Veiller sur le sommeil des villes

Du 10 au 13 mars

À la fin d’un été, Louis part faire un voyage en solitaire d’un mois dans un Pas-de-Calais désert et fantomatique, et se met à écrire des pages et des pages. Cinq ans plus tard, ses feuillets de voyage viennent d’être publiés et il est reçu à la radio pour un entretien exclusif mené par Mathilde, une étrange intervieweuse. Perdu, ou éperdu sous ce coup de projecteur, Louis vacille. Les temporalités se mêlent, passant de l’interview radio pas « sur la même longueur d’ondes » aux souvenirs oniriques d’un voyage déroutant.

Tirée d’une « histoire vraie », Veiller sur le sommeil des villes est une comédie qui raconte la traversée initiatique, mélancolique et fantasque de ce Louis, double exagéré de l’auteur, dont le voyage vient former une question essentielle : à quoi sert d’écrire ?

EXTRAIT

MATHILDE. – Louis Albertosi, on peut lire dans votre livre, je vous cite : « mes journées sont remplies d’un mal envahissant, l’ennui des autres qui peuple les rues et les ravage. Les rues sont grises. Grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises… ».
Ça continue sur deux pages.
Depuis quelques années, on entend beaucoup de gens, des citadins justement, rêver de campagne, rêver de quitter les métropoles, les villes. Mais Louis Albertosi, y est-on vraiment malheureux dans les villes ?
LOUIS. – Euh non je ne crois pas. Pour moi la responsable du climat morose de mon voyage, c’était la situation, pas la ville en tant que telle. C’était un moment de crise – il faudrait y retourner aujourd’hui pour comparer. Les villes ont peut-être été plus meurtries. Ou alors, disons que c’était plus visible. Je veux dire, une grande place déserte en plein centre, c’est remarquable. Un village désert, c’est habituel.
 
NOTE D’INTENTION

« Le voyage dont parle le texte est authentique, fait en septembre 2020 dans le cadre des Croquis de voyage de l’Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d’art dramatique de Lille), imaginés par Cécile Garcia Fogel. Je m’étais donné un rôle à tenir pour ma traversée du Pas-de-Calais, celui de l’ange Damiel, écrit par Peter Handke et tenu par l’acteur Bruno Ganz dans les Ailes du désir (1987), le film de Wim Wenders. Il s’agissait de veiller, d’aider les habitants des villes que j’allais parcourir. Le voyage a finalement décidé que je veille sur leur absence, que je veille sur les villes comme endormies. Mon voyage, comme tous les voyages, a pris un chemin imprévu. Moi qui pensais, dans une désuète perspective romantique, jouer un ange qui aide le monde qui en a besoin, je me suis retrouvé, dans la solitude et la perdition d’alors, réduit à un ange qui a besoin de toute l’aide du monde. Ce renversement, sinon cet échec, a été le point de départ de mon écriture, pendant le voyage même. A ce moment-là, écrire était un combat, paradoxal, contre la solitude. » – Louis Albertosi

TOURNÉE 
CRÉATION le 10 mars à Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines puis du 18 au 28 mars – Théâtre Nanterre Amandiers
le 10 avril – La Barcarolle, St Omer 

PRODUCTION Théâtre Nanterre-Amandiers – centre dramatique national
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; La Barcarolle, scène conventionnée du Pays de Saint-Omer
Projet financé par la Région Île-de-France au titre du Fonds Régional pour les Talents Emergents (FORTE) et avec le soutien du dispositif d’insertion professionnelle de l’ENSATT
REMERCIEMENTS Cécile Garcia Fogel, Ecole du Nord, Lucie Pollet, Emmanuel Oriol et le conservatoire Georges Bizet du 20e arrondissement de Paris

Texte et mise en scène Louis Albertosi
Avec Mathilde Auneveux, Louis Albertosi et au piano Arno Dedeycker ou Anna Krempp (en alternance)
Collaboration artistique Nicolas Girard-Michelotti
Création son et montage vidéo Mathieu Ducarre
Création lumières Marine Flores
Scénographie Léa Tilliet
Costumes Marianne Delfau

À partir de 14 ans

MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30

Durée : 1h25
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Après nous, les ruines

Du 30 mars au 11 avril

Tout commence un dimanche de printemps. Quatre ami·e·s se retrouvent pour pique-niquer dans un parc. Au départ les esprits sont à la fête, mais la joie laisse rapidement place à l’inquiétude, car une menace invisible plane dans l’air et gronde sous la terre, sans que personne ne parvienne à l’identifier. La nuit suivante, une catastrophe survient et engendre une crise qui s’installe durablement dans le quotidien des personnages. Pourtant, il·elles préfèrent en ignorer les conséquences. Saison après saison, on les retrouve dans le même parc, où ils tentent de renouer avec leurs vieilles habitudes. Mais la catastrophe les a changé·es et, dès lors, on assiste au dérèglement progressif et irrémédiable du groupe.

Après nous, les ruines est publié aux éditions Théâtre Ouvert | Tapuscrit et lauréat du Grand Prix de Littérature dramatique Artcena 2023.

EXTRAIT

GLENN. Tu es sûre ? (Pause.) Tu as vu ? L’étang est complètement gelé.

MARISSA. J’ai vu.

GLENN. On pourrait marcher dessus.

MARISSA. Je n’ai pas l’impression.

GLENN. Tu ne crois pas ?

MARISSA. Ça a l’air dangereux.

GLENN. Peut-être.

MARISSA. La glace est fine.

GLENN. Et nous, nous sommes trop lourds.

MARISSA. Oui. Beaucoup trop lourds à supporter. (Pause.) Je priais.

GLENN. Je te demande pardon ?

MARISSA. À l’instant. J’essayais de prier. Dans ma tête. Mais je ne sais pas comment m’y prendre, je ne connais pas les mots. À part : Notre Père qui êtes aux cieux, Je vous salue Marie pleine de grâce –

GLENN. Je ne savais pas que tu étais croyante.

MARISSA. À chaque fois, j’ai l’impression que ça sonne faux. Que je prie mal. (Pause.) Je ne sais pas si je suis croyante. (Pause.) Mais dans la Bible, on parle du pardon. De la possibilité du pardon. Malgré les crimes et les erreurs. Je trouve que c’est réconfortant.

GLENN. Je comprends.

MARISSA. C’est un mot qu’on n’entend plus nulle part. Le pardon. Comme s’il n’existait plus. Pause.

