Tarifs : Autres / Festival
(Mise en espace, mise en voix, chantier ouvert)
Cramée
Sacha est une jeune cheffe parisienne dans un restaurant en plein essor, et sa vie correspond à la définition moderne d’une réussite parfaite ; elle allie accomplissement professionnel et bonheur personnel… Pourtant, Sacha rêve chaque nuit que son restaurant crame, et peut-être même que c’est elle qui fait craquer l’allumette.
La participation à un concours télévisé de cuisine censé être le couronnement de son succès,Survivor Chef, va la confronter de force à ce qu’elle pensait pouvoir mettre de côté : son épuisement, sa passion, son corps, son propre rapport à la nourriture qui semble lui échapper chaque jour un peu plus.
© Teresa Suarez
PRODUCTION Sorcières&Cie / Le Bureau des Filles
SOUTIENS Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines & Festival Jamais Lu – Paris, Théâtre à Durée Indéterminée (TDI), Théâtre Municipal Berthelot-Jean Guerrin et la Ville de Montreuil, Théâtre le Hublot | Colombes
Ce texte a été présenté pour la première fois dans le cadre du Festival Jamais Lu-Paris (9e édition) à Théâtre Ouvert.
Texte et mise en scène Morgan·e Janoir
Avec Émilie Baba, Loup Balthazar, Marie Desgranges, Pauline Legoëdec, Valentine Gérinière, Matthieu Truffinet
Musique Valentine Gérinière, Matthieu Truffinet
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
Et dire que j’ai ton sang dans mes veines
Cette histoire, c’est le récit de la quête d’un fils. Une quête de vérité et de réparation au sein d’une famille gouvernée par le silence. Après avoir retrouvé une photo de son enfance, une photo où il semble heureux, le fils retourne dans le cadre familial pour interroger ses parents et sa sœur. Dans cette exploitation agricole de la Normandie, les quatre membres de cette famille vont alors se débattre au sein de la matière d’une enfance, d’un passé commun.
Rejouant tour à tour les rituels familiaux, le récit se fait de plus en plus surréaliste et labyrinthique. Les protagonistes se perdent alors dans les méandres de ce que l’on nomme vérité. Mais, à l’intérieur de ce huis clos mental, une graine n’en finit pas de germer dans leurs têtes : Peut-on échapper à la violence ? Peut-on échapper au lichen qui pousse sur nos peaux ?
Le spectacle sera créé en février 2026 à Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et la pièce va paraître aux éditions Théâtre Ouvert | Tapuscrit.
EXTRAIT
Le fils :
[…] JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE N’AI PAS CONSCIENCE DE QUE CE QUI SE PASSE AUTOUR DE MOI. JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE SOURIS À CÔTÉ DE MON PAPA PARCE QUE JE SUIS A COTÉ DE MON PAPA SUR UNE GROSSE MACHINE IMPRESSIONNANTE ET BRUYANTE. RESTE À CÔTÉ GARÇON RESTE À COTE. CONNAIS TON PÈRE, CONNAIS LE BIEN. CONNAIS SA VIOLENCE CONNAIS LA. APPRENDS LA.CHÉRIS LÀ. OUI CHÉRIS LA ! CAR C’EST EN LA TENANT AU PLUS PRÈS DE TOI QUE TU LA QUITTERAS. SOIS CONSCIENT GARÇON, PRESSENT ET ENLÈVE CE SOURIRE DE TON VISAGE.
NOTE D’INTENTION
« J’ai grandi dans une exploitation agricole dans un petit village de Normandie. Jusqu’à mes 16 ans, j’y ai appris la ferme et la culture de la terre. J’y ai surtout appris la violence des hommes. Envers les femmes et les enfants. Envers la terre elle-même.
