Vendredi 3 novembre à 20h30

Suzanne est professeure de musique au collège. Elle mène une vie paisible dans une maison située sur le bord d’une crique à l’eau exceptionnellement fraîche.
La vie de Suzanne est bouleversée le jour où la destruction de la crique est annoncée. Une centrale nucléaire sera construite. Dans la région, un mouvement de contestation s’organise contre le projet. Mouvement massif qui, d’abord pacifique, se radicalise progressivement.
La pièce raconte l’histoire de ce mouvement du point de vue de Suzanne qui, de paisible citoyenne, va se transformer en militante acharnée. En bout de course, Suzanne pressera la détente.

MAIRE. Une grande nouvelle attend la commune Suzanne.
Le·la Président·e vient.
SUZANNE. Le·la Président·e ?
MAIRE. Oui Suzanne. Le·la Président·e. Il·elle vient dans la Commune. Vient dans la crique.
SUZANNE. Qu’est-ce qu’il·elle vient faire dans la crique ?
MAIRE. Un discours sur l’environnement. Le Palais Présidentiel veut un beau décor. Bonnes nouvelles à la clé pour la Région, pour la Commune.
Le Palais a repéré votre maison. Votre maison surplombe la crique. Vous voyez cette fenêtre, là. C’est cette fenêtre que les Renseignements ont repérée. Très bon poste pour un tireur d’élite.
SUZANNE. Les Renseignements ont repéré ma fenêtre ?
Présentation du texte par son auteur
 
 

 

  

 

 

©Joseph Banderet
Durée : 1h50
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival 8e Festival du Jamais Lu Paris

L’atelier québécois – Au marqueur permanent

Vendredi 3 novembre à 19h

En 1990, à l’université Browns dans le Rhode Island, un groupe de jeunes femmes est surnommé par les médias locaux les Magic Markers Terrorists, puisqu’elles écrivent et tiennent à jour sur le mur d’une toilette pour femmes du campus une liste d’hommes ayant des comportements sexuels répréhensibles.

Au marqueur permanent s’inspire de cette affaire en la décalant dans un Québec autofictionnel des années 90. On y suit le destin de cinq personnages qui participent à un type de soulèvement semblable : de leur rencontre l’une avec l’autre, aux réprimandes de l’école, au combat pour que la liste reste active, jusqu’à la dissolution du groupe quelques mois plus tard.

En écho à trois vagues successives de dénonciations étrangement similaires jusqu’à #metoo, il est question ici, avec humour, délicatesse et joie, de l’épuisement féminin, et des traces qu’inlassablement l’histoire tente d’effacer. Une forme de main tendue vers cette autre génération de femmes qui a pavé la voie à de houleux combats, permettant malgré tout de mener de nouvelles batailles féministes.

J’ai gardé mes yeux plantés dans ceux de la fille en face de moi, le bras gauche replié sur moi, protégeant 3 bouteilles de 541 ml de jus de canneberges, pis dans ma main droite, un tout petit sac de papier plus blanc que les murs de la pharmacie, dans lequel les plus futés auront deviné qu’il y a 7 comprimés gros comme des torpilles : 7 jours d’antibiotiques pour guérir une vilaine infection urinaire. 7 torpilles avant d’arrêter de pisser du feu.
Présentation du texte par l’auteure 
 
Les autres vidéos de Carolanne Foucher
 

 

 

 

Carolanne Foucher bénéficie d’une résidence d’autrice aux Récollets organisée avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres du Québec
©Joseph Banderet

Texte Carolanne Foucher
Dramaturgie et mise en voix Sonia Ristic
avec les apprenti·es du Studio ESCA Aglaé Bondon, Jasmine Cano, Marie-Camille Le Baccon, Milla Nizard, Rose Noël

Durée : 1h40
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Jeudi 1er juin à 20h

La Compagnie Les Grandes Marées a passé quatre commandes aux autrices Claire Barrabès, Penda Diouf, Marilyn Mattei, et Julie Ménard pour quatre formes courtes théâtrales qui interrogent le territoire, et destinées à se jouer in-situ. Deux de ces textes sont présentés à Théâtre Ouvert dans le cadre du festival ZOOM #8.

