jeu de piste, qui se déroule au rythme des pas des deux héros, arpenteurs modernes d’un monde en devenir.

 

Production Compagnie Nelson Dumont (Toulouse), Association Perspective Nevski (Avignon)
Avec le soutien de La Chartreuse – CNES (Villeneuve-lez-Avignon), Le Théâtre des Carmes (Avignon),, La Friche Belle de Mai (Marseille), Le Conseil Départemental de Haute-Garonne, en partenariat avec « Auteurs en collèges et médiathèques en Haute-Garonne », La Médiathèque départementale de Haute-Garonne

Texte et voix Sandrine Roche

Musique et voix Guillaume Saurel

Regards extérieurs Marie Vayssière, Lucia Trotta, Henri Bornstein

Durée : 50 min
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€