Saison : 2016-2017
Cléopâtre est une créature
S’il existe une femme qui fût la plus détestée et soupçonnée de toutes les manipulations, une femme symbole du mal, c’est bien la reine d’Égypte.
Christophe Fiat a écrit pour la comédienne Judith Henry un texte qui sera lu pour faire entendre la voix de ce personnage de légende qui inspira à Shakespeare une de ces plus belles tragédies et au jeune Marcel Proust cette réponse : « Quelle est votre héroïne préférée ? Cléopâtre ».
Les dernières images que nous avons d’elle, du visage d’Elisabeth Taylor dans le péplum hollywoodien de Mankiewicz à la caricature qui en est faite dans la bande dessinée française d’Astérix, ne doivent pas occulter la force et l’intelligence d’une des premières femme chef d’État au monde acharnée à vouloir être libre.
avec Christophe Fiat, Judith Henry
Des territoires (…D’une prison l’autre…)
L’équipe artistique mène durant 15 jours à Théâtre Ouvert une résidence dramaturgique visant à expérimenter le texte et ses possibles résolutions scéniques dans le cadre d’une session de l’EPAT (Ecole Pratique des Auteurs de Théâtre).
Les spectateurs sont invités à découvrir le fruit de ce travail avant la publication et la création du spectacle en septembre 2017.
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Le temps de travail proposé par Théâtre Ouvert sera un temps de chantier, de recherche, d’approfondissement, sans technique ni décor, concentré uniquement sur le texte et les acteurs. C’est un luxe inouï de disposer ainsi d’une période de réflexion et de mise en route sans objectif de résultat. Nous allons avancer sans mettre les enjeux de la représentation au cœur du travail. Il s’agira en effet de se concentrer uniquement sur la rencontre entre des acteurs et une écriture. Nous espérons ainsi traverser toute la pièce avec patience et profondeur. Poser très simplement la question du corps, des rapports de distance ou de proximité, d’immobilité ou de mouvement, d’adresse…
Nous ne savons pas encore ce que nous proposerons comme restitution. Peut-être s’agira-t-il d’une simple lecture, peut-être autre chose. Nous serons où nous en serons, et c’est ce que nous laisserons apparaître, le plus honnêtement possible.
Il ne s’agira pas d’une maquette de ce que deviendra le projet, mais du défrichage partagé entre nous et les spectateurs, d’une zone à risque, d’un territoire en construction.
Baptiste Amann
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Résumé du premier volet
Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise…)
Ed. Tapuscrit /Théâtre Ouvert
(Jour 1)
Le pavillon témoin d’une résidence HLM. Quatre frères et sœur. Lyn, l’aînée, Benjamin, lourdement handicapé à la suite d’un accident de voiture, Samuel responsable politique de petite envergure, et Hafiz, le frère adoptif ont grandi là. Des années passées à commenter l’évolution du quartier, l’ambition de l’un, le racisme de l’autre, les choix, les comportements, les faiblesses de chacun. Réunis à nouveau à la mort de leurs parents, ils reprennent aussitôt leurs anciennes habitudes. Pourtant il faudrait organiser l’enterrement. Vendre ou ne pas vendre la maison. Se prendre dans les bras. Consoler. Impossible.
Jusqu’à ce qu’une entreprise d’expertise des sols, venu faire des prélèvements dans la perspective d’un chantier futur, découvre dans leur jardin des os humains. Il s’agirait de la dépouille de Nicolas de Condorcet, figure de la Révolution Française. L’héritage n’est plus le même.
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Résumé du second volet
Des territoires (…D’une prison l’autre…)
À paraître Ed .Tapuscrit /Théâtre Ouvert
(Jour 2)
Jour de deuil. Jour d’émeute. Devant la violence des affrontements, la mairie a pris ses dispositions : les habitants sont invités à rester confinés chez eux sous peine d’être contrôlés et emmenés au commissariat. Lyn, Benjamin, Samuel, et Hafiz reviennent du cimetière. Quand ils ouvrent la porte de chez eux, ils tombent nez à nez avec Lahcen et Moussa, deux habitants du quartier venus les prévenir des dégâts provoqués par la révolte. Il y a là aussi Louise Michel, une militante activiste luttant contre le projet d’extension du centre commercial qui prévoit le rachat de la zone pavillonnaire au profit de la construction d’un parking souterrain. Contraints de cohabiter le temps d’une journée alors que dehors résonnent les cris de l’insurrection, une petite agora va s’établir dans le salon du pavillon témoin. Et inconsciemment, glisser peu à peu, jusqu’à l’incarner tout à fait, vers le souvenir d’une ancienne révolution : celle de la Commune en 1871.