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EN BOUT DE COURSE (pièce pour un bus), de Penda Diouf
Durée : 50 minutes

C’est le premier jour de Sylvain dans l’entreprise de voyage en cars VVV « Les Voyageurs qui Veillent au Vivant ». Il est heureux d’avoir été recruté par cette boîte car il aime la nature. C’est son premier jour et il est prêt à faire preuve de professionnalisme, quelles que soient les conditions, pour que le voyage se passe bien. Mais le voyage commence très mal, et Sylvain se retrouve bien seul pour gérer nombre d’imprévus sur le trajet dont un chauffeur de bus dépressif. L’arrivée d’un nuage toxique, le prévenant d’un danger climatique imminent, l’obligera à prendre une décision, à repenser sa vie et sa place dans ce bus.

En Bout de Course est un road trip théâtral qui explore la question climatique par le prisme du tourisme de masse. Entre voyage réel et voyage intérieur, nous remontons le temps, l’époque où les nuages étaient encore blancs et calmes.

Le conducteur Il vacille. Putain, je me sens pas bien là.
Sylvain Attends attends, ça va? Tu vas pas faire un malaise?
Le conducteur C’est les somnifères…
Sylvain Quoi? Comment ça les somnifères?
Le conducteur J’arrive pas à dormir. Et il fait froid dans le car la nuit.
Sylvain Mais attends, t’es pas en état de conduire là ?!
Le conducteur Je vais m’allonger là. Juste quelques minutes. Fermer un peu les yeux. Et après on y va. Il se choisit une place, sort son sac de couchage et s’endort. Il peut même mettre sa tête sur l’épaule de.u voisin.e.
Sylvain Mais attends, tu vas où là? Tu peux pas me lâcher. On est ensemble. Un binôme. Une famille.
Le conducteur T’en fais pas. Je reviens. Il faut juste que je fasse un somme.
Sylvain (à lui-même, peut-être entendu à la radio) Moi qui croyais à un taf tranquille. Tu fais de la route, tu rencontres des gens sympas. Les paysages, la nature… Mon cul. On a un chauffeur dépressif, une demi-heure de retard. Il souffle.

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THE RABBIT HOLE (pièce pour un lieu reculé), de Marilyn Mattei
Durée : 50 minutes

Dans un lieu secret appelé « La Citadelle » se retrouve une communauté de citoyen·nes, dont les membres se sont rencontrés dans le jeu vidéo « Castel Warrior ». Iels sont tou·tes animé·es par une même volonté : lutter contre une disparition programmée orchestrée par « l’élite ». Charles, leader de cette société, entreprend un grand projet national, « La grande sortie » : celui de renverser l’État français. Mais l’un des leur, maillon essentiel à la réussite du projet, ne donne plus de nouvelles depuis deux mois. S’installe alors le doute et la suspicion : Est-il vraiment un des leurs ou un infiltré ? Si c’est le cas, est-il le seul ? Qui croire ?

The Rabbit Hole est une plongée par la farce dans la pensée complotiste du grand remplacement, où le seul ressort qui anime les individus qui la compose est le doute, la peur, la suspicion dans l’altérité, qui change de cible dès qu’une occasion se présente. S’inspirant de la culture populaire (Matrix, Kaamelot, Les Monty Python, Alice au Pays des Merveilles), et de l’histoire de France, nos protagonistes basculent peu à peu dans l’univers du Moyen Âge, racine historique de l’idéologie d’une submersion par l’étranger·ère, jusqu’à remplacer notre temps d’aujourd’hui, retournant contre elleux l’instrumentalisation qu’iels font de l’Histoire.

