Jeudi 1er juin à 20h

La Compagnie Les Grandes Marées a passé quatre commandes aux autrices Claire Barrabès, Penda Diouf, Marilyn Mattei, et Julie Ménard pour quatre formes courtes théâtrales qui interrogent le territoire, et destinées à se jouer in-situ. Deux de ces textes sont présentés à Théâtre Ouvert dans le cadre du festival ZOOM #8.

__________________

EN BOUT DE COURSE (pièce pour un bus), de Penda Diouf
Durée : 50 minutes

C’est le premier jour de Sylvain dans l’entreprise de voyage en cars VVV « Les Voyageurs qui Veillent au Vivant ». Il est heureux d’avoir été recruté par cette boîte car il aime la nature. C’est son premier jour et il est prêt à faire preuve de professionnalisme, quelles que soient les conditions, pour que le voyage se passe bien. Mais le voyage commence très mal, et Sylvain se retrouve bien seul pour gérer nombre d’imprévus sur le trajet dont un chauffeur de bus dépressif. L’arrivée d’un nuage toxique, le prévenant d’un danger climatique imminent, l’obligera à prendre une décision, à repenser sa vie et sa place dans ce bus.

En Bout de Course est un road trip théâtral qui explore la question climatique par le prisme du tourisme de masse. Entre voyage réel et voyage intérieur, nous remontons le temps, l’époque où les nuages étaient encore blancs et calmes.

Le conducteur Il vacille. Putain, je me sens pas bien là.
Sylvain Attends attends, ça va? Tu vas pas faire un malaise?
Le conducteur C’est les somnifères…
Sylvain Quoi? Comment ça les somnifères?
Le conducteur J’arrive pas à dormir. Et il fait froid dans le car la nuit.
Sylvain Mais attends, t’es pas en état de conduire là ?!
Le conducteur Je vais m’allonger là. Juste quelques minutes. Fermer un peu les yeux. Et après on y va. Il se choisit une place, sort son sac de couchage et s’endort. Il peut même mettre sa tête sur l’épaule de.u voisin.e.
Sylvain Mais attends, tu vas où là? Tu peux pas me lâcher. On est ensemble. Un binôme. Une famille.
Le conducteur T’en fais pas. Je reviens. Il faut juste que je fasse un somme.
Sylvain (à lui-même, peut-être entendu à la radio) Moi qui croyais à un taf tranquille. Tu fais de la route, tu rencontres des gens sympas. Les paysages, la nature… Mon cul. On a un chauffeur dépressif, une demi-heure de retard. Il souffle.

__________________

THE RABBIT HOLE (pièce pour un lieu reculé), de Marilyn Mattei
Durée : 50 minutes

Dans un lieu secret appelé « La Citadelle » se retrouve une communauté de citoyen·nes, dont les membres se sont rencontrés dans le jeu vidéo « Castel Warrior ». Iels sont tou·tes animé·es par une même volonté : lutter contre une disparition programmée orchestrée par « l’élite ». Charles, leader de cette société, entreprend un grand projet national, « La grande sortie » : celui de renverser l’État français. Mais l’un des leur, maillon essentiel à la réussite du projet, ne donne plus de nouvelles depuis deux mois. S’installe alors le doute et la suspicion : Est-il vraiment un des leurs ou un infiltré ? Si c’est le cas, est-il le seul ? Qui croire ?

The Rabbit Hole est une plongée par la farce dans la pensée complotiste du grand remplacement, où le seul ressort qui anime les individus qui la compose est le doute, la peur, la suspicion dans l’altérité, qui change de cible dès qu’une occasion se présente. S’inspirant de la culture populaire (Matrix, Kaamelot, Les Monty Python, Alice au Pays des Merveilles), et de l’histoire de France, nos protagonistes basculent peu à peu dans l’univers du Moyen Âge, racine historique de l’idéologie d’une submersion par l’étranger·ère, jusqu’à remplacer notre temps d’aujourd’hui, retournant contre elleux l’instrumentalisation qu’iels font de l’Histoire.

