Wunderkind

Dimanche 6 juin 2021 à 16h

Au pied d’une falaise du sud de l’Angleterre, au milieu du jour, un petit groupe d’adolescents se met à évoquer Noah, mort dans des circonstances tragiques, sans doute ici même, dans un passé récent.
L’un après l’autre s’engage dans un dialogue mutilé, à sens unique : cette forme de rituel cathartique qui consiste à parler à celui qui n’est plus là pour entendre.

Il paraît que toute chose tire sa vie d’une autre.

« Noah, tu étais un doux rêveur encore plein d’illusions, plein d’innocence.
Un adolescent sans histoire, aux cheveux et à la peau dorés.
Je pense que tu devais être le seul blond aux yeux verts de tout
le lycée. Tu te passais tout le temps la main dans les cheveux,
qui te retombaient tout le temps devant les yeux. Tu surgissais
parfois de nulle part comme une apparition. Et parfois tu
redisparaissais aussi vite, comme une vision. »

Wunderkind, est publié en avril 2021 dans la collection Tapuscrit, a été présenté sous forme d’extraits lors de performances de l’auteur notamment en septembre 2020 à La Chartreuse de Villeneuve lez
Avignon.

Production Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Coproduction avec Bibliocité dans le cadre d’un programme de la Région Ilede-France

Entrée libre sur réservation dans la limite des places disponibles.

© Simon Diard

Mise en scène, création sonore
Simon Diard
Interprétation
Clara Choï
Baptiste Dupuy
Alice Jalleau
Etienne Thomas

Durée : 1H30
Petite Salle

Rapports sur toi (de mon chaos est née une étoile filante)

Du 2 au 5 juin

Rapports sur toi – de mon chaos est née une étoile filante a été spécialement écrit par son auteur pour les élèves de la Classe de la Comédie. Très personnelle sans être véritablement autobiographique, la pièce est une manière de répondre par la création à un évènement insupportable.
Composée en 12 tableaux, elle est le journal d’une année de deuil vécue par un groupe d’amis qui ont perdu l’un des leurs au moment de quitter le lycée pour entrer dans la vie étudiante. Pleine d’humour et de mélancolie, de vitalité, elle saisit l’effet du temps qui passe, lorsqu’il cicatrise lentement les blessures les plus vives.

La pièce se passe dans un vestiaire abandonné. C’est l’un des plus beaux chants de vie qu’il m’ait été donné de lire. Nous sommes allés au bout de nos forces pour tenter de la faire apparaître dans toute son acuité. Mission stimulante et délicate, tant le texte pousse au bout la confiance accordée à l’athlétisme affectif de l’acteur, le pouvoir du langage poussé dans ses retranchements, l’art du glissement, de la rupture, des grands écarts émotionnels.

© Christophe Raynaud de Lage

 

Production : Cie Moon Palace
Coproduction : Comédie – CDN de Reims
Spectacle de sortie de la Promotion 19 des élèves de la classe de la Comédie créé en juin 2019.
Ce texte a été spécialement écrit pour les élèves de la promotion 2017-2019

Entrée libre sur réservation dans la limite des places disponibles.

Texte Baptiste Amann
Mise en scène Rémy Barché
Son Antoine Reibre
Lumières Didier Saint-Omer
Vidéo Cyrille Molé

Régie générale, régie plateau François Picard
Régie son Stéphane Larose

Production Laurence Lang

Distribution Anne-Mary Augustinov, Alann Baillet, Joséphine Cantalejo, Arthur Girard, Lucie Joulé, Danae Monnot, Valentin Paté, Léa Sarlet, Max Unbekandt, Rosine Vokouma

 

…..

Le 2 et 3 juin à 18h
Le 4 juin à 17h
Le 5 juin à 16h

À partir de 15 ans 

 

Durée : 2H15
Grande Salle

L’Acteur du Nord

Samedi 22 mai à 18h

Vous deviez assister à la lecture de l’acteur fragile, par Éric Elmosnino. Il s’avère que l’acteur est vraiment fragile, à tel point qu’il ne peut pas être là. Alors on a décidé de le remplacer par un acteur solide. Et quoi de mieux, en termes de solidité, qu’un acteur du Nord. Puisque personne n’est irremplaçable, à fortiori un acteur – dont le travail consiste en permanence à jouer à la place d’un autre, j’ai demandé à Jacques Bonnaffé de le remplacer. Alors pour ceux qui ont des références culturelles sérieuses, ce serait comme remplacer Karim Benzema par Olivier Giroud. Et après tout, Giroud fait très bien le job. Et dire un texte, c’est quand même simplement dire les mots les uns après les autres en articulant à peu près. Et si certains parmi vous sont fétichistes, il pourra dédicacer le livre d’Elmosnino à sa place, à 10 euros, vous aurez deux acteurs pour le prix d’un. C’est comme ça, c’est cadeau, c’est Théâtre Ouvert. Mohamed El Khatib

Production Compagnie Zirlib
Coproduction: France Culture

Entrée libre sur réservation dans la limite des places disponibles.