CHARLINE- Notre société est en danger et risque d’être mise à nue
CHARLES- Nous sommes introuvables Charline
CHARLINE- Et notre projet tant attendu de la « Grande sortie « ne pourra jamais voir le jour
CHARLES- La « Grande sortie » verra le jour
CHARLINE- Pas si les cravatés découvrent notre existence
CHARLES- Un secret est un secret Charline
CHARLINE- Un secret n’en est plus un si on se met à claquer de la langue
CHARLES- Qui te parles d’en parler ?
CHARLINE- C’est une agression Charles ?
CHARLES- Une interrogation Charline
CHARLINE- Ma bouche a moi est cousu
CHARLES- Qui a parlé de notre citadelle aux endormis ?

REVUE DE PRESSE

Zone critique : « Au fond, en déplaçant le théâtre hors de la salle de spectacle, ces textes interrogent le lieu en lui-même : sa fonction, sa possibilité, ce qu’il représente et s’il est possible ou non de le transformer – changer la course, dérailler. En ancrant ses textes dans un territoire, le projet met celui-ci en question : comment penser le hors-lieu ? Que se passe-t-il hors-champ, ailleurs ? Peut-on quitter le lieu, vers les chemins de traverse du nuage, ou le « dehors » dont parlent les membres de la Citadelle ? Qu’adviendra-t-il alors ? S’étouffer, ou s’envoler. Au public de choisir son camp. Un très beau projet étonnant à suivre dans toute la France – hors les murs. »

PRODUCTION Compagnie Les Grandes Marées
AVEC L’AIDE la DRAC Normandie dans le cadre de Jumelages (2021, 2022) ; le département de la Manche ; le collège Le Castillon de Les Pieux ; la Mairie des Pieux
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Ile-de-France ; ville de Caen – la Mer et le département du Calvados dans le cadre des résidences du Studio 24, Caen ; Le Forum – Théâtre de Falaise ; C³ – Le Cube, Centre Culturel de la Communauté de Communes Coeur de Nacre ; La Cidrerie, Beuzeville ; L’Archipel – Scène conventionnée d’intérêt national « Art en territoire », Granville ; La Renaissance – Mondeville ; La Halle Ô Grains, Bayeux
AVEC LE SOUTIEN ARTISTIQUE DE l’ESCA – Ecole Supérieure de Comédien·nes par l’Alternance, Asnières ; le Centre Culturel de Les Pieux ; La Nuée dans le cadre du dispositif Pépinière d’artistes de la DRAC Normandie à l’OMAC-Livarot
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Les Fours à Chaux du Rey, Regnéville-sur-Mer
La compagnie Les Grandes Marées est conventionnée par DRAC Normandie depuis janvier 2023

Textes Penda Diouf, Marilyn Mattei
Mise en lecture Pierre Cuq
Avec Victor Assié, Baptiste Dupuy, Bastien Fontaine-Oberto, Maud Roulet

Durée : 1h40
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Carte blanche à Stanislas Nordey

Samedi 27 mai à 20h

Offenses, de Constance Debré

Un meurtre c’est fait pour que quelque chose s’arrête. Est-ce que c’est possible que les choses s’arrêtent, que ce ne soit pas toujours le même aplat de tout, sur le même ton, à la même vitesse qui vous avale, irrespirable, le souffle court, ne plus avoir d’oxygène au cerveau à force, est-ce que c’est possible que tout le monde se taise, que le bébé se taise, que sa mère se taise, que le dealer se taise, que les flics se taisent, que les juges se taisent, que tous ils se taisent. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent de lui, il leur donne son corps, mais qu’il puisse se taire, qu’ils le laissent ne plus répondre.

