Type de spectacle : Mise en voix
IL N’Y A QUE DES RENDEZ-VOUS
C’est un peu suranné dit comme cela mais Agathe et Sarah sont orphelines. A la suite de longues maladies, Agathe a perdu sa mère. Sarah son père. Elles se sont rencontré lors de l’écriture de deux textes sur le deuil, les synchronicités objectives, la musique qui sauve, les traumatismes intergénérationnels et l’amour infini que l’on porte aux absent·es. Elles ont eu envie de créer une soirée de lectures musicales croisées de textes inédits – qui portent tous les deux le mot « hasard » dans leur titre – et de convier les spectateur·ices à un moment aussi drôle qu’émouvant de partage autour de coïncidences pas si fortuites.
SOUTIEN Aide à l’écriture de la fondation Beaumarchais-SACD
Peut-Être le Hasard
Texte Agathe Charnet
avec Agathe Charnet, Léopoldine Hummel, Julie Julien, Clara Lama-Schmidt
Au hasard mon père
Texte Sarah Tick
avec Sarah Tick et Florian Choquart
Dramaturgie et écriture plurielle Sarah Tick, Damien Dutrait, Sephora Haymann, Anne Duprat
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
White Spirit
Six autrices à la plume engagée et sensible, incisive et complexe. Certaines sont françaises ou doubles nationales, avec des familles issues de l’immigration ou des diasporas. D’autres viennent de pays colonisés par la France. Chacune a un rapport particulier à ce pays, à sa culture et à sa langue. Toutes connaissent la discrimination, la charge raciale et l’influence systémique du privilège blanc sur les traditions minorisées, les corps et les esprits. Ensemble, elles se lancent un défi : écrire un texte poéticopolitique, avec la contrainte d’utiliser comme catalyseur le “White Spirit”, à la fois force oppressive et héritage que nous portons en nous, malgré nous.
Comment les rapports Nord-Sud influencent-ils encore notre façon de vivre ensemble ? Comment se définir entre deux cultures – oppresseuse et opprimée – sortir des schémas insidieux, retrouver la fierté des traditions ancestrales décapées par la blanchité ? Une lecture-performance essentielle, pour porter haut la voix intersectionnelle des femmes aux racines mêlées.
NOTE D’INTENTION
« […] Plusieurs d’entre nous sont françaises ou de double-nationalité, avec des ancêtres et familles issues de l’histoire des immigrations, des diasporas et de la colonisation. D’autres viennent de pays ayant été colonisés par la France. Toutes parlent et écrivent en français, et certaines également dans leurs autres langues, maternelles, nationales et ancestrales. Chacune a son rapport singulier à la France et à ses autres pays et cultures, chacune a ses héritages génétiques, culturels, sociaux et politiques, sa façon de les investir dans son œuvre, ses obsessions et leitmotiv, son humour, ses lignes de fuite.
Avec toutes, j’ai partagé des conversations passionnantes sur nos vécus communs ou différenciés, autour du racisme et de la charge raciale, des aspects insidieux et systémiques du privilège blanc, sur les cultures et les langues minorées, sur l’histoire de la domination occidentale et ses traces dans les structures du monde contemporain, dans les corps et les esprits, sur les mécanismes entremêlés de l’oppression et de l’aliénation.
Le « White Spirit » n’est pas hors de nous, comme une simple force extérieure oppressive. Il nous traverse, et nous concerne tou.tes intimement. Nous le respirons, nous en héritons, nous nous débattons avec. Il n’est pas une essence, plutôt un processus.