CHARLINE- Notre société est en danger et risque d’être mise à nue
CHARLES- Nous sommes introuvables Charline
CHARLINE- Et notre projet tant attendu de la « Grande sortie « ne pourra jamais voir le jour
CHARLES- La « Grande sortie » verra le jour
CHARLINE- Pas si les cravatés découvrent notre existence
CHARLES- Un secret est un secret Charline
CHARLINE- Un secret n’en est plus un si on se met à claquer de la langue
CHARLES- Qui te parles d’en parler ?
CHARLINE- C’est une agression Charles ?
CHARLES- Une interrogation Charline
CHARLINE- Ma bouche a moi est cousu
CHARLES- Qui a parlé de notre citadelle aux endormis ?

REVUE DE PRESSE

Zone critique : « Au fond, en déplaçant le théâtre hors de la salle de spectacle, ces textes interrogent le lieu en lui-même : sa fonction, sa possibilité, ce qu’il représente et s’il est possible ou non de le transformer – changer la course, dérailler. En ancrant ses textes dans un territoire, le projet met celui-ci en question : comment penser le hors-lieu ? Que se passe-t-il hors-champ, ailleurs ? Peut-on quitter le lieu, vers les chemins de traverse du nuage, ou le « dehors » dont parlent les membres de la Citadelle ? Qu’adviendra-t-il alors ? S’étouffer, ou s’envoler. Au public de choisir son camp. Un très beau projet étonnant à suivre dans toute la France – hors les murs. »

PRODUCTION Compagnie Les Grandes Marées
AVEC L’AIDE la DRAC Normandie dans le cadre de Jumelages (2021, 2022) ; le département de la Manche ; le collège Le Castillon de Les Pieux ; la Mairie des Pieux
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Ile-de-France ; ville de Caen – la Mer et le département du Calvados dans le cadre des résidences du Studio 24, Caen ; Le Forum – Théâtre de Falaise ; C³ – Le Cube, Centre Culturel de la Communauté de Communes Coeur de Nacre ; La Cidrerie, Beuzeville ; L’Archipel – Scène conventionnée d’intérêt national « Art en territoire », Granville ; La Renaissance – Mondeville ; La Halle Ô Grains, Bayeux
AVEC LE SOUTIEN ARTISTIQUE DE l’ESCA – Ecole Supérieure de Comédien·nes par l’Alternance, Asnières ; le Centre Culturel de Les Pieux ; La Nuée dans le cadre du dispositif Pépinière d’artistes de la DRAC Normandie à l’OMAC-Livarot
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Les Fours à Chaux du Rey, Regnéville-sur-Mer
La compagnie Les Grandes Marées est conventionnée par DRAC Normandie depuis janvier 2023

Textes Penda Diouf, Marilyn Mattei
Mise en lecture Pierre Cuq
Avec Victor Assié, Baptiste Dupuy, Bastien Fontaine-Oberto, Maud Roulet

Durée : 1h40
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Carte blanche à Stanislas Nordey

Samedi 27 mai à 20h

Offenses, de Constance Debré

Un meurtre c’est fait pour que quelque chose s’arrête. Est-ce que c’est possible que les choses s’arrêtent, que ce ne soit pas toujours le même aplat de tout, sur le même ton, à la même vitesse qui vous avale, irrespirable, le souffle court, ne plus avoir d’oxygène au cerveau à force, est-ce que c’est possible que tout le monde se taise, que le bébé se taise, que sa mère se taise, que le dealer se taise, que les flics se taisent, que les juges se taisent, que tous ils se taisent. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent de lui, il leur donne son corps, mais qu’il puisse se taire, qu’ils le laissent ne plus répondre.