REVUE DE PRESSE

Arts-chipel.fr : « Le choix d’Offenses est saisissant, tout comme l’interprétation de l’acteur. Le texte de Constance Debré, comme sa lecture, ne peuvent laisser indifférent. […] Par cela même, le théâtre, porteur de la littérature,  s’en fait l’interprète, le regard sur, en lui donnant la dimension de la scène. Il renoue en même temps avec l’art du conteur, même si son « récit » est ici réflexion philosophique. »

« Affaires critiques », émission de France Culture : « À l’origine du livre, il y a un fait divers. Un jeune homme de 19 ans a tué sa voisine, une vieille dame solitaire qu’il aidait parfois pour quelque courses. Il l’a poignardée pour lui voler sa carte bancaire et payer une dette à un dealer à qui il devait quelques centaines d’euros. De cette matière, Constance Debré, qui a été avocate, élabore une diatribe, sorte de contre-plaidoirie singulière, dans laquelle elle cherche moins à défendre l’assassin, ni même à le comprendre ou expliquer son geste, que d’attaquer l’autre. L’autre c’est une sorte de mélange entre le bourgeois, le bien, l’institution judiciaire, la bonne conscience. Une espèce d’instance que les lecteurs de Constance Debré reconnaîtront, et c’est en cela finalement qu’Offenses est le prolongement de son œuvre, une instance qu’elle ne cesse de repousser pour elle et pour les autres, dont il faut s’efforcer en permanence de s’extraire, même si c’est gênant, même si c’est douloureux, pour être libre. […] La violence de l’adresse, la malhonnêteté des changements de posture, la facilité rhétorique, tout ça est à la fois très énervant et très beau.» 

©DR

Texte Constance Debré
Édition Flammarion
Mise en voix Stanislas Nordey

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 3 juin à 18h

Carré Bleu, c’est un monologue, une jeune femme traverse un choc : la perte d’une sœur.

Qu’est-ce qu’on perd quand on perd sa sœur aînée ? Sa voix, ce qu’elle savait de nous et qu’on ignorera toujours, son corps ? Et qu’est-ce qui reste ? Sa présence, la surprise de sentir qu’elle est là, encore, la confiance que ça donne de se sentir sœur ?

Carré Bleu, c’est l’histoire de deux sœurs, de leur relation, de ce lien, la sororité.
Carré Bleu tente de saisir ce que la mort fait au corps, au regard et à l’imaginaire.

On découvre cette jeune femme juste après la mort de sa sœur, au cœur du choc.
Elle tente de saisir, de comprendre : qu’est-ce qui s’est passé ? Quand est-ce que tout a basculé ?
On entre avec elle dans le détail. Les détails crus de la chambre d’hôpital, du blanc, du bip, du plastique et d’un souffle amplifié ; les détails précis de l’enfance, une brindille qui touche un fil électrique, une tête qui passe par la fenêtre pendant que la voiture roule, un rire qui éclate face à un silence trop fort.
On partage le sensible, on partage le silence et le vide autant que le bruit et les excès que la mort impose. On entre en porosité avec ce corps à la fois saturé et vidé.
Le corps de cette jeune femme, en l’occurrence moi, tend les mains vers le ciel pour finir par affirmer que c’est encore possible d’apprendre de nos morts, de se laisser traverser par eux, de continuer encore la rencontre.

Une seule question finalement : comment on fait son deuil ?

« Je n’arrive pas à quitter cette maison, sa chambre dans cette maison, la chambre bleue.

Elle est morte et j’oublie, déjà c’est le passé qui revient comme si elle était déjà morte depuis longtemps.

Vite les souvenirs.

Elle, j’oublie. Et pourtant je sens le vide dans mon dos. Mon dos est vide de ses paumes de mains qui prennent mes omoplates. Mon dos est vide parce que quand elle me serrait contre elle, ses doigts dans mon dos ils se tenaient vers le ciel. C’est parce qu’elle me croyait qu’elle pouvait me tenir comme ça, comme pour vérifier ce qu’elle avait toujours vu sur mon visage. Ses doigts à la verticale dans mon dos c’était pour pouvoir me voir.

Elle est morte.

Je ne sais même plus si c’était un mercredi ou un jeudi. Non –

C’était dans la nuit du dimanche au lundi. Elle n’a pas pu mourir si vite.

Ses mains verticales dans mon dos c’était m’offrir.

C’est comme mettre les paumes des mains vers le ciel et sourire.

