Comme la mer, mon amour

Du 12 septembre au 1er octobre

Après 19 ans de séparation, Abdellah retrouve Boutaïna dans les rues de Paris. Il et elle vont dans un café. Il et elle parlent. Abdellah veut absolument savoir pourquoi Boutaïna l’avait cruellement abandonné. Pourquoi elle a détruit leur amour-amitié. Il insiste, beaucoup. Boutaïna résiste, longtemps. Abdellah finit par trouver le moyen de l’obliger à parler, à s’expliquer : leur passion commune pour les films égyptiens.
Comme la mer, mon amour est une pièce sur l’inévitable retour des fantômes. La nécessaire confrontation radicale avec le passé. Et l’attente éternelle d’un miracle. D’une chanson.

NOTE D’INTENTION

Sur scène, deux personnages, deux immigré·e·s, deux fantômes. Une femme hétérosexuelle et un homme homosexuel dans un face à face à la fois intense et retenu, joué comme dans les films égyptiens de leur passé. Le son et la lumière (qui frôlera parfois le kitsch, mais sans ironie) les dirigent dans l’espace et donnent sens aux différents chemins que propose cette pièce. Il et elle créent une zone sensible, complexe, où l’on peut crier sans honte et régler enfin ses comptes.

EXTRAIT DE TEXTE

« Cher Abdellah, tu vas être surpris par cette lettre. Les choses sont parfois obscures. Tu m’as donné les plus belles et les plus intenses heures de ma vie, de mon exil ici à Paris, on a fait tout ensemble, on a recréé le temps ici ensemble, on a marché ensemble, on a pris des douches ensemble, on est allés au bain ensemble, on est allés au hamac ensemble, on est allés à la, piscine  ensemble, on a regardé les films égyptiens de Faten Hammama et de Chadia et de Nadia Lotfi encore et encore ensemble, tu as été le Maroc que je n’ai pas connu, j’ai été le Maroc que tu n’as jamais connu, on a retravaillé l’avenir, on a imaginé ce qui n’existera jamais, tu as été beau, j’ai été belle, j’ai été nue […] »

ENTRETIEN

Fiction ou réalité ?

« AT : De nous voir jouer cette pièce, et que tu aies cette impression que c’est tellement proche de nous, comme si tu avais l’impression que c’était la vie-même, que ce n’était pas du théâtre, c’était ça le but dès le départ. Dans la pièce, on s’appelle réellement Boutaïna et Abdellah. On voulait dépasser les frontières fiction/pas fiction, vrai/pas vrai, mais juste donner une vérité qui est la nôtre, et qui existe entre nous.

BEF : D’ailleurs maintenant, mes souvenirs de notre amitié se mélangent aux souvenirs de la fiction. »

Découvrez l’intégralité de l’entretien à lire et à écouter sur notre chaîne YouTube !

REVUE DE PRESSE

Télérama, (TT) 21 septembre 2022 : « Elle, emportant tout de sa grâce si sensible. Lui, assumant son rôle avec espièglerie. Et sous l’apparent récit biographique s’immisce le roman noir de la société marocaine. » 

Le JDD, 18 septembre 2022 : « Avec beaucoup de finesse entre ombre et lumière, vacarme et silence, il et elle flirtent ainsi avec l’inexprimable jusqu’à ce que l’émotion affleure, vraie et pour de vrai »

Toutelaculture.com, 15 septembre 2022 :  « Les secrets se dévoilent et l’émotion affleure superbement au cours d’une représentation assez brève et qui pourrait être davantage développée. Les deux artistes jouent avec une pudeur et un plaisir non dissimulés, une facétie juvénile, et une belle complicité teintée de nostalgie. A la décontraction et l’humour fin d’Abdellah Taïa répond la sensibilité à fleur de peau de sa partenaire Boutaïna El Fekkak. Ensemble, ils narrent et célèbrent une belle et profonde histoire d’amitié. »

La Terrasse, 14 septembre 2022 : « Il s’agit de trouver l’équilibre et le bon rythme entre narration et incarnation, de ne pas sombrer dans le mélodrame et le pathos, ou à l’inverse dans un récit trop explicatif, et pour cela les deux interprètes ont un allié sûr : les films égyptiens, qui les ont tant fait rire ou pleurer, dont quelques extraits créent un écho onirique, une mise à distance ou un reflet amusé des affects. Délicate, sensible, plus ou moins intense, laissant affleurer par petites touches la partie émergée de problèmes massifs, la partition avance jusqu’à un monologue poignant de Boutaïna. Peuplé de fantômes tenaces, comme souvent au théâtre. »