REVUE DE PRESSE

Arts-chipel.fr : « Le choix d’Offenses est saisissant, tout comme l’interprétation de l’acteur. Le texte de Constance Debré, comme sa lecture, ne peuvent laisser indifférent. […] Par cela même, le théâtre, porteur de la littérature,  s’en fait l’interprète, le regard sur, en lui donnant la dimension de la scène. Il renoue en même temps avec l’art du conteur, même si son « récit » est ici réflexion philosophique. »

« Affaires critiques », émission de France Culture : « À l’origine du livre, il y a un fait divers. Un jeune homme de 19 ans a tué sa voisine, une vieille dame solitaire qu’il aidait parfois pour quelque courses. Il l’a poignardée pour lui voler sa carte bancaire et payer une dette à un dealer à qui il devait quelques centaines d’euros. De cette matière, Constance Debré, qui a été avocate, élabore une diatribe, sorte de contre-plaidoirie singulière, dans laquelle elle cherche moins à défendre l’assassin, ni même à le comprendre ou expliquer son geste, que d’attaquer l’autre. L’autre c’est une sorte de mélange entre le bourgeois, le bien, l’institution judiciaire, la bonne conscience. Une espèce d’instance que les lecteurs de Constance Debré reconnaîtront, et c’est en cela finalement qu’Offenses est le prolongement de son œuvre, une instance qu’elle ne cesse de repousser pour elle et pour les autres, dont il faut s’efforcer en permanence de s’extraire, même si c’est gênant, même si c’est douloureux, pour être libre. […] La violence de l’adresse, la malhonnêteté des changements de posture, la facilité rhétorique, tout ça est à la fois très énervant et très beau.» 

©DR

Texte Constance Debré
Édition Flammarion
Mise en voix Stanislas Nordey

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 3 juin à 18h

Carré Bleu, c’est un monologue, une jeune femme traverse un choc : la perte d’une sœur.

Qu’est-ce qu’on perd quand on perd sa sœur aînée ? Sa voix, ce qu’elle savait de nous et qu’on ignorera toujours, son corps ? Et qu’est-ce qui reste ? Sa présence, la surprise de sentir qu’elle est là, encore, la confiance que ça donne de se sentir sœur ?

Carré Bleu, c’est l’histoire de deux sœurs, de leur relation, de ce lien, la sororité.
Carré Bleu tente de saisir ce que la mort fait au corps, au regard et à l’imaginaire.

On découvre cette jeune femme juste après la mort de sa sœur, au cœur du choc.
Elle tente de saisir, de comprendre : qu’est-ce qui s’est passé ? Quand est-ce que tout a basculé ?
On entre avec elle dans le détail. Les détails crus de la chambre d’hôpital, du blanc, du bip, du plastique et d’un souffle amplifié ; les détails précis de l’enfance, une brindille qui touche un fil électrique, une tête qui passe par la fenêtre pendant que la voiture roule, un rire qui éclate face à un silence trop fort.
On partage le sensible, on partage le silence et le vide autant que le bruit et les excès que la mort impose. On entre en porosité avec ce corps à la fois saturé et vidé.
Le corps de cette jeune femme, en l’occurrence moi, tend les mains vers le ciel pour finir par affirmer que c’est encore possible d’apprendre de nos morts, de se laisser traverser par eux, de continuer encore la rencontre.

Une seule question finalement : comment on fait son deuil ?

« Je n’arrive pas à quitter cette maison, sa chambre dans cette maison, la chambre bleue.

Elle est morte et j’oublie, déjà c’est le passé qui revient comme si elle était déjà morte depuis longtemps.

Vite les souvenirs.

Elle, j’oublie. Et pourtant je sens le vide dans mon dos. Mon dos est vide de ses paumes de mains qui prennent mes omoplates. Mon dos est vide parce que quand elle me serrait contre elle, ses doigts dans mon dos ils se tenaient vers le ciel. C’est parce qu’elle me croyait qu’elle pouvait me tenir comme ça, comme pour vérifier ce qu’elle avait toujours vu sur mon visage. Ses doigts à la verticale dans mon dos c’était pour pouvoir me voir.

Elle est morte.

Je ne sais même plus si c’était un mercredi ou un jeudi. Non –

C’était dans la nuit du dimanche au lundi. Elle n’a pas pu mourir si vite.

Ses mains verticales dans mon dos c’était m’offrir.

C’est comme mettre les paumes des mains vers le ciel et sourire.