Qui fait ça ? »

©Clara Arnoux
SOUTIEN Nouveau Gare au Théâtre

Texte, mise en voix et jeu Émilie Lacoste
Collaboration artistique Pierre Louis-Calixte de la Comédie Française

À partir de 12 ans

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Information préoccupante

Samedi 27 mai à 18h

Quartiers Libres récits de Guillaume Cayet
Ce texte s’inscrit dans Quartiers Libres, projet d’enquête théâtrale menée auprès des travailleur·se·s. C’est la possibilité́ de parler d’une ville, de sa périphérie, des différences sociales et politiques que le travail fabrique. Quartiers Libres est une constellation en devenir de textes écrits par Guillaume Cayet qui, dans la proximité́ d’une lecture à voix haute, parviennent à donner corps aux travailleur·se·s invisibilisé·e·s.

Quartiers Libres #3. Enquête sur les travailleur·se·s du corps enseignant 
Entretiens réalisés par Guillaume Cayet et Julia Vidit avec le concours d’enseignant·e·s en fonction et retraité·e·s, d’AESH, de psychologues scolaires, de proviseurs et proviseures adjoint·e·s en lycée, de CPE, d’assistantes sociales à l’Education Nationale, de SUD Education Lorraine, de formateur·trice·s à l’INSPE Lorraine et d’agent·e·s du Rectorat de l’Académie Nancy-Metz.

Dans Information préoccupante, il y est question d’une baleine. D’une femme rentrée dans une baleine le long d’une plage près du Mont-Saint-Michel lors d’un voyage scolaire. Cette femme est enseignante. Et dans cette baleine, il est question d’ossements. De ce qui a conduit cette femme à cet endroit précis. Elle semble reconstituer son année passée :  le travail, l’administration, la disparition d’Eva, les parents d’élève, ses collègues, ses élèves. Reconstituer pour quoi ? Comprendre son geste ? Mais quel geste ? 

« En arrivant au lycée
À la radio
Un matin
On dit encore une fois que tu abuses
Parce que l’une des tiennes s’est permise de se plaindre à heure de grande écoute

Alors que vous êtes en CDI plus plus

Prof
égale
Privilégiée
égale
Fonctionnaire
égale
Nanti
semble équationner l’auditeur 

On dit l’une des tiennes
Parce que vous formez un corps 

Le corps enseignant »

Texte Guillaume Cayet
Mise en voix et jeu Julia Vidit

Durée : 55 m
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Laboratoires

TRIGGER WARNING (lingua ignota)

Vendredi 3 mars à 21h

Trigger : le déclencheur, ce qui déclenche, provoque, mais aussi la gâchette, la détente de l’arme à feu. Warning : attention, mise en garde, alerte, avertissement.
Trigger Warning : attention à ce qui pourrait vous transpercer. 

Imaginez que votre téléphone devienne un sujet doué de parole. Quelles seraient les voix des notifications et images qui défilent sur votre écran ?

Trigger Warning donne à entendre l’intérieur d’un téléphone, celui de Zed, personnage plongé dans le tourbillon quotidien et incessant des réseaux sociaux. De posts instagram en live streams se tisse le destin de cet·te adolescent·e non-binaire qui se retrouve soudainement au coeur d’un drame virtuel. Au coeur de la nuit, la tension monte. Sur scène, pas d’écran, seulement des corps donnant voix à une parole multiple, tantôt bienveillante, tantôt menaçante. L’identité de Zed, perdue au milieu de cette polyphonie, se retrouve écartelée entre le réel et le virtuel.

Trigger Warning (lingua ignota) de Marcos Caramés-Blanco

Mise en voix Céleste Combes, Casseline Gilet, Thaïs Salmon
Avec Ines Collet, Julie Douet-Zingano, Anaëlle Queuille

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Laboratoires

Loin de la boue où l’on s’endort

Vendredi 3 mars à 19h30

Ce récit à trois voix qui évoque les souvenirs d’enfance d’une fratrie au rythme des saisons. Paula, Anna et Corto posent des mots sur le silence, la tristesse qui plane dans la maison et leurs désirs de fuite. 