Alors parlons-en. Interrogeons-le, invoquons-le, disséquons-le, dans ses constantes et ses métamorphoses, affrontons-le et déplions ses sémantiques, furieusement et joyeusement. » – Marine Bachelot Nguyen
COPRODUCTION Lumière d’août : Compagnie théâtrale/collectif d’auteur.es – Le Grand T/Mixt
SOUTIENS La Chartreuse Villeneuve Lez Avignon (Centre national des écritures du spectacle), Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, le Théâtre populaire romand (TPR), La Maison du Théâtre à Brest, Institut français de Tunisie, Institut français dans le cadre du programme « Des mots à la scène »
Textes et jeu Marine Bachelot Nguyen (France-Viêtnam), Penda Diouf (France-Sénégal) / Nina Mélo *, Karima El Kharraze (France-Maroc), Essia Jaïbi (Tunisie), Marina Keltchewsky (France-Russie), Émilie Monnet (Québec-1ère nation anishnabe)
Création sonore Lundja Medjoub
* Nina Mélo est actrice et prendra en charge le texte de Penda Diouf lors des représentations
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Trip reports #1
Un trip report est un compte-rendu des expériences d’une personne lors de la prise d’une ou plusieurs drogues. Ces compte-rendus sont partagés dans la communauté, principalement en ligne, et servent de point de départ pour d’autres personnes qui souhaitent consommer, afin qu’elles puissent s’y préparer et réduire les risques encourus. Un trip report n’est pas que le compte-rendu des effets d’un produit psychoactif, mais doit aussi décrire le dosage, le mode de consommation, les effets secondaires, le redrop, le contexte…
Ceux que j’ai écrit au contact de nombreux·ses consommateur·ices de produits de toutes sortes débordent et racontent aussi les raisons multiples et complexes qui nous poussent à expérimenter une drogue, à en reprendre, voire à en devenir dépendant. Ils sont la trace d’une vaste investigation poétique sous-tendue par cette question : que raconte le monde de la drogue du monde dans lequel on vit ?
PRODUCTION Le Premier épisode I Sonia Chiambretto & Yoann Thommerel
SOUTIENS Théâtre ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Comédie de Caen – CDN de Normandie, Ville de Caen, DRAC Normandie, ARS Normandie, FDVA, DRAC Ile-de-France (en cours)
REMERCIEMENTS Centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) de Caen, Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques (CAARUD) de Caen, CSAPA Aurore 75 Ménilmontant, CSAPA CTR Clemenceau (Gagny)
ADMINISTRATION DE PRODUCTION Fanélie Honegger
Texte et conception Yoann Thommerel
Mise en lecture Sonia Chiambretto, Yoann Thommerel
Avec Emmanuelle Lafon, Yoann Thommerel
et la participation de Luna Marchal
Création sonore Thibaut Langenais
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Cramée
Sacha est une jeune cheffe parisienne dans un restaurant en plein essor, et sa vie correspond à la définition moderne d’une réussite parfaite ; elle allie accomplissement professionnel et bonheur personnel… Pourtant, Sacha rêve chaque nuit que son restaurant crame, et peut-être même que c’est elle qui fait craquer l’allumette.
La participation à un concours télévisé de cuisine censé être le couronnement de son succès,Survivor Chef, va la confronter de force à ce qu’elle pensait pouvoir mettre de côté : son épuisement, sa passion, son corps, son propre rapport à la nourriture qui semble lui échapper chaque jour un peu plus.
© Teresa Suarez
PRODUCTION Sorcières&Cie / Le Bureau des Filles
SOUTIENS Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines & Festival Jamais Lu – Paris, Théâtre à Durée Indéterminée (TDI), Théâtre Municipal Berthelot-Jean Guerrin et la Ville de Montreuil, Théâtre le Hublot | Colombes
Ce texte a été présenté pour la première fois dans le cadre du Festival Jamais Lu-Paris (9e édition) à Théâtre Ouvert.
Texte et mise en scène Morgan·e Janoir
Avec Émilie Baba, Loup Balthazar, Marie Desgranges, Pauline Legoëdec, Valentine Gérinière, Matthieu Truffinet
Musique Valentine Gérinière, Matthieu Truffinet
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Et dire que j’ai ton sang dans mes veines
Cette histoire, c’est le récit de la quête d’un fils. Une quête de vérité et de réparation au sein d’une famille gouvernée par le silence. Après avoir retrouvé une photo de son enfance, une photo où il semble heureux, le fils retourne dans le cadre familial pour interroger ses parents et sa sœur. Dans cette exploitation agricole de la Normandie, les quatre membres de cette famille vont alors se débattre au sein de la matière d’une enfance, d’un passé commun.