Et dire que j’ai ton sang dans mes veines est une autofiction sur mon enfance et ma famille. Ce projet me permet d’aborder la question de l’héritage de la violence, sa transmission à travers les générations et les stratégies que l’on peut mettre en place pour tenter de s’en défaire. Dans ce huis-clos familial, le retour du fils amorce une série d’évènements qui viennent créer du trouble au sein d’un cadre familial étouffé par le silence. Rivé à sa quête de vérité, le fils va tenter de mettre à jour les racines de son enfance douloureuse. Dans ce projet, le trouble est permanent. Naviguant entre différentes échelles de réalité et de théâtralité, je cherche à aller au-delà, d’une schématisation binaire entre ce qui relèverait du domaine de la violence et ce qui appartiendrait au soin et à la réparation. Interrogeant la possibilité même d’une réparation, je cherche à faire entendre la voix de celles et ceux que l’on n’entend pas au fond des champs de ma campagne. » – Clément Piednoel Duval
©DR
COPRODUCTION Théâtre du Nord – Centre Dramatique National Lille Tourcoing Hauts-de-France, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIENS École du Nord – École Nationale d’Art Dramatique de Lille, École du Théâtre National de Strasbourg
Ce texte est lauréat de l’aide nationale à la création d’ARTCENA (Centre National des arts du cirque, de la rue et du théâtre)
Texte et mise en voix Clément Piednoel Duval (éd. Théâtre Ouvert | Tapuscrit)
Avec Julia Coma, Thomas Stachorsky, Blanche Vollais, Vadim Vidovic
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
Conversation entre Jean ordinaires
Jean-Claude et Jean-François se croisent depuis vingt ans sur des plateaux de théâtre. L’un est comédien en situation de handicap, l’autre est metteur en scène. Sous la houlette de l’autrice Laëtitia Ajanohun, ils partagent ici ce long chemin d’apprivoisement réciproque. Leur complicité joyeuse bouscule la question de la normalité. Ce duo malicieux fait de cette conversation théâtrale un moment d’enthousiasme et une réponse au monde qui nous entoure.
Représentation adaptée en langue des signes française par Yoann Robert le samedi 24 mai
NOTE D’INTENTION
« Dans notre monde inachevé, on trouve des JEAN. Des Jean-François Auguste, des Jean-Claude Pouliquen, des Jean-Sébastien Bach, des Jean foutre, des Jean Siberg, des Jean-Luc Godard, des Jean-Philippe Smet, des Jean-René Lemoine, des Jean-Baptiste Poquelin, des gros Jean comme devant, des Jean-Charles de Castelbajac, des Jean Jaurès, des Jean Dubuffet… et Jean passe.
Dans notre monde Rubik’s cube on aperçoit des carrés vides, des portes d’entrée et de sortie, on regarde la réalité au sérieux, on l’expérimente, on tente de ne pas s’aplatir devant elle, et on ne dit pas « c’est normal ».