Qui fait ça ? »

©Clara Arnoux
SOUTIEN Nouveau Gare au Théâtre

Texte, mise en voix et jeu Émilie Lacoste
Collaboration artistique Pierre Louis-Calixte de la Comédie Française

À partir de 12 ans

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Les Enchantements

Vendredi 16 juin à 20h

Au cours de trois journées de canicule où le temps s’étire, six personnages, trois hommes et trois femmes, décident progressivement de ne plus subir la chaleur et de prendre les choses en main pour améliorer leur quotidien, et si possible en parallèle, faire de l’argent. 
Explorant une langue qui prend sa source dans le béton et les barres d’immeuble, Les Enchantements raconte l’histoire d’une jeunesse qui se réinvente face à l’adversité. Elle parle de rires, d’embrouilles, mais surtout de débrouillardise, de solidarité et de la force surpuissante du collectif.

MO – Ah ouais j’voulais savoir c’est vous qui avez défoncé la balançoire l’aut’fois nan ?
LU – La rouge là ah ouais ouais mais attends chte raconte c’est quand on était avec les autres là ils cherchaient les histoires de ouf moi tu m’connais j’veux pas d’problèmes mais jamais il s’approche ça y est c’est bon il fait quoi alors c’est pas j’marche vers lui genre j’vais t’enculer
MO – C’est pas ça qu’chte d’mande l’histoire j’la connais juste va réparer
LU – Chuis quoi moi réparateur de balançoires
MO – Tu casses tu répares
LU – Mais t’as fumé toi j’ai autre chose à foutre
MO – Tu casses tu répares

REVUE DE PRESSE

Toutelaculture.com, 29 novembre : « Si l’on comprend que le thème est celui de l’éco-anxiété, sa réalisation s’inscrit, elle, dans le réel. Une tranche de vie au goût de transpiration et d’asphalte brûlant qui pousse ces jeunes à trouver une solution avantageuse pour eux mais également pour la cité. »
 
CRÉATION le 15 janvier 2024 à Théâtre Ouvert
 
 
©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION
 collectif STP, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN du CENTQUATRE Paris, de la DRAC – Auvergne Rhône Alpes
Avec le soutien de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT

Texte Clémence Attar
Édité aux éditions Théâtrales
Collectif STP
Mise en espace Clémence AttarLouna Billa
Avec Salomé Ayache, Jessim Belfar, Mama Bouras, Ryad Ferrad, Oumnia Hanader, Antoine Kobi, Clyde Yeguete
Scénographie Mathis Brunet-Bahut
Création sonore Amaury Dupuis
Costumes Françoise Léger
Création lumière Lou Morel

À partir de 13 ans

Durée : 1h00
Grande Salle
Festival Festival ZOOM#8

La Cérémonie du chocolat

Jeudi 25 mai à 20h

La Cérémonie du chocolat  brosse le portrait d’un groupe d’adolescent·e·s – encadré.e.s par des parents imparfaits. Ces tout jeunes gens sont saisis dans l’instant où surgissent en eux la passion amoureuse et le désir physique. Quittant définitivement l’enfance, ils et elles sont tour à tour bouleversé·e·s par les tremblements du corps, parfois désespéré·e·s de ne pas rencontrer la réciprocité, déterminé·e·s en tout cas dans l’affirmation de leur orientation sexuelle.
Ils et elles sont également traversé·e·s par la question du futur, inquiet·ète·s du délitement du monde que les adultes vont leur laisser en héritage.
C’est donc bien à un rite de passage que nous assistons, rite plein de questionnements et de violence mais porté par un souffle poétique et une immense pulsion de vie.

J’ai essayé de ne plus te parler. De ne plus te regarder. De ne plus te voir. J’ai escaladé des montagnes, j’ai couru des marathons. J’ai nagé jusqu’à l’asphyxie. J’ai passé des nuits à boire et des nuits à pleurer. J’ai vomi. Je me suis scarifié. Me voici devant toi, enfantin, vulnérable. Sarah, je ne peux pas ne pas t’aimer. Je suis ce que je suis. Je suis ce qu’on a fait de moi. Maintenant je vais fermer les yeux. Si tu ne veux pas de moi, disparais dans les ténèbres. Mais si tu crois que tu peux m’aimer, je veux dire, apprendre à m’aimer, tel que je suis, cabossé, vulnérable, alors, alors, ne bouge pas.