Frictions, 13 septembre 2022 : « Beaucoup de subtilités que l’auteur-enquêteur qu’Abdellah Taïa assume lui-même, avec une autorité non voilée. Une autorité presqu’une violence à certains moments qui ne cache au bout du compte qu’une extrême sensibilité qui ne veut pas dire son nom. Une pudeur que la grâce bouleversante de l’interprète féminine qui a participé à l’écriture et à la mise en scène du spectacle parvient à nous rendre sensible, tout en dénonçant l’archaïsme de son pays dans la scène finale. »

DIACRITIK, 21 juin 2021 : « Boutaïna El Fekkak et Abdellah Taïa : Résister par l’amitié »

PRODUCTION La compagnie d’Un pays lointain 
COPRODUCTIONS Théâtre Central / La Louvière, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
RÉSIDENCES DE CRÉATION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre des Quartiers d’Ivry – Centre Dramatique National, Théâtre de Chelles, Théâtre Central / La Louvière, Lilas en scène
AVEC LE SOUTIEN de l’Institut Français à Paris, du T2G, et de la DRAC Île-de-France ET LE FINANCEMENT de la Région Île-de-France
©Jean Louis Fernandez

Texte et interprétation
Boutaïna El Fekkak, Abdellah Taïa
Mise en scène
Boutaïna El Fekkak, Abdellah Taïa et Jérémie Scheidler
Vidéo et dramaturgie
Jérémie Scheidler
Création et régie lumières
Jean-Gabriel Valot
Création et régie son
Loic Le Roux
Collaboratrice artistique
Noémie Develay-Ressiguier
Costumes
Benjamin Moreau
Regard scénographique
Lisa Navarro

Administration de production et diffusion Florence Verney

Semaine 1
LUN 12 SEPT, MAR 13, MER 14 À 19H30
Semaine 2
MER 21 SEPT À 19H30 | JEU 22, VEN 23, SAM 24 À 20H30
Semaine 3 
MAR 27 SEPT, MER 28 À 19H30 | JEU 29, VEN 30 À 20H30
SAM 1 OCT À 18H

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€
Festival ZOOM #7

Lettre à moi (plus tard)

Vendredi 20 mai à 20h

NINE est aux portes de la trentaine. Elle replonge dans ses journaux intimes écrits lorsqu’elle avait une dizaine d’années. Dedans y est raconté son quotidien de pré-adolescente au début des années 2000 : le passage à l’euro, son entrée au collège, ses premiers désirs, son admiration pour Britney Spears, mais aussi sa confrontation à la dépression de son père et les disputes fréquentes de ses parents. Dans des « lettres à moi plus tard », Nine petite se demande si elle deviendra un jour actrice, et si elle aura un mari et des enfants. De son côté, NINE grande tente d’organiser sa vie et de saisir le trouble qu’elle traverse face aux injonctions sociales qui entourent sa vie d’adulte. Ses rêves d’enfant sont-ils fabriqués par la société ? Comment à la fois y être fidèle, et toutefois réussir à s’en émanciper ?

EXTRAIT

NINE : Nine. Tu vas te battre pour ce que tu veux. Tu vas pas avoir peur de prendre des risques, d’agir à l’instinct. Fidélise tes amitiés, sois positive pour les autres, abuse des bonnes choses, n’écoute pas les frustrés, les aigris et les coincés, rentre tard et seule, affirme tes désirs, fais l’amour où tu veux et quand tu veux, ne dis pas tout, comprends que tu ne peux pas aimer tout le monde et que tout le monde ne peut pas t’aimer, échoue avec panache, enivre- toi, vole sans scrupules dans les grandes enseignes, nage jusqu’à la bouée, dis oui aux contrées inconnues, triche quand c’est nécessaire, envoie chier les cons, continue de lire, continue d’écrire, continue de jouer, continue de danser, crois en la magie, dis des conneries plus grosses que toi, doute et recommence, souris, pardonne à Papa, découvre Maman, et sois plus gentille avec Luke.

NOTE D’INTENTION

« Sur fond de culture pop et populaire, ce presque solo nous plonge dans l’errance d’une génération égarée dans les certitudes de sa feuille de route. Le théâtre permet la rencontre avec ce qui nous est impossible : se retrouver soi-même à 10 ans, et ainsi faire le point sur tout ce qui s’est perdu, tout ce qui perdurera et ce qui reste à inventer. » – Laureline Le Bris-Cep

PRODUCTION ET DIFFUSION Léa Serror – Les Singulières
COPRODUCTIONS Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le dispositif Studio des auteurs SACD, Théâtre de Lorient – CDN, le Cratère – scène nationale d’Alès (en cours)
AVEC LE SOUTIEN du CENTQUATRE

Texte et mise en espace
Laureline Le Bris-Cep
Avec
Laureline Le Bris-Cep et Antonia Berger
Regard extérieur
Katia Ferreira
Scénographie
Laureline Le Bris-Cep, Christel Lechaux

Production et diffusion Léa Serror – Les Singulières

À partir de 10 ans

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€

La Grande Dépression

Vendredi 8 avril à 19h30

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

Les élèves comédien·ne·s de la promotion 2019-2022 de l’ESAD – École Supérieure d’Art Dramatique de Paris ont bénéficié du partenariat avec Théâtre Ouvert durant les trois années de leur cursus. Ils·elles ont lu des textes récemment écrits, rédigé des fiches de lecture, échangé avec les auteur·ice·s lors de séances dramaturgiques riches et animées.