Parce que, franchement, qu’est-ce que la normalité ? Une place de choix dans une étude statistique ? Une « chose » quantitative et objectivable ? Une adaptation réussie ? Une injonction sociétale ? Une efficacité au bonheur ? Une facilité évidente à accepter les règles du jeu ? Une aptitude à garder une humeur égale ? Mens sana in corpore sano? Un gout prononcé pour les idéologies dominantes ? Une dissimulation efficace de ce qui dépasse, de ce qui pousse de travers, de ce qui s’en va battre la campagne ? Un espace commun vers lequel tendre ? Un vœu triste et gris ? Un réconfort sucré-marshmallow-Barbe-à-Papa ? Une confusion héréditaire ? Une pauvreté d’esprit, plus précisément, un manque d’imagination ? Un mensonge répété à l’envie, à n’en plus finir, à n’en plus pouvoir ? Une carabistouille ? Un bobard ? Des balivernes ? Des sornettes ? Des fadaises ? Une niaiserie ? Une insulte ? Une calamité ? La Hess, miskine, elle n’existe pas ! » – Laetitia Ajanohun



REVUE DE PRESSE
L’Oeil d’Olivier : « La mise en scène et la scénographie de Jean-François Auguste sont d’une efficacité drolatique impayable. Le jour de notre venue, le spectacle était signé. L’excellente idée est d’avoir intégré totalement l’épatant Yoann Robert, comédien en langue des signes. Ce troisième larron s’est fondu avec une belle aisance à ce formidable duo malicieux. »
France Culture, l’Avant-scène : »Jean-François Auguste a rencontré Jean-Claude Pouliquen, comédien professionnel en situation de handicap mental, il y a plus de 20 ans. Ils se retrouvent sur scène pour un face à face autour du jeu, de l’amitié, du métier, dans « Conversation entre Jean ordinaires » à Théâtre Ouvert à Paris. » – entretien avec Jean-François Auguste
L’hebdo du vendredi : « Pour le public, c’est une leçon de vie : être ensemble, s’enthousiasmer, voilà les grandes lignes de ce spectacle qui s’anime comme une espièglerie de haute voltige. »
Hotello Théâtre : « un moment de théâtre et de complicité sans pareille, où l’humour facétieux des deux Jean se mêle à une émotion à fleur de peau. »
Piano Panier : « Un spectacle farfelu, pétillant et tendre. Une déclaration d’amour à l’a-normalité, à la beauté des Jean et des gens ordinaires et extra-ordinaires. »
Présentation du spectacle en LSF
Réalisation de l’adaptation en LSF par Accès Culture
TOURNÉE
2024/2025
23 et 24 avril – THV Saint Barthélémy, avec le Quai CDN Pays de la Loire à Angers (49) –
29 et 30 avril – TNB Rennes (35)
13 au 16 mai – Comédie de Reims (51)
23 et 24 mai – Théâtre Ouvert à Paris (75)
5 et 6 juin – Espace des Arts à Chalons sur Saone (71)
2025/2026
Semaine du 6 octobre – Théâtre Silvia Monfort à Paris (75)
Semaine du 24 novembre – Les Passerelles Scène de Paris Vallée de la Marne à Pontault Combault (77)
Semaine du 15 décembre – La Filature Scène nationale de Mulhouse (68)
4 et 5 février – Le Point du jour à Lyon (69)
©Photos : Christophe Raynaud de Lage
©Vidéo : Arnaud Constant et Nicolas Thomas
PRODUCTION For Happy People & co
COPRODUCTION Comédie de Caen CDN de Normandie, CNCA de Morlaix
La compagnie For Happy People & co est soutenue par la Drac Île de France au titre du conventionnement et par la Région Île de France au titre de la PAC.
Texte Laëtitia Ajanohun
Mise en scène, scénographie Jean-François Auguste
Avec Jean-François Auguste, Jean-Claude Pouliquen
et Yoann Robert pour l’adaptation en LSF
Création lumière Nicolas Bordes
Création sonore Antoine Quoniam
Collaboration artistique Morgane Bourhis
Adaptation en LSF le samedi 24 mai
À partir de 12 ans
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
Les Poules à chair
Il y a ce moment, fin juillet, quand l’été paraît tellement long que c’est comme s’il n’allait jamais s’arrêter. Il y a la route départementale, sur laquelle ça fait longtemps qu’on n’a plus croisé personne. Il y a, cernés par les champs de maïs, un hangar, une caravane, un petit atelier de bois. Il y a un garçon qui vit là, seul, bien à l’abri des regards, qui élève des poules et les abat. Il y a ce garçon qui parle même si personne ne l’écoute et qui tente, en la racontant, de sortir d’une adolescence dont il semble n’avoir jamais vraiment guéri.