 

Texte et mise en espace Jean-René Lemoine 

Avec Jasmine Cano, Amandine Doistau, Aurélien Fayet, Gaspard Gevin-Hié, Noémie Moncel, Vincent Odetto, Léa Constance Piette, Altynay Tuganbekova, Baptiste Znamenak

Durée : 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Festival ZOOM#8

Je vis dans une maison qui n’existe pas

Mardi 30 & mercredi 31 mai à 20h

Nikki vit dans une maison qui n’existe pas. Dans la maison qui n’existe pas il y ‘a : Madame Monstre, Les Tout Petits, et Nuage le nuage. Il n’y a pas longtemps Nikki est rentrée dans une grande colère et elle cherche à présent ce qu’elle a perdu : son calme. Nikki doit retrouver son calme et pour ça elle a besoin de Madame Monstre, des Tout Petits et de Nuage le nuage. Sans ça elle ne pourra pas quitter la maison qui n’existe pas et rentrer chez elle… 

Je vis dans une maison qui n’existe pas est un texte entre naïveté d’un conte enfantin et brutalité pragmatique d’une prose directe et crue.

La pièce tisse le portrait de la psyché d’une personne souffrant de troubles dissociatifs de la personnalité et de problèmes de gestion de la colère. Elle ouvre une fenêtre sur la gestion des traumas d’enfance, l’inertie du système psychiatrique et la nécessité de fragmenter sa personnalité pour survivre à un monde où les personnes neuroatypiques se sentent exclu.e.s, indapté.e.s et irrécupérables.

REVUE DE PRESSE

Toute la culture : « Le texte, le jeu, la direction sont tous politiques et urgents. Je vis dans une maison qui n’existe pas rappelle un fait : la normalité est une construction et pourtant ce fait est sans cesse piétiné. Laurène Marx manifeste sans hausser le ton, de sa présence totale, contre “l’immense pression que subissent les gens qui ne sont pas conformes”. »

Artsmouvants.com : « L’écriture a d’exceptionnel cette approche qui toujours touche au vrai. Le maquillage, l’habit de scène ou même le nom d’emprunt fictionnel ne suffisent pas, l’intime surgit, sans fard, sans costume, d’une pudeur qui ne triche pas. Au-delà de la sincérité, la puissance de l’écriture se mêle à l’évidence du plateau. Laurène Marx capte l’attention d’une aura manifeste et d’une présence lumineuse qu’impose son authenticité. Elle aborde la détresse psychologique de l’être qui ne trouve sa place qu’en son for intérieur pourtant bousculé. De cette intranquillité jaillit une écriture à vif, faite d’injonctions qui transforme le monologue en un dialogue ouvert vers le public. Intense et fulgurante Laurène Marx suspend l’instant, le trouble et confirme la puissance sensible d’un style aussi personnel que déflagrateur. »

Je vis dans une maison qui n'existe pas / Laurène Marx © Christophe Raynaud de LageJe vis dans une maison qui n'existe pas / Laurène Marx © Christophe Raynaud de LageJe vis dans une maison qui n'existe pas / Laurène Marx © Christophe Raynaud de Lage

PRODUCTION THÉÂTRE OUVERT – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Ile de France, Compagnie Je t’accapare
COPRODUCTION BAIN PUBLIC – Saint Nazaire
PRODUCTION ÉXECUTIVE EMILIE GHAFOORIAN – FAB
©Christophe Raynaud de Lage 

Texte Laurène Marx
Mise en espace Laurène Marx, Fanny Sintès
Avec Laurène Marx, Fanny Sintès
Création sonore Nils Rougé 

Durée : (estimée) 1h
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Information préoccupante

Samedi 27 mai à 18h

Quartiers Libres récits de Guillaume Cayet
Ce texte s’inscrit dans Quartiers Libres, projet d’enquête théâtrale menée auprès des travailleur·se·s. C’est la possibilité́ de parler d’une ville, de sa périphérie, des différences sociales et politiques que le travail fabrique. Quartiers Libres est une constellation en devenir de textes écrits par Guillaume Cayet qui, dans la proximité́ d’une lecture à voix haute, parviennent à donner corps aux travailleur·se·s invisibilisé·e·s.