Cette dernière année, en tant que futur·e·s professionnel·le·s, ils·elles vont se mettre au service d’un texte qu’ils·elles ont choisi parmi ceux proposés par Théâtre Ouvert, La Grande Dépression, du jeune auteur Raphaël Gautier. Ils·elles vont l’expérimenter au plateau durant un travail de quinze jours, dirigé par Maëlle Dequiedt : déploiement du sens et de la dramaturgie dans l’espace, interprétation et oralisation du texte, élaboration d’une mise en espace.

Ces jeunes comédien·ne·s, grâce au dispositif de l’EPAT, vont éprouver l’écriture d’un auteur en début de parcours, profiter de la pratique chevronnée d’une metteuse en scène et se confronter à la réception d’un public.

« La Grande Dépression est une fantaisie historique, une hallucination documentée. Sur les planches de son théâtre mental, un personnage dépressif confronte les remèdes médicamenteux qui lui sont proposés aux remèdes collectifs apportés, dans les années 30, à la Grande Dépression. Sur un continent, Walter Disney veut avaler toute la réalité dans un univers enchanté. Sur un autre continent, des nationaux-socialistes mettent en musique une terrifiante utopie. Les deux empires se regardent, se rejettent et s’attirent. Dans cette traversée, on croisera : des musicologues nazis, des coloristes de dessin animé, des peluches Mickey Mouse, des parcs d’attraction, des SS en reconversion professionnelle, des projectionnistes aveugles, des planètes errantes… »
– Raphaël Gautier
À travers le prisme de ce.tte grand.e Dépressif.ve, le texte de Raphaël Gautier mêle avec humour l’histoire intime à une Histoire du 20e siècle dont nous sommes largement les héritier·ère·s. Sous l’apparente fantaisie affleure la gravité d’une pensée, l’angoisse éclairée, la lucidité crue. La Grande Dépression offre un riche terrain de jeu – à l’inverse d’un parc d’attraction ? – un large éventail de situations et de registres. Il a la qualité rare de ne jamais verser dans le cynisme ni dans le relativisme. Il pose au plateau des questions profondes liées à la sidération, à l’imagerie spectaculaire, à la manipulation des masses. Il déploie une ambition et une générosité folles pour le plateau. 
– Maëlle Dequiedt
 
©DR
Production Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines 
avec le soutien de la Région Île-de-France et l’ESAD – École Supérieure d’Art Dramatique de Paris
L’ESAD est soutenue par la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et de la Communication.

Texte Raphaël Gautier
Mise en espace Maëlle Dequiedt

Avec les élèves de la promotion 2022 de l’ESAD : Maria Aziz Alaoui, Antoine Chicaud, Melisande Dorvault, Manon Hugny, Mahaut Leconte, Xaverine Lefebvre, Mathilde Modde, Luc Roca, Louise Rieger, Thomas Roy, Gauthier Wahl

VEN 8 AVRIL À 19H30

Durée : (estimée) 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)

Trois pour cent sauvages

Samedi 13 novembre à 19h30

Vois-tu?
Tu es là.
Tu es marié. Tu as enfanté, et tu te regardes dans la glace entre deux escales.

Car toi dont on parle. Ou l’homme dont on parle. Ou la femme. Ou l’entité juridique dont on parle. Ou bien la marchande de petits pois qui vous fera dormir le soir, ou l’épicier dont on parle, ont tous une entité propre qui nous ressemble, qui a sa variante -on a dit variante – qui n’est finalement qu’une variante d’un point A au point B :
aléas, amours, porte-monnaie.

Qui fait de toi un homme, qui n’est plus à la recherche de soubresauts entre les feuilles et les herbes hautes.

Petit animal, dont les dix doigts suffisamment souples et écartés apprirent à faire le feu, à cueillir des prunes, à tenir l’ombrelle, la fourchette, le stylo, le revolver, et capable d’évacuer sur le clavier des mots, des spéculations, et de décoder des métastases à travers des lunettes étranges!

Dix doigts suffisamment souples / vitaminés / raisonnablement musclés / manucurés / adoucis / tripotés tous les quinze jours par une masseuse professionnelle / les paumes brûlantes de faux soleils / assaisonnés d’onctueuses crèmes pèche / vanille et karité…

La peau s’exile des saisons.

Trois pour cent sauvages porte un regard plein d’humour sur les paradoxes de la langue. Notre système nous impose de plus en plus de chiffrage dans notre langage et dans notre quotidien ; que ce soit la météo, les cours de la bourse, l’accumulation de sondages et de promotions. Il élargit notre sémantique, falsifie le réel par la création  de nouveaux mythes et de nouvelles nécessités de subsistance.

Comment considérer l’incalculable ? Comment porter un regard sur ces chiffres abstraits modifiant matériellement nos journées ? Quelle est la pureté d’alliage d’un phénomène social ? Nous nous concentrons sur les possibles énumérations, codifications, analogies, et combinaisons en ramenant tout à l’échelle du calcul. Un calcul dérapant jusqu’à l’absurde.

Le texte expose le parcours d’une personne sous le regard de trois personnages à l’allure de conférenciers. La parole se partage entre les trois acteurs représentant chacun un trait de caractère de l’homme raconté.

Auteure et metteuse en scène Rachel M. Cholz

Avec Clément Delhomme, Alex Guillaume, Aurélien Leforestier

Régie lumière Charlotte Ducousso

Durée : 1h00
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

TIMLIDEUR

Samedi 16 octobre à 16h00

Cette sortie publique est le fruit de trois années d’accompagnement des élèves comédien.nes de l’Ecole supérieure de théâtre de Bordeaux Aquitaine-L’éstba pour découvrir des nouvelles écritures et rencontrer des autrices et des auteurs. Les deux premières années les élèves ont lu des textes parmi ceux que nous recevons et ont rencontré leurs auteurs et leurs autrices lors de séances de discussions sur les dramaturgies. Cette troisième année, ils participent à un travail de quinze jours d’exploration d’un texte inédit, choisi collégialement, TIMLIDEUR, de Grégoire Vauquois, sous la direction d’Eugen Jebeleanu et en présence de l’auteur.

Le personnage principal de cette fiction documentaire est un jeune étudiant qui vit en France. Il a des convictions. Il voit dans l’écologie une cause mondiale et rassembleuse, il pense que c’est le grand combat du 21ème siècle. Pourtant jamais le personnage principal ne s’est engagé physiquement pour une cause politique. Un matin d’avril, ce jeune homme sans histoires se retrouve catapulté par erreur à un poste à haute responsabilité dans ce qui sera la plus grande opération de désobéissance civile écolo jamais organisée en France.

« Je ne me suis jamais fait traîner par des CRS ce sera l’occasion »
 
Note d’intention

« En démocratie, désobéir revient à s’opposer à la loi que le peuple s’est lui-même donnée. Timlideur de Grégoire Vauquois nous dépeint autant les urgences écologiques que les mouvements de masse des manifestations et leurs prises de parole publiques et collectives. Je souhaiterais diriger cette mise en espace avec les élèves de l’éstba, école du TNBA, vers un théâtre du recyclage, sous la forme d’une chorale contemporaine sur le climat et faire entendre les voix qui s’entremêlent entre les discours intimes et politiques. Au milieu de cette pandémie sanitaire mondiale, d’autres dangers nous guettent et d’autres alarmes hurlent en sourdine à nos portes, comme celles des crises écologique, humanitaire et locative, que nous vivons déjà dans une passivité généralisée. Est-il possible de faire aujourd’hui encore un théâtre qui soit de première nécessité, qui soit essentiel pour traduire le monde, le débattre, lui rendre cette place civique qu’il avait dans l’agora du théâtre antique ? » – Eugen Jebeleanu

Production Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines 
avec le soutien de la Région Île-de-France et éstba, école du TNBA
L’éstba est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Ville de Bordeaux.

 

Texte Grégoire Vauquois
Mise en espace Eugen Jebeleanu

Avec les étudiant·e·s de 3ème année de la promotion 5 (2019-2022) de l’éstba, école du TNBA 
Claire-Aurore Bartolo, Mathéo Chalvignac, Margot Delabouglise, Matéo Droillard, Floriane Fontan, Margaux Genaix, Barthélémy Maymat, Balthazar Monge, Danaé Monnot, Cesare Moretti, Ariane Pelluet, Simon Royer, Léa Sarlet, Max Unbekandt

Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Dimanche 31 octobre à 16h00

L’action se déroule à notre époque, dans trois lieux distincts aux environs d’Angers. Elle
commence à la tombée de la nuit, un soir de Saint-Sylvestre et s’achève vers midi, le jour de l’an.
Nous suivons d’abord Louis Hee et John, un couple qui s’apprête à sortir, mais qui est retardé par
Louis qui a une déclaration importante à faire à John. Ensuite, nous sommes témoins d’une petite
fête organisée par Maha, une femme qui a perdu quelqu’un cette année, et qui a invité malgré
tout quelques amis pour fêter la nouvelle année. Enfin, entre l’aube et midi, dans le fumoir
extérieur d’une boîte de nuit, nous rencontrons des fêtards qui s’étonnent de ne pas voir le soleil
se lever.
Dans la « Paix dans le monde », il n’y a aucun conflit, aucun personnage ne s’oppose à aucune
parole, on ne se contredit pas, on ne s’énerve pas. Dans La paix dans le monde, toute parole est
créatrice d’une réalité possible. Où l’inimaginable cohabite avec le tout-à-fait-imaginable. C’est
une pièce où tout le monde est accepté : le naïf, et le miraculé, et où tout est fait par chacun et
chacune pour que tout aille pour le mieux.
D’où vient alors ce sentiment que le monde est toujours au bord des larmes ?

Coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
En collaboration avec Le Studio d’Asnières – ESCA

Avec le soutien d’ARTCENA, de la SACD, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de la Délégation Générale du Québec à Paris, de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques Canada

Texte Nicolas Barry

Mise en voix Michel-Maxime Legault

avec la troupe du Jamais Lu 2021

Durée : 2h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 30 octobre à 20h00
160 est un texte qui capture le quotidien d’un immeuble de cinq étages en coupe latérale et sensible. Les locataires ont une trentaine d’années lorsqu’ils accueillent chez eux une femme de soixante-treize ans qui perd peu à peu la mémoire. Cette arrivée va agir comme un révélateur pour chacun d’entre eux. 
 
Il sera question d’amitié, d’engagement, de sororité. De l’énergie d’un groupe qui se rassemble pour sauver la vie d’une personne. De ce qu’on peut déployer pour échapper à un conformisme destructeur. De ce qu’on est incapable d’inventer pour repousser la violence et préserver l’élégance.
Iris – À ton avis, je suis qui ? 
Jacqueline – Tu es Marie-Françoise. 
Iris – Non, je suis ta fille, Iris. 
Jacqueline – Mais tu dors où ?  
Coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
En collaboration avec Le Studio d’Asnières – ESCA
Avec le soutien d’ARTCENA, de la SACD, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de la Délégation Générale du Québec à Paris, de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques Canada

Texte Julie Ménard

Mise en voix Olivier Morin

avec la troupe du Jamais Lu 2021

Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival Festival du Jamais Lu-Paris#6

PAT CAT CHUT et un fanzine (carnaval révolutionnaire)

Samedi 30 octobre à 18h30

Par un jour de beau temps, en France, une foule gigantesque envahit spontanément le boulevard Haussmann à Paris : plusieurs millions de français.e.s anonymes se retrouvent là, sans autre objectif que de témoigner d’un ras-le-bol général contre leurs dirigeants. Tandis que forces de l’ordre et syndicats essayent de canaliser cette manifestation hors du commun, un événement violent transforme la manifestation en émeute et quelqu’un, dans la foule, touché par une balle de flashball, se retrouve catapulté dans la Seine. Sidération, terreur générale. Fin de l’histoire. Ou peut-être pas.

Comme un grand carnaval joyeux et cathartique, PAT CAT CHUT et un fanzine cherche à interroger notre rapport intime à l’idée romantique de la « Révolution » et à donner de la voix à cette foule disparate et composite qui va apprendre, au cœur de l’action, à s’inventer des devenirs politiques réjouissants

LA JOURNALISTE. Mais on peut faire de la politique avec des sentiments ?
UNE TÊTE QUI DÉPASSE. Bien sûr que non.
LA JOURNALISTE. Pourquoi pas ?
UNE AUTRE TÊTE QUI DÉPASSE. Demandez son avis à l’anarchiste autonome.
Coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
En collaboration avec Le Studio d’Asnières – ESCA
Avec le soutien d’ARTCENA, de la SACD, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de la Délégation Générale du Québec à Paris, de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques Canada

Texte Grégoire Vauquois

Mise en voix Marcelle Dubois

avec la troupe du Jamais Lu 2021

Durée : 1h45
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€

Ce silence entre nous

Du 1er au 12 décembre 2021

Composée de sept monologues traitant de la question de la maternité et de la transmission entre génération, Ce silence entre nous nous plonge dans des récits de vie troublants de vérité. Mihaela Michailov dresse le portrait de différentes femmes qui dessinent autant de parcours de vie : de la Vierge Marie, à la jeune femme tombée enceinte trop tôt luttant pour avorter, en passant par les questionnements de la future mère puis les aveux de celle qui ne voulait définitivement pas d’enfant, pour finalement se terminer avec l’ainée atteinte d’Alzheimer qui ne reconnaît plus sa fille. Si chacun de ces récits conserve sa propre autonomie narrative, la lecture de l’ensemble révèle des motifs qui résonnent entre chaque parcours singulier de ces filles devenues mères et bien souvent grand-mères.