Texte & Conception Mohamed El Khatib

Avec Jacques Bonnaffé

Durée : 50 min
Grande Salle
 Matthew Henry from Burst

Paradis

Du 25 au 27 mai 2021 à 19H

Tout a commencé en bas de chez moi. La ville où j’habite accueillait le temps d’un week-end la crème des romanciers à succès. Des micros avaient été installés sur chaque place pour des lectures publiques, ou des entretiens. En marchant, je suis tombée sur un garçon syrien qui voulait prendre la parole. Il ne parlait ni français, ni anglais. J’ai tout de même compris qu’il voulait parler dans un micro. Il préparait sur son ordinateur ce qu’il voulait dire. Il venait de Syrie et c’était un moment de grand chaos. Évidemment il n’a jamais eu le micro. Il ne comprenait pas pourquoi, et moi non plus. C’est le point de départ d’une amitié et d’une enquête rocambolesque : pendant deux ans je me suis acharnée à essayer de sauter par-dessus la barrière de la langue, pour enfin comprendre ce qu’il voulait nous dire ce jour-là.

Sonia Chiambretto

© Matthew Henry from Burst

Production Le Premier épisode
Coproduction Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, La Comédie de Caen – CDN de Normandie Soutien : MC93 – Maison de la culture de Seine-Saint Denis Bobigny

À LIRE 
Sceneweb : Rencontres et déplacements 

Texte Sonia Chiambretto

Mise en scène Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel

Avec Sonia Chiambretto, Marcial Di Fonzo Bo, Ada Harb, Pierre Maillet, Rami Rkab

Scénographie Frédéric Hocké et Patrick Laffont de Lojo

Création lumières et régie générale Nicolas Barrot

Sonia Chiambretto est représentée par L’Arche, agent littéraire. 
Durée : 1h00
Grande Salle

Loud

Promotion 6 - 2018/21

Texte Pierre Koestel
Mise en espace Matthieu Roy

Avec Louis Albertosi, Mathilde Auneveux, Adèle Choubard, Maxime Crescini, Nine d’Urso, Orlène Dabadie, Suzanne de Baecque, Constance de Saint Remy*, Simon Decobert, Joaquim Fossi, Nicolas Girard-Michelotti*, Antoine Heuillet, Pierre-Thomas Jourdan, Oscar Lesage, Solène Petit, Rebecca Tetens, Noham Selcer*, Paola Valentin 
* parcours Auteurs

Pendant deux semaines, les étudiants de L’École du Nord s’emparent de la langue décalée de Pierre Koestel. Accompagnés du metteur en scène Matthieu Roy, et en complicité avec l’auteur, ils échangent, décortiquent et multiplient les tentatives autour du texte, pour se familiariser avec son univers, et pour en proposer une mise en espace qui se déroulera le 6 mars prochain à Théâtre Ouvert.
Cette mise en espace est l’aboutissement de séances de lecture de textes nouveaux et de rencontres avec les auteurs menées par Théâtre Ouvert depuis le début de leur cursus.

Loud retrace le parcours d’un jeune garçon, Kiddo, qui se cherche dans les méandres de l’adolescence, en même temps qu’il cherche à trouver sa voix. Grand rêveur et solitaire involontaire, il s’invente des histoires dans le noir de sa chambre et voudrait devenir « superstrass de la musique ». Mais son entourage le trouve plutôt chétif et renfermé. L’un de ses camarades d’école pense même qu’il a une voix trop « aigruë » pour être celle d’un homme. Ça n’en brise pas pour autant la volonté du jeune garçon qui, aidé de son ami imaginaire, Billy Wisdom, est prêt à tout pour se faire entendre et pour donner corps à son plus grand rêve.

Loud, c’est une quête éperdue pour se dire face aux autres, et pour revendiquer sa place dans un monde criblé par les injonctions et les étiquettes. C’est un conte qui commence comme un rêve, et qui prend progressivement des allures de cauchemar. C’est l’histoire d’une métamorphose toujours recommencée et inépuisable, à un âge où l’on ressent plus fortement que jamais l’urgence d’affirmer quelque chose de soi. Une histoire qui cherche à déformer la langue pour mieux la réinventer, en empruntant à l’adolescence sa tonalité si singulière.