GLENN. Il doit neiger aujourd’hui.


NOTE D’INTENTION

« Cette pièce s’inspire des accidents nucléaires de Fukushima (2011) et de Technobyl (1986) pour interroger notre rapport à la catastrophe et à ses représentations. En l’écrivant, j’ai voulu éviter toute dimension spectaculaire (ne pas raconter l’explosion de la centrale et la gestion directe de la crise) et me suis plutôt intéressé à la manière dont ces événements s’inscrivent dans nos intimités et nous bouleversent, quand bien même nous n’en sommes pas directement victimes.

Deux aspects m’ont particulièrement interpelé et se sont imposés à moi comme des défis à l’écriture. C’est, d’une part, que la catastrophe nucléaire s’inscrit dans la durée, car certains rejets mettent plusieurs siècles à disparaître, et nous demande de nous projeter dans une temporalité qui nous dépasse. Et, d’autre part, que les particules radioactives sont imperceptibles à l’oeil nu, lors- qu’elles se répandent dans l’atmosphère, et troublent ainsi les frontières entre danger et sécurité, visible et invisible, réel et fiction.

Comment représenter ce qui ne se voit pas ? […] la pièce prend la forme d’une répétition/variation où des situations similaires se rejouent avant et après l’irruption d’un accident nucléaire fictif. Certains motifs, certaines paroles reviennent d’une partie à l’autre, comme des leitmotivs, mais ils n’ont plus le même sens, ni le même impact. L’atmosphère et les états des personnages eux-mêmes évoluent. Ainsi, ce texte procède par glissements successifs pour raconter le devenir d’individus confrontés au dilemme suivant : vouloir vivre comme ils l’ont toujours fait alors qu’ils n’en sont plus tout à fait capables.  » – Pierre Koestel

CRÉATION en mars 2026 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines

PRODUCTION Compagnie Alexandre
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; Scènes du Golfe ; Théâtre du Pays de Morlaix ; L’Archipel – espace culturel de Fouesnant – les Glénan
Avec la participation du fonds de soutien à l’insertion professionnelle de l’école du TNB
Après nous, les ruines est publié aux éditions Théâtre Ouvert | Tapuscrit. Il est lauréat du Grand Prix de littérature Dramatique Artcena 2023.
La Compagnie Alexandre est associée au Théâtre de Lorient – centre dramatique national (Lorient), et aux Scènes du Golfe (Vannes). Elle est conventionée par le Ministère de la culture / DRAC Bretagne. Elle est également soutenue par la Région Bretagne, le Conseil Départmental des Côtes d’Armor, Saint-Brieuc Armor Agglomération et la Ville de Saint-Brieuc.

Texte Pierre Koestel (éd. Théâtre Ouvert | Tapuscrit)
Mise en scène Lena Paugam
Avec Esther Armengol, Ramo Jalilyan, Charlotte Leroy, Paolo Malassis
Assistanat à la mise en scène Fanny Avram
Scénographie Clara Georges Sartorio
Création sonore Lucas Lelièvre
Création vidéo Katell Paugam
Création lumières Jennifer Montesantos
Costumes Philomena Oomens

Durée : (estimée) 1h45
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Et dire que j’ai ton sang dans mes veines

Du 9 au 21 février

Cette histoire, c’est le récit de la quête d’un fils. Une quête de vérité et de réparation au sein d’une famille gouvernée par le silence. Après avoir retrouvé une photo de son enfance, une photo où il semble heureux, le fils retourne dans le cadre familial pour interroger ses parents et sa sœur. Dans cette exploitation agricole de la Normandie, les quatre membres de cette famille vont alors se débattre au sein de la matière d’une enfance, d’un passé commun.
Rejouant tour à tour les rituels familiaux, le récit se fait de plus en plus surréaliste et labyrinthique. Les protagonistes se perdent alors dans les méandres de ce que l’on nomme vérité. Mais, à l’intérieur de ce huis clos mental, une graine n’en finit pas de germer dans leurs têtes : Peut-on échapper à la violence ? Peut-on échapper au lichen qui pousse sur nos peaux ?

EXTRAIT

Le fils :
[…] JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE N’AI PAS CONSCIENCE DE QUE CE QUI SE PASSE AUTOUR DE MOI. JE SUIS GARÇON HEUREUX JOYEUX ET JE SOURIS À CÔTÉ DE MON PAPA PARCE QUE JE SUIS A COTÉ DE MON PAPA SUR UNE GROSSE MACHINE IMPRESSIONNANTE ET BRUYANTE. RESTE À CÔTÉ GARÇON RESTE À COTE. CONNAIS TON PÈRE, CONNAIS LE BIEN. CONNAIS SA VIOLENCE CONNAIS LA. APPRENDS LA.CHÉRIS LÀ. OUI CHÉRIS LA ! CAR C’EST EN LA TENANT AU PLUS PRÈS DE TOI QUE TU LA QUITTERAS. SOIS CONSCIENT GARÇON, PRESSENT ET ENLÈVE CE SOURIRE DE TON VISAGE.

NOTE D’INTENTION

« J’ai grandi dans une exploitation agricole dans un petit village de Normandie. Jusqu’à mes 16 ans, j’y ai appris la ferme et la culture de la terre. J’y ai surtout appris la violence des hommes. Envers les femmes et les enfants. Envers la terre elle-même.

Et dire que j’ai ton sang dans mes veines est une autofiction sur mon enfance et ma famille. Ce projet me permet d’aborder la question de l’héritage de la violence, sa transmission à travers les générations et les stratégies que l’on peut mettre en place pour tenter de s’en défaire. Dans ce huis-clos familial, le retour du fils amorce une série d’évènements qui viennent créer du trouble au sein d’un cadre familial étouffé par le silence. Rivé à sa quête de vérité, le fils va tenter de mettre à jour les racines de son enfance douloureuse. Dans ce projet, le trouble est permanent. Naviguant entre différentes échelles de réalité et de théâtralité, je cherche à aller au-delà, d’une schématisation binaire entre ce qui relèverait du domaine de la violence et ce qui appartiendrait au soin et à la réparation. Interrogeant la possibilité même d’une réparation, je cherche à faire entendre la voix de celles et ceux que l’on n’entend pas au fond des champs de ma campagne. » – Clément Piednoel Duval

EN VIDÉO : interview de Clément Piednoel Duval – réalisé par Artcena à l’occasion de la Mousson d’été 2025

 

