Festival FOCUS #9

Lac artificiel

Mercredi 29 et jeudi 30 novembre à 20h

Laura et Salomé sont inséparables. Un samedi soir, au milieu d’un été, les deux adolescentes marchent le long de la route départementale, à la lisière de la forêt, à la recherche d’un endroit où faire la fête. Avec pour seul repère la signalétique fluorescente du bitume, elles cherchent leur chemin. Hors de la nuit, vers leurs souvenirs, à la dérive, dans un monde qui tangue, elles assistent à leur propre chute et à l’effritement de leur relation.

Dans cette pièce, Marine Chartrain évoque le moment charnière que représente l’adolescence, son instabilité, ses troubles, ses transformations. L’autrice façonne des dialogues vifs et réussit à ancrer avec justesse des monologues dans des situations concrètes d’une grande force scénique.

Remerciements Ludovic Lagarde, Antoine Oppenheim
©Jacob Stambach

Texte Marine Chartrain
Éditions Théâtre Ouvert | TAPUSCRIT
Mise en voix Céleste Germe
Collaboratrice artistique et jeu Maëlys Ricordeau
Création sonore Jacob Stambach
Dispositif son et vidéo Jérôme Tuncer

 

Durée : (estimée) 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #9

Carte blanche à Nicolas Maury – Est, de Philippe Minyana

Samedi 18 novembre à 20h

Est est un chant à deux voix spécialement écrit pour Nicolas Maury. L’épopée d’un rescapé qui revient au monde.

Un homme revient de la guerre. Il parle à un autre homme qui est dans l’ombre, qui l’écoute. L’homme qui revient de la guerre évoque un ami avec qu’il a fui ; qui a perdu la vie ; mais c’est surtout le retour dans les pays en paix et l’émerveillement de redécouvrir les gestes ordinaires des existences qui fascinent et bouleversent le parleur. L’homme qui est dans l’ombre est un instituteur fou de lecture. Les deux gars, qui se sont rencontrés par hasard, deviennent amis, se confient et le parleur entraîne l’instituteur dans son périple. Et les voilà dans la maison familiale du parleur ; ensemble ils traversent ces lieux de mémoire et de vie…

Le texte est publié aux Solitaires Intempestifs.

©Christophe Raynaud de Lage

Texte Philippe Minyana
Ed. Solitaires Intempestifs
Par et avec Nicolas Maury, Philippe Minyana

Durée : 50 min
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #9

Paysage de pluie

Mercredi 22 novembre à 19h

La pluie tombe depuis plusieurs mois. Elle durera une année entière. Au village, on tente de comprendre cette situation qui fait peu à peu basculer le monde dans une nouvelle réalité. Faut-il faire avec, ou partir ? Résister, mais comment ? Garder espoir ?

En suivant les trajectoires croisées de quatre personnages, la pièce Paysage de pluie observe comment une pluie continuelle transforme à la fois un territoire et ses habitant·es. Tour à tour racontée par l’écriture et suggérée par la mise en scène, cette pluie fantastique se voit confier le rôle principal d’une histoire qui nous décentre du seul point de vue humain et dévie du récit-catastrophe. Une autre attention aux choses s’ouvre alors, et avec elle, peut-être, la possibilité d’une vie autre.

Fruit d’un dialogue entre le plateau et l’écriture, Paysage de pluie est une aventure collaborative qui voudrait explorer ce qui nous relie au paysage dans lequel nous sommes inscrit·es, engageant ainsi notre capacité à habiter sensiblement – et collectivement – le monde.

PRODUCTION Comédie de Béthune – CDN Hauts-de-France dans le cadre de son dispositif « Incubateur », Prémisse production
SOUTIENS La Chartreuse-CNES
Ce projet est lauréat d’une bourse Beaumarchais-SACD, commission « mise en scène » et bénéficie d’une résidence d’écriture à la maison Gatti.
©Christophe Raynaud de Lage

Texte Nicolas Girard-Michelotti
Mise en voix Jean Massé
Avec Majda Abdelmalek, Louis Albertosi, Leïla Belounis, Amine Boudelaa

Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #9

Manger à Thionville

Samedi 18 novembre à 18h

Alors qu’elle était en résidence d’écriture au NEST, Centre Dramatique de Thionville, l’autrice Lydie Tamisier a eu régulièrement l’occasion de manger au restaurant, seule. Elle a décidé de composer un recueil sur ses expériences de repas en solitaire. Le principe de Manger à Thionville est simple : un plat dégusté donne lieu à un petit texte. Aucun d’entre eux, de l’entrée au dessert, ne vient de France. Ainsi l’accent est mis sur la découverte, sur le surgissement d’émotions nouvelles.