Rejouant tour à tour les rituels familiaux, le récit se fait de plus en plus surréaliste et labyrinthique. Les protagonistes se perdent alors dans les méandres de ce que l’on nomme vérité. Mais, à l’intérieur de ce huis clos mental, une graine n’en finit pas de germer dans leurs têtes : Peut-on échapper à la violence ? Peut-on échapper au lichen qui pousse sur nos peaux ?
Le spectacle sera créé en février 2026 à Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
EXTRAIT
Le fils :
[…]JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE N’AI PAS CONSCIENCE DE QUE CE QUI SE PASSE AUTOUR DE MOI. JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE SOURIS À CÔTÉ DE MON PAPA PARCE QUE JE SUIS A COTÉ DE MON PAPA SUR UNE GROSSE MACHINE IMPRESSIONNANTE ET BRUYANTE. RESTE À CÔTÉ GARÇON RESTE À COTE. CONNAIS TON PÈRE, CONNAIS LE BIEN. CONNAIS SA VIOLENCE CONNAIS LA. APPRENDS LA.CHÉRIS LÀ. OUI CHÉRIS LA ! CAR C’EST EN LA TENANT AU PLUS PRÈS DE TOI QUE TU LA QUITTERAS. SOIS CONSCIENT GARÇON, PRESSENT ET ENLÈVE CE SOURIRE DE TON VISAGE.
NOTE D’INTENTION
« J’ai grandi dans une exploitation agricole dans un petit village de Normandie. Jusqu’à mes 16 ans, j’y ai appris la ferme et la culture de la terre. J’y ai surtout appris la violence des hommes. Envers les femmes et les enfants. Envers la terre elle-même.
Et dire que j’ai ton sang dans mes veines est une autofiction sur mon enfance et ma famille. Ce projet me permet d’aborder la question de l’héritage de la violence, sa transmission à travers les générations et les stratégies que l’on peut mettre en place pour tenter de s’en défaire. Dans ce huis-clos familial, le retour du fils amorce une série d’évènements qui viennent créer du trouble au sein d’un cadre familial étouffé par le silence. Rivé à sa quête de vérité, le fils va tenter de mettre à jour les racines de son enfance douloureuse. Dans ce projet, le trouble est permanent. Naviguant entre différentes échelles de réalité et de théâtralité, je cherche à aller au-delà, d’une schématisation binaire entre ce qui relèverait du domaine de la violence et ce qui appartiendrait au soin et à la réparation. Interrogeant la possibilité même d’une réparation, je cherche à faire entendre la voix de celles et ceux que l’on n’entend pas au fond des champs de ma campagne. » – Clément Piednoel Duval
©DR
COPRODUCTION Théâtre du Nord – Centre Dramatique National Lille Tourcoing Hauts-de-France, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIENS École du Nord – École Nationale d’Art Dramatique de Lille, École du Théâtre National de Strasbourg
Ce texte est lauréat de l’aide nationale à la création d’ARTCENA (Centre National des arts du cirque, de la rue et du théâtre)
Texte et mise en voix Clément Piednoel Duval
Avec Thomas Stachorsky, Blanche Vollais, Vadim Vidovic
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Bastien marche le long d’un fleuve, le soir de son anniversaire. Des fantômes l’accompagnent : les fantômes des 3 adolescents morts dans l’accident de voiture qu’il a causé il y a 10 ans, le soir de ses 17 ans. Il y a urgence, les morts comme Bastien commencent à oublier ce qu’il s’est véritablement passé ce soir-là. Or, quelqu’un attend depuis tout ce temps le récit de cet accident, et attend peut-être Bastien au bout de sa marche.
ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com
Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique de ces deux semaines d’ÉPAT (École Pratique des Auteur·ice·s de Théâtre), entreprise pour les élèves du Master 2 professionnel Théâtre : mise en scène et dramaturgie et les autrices. Un espace d’exploration dégagé de tout enjeu de production pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture et ses résolutions scéniques.