PRODUCTION Cie La Fabrique du Réel ; Collectif les 8 poings
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; Théâtre du Nord – Centre Dramatique National Lille – Tourcoing
SOUTIEN École du Nord – École Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Lille ; ARTCENA – Centre national des arts du cirque de la rue et du théâtre
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Cette pièce est lauréate de l’Aide nationale à la création d’Artcena – Centre National des arts du cirque, de la rue et du théâtre

Texte, mise en scène, scénographie Clément Piednoel Duval
(éd. Théâtre Ouvert | Tapuscrit)
Avec Marie-Camille le Baccon, Thomas Stachorsky, Vadim Vidovic, Blanche Vollais
Assistanat à la mise en scène Ambre Germain Cartron
Création lumière Louise Franck, Rémy Raes
Création sonore et vidéo Pierre Hubert, Marius Orjollet
Régie générale Louise Franck

 

À partir de 14 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

MÉDUSÉE

Du 8 au 18 décembre

Médusa, créature mythique et cabarétique, enrage – serpents sifflants sur sa tête, morsures brillantes sur son corps, regard pétrifiant. Et si ses yeux n’étaient en réalité qu’un miroir, reflet d’une violence et d’une peur ; celles que certaine·s taisent, celles que d’autres refusent d’admettre, d’entendre ? Cette histoire, c’est avant tout l’histoire d’un amour ; l’amour quon porte aux autres, à soi – ce nouvel amour à définir, à dessiner, à inventer.
Du fond de sa grotte, elle démêle ses cheveux grouillants, délie les langues et demande Justice – Athéna, tu es là ?
Quand les mots sont trop difficiles à articuler, elle chante avec ses sœurs-gorgones – chansons d’hier et d’aujourd’hui, chansons sorties tout droit de sa chambre d’adolescente ou de sa grotte reculée.

Médusée mêle l’auto-fiction à la légende qui entoure la figure de la monstrueuse Méduse. Devant nous, Médusa et ses sœurs nomment tout – leurs rêves romantiques, leurs viols, leurs combats – elles déconstruisent leurs fantasmes et en inventent de nouveaux.

Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du 10 décembre

EXTRAIT

Mais les hommes les hommes,
l’Homme avec un H majuscule, les garçons, les mecs, les gars, les boys
Ils disent que me regarder dans les yeux c’est impossible
apparemment c’est trop pour eux
ils racontent même que ça tue
Je trouve ça un peu dramatique
Vous tuer, vraiment ?
Quoi, moi, une femme
vous tuer ?
Vous ?
Pourquoi ?
Vous savez ?
Vous y réfléchissez ?
Parce qu’en regardant dans mes yeux
– en regardant vraiment –
ils voient le venin qui s’est propagé
En regardant dans mes yeux
ils voient ce que leurs frères ont fait
ils comprennent que la violence que j’ai gardée, c’est eux qui me l’ont donnée
la violence que je porte, celle qu’ils m’ont transmise
comme une maladie contagieuse, comme un virus, comme une épine.
En regardant dans mes yeux
ils voient les bouts de miroirs brisés
les tissus déchirés
les cristaux écrasés par leurs grandes bottes de chasseurs
 
NOTE D’INTENTION

« J’ai écrit Médusée parce que je ne voulais plus me taire. Ce texte est sorti comme un exutoire, une libération : d’une traite, sans regarder en arrière. À mes proches j’ai dit : “j’ai écrit ça comme on vomit, de façon urgente et franche” – ça vous donne une idée. J’avais besoin de l’ouvrir et de mettre des mots sur ces sensations qui m’habitent depuis des années. Aujourd’hui, il est temps de les partager, d’y appliquer de la lumière.

Je suis une adepte de mythologie grecque depuis l’enfance – j’aime la symbolique, la complexité et l’universalité de ces histoires qui revêtent à chaque réinvention de nouvelles interprétations. Après avoir découvert le mythe de Méduse sous un nouvel angle grâce à la pièce de Béatrice Bienville (La Véritable Histoire de la Gorgone Méduse), je suis tombée en amour et en empathie profonde pour cette figure mythologique et ce qu’elle représente : femme victime de viol,doublement punie pour avoir dit “non”, impossible à regarder dans les yeux sous peine d’en mourir.

Avec Médusée, j’ai envie de créer la pièce que j’aurais aimé voir après avoir subi des agressions sexuelles. Une pièce qui dit : “je sais, je comprends, toutes ces sensations que tu traverses, je les connais, tu ne seras jamais seul.e”. Dans le contexte actuel, il me parait plus qu’urgent de faire entendre cette histoire, de lui donner corps. C’est ma façon de répondre à ce qui se passe, d’ajouter ma voix à celles des autres, demettre un poids de plus dans la balance.

Retracer le chemin de l’adolescente à la jeune adulte : retrouver les indices, film par film, livre par livre, pour comprendre ma vision de l’amour, comprendre ce avec quoi j’ai été nourrie. Mettre les mots sur la violence, sur l’oppression, sur le mal-être. Regarder l’injustice en face et ne pas se détourner – la combattre. Honorer les gestes tendres, la sororité, le partage et la douceur.

Je veux parler de ce que j’ai vécu, en parler vraiment, sans omettre les paroles qui font mal ou qui dérangent, sans prendre de gants, avec honnêteté et paillettes. Il est essentiel pour moi d’ y mêler la musique, la culture « pop » qui me constitue depuis l’ enfance, d’y ajouter ces voix féminines qui m’ont marquées et m’ont vu grandir. Je suis persuadée que la pop culture rassemble, donne un langage commun et nous permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure. » – Léna Bokobza-Brunet

    

LA PLAYLIST

TOURNÉE

CRÉATION décembre 2025 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Du 19 au 21 mai 2026 – Comédie de Caen
20 et 21 juin 2026 – Maison Maria Casarès

REVUE DE PRESSE

La Terrasse : « La jeune autrice, metteuse en scène, comédienne, chanteuse se livre à nous sans fard. Courageusement. Généreusement. Avec puissance et panache. »

Cultnews : « un véritable coup de poing qui pulvérise des millénaires de patriarcat. »

Sceneweb : « Médusée séduit par l’étrangeté de sa tonalité, qui mêle au pathétique une distance amusée et dessine certainement ainsi une voie de reconstruction. »

Coups d’Oeil, En Aparté : « Mythe, musique et intime s’entrelacent au cœur de cette autofiction tendue, nourrie de rencontres fondatrices et d’une parole devenue urgente, portée avec une intensité rare. »