« Avant parfois, en travaillant, je m’imaginais disparaître. Je prévoyais d’attendre qu’il soit occupé au hangar pour sortir de l’atelier, traverser la départementale, et, lentement, dans la chaleur de midi, me glisser entre les maïs. Je me voyais marcher longtemps, jusqu’à ce point où j’étais sûr qu’aucun homme ne viendrait jamais me chercher. Et l’annonce qu’ils en feraient à l’école. Les papiers qu’ils feraient passer dans les classes, où chacun serait forcé d’écrire un mot, quelque chose qu’il aurait fallu que je meure pour qu’on veuille bien me le dire, et qu’ils jetteraient, le jour venu, au fond du trou qu’ils auraient fait creuser pour moi, derrière l’église, dans le petit cimetière pluvieux tout ravagé par les chardons. J’imaginais. Ça me faisait tuer le temps. »
Texte Sylvain Septours (éd. TAPUSCRIT | Théâtre Ouvert)
Regard extérieur Ludovic Lagarde
avec Guillaume Costanza
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
Genèse d’une révolution sans mort ni sacrifice
À la recherche d’un équilibre entre son cynisme et sa foi en l’avenir, Xavière fuit la ville pour se ressourcer auprès de sa mère, dans leur maison familiale au cœur d’une vallée. Dans cet environnement à la fois sauvage et nourricier, elle réfléchit au monde qu’elle lègue à son fils et se demande comment peut s’incarner sa révolte dans cette nouvelle vie. Est-elle nécessairement reliée à la colère ? La révolution aura-t-elle inévitablement lieu dans les rues ou peut-elle naître dans nos intimités ? Pour cette femme, rongée par la culpabilité d’avoir mis un enfant au monde au milieu du chaos actuel, (re)choisir la joie, se révélera être un geste puissamment politique et le début d’une, enfin réelle, révolution.
Yann
je ne suis pas très vieille encore
mais quand même
je n’ai vu
jamais
aucune révolution
avoir lieu
vraiment
nous ne sommes jamais très longtemps des
centaines de milliers dans les rues
Yann
fais-moi l’amour
fais-moi l’amour jusqu’à ce qu’un enfant
enfin
glisse de mon corps
détournant l’apocalypse
et tombe
tombe
tombe
tombe dans tes bras
Steve Gagnon parle de son texte :

©Jamais Lu

©Artcena / La Mousson d’été
Texte et mise en voix Steve Gagnon (ed. L’Instant même)
Avec Steve Gagnon, Marion Lambert, Nadine Ledru
Musique Josué Beaucage
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
Alann & Valentin (deux portraits)
VALENTIN
Un jeune homme se rend au cimetière et dépose un cahier de brouillon, rempli de notes et usé par les années, sur le rebord d’une tombe. Le monologue de Valentin restitue les fragments qui composent ce journal intime en deux parties, écrites avant et après la perte brutale et prématurée d’un être cher.
La première partie de Valentin couvre la période de janvier à juin 2017. C’est l’année de terminale. On suit Valentin, dans la vie qu’il mène entre ses deux foyers, celui de son père, de sa belle- mère et de ses petits frères, et celui de sa mère qui vit seule quand il n’est pas là. Plus que la préparation du bac, c’est l’atelier théâtre du lycée et le concours pour intégrer la classe d’acteur.ice.s de la Comédie de Reims qui absorbent les préoccupations de Valentin. Pour s’entraîner, il imite Patrick Dewaere dans sa chambre et invente des scènes pour ses petits frères…
La seconde partie de ce texte est en cours d’écriture et sera créée en 2024.