« Le jour où ta mère t’a dit ce que sa mère lui avait dit Tu avais un casque sur les oreilles
Tu écoutais Björk
Mother Heroic
Et tu n’as pas entendu ce que tu étais censée entendre Et tu n’es pas devenue ce que tu étais censée devenir »

Cette question de la transmission – voulue ou induite, subie ou choisie – a guidé Mihaela Michailov dans son acte d’écriture : Peut-on se réaliser en tant que femme sans devenir mère, sans transmettre la vie ? Quelle liberté une femme peut-elle s’octroyer dans un monde dirigé par des hommes ? Comment les femmes entre elles se soutiennent- elles ou non dans ce processus d’émancipation ?

L’autrice porte un regard subtil sur un sujet délicat, en nous faisant tour à tour entendre la détresse ou l’espoir de ces femmes mais surtout les tabous qui continuent à hanter nos sociétés modernes : le viol, l’avortement, l’absence de désir d’enfant, la maternité comme forme d’émancipation, l’échec de la transmission, le poids du patriarcat et de la religion…

Au plateau, Matthieu Roy a décidé de travailler sur des tableaux qui se superposent au sens propre du terme en invitant le plasticien Bruce Clarke à penser et à réaliser avec lui l’installation scénographique dans laquelle évolue les trois comédiennes. Le plasticien met au service de la pièce sa recherche graphique autour de l’intime et du politique, avec des créations originales qui ont été pensées pour prendre vie et corps avec les comédiennes et évoluer sous le regard du spectateur.

Matthieu Roy souhaite avec ce spectacle relever le défi de proposer une esthétique visuelle forte et exigeante avec un dispositif indépendant en lumière, son et machinerie qui permet de présenter l’œuvre sur des plateaux de théâtre mais également dans des lieux non équipés pour aller à la rencontre de nouveaux publics.

Avec la création de Ce Silence entre nous, la compagnie Veilleur® souhaite faire découvrir l’univers singulier d’une autrice roumaine autour d’une thématique qui n’occupe pas toujours sa juste place sur les plateaux de théâtre, en résonnance avec la force poétique et politique de l’œuvre de Bruce Clarke.

NOTE D’INTENTION

« J’ai longuement hésité à recruter un comédien pour apporter un contre-point masculin à ces récits qui s’écrivent du point de vue féminin. Je pense que ce choix d’une distribution uniquement féminine marquera d’autant plus l’absence souvent incompréhensible des hommes sur ces questions existentielles et invitera également chaque spectateur à projeter ses propres figures masculines. » – Matthieu Roy

 

TOURNÉE

> 22 janvier au Centre Culturel Franco Nigerien, le CCFN Jean Rocuch, à Niamey au Niger
> 27 janvier au Théâtre de Thouars

 

REVUE DE PRESSE

La Croix, 8 décembre 2021 :
« Sept femmes. Sept corps. Sept parcours singuliers. Sept vies uniques, toutefois en parfaite résonance avec l’histoire de milliers d’autres. Dans un décor en construction, façonné à vue par les comédiennes elles-mêmes au fil des récits, elles subliment des monologues sur ce qu’elles sont, ce qu’elles vont être ou ce qu’elles refusent. »

Paniopanier.com, 7 décembre 2021 :
« Trois personnages, vêtues de noires pour mieux rappeler l’austérité de leur vie, […] sont en train de nous raconter, en de multiples scènes de la vie courante, comment elles n’ont pas écouté leur mère, comment elles n’ont pas souscrit au dictat du patriarcat, comment elles ont cherché à devenir libres malgré le joug qui pèse sur leur genre et sur leur sexe. […] Dans chacune des scènes monologuées, le féminin peut s’engouffrer et trouver matière à se réfléchir que ce soit en Roumanie ou chez nous. »

Scèneweb, 3 décembre 2021 : 
« Il sera question de maternité non désirée, d’injonctions sociales subies, d’avortements ratés, de parcours brisés et de viols tus. Et autant de portraits de femmes dressés sur les tabous du patriarcat, miroitant avec l’édifice polymorphe bâti au centre du plateau. »

De la cour au jardin, 3 décembre 2021 : 
« Je vous recommande vivement ce magnifique et bouleversant moment de théâtre. »
L’un de ceux qui marquent véritablement les esprits ! »