La Terrasse, entretien : « Léna Bokobza-Brunet prend la parole pour dire son histoire et imaginer des modèles de relations qui déjouent les périls que la société patriarcale fait peser sur les femmes. »

De la cour au jardin : « Le texte est puissant, fort, déchirant. Et très drôle. Aussi. »

A2S, Paris : « ce remarquable spectacle musical fort bien écrit et interprété »

RegArts : « un spectacle interpellant »

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Compagnie Ultimato
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; Grand Parquet – Théâtre Paris-Villette ; Maison Maria Casarès dans le cadre du dispositif Jeunes Pousses
SOUTIENS Région Normandie ; Ministère de la Culture – DGCA ; département du Calvados
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Comédie de Caen ; Le Préau – CDN de Vire 
ADMINISTRATION, PRODUCTION, DIFFUSION Rose Laedlein-Greilsammer
Le projet bénéficie de l’aide à la diffusion du spectacle vivant / spectacle musical de la SPEDIDAM. Il est lauréat du Dispositif Jeunes Pousses 25-26 de la Maison Maria Casarès, ainsi que du dispositif Femmes dans la Culture par Les Artpies Cultrices.
Projet sélectionné par l’association HF+ Normandie pour participer aux Journées du Matrimoine (septembre 2025).
Le texte Médusée a été repéré par le comité de lecture QD2A – Théâtre des Quartiers d’Ivry.
« Cette pièce n’aurait jamais pu exister sans l’équipe merveilleuse qui la compose, alors un immense merci à Leïla, Flavien, Pauline, Léa, Jérôme, Rose, Sarah, Marnie, Tim, Aurélia, Violette, Ophélie et Fabien. 
Merci à Bérénice Renaux pour la danse, à Nancy Carroll pour le chant et à Diamanda Callas pour l’art du drag. 
Merci à toute l’équipe pailletée de Théâtre Ouvert pour la confiance et l’accompagnement précieux, au Théâtre Paris-Villette, et à la Maison Maria Casarès pour le soutien. 
Merci à Aurélia Marin, Gabrielle Chapdelaine, Elise Vigier, Sarah Delaby-Rochette, Raphaël Bocobza, Astrid Bayiha, Marc-Antoine Cyr, Marion Stenton, Pierre Koestel, Béatrice Bienville et Louis Arène pour l’étincelle de départ, tous les serpents attentifs qui ont aidé au développement du texte. 
Merci à ma mère, à Leïla, Maud, Fabien, Sarah ma bobette, Flavien, Jeanne, Ada, Anthony, Théa, Lola, Kahina, Amandine, Raphaël, Damien, Bérénice et les girls du heels des dimanches soirs, la Nef D Folles, Les Enfants de Diane, Sebastien, Clément, mes serpents de coeur, les personnes présentes et soutenantes lors de cette traversée. »
– Léna Bokobza-Brunet

Texte et mise en scène Léna Bokobza-Brunet
Avec Léna Bokobza-Brunet, Pauline ChagneLéa Moreau
Assistanat à la mise en scène Flavien Beaudron
Collaboration artistique Leïla Loyer-Kassa
Dramaturgie Aurélia Marin
Création et régie lumières Jérôme Baudouin
Régie son Timothée Vierne
Scénographie Sarah Barzic
Costumes Marnie Langlois
Ongles Violette Conti
Coiffe Hercule Bourgeat
Création sonore Léa Moreau 
Création vidéo Ophélie Demurger 
Arrangements musicaux Léa Moreau et Pauline Chagne
Chorégraphie Bérénice Renaux
Regard extérieur Fabien Chapeira

À partir de 14 ans
Attention : cette pièce traite de violences sexuelles

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

Durée : (estimée) 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Jag et Johnny

Samedis 13, 20 et 27 septembre

Sous la forme d’un stand-up triste, caractéristique du théâtre épuré de Laurène Marx, Jag se tient seule devant un micro qui la sépare du public, elle raconte son retour dans son milieu d’origine, celui de la classe populaire blanche iséroise.

Jag et Johnny est une rencontre : celle de la langue de Laurène Marx et de l’oralité de la comédienne Jessica Guilloud. Sans céder au misery porn, Jessica évoque ces lieux de l’enfance – chambres d’adolescentes, salons de grands-parents, salles des fêtes – où elle se sent à l’aise, tout en sachant qu’elle n’y appartient plus. Oscillant entre l’histoire traumatique de sa chienne Johnny et son propre parcours, elle interroge la culpabilité née du rejet de sa culture d’origine. Par la virulence du récit et la précision de son adresse, Laurène Marx se détache de la vision sociologique du transfuge de classe et de son lexique universitaire, mettant en lumière le fait qu’on ne passe pas infailliblement d’une classe sociale à l’autre comme sur un tremplin mais qu’on peut parfois rester coincé, entre les deux.


Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en corréalisation.

EXTRAIT

[…]J’me rends compte en rentrant dans ma famille que je suis jamais exactement moi-même, je veux dire hors du langage que j’utilise…attend je sais pas comment expliquer ça… je veux dire que je parle d’une certaine manière à mes amis et mes amis bourges et que quand je rentre et que je mets mon pyjama pour parler à ma grand-mère c’est un autre langage, c’est la même langue mais c’est un autre langage, c’est pas les mêmes tournures de phrase et que… attend ce que je veux dire… c’est que je suis jamais rien d’autre qu’une personne qui essaie de se faire comprendre, je suis jamais que la version de moi-même présente dans la pièce qui s’exprime d’une manière pour exister parmi les autres de la pièce… et quand je suis seule j’ai que le langage de mes pensées et ça je sais pas si c’est vraiment moi non plus mais du coup j’ai l’impression que je tourne en permanence autour des tournures… que ce que je suis c’est cet effort surhumain pour être comprise…

 

REVUE DE PRESSE

Sceneweb : « le spectacle produit avec force des images et est traversé de moments intenses »

Cult news : « Pour la première fois, l’immense autrice et comédienne Laurène Marx passe de l’autre côté de la scène pour diriger (avec elle), à la perfection, les mots et la diction de Jessica Guilloud. Jag et Johnny est une histoire de lutte des classes dont les mots vous attrapent par le bout du cœur. »

La Terrasse, entretien avec Laurène Marx : « Théâtre Ouvert présente deux « stand-ups tristes » de l’autrice et metteuse trans Laurène Marx. […] Deux propositions pour dire le monde tel qu’il est. »