Théâtre Ouvert reçoit le soutien de la région Ile-de-France pour l’EPAT
Texte Ilonah Fagotin
Avec Selena Bijlenga Kelmachter, Elsom Minault, Timothée Neie, Nabila Ouarraqi
Carte TO | ||
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Plein tarif | € | Entrée libre |
Tarif réduit | € | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | € | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | € | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | € |
Le rituel familial de l’anniversaire donné en cérémonie de la violence. Ou quand l’overdose de sucre dans le sang modifie nos perceptions et laisse les pensées interdites envahir l’espace mental : lors d’une soirée d’anniversaire, les haines ancestrales tissées dans les trames familiales remontent à la surface sous la forme d’une insistante pensée parasite.
ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com
Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique de ces deux semaines d’ÉPAT (École Pratique des Auteur·ice·s de Théâtre), entreprise pour les élèves du Master 2 professionnel Théâtre : mise en scène et dramaturgie et les autrices. Un espace d’exploration dégagé de tout enjeu de production pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture et ses résolutions scéniques.
©Nicolas Lascourrèges
Théâtre Ouvert reçoit le soutien de la région Ile-de-France pour l’EPAT
Texte Marion Stenton
Avec Selena Bijlenga Kelmachter, Carmen Dorel, Valentine Müller, Alice Roudier, Ornella Touati
Et la participation d’Auriane Buchet
Carte TO | ||
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Plein tarif | € | Entrée libre |
Tarif réduit | € | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | € | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | € | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | € |
Les Poules à chair
Il y a ce moment, fin juillet, quand l’été paraît tellement long que c’est comme s’il n’allait jamais s’arrêter. Il y a la route départementale, sur laquelle ça fait longtemps qu’on n’a plus croisé personne. Il y a, cernés par les champs de maïs, un hangar, une caravane, un petit atelier de bois. Il y a un garçon qui vit là, seul, bien à l’abri des regards, qui élève des poules et les abat. Il y a ce garçon qui parle même si personne ne l’écoute et qui tente, en la racontant, de sortir d’une adolescence dont il semble n’avoir jamais vraiment guéri.
« Avant parfois, en travaillant, je m’imaginais disparaître. Je prévoyais d’attendre qu’il soit occupé au hangar pour sortir de l’atelier, traverser la départementale, et, lentement, dans la chaleur de midi, me glisser entre les maïs. Je me voyais marcher longtemps, jusqu’à ce point où j’étais sûr qu’aucun homme ne viendrait jamais me chercher. Et l’annonce qu’ils en feraient à l’école. Les papiers qu’ils feraient passer dans les classes, où chacun serait forcé d’écrire un mot, quelque chose qu’il aurait fallu que je meure pour qu’on veuille bien me le dire, et qu’ils jetteraient, le jour venu, au fond du trou qu’ils auraient fait creuser pour moi, derrière l’église, dans le petit cimetière pluvieux tout ravagé par les chardons. J’imaginais. Ça me faisait tuer le temps. »
Texte Sylvain Septours (éd. TAPUSCRIT | Théâtre Ouvert)
Regard extérieur Ludovic Lagarde
avec Guillaume Costanza
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Genèse d’une révolution sans mort ni sacrifice
À la recherche d’un équilibre entre son cynisme et sa foi en l’avenir, Xavière fuit la ville pour se ressourcer auprès de sa mère, dans leur maison familiale au cœur d’une vallée. Dans cet environnement à la fois sauvage et nourricier, elle réfléchit au monde qu’elle lègue à son fils et se demande comment peut s’incarner sa révolte dans cette nouvelle vie. Est-elle nécessairement reliée à la colère ? La révolution aura-t-elle inévitablement lieu dans les rues ou peut-elle naître dans nos intimités ? Pour cette femme, rongée par la culpabilité d’avoir mis un enfant au monde au milieu du chaos actuel, (re)choisir la joie, se révélera être un geste puissamment politique et le début d’une, enfin réelle, révolution.