Coproduction Compagnie du Soleil Bleu, Théâtre Ouvert avec le soutien de la Région Île-de-France
Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la présentation du 2 mai
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Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise…)
Le spectacle a été créé au Glob Théâtre-Bordeaux le 12 janvier 2016 puis présenté à Théâtre Ouvert du 29 janvier au 19 février et à la Comédie de Reims du 23 février au 5 mars 2016
TOURNÉE
La Genette Verte – Florac (Scènes Croisées de Lozère) : le 25 février 2017
TnBA – Théâtre national de Bordeaux – Aquitaine : du 10 au 14 avril 2017
Le Merlan – scène nationale de Marseille : les 27-28 avril 2017
Le CENTQUATRE – Paris : du 16 au 24 mai 2017
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Des territoires (…D’une prison l’autre…)
Création en septembre 2017 pour Actoral – Festival international des arts & des écritures contemporaines au Merlan – scène nationale de Marseille
Comédie de Reims : du 10 au 20 octobre 2017
Théâtre de la Bastille dans le cadre du Festival d’Automne à Paris : du 2 au 25 novembre 2017
avec Solal Bouloudnine, Sarajeanne Drillaud, Nailia Harzoune, Yohann Pisiou, Samuel Réhault, Anne-Sophie Sterck, Lyn Thibault, Olivier Veillon
Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux
C’est à partager une véritable aventure que nous vous convions et c’est avec enthousiasme que nous vous invitons à faire comme nous : oser.
Oser abandonner un instant repères et habitudes pour plonger dans une œuvre foisonnante et singulière.
Nous avons fait ce pari : monter Ma Solange de Noëlle Renaude dans son intégralité à savoir plus de dix-huit heures de théâtre, livrées comme un feuilleton, en 18 épisodes distincts et indépendants les uns des autres.
Le texte de Ma Solange est composé d’une succession de fragments, de voix, de textes, de chansons, donnant à entendre comme la petite musique de nos vies (elles aussi fragmentées).
De manière ludique, comme des explorateurs, nous avons fouillé, décortiqué, mâché ce texte que nous nous réjouissons de partager à nouveau.
Chaque soirée est unique.
Vous assisterez chaque soir à la fois à une première et à une dernière représentation.
Ainsi, par exemple, chaque chanson (composée par Véronique Piller à quatre voix sur les textes de Noëlle Renaude), ne sera chantée qu’une seule et unique fois.
Chaque épisode est indépendant.
Il n’y a pas une histoire à suivre, mais des centaines.
Vous pouvez ainsi voir un, deux, cinq ou dix-huit épisodes sans vous soucier du sens.
S’il y a bien des figures récurrentes au fil des 18 épisodes, la seule véritable histoire est celle d’une écriture qui s’invente et à laquelle nous donnons corps et voix.
Compagnie Mezza Luna
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François Gremaud fait partie de ces trop rares metteurs en scène qui engagent une écriture sur le plateau pour y montrer le plus simplement et donc le plus acidement qui soit le chemin même de cette écriture, en travaillant, plastiquement, et avec les acteurs, l’analogie théâtrale.
Les actrices ne jouent pas Ma Solange, elles n’incarnent aucune des figures du texte, elles sont ce qu’elles sont, toutes les quatre, comme privées de destination dramatique, et pourtant, leur relation épidermique à leur quatuor mal assemblé provoque un jeu intense et jubilatoire tandis que le texte, comme privé de corps et de mission, lâché dans la nature, peut se permettre d’exister tout seul, comme au-dessus du réel. Ce qu’elles disent, montrent, manipulent, n’a pas l’air de les concerner plus que ça, elles s’activent pourtant, lisent, disent, montrent et s’agitent mais seul semble les concerner le rapport que chacune entretient sérieusement, avec les trois autres, débat permanent qui, bien sûr déclenche, chez le spectateur, de la joie et du rire.
Ce mode de création est une étonnante fabrique de la pensée, pensée de théâtre active et fondamentale (rare de mon point de vue), une organisation inventive du sens et un étrange engagement des corps (des corps assis, pourtant, occupés incidemment à lire).
La structure des dix-huit représentations, est, je crois, chaque fois la même, joie là encore de la répétition galvanisante, qui fait qu’on finit par s’y reconnaître, s’y retrouver dans ce fouillis, et se familiariser avec ce qui est en train de s’inventer. Le texte, lui, toujours évoluant comme un ballon en l’air de son faux début à sa vraie fin, livré à ses propres hachures, sauts et retours.
C’est un des plus passionnants travaux scéniques faits sur un de mes textes auquel j’ai assisté.
Noëlle Renaude
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« Multiplier les fables express et les personnages comme dans Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux et leur faire envisager la vie sous toutes les coutures, là réside un des meilleurs moyens de déthéâtraliser le théâtre et de lui faire dire qu’il est un prélèvement presque arbitraire sur le monde comme il va. Tirer l’écriture dramatique hors de ses habitudes (dialogues, monologues, récits) et y insérer tout ce qui n’a pas de statut littéraire (modes d’emploi, notices techniques, inventaires, bribes de journaux intimes à usage privé, notes posthumes, chansonnettes, comptines, proverbes) est un autre procédé bien propre à affoler le théâtre. »
Michel Corvin
extrait de Noëlle Renaude, atlas alphabétique d’un nouveau monde
Production Cie Mezza Luna
Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture
Avec le soutien de l’ONDA
La Cie Mezza Luna est soutenue par la ville de Lausanne, CORODIS (Commission Romande de Diffusion des spectacles)
mise en scène Francois Gremaud
avec Heidi Kipfer, Valérie Liengme, Stefania Pinnelli, Anne-Marie Yerly
musique, arrangements François Gremaud, Véronique Piller
costumes Claude Rueger
Mondes
Production Prise Directe, lectures de théâtre contemporain, Théâtre Ouvert
Alexandra Badea est représentée par l’Arche, agence théâtrale
de et par Alexandra Badea
avec Benjamin Collier (musicien)
Europe connexion 歐洲聯結
Tu aurais pu mettre ton intelligence dans des causes plus nobles, tu aurais pu faire de la recherche, tu aurais pu écrire des bouquins, tu aurais pu éclairer le monde, mais tout ça ne t’aurait pas donné tout ce pouvoir. Tu veux conduire. Tu veux conduire le monde par procuration. Tu aimes être le cerveau pervers de la machine qui tourne. Ce n’est pas que l’argent, c’est la soif de puissance. Tu veux être dans la loge des plus grands.
Alexandra Badea
in Europe Connexion
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Cette parole intérieure que nous fait entendre Alexandra Badea est celle d’un homme – prêt à tout pour satisfaire son ambition personnelle. Si nous ne connaissons pas son prénom, nous savons que cet homme occupe aujourd’hui un poste important dans la société européenne : lobbyiste. Après avoir été assistant parlementaire auprès d’une députée « Commission Environnement santé publique et sécurité alimentaire », cet énarque change de camp et intègre l’un des plus gros lobbies de ce marché juteux, parce qu’il a réussi à bloqué une loi qui ne leur était pas favorable. Notre homme n’aura plus le choix de faire machine arrière, il fait désormais partie intégrante d’un système qu’il doit servir de son mieux pour les intérêts de son entreprise, quitte à mettre en danger la vie d’autrui, sa propre santé mentale et sa vie familiale.
En partant d’un fait réel de notre société – les lobbys et leur poids dans les décisions prises au Parlement européen – cette auteure nous propose une expérience théâtrale forte : dix séquences s’enchaînent où la voix intérieure de cet homme semble nous prendre à parti, sous la forme du pronom « tu ». La force dramatique de l’œuvre d’Alexandra Badea réside dans cet art de placer le spectateur au cœur du système dans lequel il évolue afin d’en déceler tous les rouages, les enjeux et les perversités. Ce texte s’adresse de manière directe à chacun d’entre nous et résonne intimement avec la pression ressentie au sein de l’entreprise dans un monde globalisé où les décisions prises à un endroit du globe ont des répercussions concrètes à l’autre bout de la chaîne.