Théâtral Magazine : « Laurène Marx est experte en stand-up triste. Pas besoin de faire rire pour capter les gens. Qu’elle joue ses propres textes ou qu’elle dirige une autre actrice, la conscience est toujours percutée. »

ManiThéa : « La langue de Laurène Marx nous embarque : nerveuse, percutante, traversée de colère et de tendresse. »

Les trois coups : « un rendez-vous avec une écriture forte et pluri-elles »

 

TOURNÉE

Du 13 octobre au 15 novembre – Théâtre de la Reine Blanche, Paris
16 avril 2026 – Théâtre Jean Vilar, Montpellier

LAURÈNE MARX À THÉÂTRE OUVERT 

 

©Blithe Williams
PRODUCTION Cie Hande Kader/ Bureau des Filles

Texte Laurène Marx, Jessica Guilloud (à paraître en janvier aux éditions Blast) 
D’après l’histoire de Jessica Guilloud (dite Jagp
Mise en scène Laurène Marx
Avec Jessica Guilloud

À partir de 13 ans

SAM 13, 20 ET 27 SEPT À 18H

Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Portrait de Rita

Du 11 au 30 septembre

En septembre 2023, Mathis, un écolier de 9 ans près de Charleroi, subit les insultes racistes de ses camarades. En réaction, il entre dans une colère jugée incontrôlable par l’école, qui décide d’appeler la police. A son arrivée, sa mère Rita, découvre son fils plaqué au sol par un agent de police.

A partir de cet acte de violence raciste, l’autrice et metteuse en scène Laurène Marx, spécialiste du seule en scène, et Bwanga Pilipili, comédienne, autrice et metteuse en scène, choisissent de raconter l’histoire à travers le parcours de la mère, Rita, une femme d’affaires camerounaise devenue aide-ménagère. Comment le regard blanc participe-t-il à la construction d’une vision réductrice et objectivante des femmes ? Sous la forme d’un stand-up triste, l’autrice interroge un parcours identitaire qui ne lui appartient pas, en en explorant les zones de trouble et de projection. La singularité du spectacle réside dans la rencontre de trois regards : celui d’une mère, au cœur de l’histoire ; celui d’une actrice, observatrice et elle-même victime de discrimination ethno-raciale ; et celui d’une autrice trans blanche, qui apporte sa propre réflexion sur la blanchité. Trois perspectives qui se croisent, unies par une même expérience de fétichisation et de déshumanisation. A partir d’entretiens menés avec Rita Nkat Bayang, Laurène Marx et Bwanga Pilipili ciblent un racisme systémique qui étouffe une femme dans son travail tout comme il étouffe son fils au sol.


Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en corréalisation.

 

 

NOTE D’INTENTION

« Le 30 septembre 2023, je participe aux Halles de Schaerbeek à la Nuit de l’Amour. J’y rencontre la performeuse belge Bwanga Pilipili qui dit un texte qui parle de violences policières, d’une agression qu’a subi un enfant de neuf ans à Charleroi dans une école spécialisée. Mathis est un enfant qui se fait insulter sans arrêt, qui est le seul noir de son école spécialisée. On l’appelle « chocolat » là-bas, et un jour il a un mouvement de colère. Il a un bloc-notes dans la main et il le jette sur le gamin qui l’a insulté. Et là, devant cet acte, la directrice de l’école appelle la police.

Bwanga nous raconte cette histoire et nous appelle à venir le lendemain au rassemblement à Bruxelles où je vois cette femme avec un micro, devant une statue, qui explique ce qu’il s’est passé qui pourrait être le racisme systémique expliqué aux idiots. L’histoire d’un garçon de neuf ans qui a subi un plaquage ventral, donc le même que Georges Floyd, et là tu vois qu’un enfant noir de neuf ans, ce n’est pas un enfant, c’est un noir.

Je suis allée trouver la maman, avec Bwanga, et je me suis dit que je voulais traiter ce sujet-là qui commence avant le petit Mathis, avec l’arrivée de Rita de Yaoundé en Europe alors qu’elle a une affaire florissante au Cameroun. Raconter comment quelqu’un qui vient de son plein gré se retrouve coincé, comment son fils est coincé au sol, étouffé, étouffé par un système avec un pays, la Belgique en l’occurrence, qui n’est pas un pays d’accueil, mais un piège pour cette femme camerounaise, qui va se retrouver à descendre socialement, à être dévaluée intellectuellement, humainement, à se retrouver femme de ménage alors qu’elle était femme d’affaires, et raconter tout le mécanisme qui mène à ça.

Donc c’est une histoire de la violence policière qui n’est pas que des enfants qui prennent des balles dans des voitures, qui est une violence des blancs, une violence étatique. C’est comment le regard des blancs fait d’une femme d’affaires une femme de ménage. Et mon propre regard.

La particularité de ce spectacle, c’est la rencontre entre Bwanga, Rita et moi. C’est qu’on a mélangé trois regards, celle qui l’a vécu dont c’est le portrait – donc Rita ; Bwanga qui est actrice et qui a vécu des choses parallèles, des choses similaires, qui est brillante dans son analyse du système ; et moi, une autrice trans blanche, qui vient avec son regard et son expérience de la blanchité, tout en ayant un lien avec ces deux femmes de ce que c’est la fétichisation et la déshumanisation. » – Laurène Marx

REVUE DE PRESSE 

Le Canard enchaîné : « D’un simple regard, [Bwanga Pilipili] arrache un rire. D’une phrase, elle coupe le souffle. Elle électrise » 

Le Monde : « Il faudrait (mais ce vœu est pure utopie) que ce spectacle se déplace d’un bout à l’autre de la France, hors des théâtres, dans les lycées, les mairies, sur les places publiques, les marchés. »

TTT dans Télérama : « Tout est délicat dans cette partition qui bouscule en même temps. Fait l’effet d’un électrochoc. » 

Libération : portrait de Laurène Marx : « Je comprends la solitude, la fétichisation, l’isolement social »

France Culture, L’Avant-scène : « À partir d’entretiens avec Rita, Laurène Marx écrit son portrait, portée sur scène par la comédienne Bwanga Pilipili, pour parler de violence policière, de l’exclusion sociale et du racisme. »

Théâtral Magazine : « Laurène Marx est experte en stand-up triste. Pas besoin de faire rire pour capter les gens. Qu’elle joue ses propres textes ou qu’elle dirige une autre actrice, la conscience est toujours percutée. »

Les Inrocks : Laurène Marx « invente un genre plutôt inédit sur les planches, le stand-up triste : une femme, face à un micro, qui raconte des histoires »

Théâtral magazine : Bwanga Pilipili « nous déroule les événements avec une douceur désarmante et quelques piques très drôles. »

Télérama, portrait de Laurène Marx : « Laurène Marx […] affûte sa plume dans des monologues enragés. Un souffle rare qui se déploie sur plusieurs scènes cet automne »

Cultnews : Laurène Marx  « maîtrise ce millefeuille de récit pour qu’il soit cohérent. […] Elle ne cherche pas la représentation fictionnelle, elle cherche la réparation, Portrait de Rita ne fait pas semblant. »

Sceneweb : « Laurène Marx s’attaque, avec une précision chirurgicale, au racisme et à la misogynie systémiques, et révèle, grâce à la puissance de jeu de Bwanga Pilipili, leurs conséquences néfastes jusque dans l’intimité des êtres et des vies. »

La Terrasse : « ‘Portrait de Rita’ de Laurène Marx dit le monde tel qu’il est : raciste, sexiste, violent. Un théâtre de la parole vif et nécessaire » 

RFI, Sur le pont des arts [33 à 39 min] : « Laurène Marx manie l’humour noir comme personne, toujours avec une grande poésie […]. Une oeuvre profondément engagée« 

France Culture, Les Midis de Culture : « un spectacle de combat politique, social, sociétal »

Libération, top 10 de la semaine : « la comédienne Bwanga Pilipili incarne la mère de l’enfant et porte les mots politiques, poétiques et concrets de Laurène Marx qui confirme la virtuosité impressionnante d’une écriture hors des clous. »

Coup d’Oeil : « un solo singulier par sa forme, bouleversant par le portrait qu’il brosse. »

Zone critique : « un seul-en-scène effroyable et donc nécessaire, porté par le jeu précis et incisif de la performeuse et metteuse en scène belge Bwanga Pilipili. »

L’Humanité : « Laurène Marx met en scène un texte brûlant issu d’entretiens. »

Politis : « La plume de Laurène Marx est au meilleur de sa vivacité. Elle excelle à clouer au pilori les systèmes racistes et misogynes à l’œuvre dans la chute de Rita. »

Sceneweb, soir de première : « Les soirs de première, j’arrive à la fois prête, concentrée et détendue, comme (certaines) athlètes. Je visualise mon parcours en étant consciente que ce n’est plus le moment d’avoir peur ou de douter. » – Bwanga Pilipili

La Terrasse, entretien avec Laurène Marx : « Théâtre Ouvert présente deux « stand-ups tristes » de l’autrice et metteuse trans Laurène Marx. […] Deux propositions pour dire le monde tel qu’il est. »

Télérama, les spectacles les plus attendus de l’automne : « ces trois spectacles narrent un morceau de notre époque, de notre histoire, tout en réinventant écriture et mise en scène si intensément maniés par Laurène Marx. »

Médiapart [Jean-Pierre Thibaudat] : « Debout, seule devant un micro sur pied, l’actrice Bwanga Pilipili dit avec force l’intense Portrait de Rita. La grande salle de Théâtre ouvert est comble, le public debout. »

Médiapart [Guillaume Lasserre] :  » Laurène Marx et Bwanga Pilipili proposent un théâtre nécessaire et vibrant, qui rappelle que la parole, quand elle est libre, peut fissurer les murs du silence. À voir, absolument« 

A2S Paris : « Bénéficiant d’une superbe performance de la talentueuse comédienne Bwanga Pilipili, ce spectacle, dont le thème principal est le racisme anti-noir, s’appuie sur un remarquable texte« 

Théâtre du blog : « Voilà du théâtre agissant, du théâtre en vrai. […] ce travail-ci atteint un rare degré d’exactitude, là où l’émotion et la connaissance et le plaisir du jeu sont intimement tricotés. »

20h30, lever de rideau : « Portrait de Rita est une œuvre remarquable, vertigineuse et nécessaire. La comédienne y est sublime, magnifique, habitée, magistrale et tellement d’autres choses. »

ManiThéa : « L’écriture de Laurène Marx est précise, percutante, et réussit à passer de la colère à l’humour en quelques secondes. […] Les phrases de l’autrice ne caressent pas. Elles cognent. »

Les trois coups : « un rendez-vous avec une écriture forte et pluri-elles »

Le Score / Radio Nova : Laurène Marx : de « Portrait de Rita » à Jag et Johnny, le théâtre comme combat

 

 

 

TOURNÉE

CRÉATION septembre 2025 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
Du 8 au 9 janvier 2026 – Les Quinconces-L’Espal, Le Mans
Du 20 au 30 janvier 2026 – Théâtre National de Strasbourg
18 février 2026 – Université de Lille
Du 3 au 21 mars 2026 – Théâtre National Wallonie Bruxelles

LES MUSIQUES DU SPECTACLE

  • At last – Etta James
  • My song – Labi Silfre
  • I wish I Knew How it Would feel to be free – Nina Simone


LAURÈNE MARX À THÉÂTRE OUVERT 

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Cie Hande KaderBureau des Filles*
COPRODUCTION Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Les Quinconces-L’Espal Scène Nationale du Mans, Le Festival d’Automne à Paris, le Théâtre National Wallonie Bruxelles, Les Halles de Schaerbeek, Collectif FAIR-E-CCN Rennes, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre Sorano Scène conventionnée [Toulouse]
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Mars – Mons, arts de la scène, CCNRB – Collectif FAIR-E, Les Quinconces l’Espal – Scène nationale du Mans, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines.

Texte Laurène Marx (éd. Blast)
à partir d’entretiens de Rita Nkat Bayang réalisés par Laurène Marx et Bwanga Pilipili
Avec Bwanga Pilipili
Lumières Kelig Le Bars
Direction musicale Laurène Marx
Création musicale Maïa Blondeau avec la participation de Nils Rougé
Collaboration artistique Jessica Guilloud
Assistante Elsa Rayan

À partir de 16 ans
Ce spectacle contient des descriptions de violences sexistes, sexuelles, conjugales et à caractère raciste

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 20H

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€
Festival ZOOM #10

#BLOCKHAUSPARTY

Vendredi 6 juin à 20h et samedi 7 juin à 18h

Après quatre ans d’absence, Grégoire revient avec ses amis de Paris à Ploubihan-Plage, en Bretagne, pour fêter son anniversaire dans un blockhaus rénové en logement insolite. Mais c’était sans compter sur l’intrusion de Killian, bien décidé à rétablir une certaine vérité. Que s’est-il passé dans ce blockhaus quatre ans auparavant ?

REVUE DE PRESSE 

Hottello : « Du suspens, une attente, des liens qui soudent les personnages autour d’une histoire à découvrir. »

PRODUCTION Atelier de sortie de la Promotion 25 de la Classe de la Comédie – CDN de Reims
De septembre 2024 à juin 2026, Alexis Mullard fait partie de la Jeune Troupe mutualisée des CDN de Reims et Colmar.
©Comédie – CDN de Reims 

Texte Alexis Mullard (éd. Théâtre Ouvert | TAPUSCRIT)
Mise en espace Tommy Milliot
Avec la Promotion 25 des élèves de la Classe de la Comédie – CDN de Reims : Kaito Bernhart, Amélie Dupuis, Maxime Henault, Félix Hugue, Anna Marc Zwecker, Ambre Provost, Sacha Theotiste, Kenley Vincent

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival ZOOM #10

White Spirit

Jeudi 15 mai à 20h

Six autrices à la plume engagée et sensible, incisive et complexe. Certaines sont françaises ou doubles nationales, avec des familles issues de l’immigration ou des diasporas. D’autres viennent de pays colonisés par la France. Chacune a un rapport particulier à ce pays, à sa culture et à sa langue. Toutes connaissent la discrimination, la charge raciale et l’influence systémique du privilège blanc sur les traditions minorisées, les corps et les esprits. Ensemble, elles se lancent un défi : écrire un texte poéticopolitique, avec la contrainte d’utiliser comme catalyseur le “White Spirit”, à la fois force oppressive et héritage que nous portons en nous, malgré nous.

Comment les rapports Nord-Sud influencent-ils encore notre façon de vivre ensemble ? Comment se définir entre deux cultures – oppresseuse et opprimée – sortir des schémas insidieux, retrouver la fierté des traditions ancestrales décapées par la blanchité ? Une lecture-performance essentielle, pour porter haut la voix intersectionnelle des femmes aux racines mêlées.

Sur une idée et une commande de Marine Bachelot Nguyen

NOTE D’INTENTION

« […] Plusieurs d’entre nous sont françaises ou de double-nationalité, avec des ancêtres et familles issues de l’histoire des immigrations, des diasporas et de la colonisation. D’autres viennent de pays ayant été colonisés par la France. Toutes parlent et écrivent en français, et certaines également dans leurs autres langues, maternelles, nationales et ancestrales. Chacune a son rapport singulier à la France et à ses autres pays et cultures, chacune a ses héritages génétiques, culturels, sociaux et politiques, sa façon de les investir dans son œuvre, ses obsessions et leitmotiv, son humour, ses lignes de fuite.
Avec toutes, j’ai partagé des conversations passionnantes sur nos vécus communs ou différenciés, autour du racisme et de la charge raciale, des aspects insidieux et systémiques du privilège blanc, sur les cultures et les langues minorées, sur l’histoire de la domination occidentale et ses traces dans les structures du monde contemporain, dans les corps et les esprits, sur les mécanismes entremêlés de l’oppression et de l’aliénation.
Le « White Spirit » n’est pas hors de nous, comme une simple force extérieure oppressive. Il nous traverse, et nous concerne tou.tes intimement. Nous le respirons, nous en héritons, nous nous débattons avec. Il n’est pas une essence, plutôt un processus.
Alors parlons-en. Interrogeons-le, invoquons-le, disséquons-le, dans ses constantes et ses métamorphoses, affrontons-le et déplions ses sémantiques, furieusement et joyeusement. » – Marine Bachelot Nguyen

CRÉATION le 13 mai 2025 à l’Université Sorbonne Nouvelle (Paris)
Tournée à Théâtre Ouvert (Paris), au Théâtre Populaire Romand (la Chaux-de-Fonds, Suisse) , à la Maison du théâtre (Brest), à l’Institut Français de Tunisie (Tunis et Sousse ), puis en 25 -26.

REVUE DE PRESSE

Sceneweb : « Réunissant des textes de six autrices, White Spirit tresse intime et politique, propos poétique et décapant. Une œuvre polyphonique sacrément stimulante qui scrute avec subtilité et sans fard l’idéologie de la blanchité et ses violences. »

PRODUCTION Lumière d’août – compagnie théâtrale/collectif d’auteur·ices (Rennes)
COPRODUCTION Mixt, terrain d’arts en Loire-Atlantique
SOUTIEN Fondation Inkermann ; Institut français dans le cadre du programme « Des Mots à la Scène » ; La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – Centre national des écritures du spectacle
Lumière d’août est conventionnée par le Ministère de la Culture-DRAC Bretagne, et reçoit le soutien de la Région Bretagne, du Département d’Ille-et-Vilaine, de la Ville de Rennes, et ponctuellement de Spectacle Vivant en Bretagne et de l’Institut Français.

Textes et jeu Marine Bachelot Nguyen (France-Viêtnam), Penda Diouf (France-Sénégal) / Nina Mélo *, Karima El Kharraze (France-Maroc), Essia Jaïbi (Tunisie), Marina Keltchewsky (France-Russie), Émilie Monnet (Québec-1ère nation anishnabe)
Création sonore Lundja Medjoub

* Nina Mélo est actrice et prendra en charge le texte de Penda Diouf lors des représentations

À partir de 15 ans

 

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival ZOOM #10

Conversation entre Jean ordinaires

Vendredi 23 mai à 20h et samedi 24 mai à 18h

Jean-Claude et Jean-François se croisent depuis vingt ans sur des plateaux de théâtre. L’un est comédien en situation de handicap, l’autre est metteur en scène. Sous la houlette de l’autrice Laëtitia Ajanohun, ils partagent ici ce long chemin d’apprivoisement réciproque. Leur complicité joyeuse bouscule la question de la normalité. Ce duo malicieux fait de cette conversation théâtrale un moment d’enthousiasme et une réponse au monde qui nous entoure. 

Représentation adaptée en langue des signes française par Yoann Robert le samedi 24 mai

NOTE D’INTENTION

« Dans notre monde inachevé, on trouve des JEAN. Des Jean-François Auguste, des Jean-Claude Pouliquen, des Jean-Sébastien Bach, des Jean foutre, des Jean Siberg, des Jean-Luc Godard, des Jean-Philippe Smet, des Jean-René Lemoine, des Jean-Baptiste Poquelin, des gros Jean comme devant, des Jean-Charles de Castelbajac, des Jean Jaurès, des Jean Dubuffet… et Jean passe.