Yann
je ne suis pas très vieille encore
mais quand même
je n’ai vu
jamais
aucune révolution
avoir lieu
vraiment
nous ne sommes jamais très longtemps des
centaines de milliers dans les rues
Yann
fais-moi l’amour
fais-moi l’amour jusqu’à ce qu’un enfant
enfin
glisse de mon corps
détournant l’apocalypse
et tombe
tombe
tombe
tombe dans tes bras
Steve Gagnon parle de son texte :

©Jamais Lu

©Artcena / La Mousson d’été
Texte et mise en voix Steve Gagnon (ed. L’Instant même)
Avec Steve Gagnon, Marion Lambert, Nadine Ledru
Musique Josué Beaucage
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |
Alann & Valentin (deux portraits)
VALENTIN
Un jeune homme se rend au cimetière et dépose un cahier de brouillon, rempli de notes et usé par les années, sur le rebord d’une tombe. Le monologue de Valentin restitue les fragments qui composent ce journal intime en deux parties, écrites avant et après la perte brutale et prématurée d’un être cher.
La première partie de Valentin couvre la période de janvier à juin 2017. C’est l’année de terminale. On suit Valentin, dans la vie qu’il mène entre ses deux foyers, celui de son père, de sa belle- mère et de ses petits frères, et celui de sa mère qui vit seule quand il n’est pas là. Plus que la préparation du bac, c’est l’atelier théâtre du lycée et le concours pour intégrer la classe d’acteur.ice.s de la Comédie de Reims qui absorbent les préoccupations de Valentin. Pour s’entraîner, il imite Patrick Dewaere dans sa chambre et invente des scènes pour ses petits frères…
La seconde partie de ce texte est en cours d’écriture et sera créée en 2024.
« C’est moi, Valentin. Je t’ai apporté quelque chose. Ce n’est pas grand- chose, et je ne sais pas pourquoi je te l’ai apporté, l’autre matin, j’ai pensé, il faut que je lui apporte, et me voilà. Ce n’est rien d’extraordinaire, il n’y a rien de fou dedans, juste des petits dessins et puis des notes, des pensées, des choses que j’ai vues et que j’ai trouvées belles. Des petits détails du monde, tu vois, de la vie. Je me suis dit, je vais poser le cahier là et il va fondre avec la pluie ou bien s’ouvrir avec le vent, et comme ça tu pourras lire ou ça coulera jusqu’à toi, dans ton trou, là, il ne doit pas y avoir grand- chose à voir. Je me suis dit ça et ça m’a semblé très con et ridicule et en même temps très important. Alors, je suis venu »
ALANN
Dans sa grange des Ardennes, Alann construit des chars. Il imagine des parades dans lesquelles il embarque sa famille et ses amis. Ensemble, ils et elles traversent les villages sous la pluie, travesti.e.s, outrageusement maquillé.e.s, sur des échasses ou des semelles compensées, galvanisé.e.s par la techno que crachent leurs enceintes. Dans ce monologue en stations, on découvre Alann en train de tenter d’échafauder ses visions bizarres pour les transmettre à sa bande. Au moyen d’une langue lyrique et poétique, le portrait de groupe se resserre sur Alann et la charge intime de son projet, manière politique et exutoire de prendre sa revanche sur l’homophobie dont il était victime adolescent.
« Un groupe de marquises traverse les Ardennes à pied. Ça commence comme ça. Un groupe de marquises traverse les Ardennes à pied sous un ciel gris. Voilà. »
PRODUCTION Cie Tendre est la nuit
PARTICIPATION ARTISTIQUE Jeune Théâtre National
SOUTIEN commune de la Grandville et du Centre Culturel de Nouzonville
La compagnie Tendre est la Nuit est conventionnée par la région Grand Est au titre de l’aide au développement
Mise en espace Rémy Barché
Texte Valentin Pauline Peyrade
Texte Alann Marcos Caramès Blanco
Dramaturgie Juliette De Beauchamp
Avec Valentin Paté, Alann Baillet
Carte TO | ||
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Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ |