Ix : variations

Du 20 au 31 janvier

Dans un petit village du Sud-Ouest de la France naît un enfant au nom de Ix, à l’identité incertaine et mouvante. Comme un album de musique pop à 17 pistes, cette performance en 17 fragments aux formes d’écriture radicalement différentes les unes des autres, retrace l’existence de ce personnage. De la naissance à l’âge adulte, s’explorent les différentes strates de violences – sociale, familiale, historique – qui jalonnent l’existence d’un enfant queer, et finalement le constituent.
Par la fiction, mais aussi par le décalage, le comique, le show, le monstrueux et l’art du drag, Marcos Caramés-Blanco et Sacha Starck composent un ensemble fragmentaire, queer, à la recherche d’un élan utopique, s’affranchissant des représentations schématiques imposées aux êtres qui n’entrent pas dans la norme sociale.

Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du 27 janvier

           

NOTE D’INTENTION

« Au départ de l’écriture, il y a le sentiment qu’on passe sa vie entière à se remettre de son enfance. Les paysages familiaux de la campagne pyrénéenne. Et un enfant au visage tuméfié par les coups qui court à toute allure en dévalant les montagnes cramées par le soleil. Il rit, il rit, il rit. Jusqu’à ce qu’il se jette du haut de la falaise. Des flashs traumatiques qui surgissent plus tard, dont on n’est plus bien sûr. Et puis il y a le jour où on réalise qu’on vit avec du plomb dans le corps. Cette balle qui nous perfore la poitrine, impitoyable. Quel que soit notre âge. Quel que soit le nombre de gilets pare-balles que nos parents nous ont accrochés au buste. Le sniper, on se le prend en pleine gueule. La balle est inextricable, stigma chronique, dévastateur et magnifique. La norme devient indigeste, et la marge nous saisit.

[…] L’enfance est ce moment où nous ne sommes que gouverné·es, où notre marge de liberté et de résistance est la plus réduite. Où il est primordial de rentrer dans le rang pour survivre, se renier pour ne pas céder. Pourtant, l’enfant queer résiste à tout, car ce qu’il vit n’est pas nommé, n’a pas de nom pour lui. C’est son existence même qui est le problème pour la société hétéropatriarcale, qui tout au long de l’histoire est allée, au nom de la médecine, jusqu’à inventer multiples sortes de tortures, opérations et traitements pour faire disparaître en lui la « déviance ».

Et c’est dans cette forme de puissance que je souhaite creuser cette figure, une figure, Ix, à travers la fiction, mais aussi par le décalage, le comique, le show, le monstrueux, à la recherche d’un élan utopique d’affranchissement des représentations schématiques habituelles qui sont faites des êtres qui n’entrent pas dans la norme sociale, souvent traitées sur un mode déploratif mettant en avant la souffrance qui forme nos réalités marginales. » – Marcos Caramés-Blanco

En alternance, une autre pièce de Marcos Caramés-Blanco à découvrir : Ce qui m’a pris
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REVUE DE PRESSE

Cultnews : entretien avec Marcos Caramés-Blanco, « un des auteurs les plus brillants de sa génération. »

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Théâtre de la Bastille
COPRODUCTION Les Quinconces et L’Espal, Scène nationale du Mans ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines pour la re-création en salle
SOUTIEN La Colline-théâtre national ; La Chartreuse – CNES de Villeneuve-lez-Avignon

Texte Marcos Caramés-Blanco
Mise en scène Marcos Caramés-Blanco, Sacha Starck
Avec Sacha Starck
Collaboration artistique Maëlle Dequiedt
Création sonore Thibaut Farineau
Création lumière Enzo Cescatti
Costumigraphie Noé Quilichini
Régie générale Timothée Vierne

À partir de 14 ans

MARDI À 19H30
JEUDI À 20H30
SAMEDI À 18H

Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Théâtre et amitié (triptyque)

Du 13 au 22 mars

« Trois pièces pour approcher l’expérience d’un théâtre de paix. Trois propositions pour interroger le présent partagé du théâtre, son trouble fondamental, comme une invitation à l’étonnement et à la jubilation du jeu. Et où grâce à la confiance et l’humour, l’expérience de l’incertitude ne conduirait pas à une frustration mais au contraire, à une libération du regard et du mouvement.

Ce qu’écrit Nicolas Doutey se situe dans un endroit rare, loin de l’ironie, qui est celui d’un théâtre de paix et d’étonnement. Ce qui est touchant d’abord chez ses personnages c’est l’attention qu’ils portent les uns aux autres, comment ils s’écoutent. Le spectateur est invité à suivre le cheminement chaotique d’une pensée qui avance dans un décalage burlesque permanent. La parole réfléchit et rebondit tout le temps sur ce qui est en train d’advenir. Chaque problème, chaque obstacle doit être envisagé réellement, au présent, par l’acteur. C’est une invitation à l’étonnement, à la jubilation du jeu et au suspense, à partir de laquelle se déploie une dramaturgie de l’amitié (et pas une dramaturgie du conflit comme on en a l’habitude).

Les personnages sont tous traversés par quantité de choses simultanément. Et cette simultanéité est aussi liée au fait qu’on ne sait jamais très bien où ils sont. Il y a une forme d’instabilité du lieu, et des temps qui se chevauchent comme les espaces se confondent. Un vertige nous prend, de manière différente dans chacune les trois pièces. Les personnages nous entrainent dans un trouble qui les ouvre vers l’inconnu. Et en même temps, il y a une forme de délicatesse qui fait que tout est léger, à la surface.

C’est une écriture qui se veut complètement poreuse au présent de la représentation, elle cherche à le capter dans une écoute commune où l’acteur n’est pas surplombant par rapport au spectateur, mais mis dans un rapport plus égal en ce qui concerne l’invention du sens ou de la fiction. Il n’y a pas de hors champ ni d’événement qui viendrait d’un extérieur imaginaire. Tout est là, et sans hiérarchie entre les événements et les faits, la parole et les choses. Tout est envisagé sans jugement avec la même rigueur comique. »

Sébastien Derrey

Je pars deux fois
Éd. Théâtre Ouvert | TAPUSCRIT

EXTRAITS

Pauline à peu de choses près on pourrait dire que rien n’a changé mais quelque chose a changé je n’arrive pas à percevoir ce qui a changé

Théâtre et amitié
Éd. Théâtre Ouvert I TAPUSCRIT

EXTRAIT

Quant à savoir où est le problème, je n’en sais rien, vous trouverez bien, où est-il, où sont-ils, quelque chose ne va pas. 

La Table planétaire
Éd. Esse que

EXTRAIT

Il y a tant de choses qui ne sont pas sous nos yeux. Ça donne le vertige. 

 

 

REVUE DE PRESSE

Sceneweb : « Sébastien Derrey fait advenir un théâtre aussi expérimental qu’intrigant, où la folie et l’absurdité se télescopent avec finesse. […] Ce théâtre impose l’altérité avec de vraies différences, il amuse par sa bizarrerie, et impressionne, aussi, par son travail. »

La Terrasse : « D’une précision organique, l’écriture de Nicolas Doutey interroge les soulèvements du présent et les béances du réel. Réunissant trois courtes pièces de l’auteur né en 1982, le metteur en scène Sébastien Derrey signe, à Théâtre Ouvert, un spectacle qui regorge de verve humoristique »

Un fauteuil pour l’orchestre : « L’écriture de Nicolas Doutey […] est dévorante, mine de rien. […]  Les phrases paraissent miroiter sur les visages, les répliquent fusent, ricochent et font des vagues aussi vite refermées. Cette maestria est d’une insolente beauté, et l’on sourit autant des embardées du texte que de la sainte idiotie des acteurs capables de le tenir à bout de jeu. »

Hotello Théâtre : « Un théâtre de concorde, un présent réconcilié dans le trouble et l’incertitude – le lot de l aventure existentielle – qui fait l’expérience de l’étonnement et de la jubilation ludique […] Avec des interprètes talentueux et investis qui convainquent et persuadent. »

TOURNÉE

CRÉATION le 21 janvier 25 à l’Olympia – CDN de Tours
13 au 22 mars – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
29 et 30 avril 2025 – Comédie de Béthune 

©Christophe Raynaud de Lage
COPRODUCTION (en cours) migratori K merado ; Comédie de Béthune Théâtre et Centre Dramatique National ; L’Olympia, CDN de Tours ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; Notoire, Paris ; La Fonderie, le Mans 
SOUTIEN Malakoff – Scène nationale ; Théâtre 71 ; Studio Théâtre de Vitry ; T2G ; MC93 de Bobigny
La compagnie migratori K merrado est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile de France.

Textes Nicolas Doutey
Mise en scène Sébastien Derrey, en collaboration avec Vincent Weber pour le 2e volet du projet
Avec Rodolphe Congé, Vincent Guédon, Catherine Jabot, Nathalie Pivain, Olga Grumberg, Frédéric Gustaëdt
Scénographie Rémi Godfroy, Sébastien Derrey
Lumières Anne Vaglio (pour Théâtre et Amitié et La table planétaire), Rémi Godfroy (pour Je pars deux fois)
Son Isabelle Surel, assitée de Paulin Bonijoly
Costumes Elise Garraud
Accessoires (pour La Table planétaire) Olivier Brichet
Régie générale et lumières Emmanuelle Phelippeau, Titouan Lechevalier
Régie son Paulin Bonijoly
Assistante Lorraine Malherbe
Administration Silvia Mammano
Diffusion et développement Nacéra Lahbib

À partir de 15 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H
Relâche exceptionnelle jeudi 20 mars

 

Du fait de la scénographie et pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas la possibilité d’accueillir les personnes à mobilité réduite pour ce spectacle.

Durée : 1h40
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€