Loin de la boue où l’on s’endort, c’est le vœu et l’aveu de trois voix : celles d’Anna, de Corto et de Paula, trois enfants trop grands. Ces frères et sœurs tentent de raconter, ensemble et chacun·e, leur enfance : ses émotions, ses fantasmes, ses bruits et images, mais aussi ses trous, ses monstres, ses périls. Comment s’accorder pour essayer de dire ? Cette pièce explore aussi la question de la mémoire, du souvenir, c’est-à-dire de sa reconstitution et des rapports qu’il entretient avec la vérité. Si les cris de l’enfant fondent sous la langue, comment raconter, retisser les chocs, les ellipses, les traumatismes ? Par quelle posture ? Contre la dislocation, la pluralité des voix est tout à la fois refuge et vertige.

Loin de la boue où l’on s’endort de Gaëlle Axelbrun

Mise en espace Dounia Brousse, Lucie Ouchet
Avec Léa Falconnet, Samuel Garcia-Filhastre, Chloé Royou

Durée :
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Laboratoires

LAC ARTIFICIEL

Jeudi 2 mars à 21h

Un samedi soir, dans une zone péri-urbaine, Laura et Salomé cherchent à faire la fête et tentent de rejoindre une soirée qui a lieu au bord d’un lac artificiel. C’est une longue nuit d’errance qui débute pour ces jeunes adultes. À la dérive, dans un monde qui tangue, engluées dans leurs propres marasmes, les deux amies se perdent dans des espaces à la fois mentaux et réels. Cette nuit de fin d’été va révéler les failles de leur amitié.

Un parking. Une route. Une forêt. Un lac.
Plus loin, la nuit. Plus loin, le vide.
Là, deux amies.
Là, à la lumière faible d’un réverbère, l’étau se resserre.
Avec pour seul repère la signalétique routière fluorescente du bitume, elles cherchent leur chemin. Hors de la nuit, vers leurs souvenirs.
Là, les ronces. Là, la boue.

LAC ARTIFICIEL de Marine Chartrain

Mise en espace Ines Collet, Julie Douet-Zingano
Avec Dounia Brousse, Lucie Ouchet

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Laboratoires

Made in Marilyn

Jeudi 2 mars à 19h30

2014, République des Tropiques. Une gigantesque statue de Marilyn Monroe mise à la décharge provoque la réminiscence d’une disparition que certain·e·s cherchent à oublier, d’autres à expliquer. Sur fond de tragédie familiale, il s’agit d’une histoire de fantômes et de deuil impossible. Quels sont les mythes qui nous construisent face aux rêves qui nous détruisent ? Marilyn à la décharge, c’est autant un symbole qu’un présage.

Made in Marilyn se révèle être une quête pour ses différents personnages, qu’elle soit quête de l’autre ou quête de soi. Notre angle de recherche pour ce travail repose sur ces enjeux identitaires intimes, mais également sur leurs parallélismes avec une société formatée par la culture du paraître, la tyrannie de l’image, le capitalisme et la surconsommation. Dans un aller- retour troublant entre cette famille et la figure de Marilyn Monroe façonnée par le culte d’un idéal féminin, ce texte nous invite à voir comment la fascination pour des modèles peut entraîner la déconstruction de son identité propre ainsi que des normes et des réalités considérées comme irrévocables. Depuis le Hollywood des années 60 jusqu’aux quartiers pauvres des Tropiques en 2014, les lois de la conformité n’ont pas cessé d’opérer.

Made in Marilyn de Constance de Saint Remy

Mise en espace Léa Falconnet, Anaëlle Queuille
Dramaturgie Valentin Suel, Chloé Royou
Avec Léa Falconnet, Samuel Garcia-Filhastre, Casseline Gilet, Anaëlle Queille, Chloé Royou, Thaïs Salmon

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)