« C’est moi, Valentin. Je t’ai apporté quelque chose. Ce n’est pas grand- chose, et je ne sais pas pourquoi je te l’ai apporté, l’autre matin, j’ai pensé, il faut que je lui apporte, et me voilà. Ce n’est rien d’extraordinaire, il n’y a rien de fou dedans, juste des petits dessins et puis des notes, des pensées, des choses que j’ai vues et que j’ai trouvées belles. Des petits détails du monde, tu vois, de la vie. Je me suis dit, je vais poser le cahier là et il va fondre avec la pluie ou bien s’ouvrir avec le vent, et comme ça tu pourras lire ou ça coulera jusqu’à toi, dans ton trou, là, il ne doit pas y avoir grand- chose à voir. Je me suis dit ça et ça m’a semblé très con et ridicule et en même temps très important. Alors, je suis venu »
ALANN
Dans sa grange des Ardennes, Alann construit des chars. Il imagine des parades dans lesquelles il embarque sa famille et ses amis. Ensemble, ils et elles traversent les villages sous la pluie, travesti.e.s, outrageusement maquillé.e.s, sur des échasses ou des semelles compensées, galvanisé.e.s par la techno que crachent leurs enceintes. Dans ce monologue en stations, on découvre Alann en train de tenter d’échafauder ses visions bizarres pour les transmettre à sa bande. Au moyen d’une langue lyrique et poétique, le portrait de groupe se resserre sur Alann et la charge intime de son projet, manière politique et exutoire de prendre sa revanche sur l’homophobie dont il était victime adolescent.
« Un groupe de marquises traverse les Ardennes à pied. Ça commence comme ça. Un groupe de marquises traverse les Ardennes à pied sous un ciel gris. Voilà. »
PRODUCTION Cie Tendre est la nuit
PARTICIPATION ARTISTIQUE Jeune Théâtre National
SOUTIEN commune de la Grandville et du Centre Culturel de Nouzonville
La compagnie Tendre est la Nuit est conventionnée par la région Grand Est au titre de l’aide au développement
Mise en espace Rémy Barché
Texte Valentin Pauline Peyrade
Texte Alann Marcos Caramès Blanco
Dramaturgie Juliette De Beauchamp
Avec Valentin Paté, Alann Baillet
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
Des Mains glacées
Il neige.
A travers les flocons, un immeuble à l’abandon apparaît, s’ouvre comme théâtre d’une humanité fantôme.
Les rencontres se répètent, se succèdent sous l’ombre de l’édifice, piquées d’’infinis flocons gelés :
Ainsi,
Une femme esseulée sort offrir son aide à un clochard pris dans la glace.
Dans le hall, un enfant au masque d’oiseau se chamaille avec la concierge, et vient la déranger au milieu d’une flaque de sang.
Enfin,
Un amoureux transi apporte inlassablement son bouquet de coquelicots aux portes de l’immeuble.
Ces âmes perdues, en quête d’altérités, tissent toutes ensemble la toile d’un drame de l’indicible, d’une douleur à la fracture la parole.
B – (Ils me sont tous passés au travers…)
Tous –
Vous savez, ils –
Ils m’ont fait croire,
Que,
J’étais,
La pluie, ou…
La neige, ou bien…
Sinon, Rien..
Rien, non,
Que le reflet,
La clarté,
Un rayon de lune…
Temps.
Tout le monde,
Mais pas vous,
Sauf vous,
Non –
C’est vrai,
Vous…
He, he, he !
Vous n’avez pas voulu me –
Lâcher l’affaire, hein,
Non, vous m’aviez vu, oui, vu et…
Jusqu’au –
Bout, hein,
Jusqu’au bout, vous vous êtes euh,
Accrochée…
Vous m’avez tenu.
Il soupire.
Et vous êtes la seule…
C’est vous –
La seule, oui, à…
Temps.
Personne d’autre, non, ne s’est…
Ne s’est, Arrêté…

©Laïs Argis
REMERCIEMENTS Pauline Leurent, Logan Person, Dominique Reymond, Lise Benabdallah, Pascale Gateau, Caroline Marcilhac, et toute l’équipe de Théâtre Ouvert.