 

KIDDO  –  Je gobe encore une inspire
Je me translationne dans le noir jusqu’à la centralité de la scène 
Je me plante dans mon micro
Puis je dis au monde
Que même si mes contours s’étroitent
Et qu’on croirait qu’un ciel d’orage va me tromber sur la face
Je suis pas d’une race d’insignifiance
Car dès que je déverrouille mes lèvres
Je vocalise une voix vocalement vocale de vocalité
Et je deviens l’unité de mesure entre le néant et l’envie
Extrait de Loud, de Pierre Koestel

 

 

Photos © Christophe Raynaud de Lage

Formation / transmission

Lire, rencontrer, professionnaliser sont les objectifs des ateliers qu’anime Théâtre Ouvert sur trois ans avec les élèves-comédiens de l’École du Nord et sur deux ans avec les étudiant.e.s du séminaire de Master professionnel Théâtre « Mise en scène et dramaturgie » de l’Université de Paris Nanterre.

Ce mois de février verra la réalisation de la dernière phase des cursus :

– Master Professionnel de l’Université Paris Nanterre : Les étudiant.e.s, après avoir passé l’année dernière à appréhender des nouvelles dramaturgies et échanger avec des autrices et auteurs, se mettent à la pratique de la mise en voix de pièces qu’ils ont choisies. Du 15 au 26 février à l’Université de Paris Nanterre, ils vont s’atteler aux répétitions de quatre textes, en présence des auteurs et autrices : Dénicher la Fabrique d’Hakim BahRingo de Stéphanie ChaillouSombre de Simon Diard et Évaporation(s) de Camille Nauffray.

– L’École du Nord : les élèves-comédien.ne.s sont invité.e.s à collaborer à une ÉPAT, un travail d’expérimentation au plateau du texte de Pierre KoestelLoud, qu’ils ont choisi parmi ceux lus pendant les deux années précédentes passées à découvrir des manuscrits et à rencontrer les autrices ou auteurs. Cette session sera dirigée par le metteur en scène Matthieu Roy et se déroulera en présence de l’auteur, du 22 février au 6 mars, au Théâtre du Nord puis à Théâtre Ouvert.

© École du Nord

Paradis artificiel : le cabaret des oxymores

automne 2020

OXYMORE, nom masculin. Figure de style qui réunit deux mots en apparence contradictoires.
Du grec oxús (intelligent, malin) et môrós (niais, idiot).

Ce ne fut pas si simple, mais nous l’avons fait. Durant des semaines, nous sommes resté.e.s « ensemble chacun chez soi ». Toutes et tous uni.e.s dans la solitude.

Tandis que le monde d’après et le monde d’avant se chamaillent encore l’espace et le temps, examinons ensemble cette curieuse époque de la contradiction, du paradoxe, voire de l’injonction à la liberté dans laquelle nous tentons chaque jour de prendre la parole, de donner sens, d’être en accord ou pas avec nos voix intérieures et publiques.

Pour ce cabaret nouveau genre, dix binômes d’autrices·d’auteurs québécois·e·s et francophones ont pris la parole autour de dix oxymores qui font écho au temps présent – mais en « absentiel », chacun dans sa géographie.

Leurs vingt paroles devraient bientôt nous réunir dans un même pays mental.

Jumelées en binômes outre-atlantiques des voix du Québec et du monde francophone rivalisent dans une joute poétique afin d’examiner ensemble notre curieuse époque de contradictions et de paradoxes…

Participant·es

Avec du Québec : Gabrielle Chapdelaine, Martin Bellemare, Émilie Monnet, Marie-Louise Bibish Mumbu, Emmanuelle Jimenez, Maxime Champagne, Éric Noël, Anne-Marie Olivier, Elkahna Talbi et Elena Stoodley

Et de l’Europe francophone : Sidney Ali Mehelleb, Julie Ménard, Nicolas Barry, Grégoire Vauquois, Françoise Dô, Antoinette Rychner, Pauline Haudepin, Sèdjro Giovanni Houansou, Hala Moughanie et Astrid Bayiha

Direction Marcelle Dubois, Fanny Brossard-Charbonneau

Dramaturgie Marc-Antoine Cyr

Musique et montage Fred Costa

Conception graphique Alice Picard