L’Humanité, 1 octobre 2021 : « Le visage de la mère s’étend en grand »

Les Trois Coups, 26 septembre 2021 :
« S’emparant d’un texte polyphonique, Matthieu Roy crée à son tour des échos entre langue française et roumaine, entre texte et contrepoints musicaux, entre matière sonore et visuelle. Fidèle interprète d’une belle partition textuelle, il assume le monologue sans jamais céder à la facilité. »

Scèneweb, 26 septembre 2021 :
(entretien avec Matthieu Roy) Le spectacle aborde avec beaucoup de sensibilité les questions du viol, de l’avortement, de l’émancipation. Il est porté par trois comédiennes touchantes, Ysanis Padonou, Iris Parizot et Katia Pascariu. 

RFI, 25 septembre 2021 :
Entretien croisé avec Mihaela Michailov et Matthieu Roy : « Francophonies: «Ce silence entre nous», un lieu, une émotion et une trinité de femmes » 

Hottellotheatre,  25 septembre 2021 :
« Un spectacle de grande délicatesse, à la manière de Matthieu Roy – intimité et distance -, à l’écoute de la détresse et de l’espoir féminins et des tabous persistants de nos sociétés modernes. »

L’Oeil d’Olivier, 25 septembre 2021 :
« Par touches, entremêlant les langues, Mihaela Michailov esquisse des visages, des personnalités autant ordinaires qu’exceptionnelles. » 

 

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Veilleur®
COPRODUCTION Scène Nationale d’Aubusson, Théâtre de Thouars – Scène Conventionnée, Théâtre de l’Union – CDN De Limoges, Les Zébrures d’Automne – les Francophonies des écritures de la scène, OARA.
SOUTIENS Institut Français, Région Nouvelle-Aquitaine, Maison Maria Casarès
Avec la participation Artistique du Jeune Théâtre National (JTN)
La Compagnie Veilleur® est conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) et subventionnée par la région Nouvelle-Aquitaine et la ville de Poitiers.
Ce silence entre nous est le fruit d’une commande d’écriture engagée à l’automne 2018 par Matthieu Roy et la compagnie Veilleur® dans le cadre du projet Visage(s) de notre jeunesse en Europe initié au cours de la saison croisée franco-roumaine organisée par l’Institut Français et soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine et la Scène Nationale d’Aubusson.

Texte Mihaela Michailov
Traduction Alexandra Lazarescou
Mise en scène Matthieu Roy
Distribution franco-roumaine Ysanis Padonou, Iris Parizot, Katia Pascariu

Collaboration artistique Johanna Silberstein
Plasticien Bruce Clarke
Lumière Manuel Desfeux
Costumes Alex Costantino
Espaces sonores Grégoire Leymarie
Construction décor Thomas Elsendoorn, Alain Pinochet

Administration Delphine Naissant
Administration, finance et développement Aurélie Gbeffa
Production et diffusion Anne-Laure Tardivel
Relations publiques et communication Norbert Liedts
Presse Olivier Saksik et Manon Rouquet, bureau Elektronlibre

Mardi, mercredi à 19h
Jeudi, vendredi, samedi à 20h
Dimanche à 16h
(Relâche le 6 décembre)

Tout public à partir de 15 ans

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€
Grès (tentative de sédimentation), monologue musical de Guillaume Cayet. Jeu Emmanuel Matte, musique live Valentin Durup, production le désordre des choses. La passerelle du Pont de Menat 1 octobre 2021, Auvergne, France

Grès (tentative de sédimentation)

Du 16 au 20 Novembre

Comment se transforme l’humiliation en colère ? Comment se produit l’instant décisif ? Lorsqu’un corps décide de passer à l’action, de monter dans un bus pour lancer des pavés à la capitale. 

Grès est le récit d’une voix. Celle-ci se raconte, nous raconte. Sa trajectoire. De son travail, à sa voiture, les ronds-points, la nationale, la maison, les repas avec sa moitié et ses enfants …
Grès est l’histoire d’une tentative de sédimentation. De tous ces petits bouts d’incompréhension, de rage sourde, qui forment à l’intérieur de l’estomac une pierre dure et solide.
Grès est l’histoire de cette pierre. De cette pierre sortie du ventre du ressentiment.