Si vous avez déjà regardé l’émission culinaire Top chef, vous avez peut-être remarqué à quel point c’est l’hétérogénéité, poussée parfois à son paroxysme, qui prime. L’importance accordée au visuel pousse probablement les candidats à jouer toujours plus sur les contrastes. Les assiettes sont pétillantes, bariolées. Les textures aussi sont nombreuses. En touche finale, on ajoute souvent une tuile de légumes que l’on plante dans une purée ou dans une mousse. Comme si la multiplication des textures était devenue le signe d’une cuisine sophistiquée, bien pensée. Comme si on ne pouvait pas donner à manger une mousse sans proposer un minimum de croquant. Comme si, pour mieux sentir l’onctuosité de la purée, il fallait passer par la rugosité de la chips. Rares sont les plats qui proposent une parfaite homogénéité, une monochromie. Ce qui est appréciable dans le bortsch à la polonaise, c’est le dénuement presque total du plat.
©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Compagnie Tendre est la nuit
SOUTIEN la Maison Commune du Cheminert de Reims et du Théâtre de Charleville-Mézières

La compagnie Tendre est la nuit est conventionnée par la Région Grand Est au titre de l’aide au développement.

Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.

Texte Lydie Tamisier
Mise en voix Rémy Barché
Avec Pauline Chabrol
Dramaturgie Juliette de Beauchamp

Durée : 1h20
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 25 novembre à 20h

Deux meilleures amies, Lomane et Mélodie, décident de mettre un terme à leur colocation et par la même occasion, à leur amitié.

Au fil des pièces de l’appartement désert qu’elles traversent une dernière fois pour s’assurer de n’avoir rien oublié, elles replongent dans les souvenirs, elles rejouent les temps forts et les lieux communs de leur histoire.

Cet ultime état des lieux pour essayer de comprendre où l’amitié est tombée en pièces.

Après Drame Bourgeois, Murmures est le deuxième volet d’un triptyque avec et pour l’actrice Lomane de Dietrich. Ces textes visent à la construction d’un langage dans la déconstruction des rapports, comme une autopsie des ruptures sociales et intimes. Trois quêtes : l’amour, l’amitié, la famille.

MÉLODIE – Qu’est ce que tu veux que je te dise, c’est comme ça, la première personne du singulier est la chose qui m’émeut le plus au monde.
Je suis une ogresse
Je dévore les histoires
J’avale celles des autres
Toujours des histoires à raconter
J’essaye d’écrire la joie et l’amour parce que.
Parce qu’elles sont invisibles, seules les batailles restent en mémoire.

LOMANE – Tu n’écris que des conflits.

MÉLODIE – Alors c’est que j’échoue.

©Joseph Banderet
REMERCIEMENTS Louis Battistelli, Camille Bernon, Léna Bokobza-Brunet, David Clavel, Jeanne d’Antoine, Grégory Gabriel, Martin Kergourlay, Olenka Ilunga, Eva Lallier Juan, Claire Lasne-Darcueil, Anne Leprince-Ringuet, Grégoire Leprince-Ringuet, Claire-Lise Moreau, Clyde Yeguete
 

Texte et mise en voix Padrig Vion
Avec Mélodie Adda, Lomane de Dietrich
Collaboration artistique Lolita de Villers

Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival 8e Festival du Jamais Lu Paris

Ma génération dit m… à la tienne [ cabaret polémique ]

Dimanche 5 novembre à 18h30

Faut-il encore embrasser les grands-mères, tuer les pères, rester de son temps et marteler que la jeunesse a tort ? La sagesse de l’âge est-elle parfois utile à celleux d’après ?
Faut-il obligatoirement se comporter en héritier quand on nous confie un legs ?
Quels fantômes généalogiques nous tourmentent d’une descendance à une autre ?
À qui la faute si nous en sommes là ?
Scrutons-nous un instant dans nos secousses générationnelles.
Car il suffit parfois d’une branche ajoutée à l’arbre pour que toute la forêt se redessine.

Lors de ce cabaret transatlantique, nous examinerons ce qui constitue, mue, disloque ou réunit les différentes échelles du temps adulte, dans les mots de leurs dignes représentant·es. Il s’agira d’identifier où se tisse le commun à travers des portraits subjectifs, des procès de bonne foi, des utopies naissantes ou lasses, des envies ou pas d’un ensemble, d’un mieux partagé.

Chaque génération avancera ses arguments en paroles binômes proférées par des Québécois·es et des Français·es, histoire de percevoir si les embarras sont les mêmes, que les racines poussent sur le vieux ou le nouveau continent.

 

 

 

 

 

 

 

©Joseph Banderet
Durée : 1h45
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival 8e Festival du Jamais Lu Paris

L’Idole (un jour j’épouserai Orelsan)

Dimanche 5 novembre à 16h

2025. Le monde est à bout de souffle. Crise climatique, économique, burnout généralisé. Corinne se pend dans son garage. C’est Paul, son voisin, qui la retrouve, mais c’est Marie qui s’en occupe, parce que Paul ne sait rien faire sans Marie (et pourtant il essaie).

La mère de Sofia a disparu sans laisser de traces. Sofia lui prépare un café tous les matins, et tous les matins elle se demande ce qui pourrait bien pousser une mère à quitter sa fille.

Corinne, Sofia, Marie et Paul sont perdu·es dans un monde qui court à sa perte. Iels sont fatigué·es. Éteint·es.