Texte et mise en espace Max Unbekandt
Collaboration artistique Lou Dupleix-Pinat
Avec Clémence Boucon, Margot Delabouglise, Cesare Moretti, Ariane Pelluet, Arthur Rémi Tekoutcheff
Son et musique Tom Meyronnin
Conceptions plastiques Laïs Argis
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
Veiller sur le sommeil des villes
A la fin d’un été, Louis fait un voyage en solitaire d’un mois dans un Pas-de-Calais fantomatique, et se met à écrire des pages et des pages. Cinq ans plus tard, ses feuillets de voyage sont publiés et il est reçu à la radio pour un entretien mené par Mathilde, une étrange intervieweuse. Perdu sous ce coup de projecteur, les temporalités se mêlent, passant de l’interview radio pas sur la même longueur d’ondes aux souvenirs oniriques d’un voyage déroutant, bizarrement drôle, et hanté par une question essentielle : à quoi sert d’écrire ?
MATHILDE. – Louis Albertosi, on peut lire dans votre livre, je vous cite : « mes journées sont remplies d’un mal envahissant, l’ennui des autres qui peuple les rues et les ravage. Les rues sont grises. Grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises… ».
Ça continue sur deux pages.
Depuis quelques années, on entend beaucoup de gens, des citadins justement, rêver de campagne, rêver de quitter les métropoles, les villes. Mais Louis Albertosi, y est-on vraiment malheureux dans les villes ?
LOUIS. – Euh non je ne crois pas. Pour moi la responsable du climat morose de mon voyage, c’était la situation, pas la ville en tant que telle. C’était un moment de crise – il faudrait y retourner aujourd’hui pour comparer. Les villes ont peut-être été plus meurtries. Ou alors, disons que c’était plus visible. Je veux dire, une grande place déserte en plein centre, c’est remarquable. Un village désert, c’est habituel.
©Louis Albertosi
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Nanterre-Amandiers – Centre dramatique national
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre national des dramaturgies contemporaines
REMERCIEMENTS Emmanuel Oriol et le Conservatoire du 20e arrondissement de Paris
Texte et mise en voix Louis Albertosi
Avec Louis Albertosi, Mathilde Auneveux, Nicolas Girard-Michelotti
Piano Léa Lefèvre
Collaboration artistique Nicolas Girard-Michelotti
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
L’Odeur des tissus
Tout se passe dans une résidence destinée à des femmes. Sept pensionnaires y cultivent gaiement leur faculté d’émerveillement avec l’aide de Claudia, la dévouée directrice. Au travers d’activités manuelles, artistiques, ou encore par la pratique de la discussion, elles s’essayent, tant bien que mal, à l’art de la joie.
L’Odeur des tissus propose de poser un regard empathique et amusé sur une communauté dont l’entente est toujours en tension.
Mme Dinh : Le jardin sauvage n’occupera qu’une partie du parc. Donc c’est simplement pour vous initier à de nouvelles manières de penser le paysage. Voilà c’est pas pour tout remettre en question. À Sorana. Je vous rejoins sur le poids symbolique de la rose, et justement nous, pour le dire un peu rapidement on va essayer de créer une atmosphère peut-être un peu plus insouciante. Effectivement. Disons qu’on va essayer de réaliser un jardin qui soit favorable à l’émergence de sentiments nouveaux, et en effet, peut-être un peu plus folâtre que langoureux ou… complaisant.
Elle sourit.
Même si, comme je le disais, le jardin sauvage est un jardin sophistiqué, on va essayer de donner une impression de naturel, de légèreté et de spontanéité.
Texte Lydie Tamisier (ed. TAPUSCRIT | Théâtre Ouvert)
Mise en voix Marion Duphil
Avec Fatima Aïbout, Claire Wauthion, Julie Bertin, Machita Daly, Andréa El Azan, Jade Herbulot, Pauline Mereuze, Thalia Otmantelba, Prunella Rivière, Louise Roch, Gisèle Torterolo
Dramaturgie Adèle Chaniolleau
Scénographie Lisa Navarro
Costumes Marie La Rocca
Lumière Juliette Besançon
Son Guillaume Callier
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
GIVRÉ·ES
Depuis la mort de leurs parents, des frères et sœurs se retrouvent chaque année dans la maison de leur enfance pour fêter Noël comme avant. Hanté·es par leur incapacité à évoquer leurs absent·es, iels tentent de se comprendre à nouveau. Ce soir-là, la mort s’immisce parmi elleux de façon inédite, les poussant à douter de leur propre rapport au monde. Ce conte fantastique sonde les croyances qui nous habitent aujourd’hui et fait écho à ces chemins que nos absent.es nous poussent parfois à emprunter.