« Les comme moi avaient connu les longues routes
Les bouchons interminables
Les gueguerres entre juilletistes et aoûtiens
Les vacances au bord de mer aligné·e·s comme des tombes Des corps polis qui sourient à la glacière
Fanta Coca Light
Consommer nous rendait vivant·e·s
Les karaoké sur une plage désertique qui lavaient nos plaintes
Les comme moi avaient connu ces moments éblouissants
Qu’illes se ressassaient en boucle à la reprise du travail
Attendant l’été prochain ou l’hiver suivant
En déplorant les morts qui n’y auraient pas droit
Et parfois
Les comme moi se délassaient dans de petites fugues quotidiennes Pour oublier un instant
L’éternel retour du pointage
du parking
de l’usine
du rendement »

Un spectacle musical

« Depuis gamin j’écoute du rap.
Depuis gamin mon écriture est attirée par la poésie urbaine.
Je découvre La canaille lors d’un concert il y a quelques années. Depuis, leurs chansons ne me quittent plus. Je rêve d’une association artistique avec le groupe. Je les rencontre. On échange. Nos visions du monde concordent, dialoguent. On décide de travailler ensemble.

Je propose à Valentin Durup (le musicien et compositeur du groupe) de rejoindre Emmanuel Matte (acteur) sur Grès. L’idée est de poursuivre le travail entrepris avec Neuf mouvements pour une cavale, monologue itinérant sur l’histoire du paysan Jérôme Laronze. Poursuivre avec une forme qui puisse être présentée dans des salles et s’adapter à tous types d’espaces non-théâtraux.

Artiste-associé à la Comédie de Clermont-Ferrand, il nous semblait en effet important de continuer à amener l’écriture contemporaine et nos spectacles, ailleurs que sur les plateaux théâtraux.

Grès prend donc la forme d’un monologue musical. Le texte, alternant récit et poème, se prête parfaitement à cette forme. Sur scène, l’acteur prend en charge le récit d’un vigile, accompagné par les créations musicales de Valentin Durup. La création-vidéo d’Antoine Briot dialogue, sous forme de projections et de mapping au sol, avec le récit, ainsi que les lumières de Juliette Romens. »

– Guillaume Cayet

 

TOURNÉE
>> 17 octobre : La Halle aux Grains, en coréalisation avec la ville de Brioude
itinérance Comédie de Clermont-Ferrand
>> 7 novembre : salle des fêtes de Saint-Pierre-Roche
en coréalisation avec Le Poulailler
itinérance Comédie de Clermont-Ferrand

 

REVUE DE PRESSE

À ÉCOUTER

France Culture, Fictions / Théâtre et Cie (1h) : à écouter ici.

À LIRE

Le Canard Enchaîné, 20 juillet 2022 : « Quelque chose se dérègle et prend forme, comme une colère. Guillaume Cayet, au texte et à la mise en scène, à une très belle trouvaille : son héros évoque les « comme moi ». On pense bien sûr aux gilets jaunes. Faire le plein de super, aller au boulot, remplir le Caddie, prendre le repas avec « ma moitié » et les enfants, tout ça. Les « comme moi » se rebellent et se retrouvent sur des ronds-points. Et lancent des pavés contre les vitrines. » 

Détective sauvage, 19 juillet 2022 : « […] pour un temps suspendu, la colère devient hypnotique, le social rejoint l’existentiel, et la lutte devient encore plus nécessaire. Car le texte de Cayet est tout sauf une simple prise de parole à la première personne : véritable œuvre d’unification politique, elle aura tout de même éclairé avec une grande finesse structurelle et dramatique la sédimentation des forces populaires face à la domination des élites. »

Médiapart, 12 juillet 2022 : « Guillaume Cayet compose un théâtre résolument démocratique au service des sans voix, dont la radicalité n’est que la réponse modérée à l’expression d’une violence officielle inouïe qui culpabilise dans les discours, détruit dans les lois et mutile dans la rue. Dans une langue puissante proche de la tragédie antique, « Grès (tentative de sédimentation) », drame social, se fait conte fantastique pour évoquer très justement le déni national. Comment expliquer sinon par l’inconscient ce refus de voir la réalité ? »

Toutelaculture.com, 22 novembre 2021 : « Guillaume Cayet nous montre que pour se soulever face à un ordre jugé injuste, le combat est d’abord intérieur. Le pré-gilet jaune doit alors réapprendre à rêver tout en déconstruisant la morale intégrée. 

A2S, Paris, novembre 2021 : « Ce spectacle prenant, plein d’intensité, prend appui sur un superbe texte de Guillaume Cayet : un récit en forme de monologue au plus près du réel, mais avec, de temps en temps, des envolées poétiques. ». À télécharger ici

 

Mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi, samedi à 20h30

Texte et mise en scène Guillaume Cayet
Avec Emmanuel Matte (jeu) et Valentin Durup (musique live) en alternance avec Caetano Malta

Scénographie Salma Bordes
Création vidéo Antoine Briot
Création lumière Juliette Romens
Costumes Cécile Box
Régie Clémentine Gaud ou Nicolas Hadot

Tout public à partir de 15 ans

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€