Quartiers Libres #3. Enquête sur les travailleur·se·s du corps enseignant 
Entretiens réalisés par Guillaume Cayet et Julia Vidit avec le concours d’enseignant·e·s en fonction et retraité·e·s, d’AESH, de psychologues scolaires, de proviseurs et proviseures adjoint·e·s en lycée, de CPE, d’assistantes sociales à l’Education Nationale, de SUD Education Lorraine, de formateur·trice·s à l’INSPE Lorraine et d’agent·e·s du Rectorat de l’Académie Nancy-Metz.

Dans Information préoccupante, il y est question d’une baleine. D’une femme rentrée dans une baleine le long d’une plage près du Mont-Saint-Michel lors d’un voyage scolaire. Cette femme est enseignante. Et dans cette baleine, il est question d’ossements. De ce qui a conduit cette femme à cet endroit précis. Elle semble reconstituer son année passée :  le travail, l’administration, la disparition d’Eva, les parents d’élève, ses collègues, ses élèves. Reconstituer pour quoi ? Comprendre son geste ? Mais quel geste ? 

« En arrivant au lycée
À la radio
Un matin
On dit encore une fois que tu abuses
Parce que l’une des tiennes s’est permise de se plaindre à heure de grande écoute

Alors que vous êtes en CDI plus plus

Prof
égale
Privilégiée
égale
Fonctionnaire
égale
Nanti
semble équationner l’auditeur 

On dit l’une des tiennes
Parce que vous formez un corps 

Le corps enseignant »

Texte Guillaume Cayet
Mise en voix et jeu Julia Vidit

Durée : 55 m
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Drame bourgeois

Mardi 23 mai à 20h

C’est Louis et L.
C’est deux solitudes.
C’est deux itinéraires, deux errances entre deux saisons, entre deux villes, entre deux histoires. 
Ils pourraient s’aimer, mais ils ne se connaissent pas. 
Et déjà ils se séparent.

L. – On aurait 
Qui aurait proposé?
On aurait pris un café 
LOUIS – Rue des Saints Pères. 
Je ne sais pas
Qui a proposé 
L. – Je ne prends jamais les initiatives. 
Vous me l’auriez reproché
Je n’envoie pas les messages je n’en vois pas l’intérêt
Je ne me fais pas désirer je me fais peur 
C’est pour ça que je fuis les responsabilités, les prises de partis, les prises de décisions, les prises 
Je fuis comme l’eau. Sinon je court-circuite.

REMERCIEMENTS David Clavel, Eva Lallier Juan, Claire Lasne-Darcueil, Grégory Gabriel, Grégoire Leprince-Ringuet, Barbara Métais-Chastanier 

🔺 COMPLET : Inscrivez-vous sur la liste d’attente
accueil@theatreouvert.com | 01 42 55 55 50

Texte et mise en espace Padrig Vion 
Avec Louis Battistelli, Lomane de Dietrich

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival ZOOM#8

Conversation entre Jean ordinaires

Vendredi 2 & samedi 3 juin à 20h

Jean-François et Jean-Claude se connaissent depuis 18 ans. Depuis leur début, l’un joue le rôle tantôt du metteur-en-scène, tantôt du souffleur, l’autre joue le rôle de l’acteur. Aujourd’hui le projet est de les mettre face-à-face, tête-bêche, cul et chemise sur un plateau parce que le moment est venu de voir comment ça tonne deux JEAN ordinaires qui se baladent de répliques en répliques en bord de mer, en front de scène.

Jean- Claude Pouliquen a commencé le théâtre en amateur avec Madeleine Louarn, avant de devenir comédien professionnel au sein de l’Atelier Catalyse qu’elle dirige depuis trente ans. Il est le membre le plus ancien et un des piliers de cette entreprise unique en son genre consistant à faire du théâtre avec des personnes en situation de handicap mental.

La pièce interroge la nécessité du jeu et de l’autre et en cela éclaire l’amitié entre ces “Jean”. Posant la question de la “normalité”, l’autrice livre un texte mosaïque monté par Jean- François Auguste façon Rubik’s Cube pour mieux “comprendre le mécanisme interne d’un monde où les vérités colorées sont toujours en mouvement…” Si François et Claude sont des Jean comme tous les gens, leur spectacle est loin d’être ordinaire.