Eli : Et tes petites prières à l’hôpital ? Comment tu expliques tes petites prières à l’hôpital ? Après l’accident de Raph, tu pleurais, tu priais, comme un enfant Oscar !
Oscar : Je n’ai jamais prié. Qui a pris l’assiette ? J’ai déjà dit cent fois qu’on laisse l’assiette vide pour accueillir ceux qui en ont besoin, comme toujours.
Eli : Pourquoi tu continues avec cette assiette ?
Oscar : C’est la tradition.
Eli : On est au XXIème siècle, les pauvres, ça n’ose plus frapper aux portes. Mais les fantômes…
Oscar : Les sorcières, les fantômes, ça n’en finit pas ! Il faut grandir Eli.
Eli : Grandir ça veut dire ne plus croire ?
Oscar : Voilà.
Eli : Alors je ne veux pas grandir, et toi non plus visiblement. Ça fait six ans que les parents sont morts !
Oscar : Ne parle pas des parents comme ça !
Eli : J’ai seulement dit qu’ils étaient morts Oscar ! Ils sont morts ! Ils sont morts ! Ils sont morts ! Ils sont morts !
Oscar : Tout le monde est au courant.
Eli : Alors pourquoi tu fais comme s’ils étaient toujours là ? Pourquoi tu as gardé les chaises, les rideaux, le sapin ? Pourquoi on s’assied aux mêmes places, en faisant les mêmes blagues, en échangeant les mêmes regards ? Pourquoi on en parle pas, tout simplement, pourquoi on en parle pas ?
Oscar : Tu l’as dit toi-même, parce qu’ils n’existent plus.
Eli : Ils existent autrement. Temps. Tu trembles Oscar.
Oscar : Elle est givrée. Raph ! A table ! Noël c’est ce soir, pas demain matin !
Eli : Ils font partie de la vie ! De notre vie à tous les trois !
Oscar : Y’a rien après la mort Eli, rien.
Eli : Je ne sais pas.
Oscar : Quoi tu ne sais pas ? Tu sais très bien, tout le monde le sait !
Eli : Tout le monde qui ?
Oscar : Nous, les vivants.
Eli : S’il y a des vivants ici, il y a des morts quelque part.
Oscar : Sous la terre, ensevelis, en décomposition, avec les vers !
Eli : Ailleurs.
Oscar : Les souvenirs, voilà ce qui nous reste ! Cette maison !
Eli : Et les morts à réveiller.
Oscar : T’es givrée.
Eli : Tu as peur parce que tu doutes.
Oscar : Peur de quoi ?
Eli : Peur des morts.
Oscar : Quoi les morts, qu’est-ce qu’ils ont les morts ? Laisse-les donc là où ils sont.
SOUTIEN Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, la Manufacture – Haute École des Arts de la Scène, la RTS, la RTBF, la Fondation Maisons Mainou, Fondation Suisse pour la radio et la Culture (FSRC / SRKS) et la bourse Gulliver.
Texte et mise en espace Charline Curtelin
Collaboration artistique Alexandra Lapierre
Avec Mathilde Augustak, Leïa Besnier, Alexia Hebrard, Rony Wolff
Création sonore Robin De Carlan, Paolo Rezze
| Carte TO | ||
|---|---|---|
| Plein tarif | 6€ | Entrée libre |
| Tarif réduit | 4€ | Entrée libre |
| Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 4€ | |
| Associations, groupesà partir de 6 personnes | 4€ | |
| Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 4€ | |