Dans notre monde Rubik’s cube on aperçoit des carrés vides, des portes d’entrée et de sortie, on regarde la réalité au sérieux, on l’expérimente, on tente de ne pas s’aplatir devant elle, et on ne dit pas « c’est normal ».

Parce que, franchement, qu’est-ce que la normalité ? Une place de choix dans une étude statistique ? Une « chose » quantitative et objectivable ? Une adaptation réussie ? Une injonction sociétale ? Une efficacité au bonheur ? Une facilité évidente à accepter les règles du jeu ? Une aptitude à garder une humeur égale ? Mens sana in corpore sano? Un gout prononcé pour les idéologies dominantes ? Une dissimulation efficace de ce qui dépasse, de ce qui pousse de travers, de ce qui s’en va battre la campagne ? Un espace commun vers lequel tendre ? Un vœu triste et gris ? Un réconfort sucré-marshmallow-Barbe-à-Papa ? Une confusion héréditaire ? Une pauvreté d’esprit, plus précisément, un manque d’imagination ? Un mensonge répété à l’envie, à n’en plus finir, à n’en plus pouvoir ? Une carabistouille ? Un bobard ? Des balivernes ? Des  sornettes ? Des fadaises ? Une niaiserie ? Une insulte ? Une calamité ? La Hess, miskine, elle n’existe pas ! » – Laetitia Ajanohun

 

REVUE DE PRESSE 

L’Oeil d’Olivier : « La mise en scène et la scénographie de Jean-François Auguste sont d’une efficacité drolatique impayable. Le jour de notre venue, le spectacle était signé. L’excellente idée est d’avoir intégré totalement l’épatant Yoann Robert, comédien en langue des signes. Ce troisième larron s’est fondu avec une belle aisance à ce formidable duo malicieux. »

France Culture, l’Avant-scène : »Jean-François Auguste a rencontré Jean-Claude Pouliquen, comédien professionnel en situation de handicap mental, il y a plus de 20 ans. Ils se retrouvent sur scène pour un face à face autour du jeu, de l’amitié, du métier, dans « Conversation entre Jean ordinaires » à Théâtre Ouvert à Paris. » – entretien avec Jean-François Auguste

L’hebdo du vendredi : « Pour le public, c’est une leçon de vie : être ensemble, s’enthousiasmer, voilà les grandes lignes de ce spectacle qui s’anime comme une espièglerie de haute voltige. »

Hotello Théâtre : « un moment de théâtre et de complicité sans pareille, où l’humour facétieux des deux Jean se mêle à une émotion à fleur de peau. »

Piano Panier : « Un spectacle farfelu, pétillant et tendre. Une déclaration d’amour à l’a-normalité, à la beauté des Jean et des gens ordinaires et extra-ordinaires. »

 

Présentation du spectacle en LSF

Réalisation de l’adaptation en LSF par Accès Culture

TOURNÉE

2024/2025
23 et 24 avril – THV Saint Barthélémy, avec le Quai CDN Pays de la Loire à Angers (49) –
29 et 30 avril – TNB Rennes (35)
13 au 16 mai – Comédie de Reims (51)
23 et 24 mai – Théâtre Ouvert à Paris (75) 
5 et 6 juin – Espace des Arts à Chalons sur Saone (71)

2025/2026
Semaine du 6 octobre – Théâtre Silvia Monfort à Paris (75) 
Semaine du 24 novembre – Les Passerelles Scène de Paris Vallée de la Marne à Pontault Combault (77) 
Semaine du 15 décembre – La Filature Scène nationale de Mulhouse (68) 
4 et 5 février – Le Point du jour à Lyon (69)

©Photos : Christophe Raynaud de Lage
©Vidéo : Arnaud Constant et Nicolas Thomas
PRODUCTION For Happy People & co
COPRODUCTION Comédie de Caen CDN de Normandie, CNCA de Morlaix
La compagnie For Happy People & co est soutenue par la Drac Île de France au titre du conventionnement et par la Région Île de France au titre de la PAC.

Texte Laëtitia Ajanohun
Mise en scène, scénographie Jean-François Auguste
Avec Jean-François Auguste, Jean-Claude Pouliquen
et Yoann Robert pour l’adaptation en LSF
Création lumière Nicolas Bordes
Création sonore Antoine Quoniam
Collaboration artistique Morgane Bourhis

Adaptation en LSF le samedi 24 mai

À partir de 12 ans

Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #10

Veiller sur le sommeil des villes

Jeudi 14 novembre à 20h

A la fin d’un été, Louis fait un voyage en solitaire d’un mois dans un Pas-de-Calais fantomatique, et se met à écrire des pages et des pages. Cinq ans plus tard, ses feuillets de voyage sont publiés et il est reçu à la radio pour un entretien mené par Mathilde, une étrange intervieweuse. Perdu sous ce coup de projecteur, les temporalités se mêlent, passant de l’interview radio pas sur la même longueur d’ondes aux souvenirs oniriques d’un voyage déroutant, bizarrement drôle, et hanté par une question essentielle : à quoi sert d’écrire ?

MATHILDE. – Louis Albertosi, on peut lire dans votre livre, je vous cite : « mes journées sont remplies d’un mal envahissant, l’ennui des autres qui peuple les rues et les ravage. Les rues sont grises. Grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises… ».

Ça continue sur deux pages.

Depuis quelques années, on entend beaucoup de gens, des citadins justement, rêver de campagne, rêver de quitter les métropoles, les villes. Mais Louis Albertosi, y est-on vraiment malheureux dans les villes ?

LOUIS. – Euh non je ne crois pas. Pour moi la responsable du climat morose de mon voyage, c’était la situation, pas la ville en tant que telle. C’était un moment de crise – il faudrait y retourner aujourd’hui pour comparer. Les villes ont peut-être été plus meurtries. Ou alors, disons que c’était plus visible. Je veux dire, une grande place déserte en plein centre, c’est remarquable. Un village désert, c’est habituel.

©Louis Albertosi
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Nanterre-Amandiers – Centre dramatique national
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre national des dramaturgies contemporaines
REMERCIEMENTS Emmanuel Oriol et le Conservatoire du 20e arrondissement de Paris
Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€