Quand Marie découvre sur Instagram que la mère de Sofia, grande fan d’Orelsan, s’est volatilisée presque par magie, elle en est alors persuadée : il y a un lien entre le rappeur préféré des françaises de presque 40 ans, la vague de suicides qui a fauché Corinne et la disparition quasi simultanée de milliers de femmes.

Il ne reste plus alors qu’à enrouler le fil pour en découvrir la source : l’Idole. Celle qu’on sacrifie quand il n’y a plus d’autre voie possible. Comme un dernier recours, un dernier souffle avant l’extinction de la flamme.

DR ROBERT. Une mère est parfois autre chose qu’une mère. Les femmes, les hommes partent. Ils l’ont toujours fait.
Ce n’est pas pour blesser, pas pour casser. Plutôt pour réparer.
SOFIA. Réparer quoi?
Ya plus rien à réparer dans ce monde pourri. C’est trop tard, tout est foutu!
Mais ce n’est pas une raison pour disparaître.
DR ROBERT. Ne soyez pas si négative.
 

 

 

 

 

 

©Joseph Banderet
Durée : 1h20
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 4 novembre à 20h

C’est l’histoire de Maddie, 19 ans, à qui un jour on a dit qu’elle était trop radicale.
C’était à la cafétéria du supermarché SUPERV où elle travaillait tout l’été.
C’est l’histoire du moment où on ne peut plus revenir en arrière.

Une jeune femme décide simplement de ne plus manger les gâteaux fourrés au chocolat d’une certaine marque. Une grande marque. Elle refuse, elle fait un choix. L’entreprise néglige ses employé.e.s, les patrons font des millions, les gâteaux sont de plus en plus chers, les gens qui les achètent ont de moins en moins d’argent, le déséquilibre est insensé.

C’est un début pour elle (peut-être, on ne sait pas).
Et son acte, pourtant minuscule, dérange (déjà).
Ce qui est un début pour Maddie semble extrême pour d’autres.

On est en droit de se demander si les réactions qu’elle reçoit ne sont pas aussi radicales ? Les prises de positions font-elles peur ? Sortir de la norme, du quotidien, de la bien-pensance, ça effraie ?

À ce moment-là Maddie a comme la tête qui tourne. Elle pourrait presque poser sa main sur la chaise qui est devant elle, pour sécuriser une chute imaginaire, mais rien. Pas de chute. Elle ne tombe pas, elle reste droite. Elle a peur de perdre ses mots, mais ils sont là, dans sa bouche, elle le sait.
Présentation du texte par l’auteur
Les autres vidéos de Raphaël Bocobza 
 

©Joseph Banderet
Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 4 novembre à 18h30

Dans Corpresqu’île, deux frères, Nicola et Joey, viennent se donner en spectacle et raconter leur histoire. De leur enfance chaotique, en passant par leur adolescence punk et jusqu’au présent où tout les éloigne; ils cherchent pourquoi cette relation fusionnelle a volé en éclat, et comment elle continue de les transformer. Le récit est scandé d’intermèdes musicaux juvéniles, profondément irrévérencieux, hantés par des spectres punk… Les affects sont libérés par le plateau et les passions tristes sublimées, pour donner sens à la perte, et faire mémoire avec joie.

En fait on était des enfants perdus. Comme dans Peter Pan. Des enfants seuls qui devaient faire la loi et devenir plus forts que les adultes. Alors on voulait faire tout comme les grands, on voulait écouter leur musique, dire leurs gros mots. On était des enfants-adultes. Et en devenant adultes on est devenus des enfants. Je sais pas si c’est très clair ?
Présentation du texte par l’auteur
 
 

 

 

 

©Joseph Banderet
Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival 8e Festival du Jamais Lu Paris

La nuit m’avale – Coup de coeur Montréal

Samedi 4 novembre à 16h

C’est l’été, on suffoque. La nuit mange le ciel à grosses bouchées.
Milly, Julie-Julien et Caro, trois adolescentes écorchées, tentent de vivre avec le sentiment de vide qui brûle dans leur ventre.
Milly vomit sa haine dans son journal intime et cherche des façons de mourir sans vouloir mourir.
Caro est enceinte et vend de la drogue pour acheter une nouvelle vie à son bébé.
Julie-Julien flâne dans les ruelles pour passer le temps et sympathise avec les chats perdus.
Elles sont toutes les trois traversées par le besoin urgent d’exister selon leurs propres conditions.

JULIE-JULIEN. La nuit m’appartient
MILLY. La nuit t’appartient
Je penserais pas moi
JULIE-JULIEN. Pourquoi ?
MILLY. C’est comme mettre du ketchup sur une pointe de gâteau au fromage
Ça va pas ensemble
Toi, t’es le ketchup insignifiant
Pis la nuit, elle, une belle pointe de gâteau au fromage sexy
C’est pas un match qui fonctionne
JULIE-JULIEN. C’est ça qu’on va voir
Présentation du texte par l’auteure
Les autres vidéos de Kathleen Laurin-McCarthy 
 
 

La nuit m’avale a été lu une première fois au Jamais Lu Montréal en mai 2023.
©Joseph Banderet
Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€