NOTE D’INTENTION

« Dans notre monde inachevé, on trouve des JEAN. Des Jean-François Auguste, des Jean-Claude Pouliquen, des Jean-Sébastien Bach, des Jean foutre, des Jean Siberg, des Jean-Luc Godard, des Jean-Philippe Smet, des Jean-René Lemoine, des Jean-Baptiste Poquelin, des gros Jean comme devant, des Jean-Charles de Castelbajac, des Jean Jaurès, des Jean Dubuffet… et Jean passe.

Dans notre monde Rubik’s cube on aperçoit des carrés vides, des portes d’entrée et de sortie, on regarde la réalité au sérieux, on l’expérimente, on tente de ne pas s’aplatir devant elle, et on ne dit pas « c’est normal ».

Parce que, franchement, qu’est-ce que la normalité ? Une place de choix dans une étude statistique ? Une « chose » quantitative et objectivable ? Une adaptation réussie ? Une injonction sociétale ? Une efficacité au bonheur ? Une facilité évidente à accepter les règles du jeu ? Une aptitude à garder une humeur égale ? Mens sana in corpore sano? Un gout prononcé pour les idéologies dominantes ? Une dissimulation efficace de ce qui dépasse, de ce qui pousse de travers, de ce qui s’en va battre la campagne ? Un espace commun vers lequel tendre ? Un vœu triste et gris ? Un réconfort sucré-marshmallow-Barbe-à-Papa ? Une confusion héréditaire ? Une pauvreté d’esprit, plus précisément, un manque d’imagination ? Un mensonge répété à l’envie, à n’en plus finir, à n’en plus pouvoir ? Une carabistouille ? Un bobard ? Des balivernes ? Des  sornettes ? Des fadaises ? Une niaiserie ? Une insulte ? Une calamité ? La Hess, miskine, elle n’existe pas ! » – Laetitia Ajanohun

TOURNÉE

Comédie de Caen CDN de Normandie du 2 au 5 mai 2023
Centre national de la création adaptée de Morlaix les 16 et 17 mai 2023

Photos © Christophe Raynaud de Lage 

©Jérôme Gorin
PRODUCTION For Happy People & co
COPRODUCTION Comédie de Caen CDN de Normandie, CNCA de Morlaix
La compagnie For Happy People & co est soutenue par la Drac Île de France au titre du conventionnement et par la Région Île de France au titre de la PAC.

Texte Laëtitia Ajanohun
Mise en scène, scénographie Jean-François Auguste
Avec Jean-Claude Pouliquen, Jean-François Auguste
Création lumière Nicolas Bordes
Création sonore Antoine Quoniam
Collaboration artistique Morgane Bourhis

Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Laboratoires

TRIGGER WARNING (lingua ignota)

Vendredi 3 mars à 21h

Trigger : le déclencheur, ce qui déclenche, provoque, mais aussi la gâchette, la détente de l’arme à feu. Warning : attention, mise en garde, alerte, avertissement.
Trigger Warning : attention à ce qui pourrait vous transpercer. 

Imaginez que votre téléphone devienne un sujet doué de parole. Quelles seraient les voix des notifications et images qui défilent sur votre écran ?

Trigger Warning donne à entendre l’intérieur d’un téléphone, celui de Zed, personnage plongé dans le tourbillon quotidien et incessant des réseaux sociaux. De posts instagram en live streams se tisse le destin de cet·te adolescent·e non-binaire qui se retrouve soudainement au coeur d’un drame virtuel. Au coeur de la nuit, la tension monte. Sur scène, pas d’écran, seulement des corps donnant voix à une parole multiple, tantôt bienveillante, tantôt menaçante. L’identité de Zed, perdue au milieu de cette polyphonie, se retrouve écartelée entre le réel et le virtuel.

Trigger Warning (lingua ignota) de Marcos Caramés-Blanco

Mise en voix Céleste Combes, Casseline Gilet, Thaïs Salmon
Avec Ines Collet, Julie Douet-Zingano, Anaëlle Queuille

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)