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Dispositif immersif pour une distribution franco-taïwanaise
« Dans la continuité du travail engagé avec l’ensemble artistique de la Cie du Veilleur depuis 2008, je souhaite développer un dispositif immersif qui placera les spectateurs au cœur de l’intrigue. Equipés d’un casque audio, ils seront invités à véritablement entrer dans la peau du personnage. Les recherches engagées sur L’amour conjugal d’Alberto Moravia et Un doux reniement de Christophe Pellet, m’incite à creuser ce sillon d’expérimentation où chaque spectateur se retrouve personnellement impliqué dans la représentation. Soit parce qu’il a le sentiment d’agir, de parler et de se mouvoir à la place du personnage ou encore parce qu’il a l’espace pour que son imaginaire se déploie à l’écoute du texte de la pièce qui lui est susurré au creux de l’oreille. »
Matthieu Roy, novembre 2015.
RFI – La danse des mots 24/01/17
France inter – Journal du 10/01/17 – 18h
France culture – Saison au théâtre Froggydelight
Production Les Tréteaux de France, Centre Dramatique National / Cie du Veilleur / The Party Theater Group
Coproduction et résidences Taipei Arts Festival, Théâtre du Nord-CDN Lille/Tourcoing/Nord-Pas-de-Calais, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines-Scène Nationale, Théâtre Jean Lurçat-Scène Nationale d’Aubusson, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Avec le soutien de l’Institut Français, de l’ONDA, de la Région Nouvelle-Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, du bureau français à Taïwan du Centre Culturel de Taïwan à Paris, l’Université de Poitiers/Maison des étudiants, Service culturel de l’Université et de la DRAC Nouvelle-Aquitaine
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La Cie du Veilleur est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication [DRAC Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes], la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, le Département de la Vienne et la Ville de Poitiers.
Matthieu Roy est membre du collectif artistique du Théâtre du Nord-CDN Lille Tourcoing Nord-Pas-de-Calais et artiste associé à la Scène nationale de Saint-Quentin en Yvelines, et artiste associé de la Scène Nationale d’Aubusson.
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté
traduction en mandarin Ling-chih Chow
mise en scène Matthieu Roy
avec Brice Carrois, Johanna Silberstein, Chih Wei Tseng, Wei-Lien Wang et Shih-Chun Wang
scénographie Gaspard Pinta assisté de Hao-Chieh Kao
espaces sonores Mathilde Billaud
assistée de Damien Pecourt
lumière Manuel Desfeux
costumes Noémie Edel
assistée de Anaé Barthélemy
assistante à la mise en scène Victoria Duhamel
stagiaire assistante Adélaïde Poulard
régie générale Christian Rousseau
recherche et développement Alban Guillemot
Présentation des ateliers dramaturgiques
L’an dernier, les étudiants ont confronté leurs points de vue sur les nouvelles dramaturgies à partir de la lecture de manuscrits inédits d’auteurs émergents, sélectionnés par Théâtre Ouvert. En décembre, Théâtre Ouvert leur ouvre ses espaces et leur offre un temps de pratique où durant quinze jours ils exercent leur futur talent de metteurs en scène ou de dramaturges à la mise en voix de textes qu’ils auront lus et choisis. Ils bénéficieront de la collaboration précieuse des auteurs qui seront présents lors du travail de répétition, avant de proposer au public une présentation suivie d’un dialogue avec les spectateurs.
avec le soutien de l’Université Paris Ouest-Nanterre La Défense
avec Elisabeth Baz, Flavien Bellec, Etienne Blanc, Simon Bomo, Marie Cousseau, Doroteja Gajic, Mariana Georgieva, Agathe Herry, Saeed Mirzaei-Fard, Kadri Ege Olgaç, Maxime Poisot, Maria Carolina Rebolledo-Vera, Flore Simon, Natacha Steck, Elena Sukhanakova, Jean-Michel Susini, Nicolas Tejera, Anaïs Van Overbeck
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Convulsions (extrait), d’Hakim Bah
mise en voix : Maxime Poisot
avec Simon Bomo, Mariana Georgieva, Jean-Michel Susini
Convulsions (extrait), d’Hakim Bah
mise en voix : Jean-Michel Susini
dramaturgie : Elena Sukhanakova et Jean-Michel Susini
musique : Elena Sukhanakova
avec Elisabeth Baz, Flavien Bellec, Marie Cousseau, Ege Olgaç, Maxime Poisot, Maria Carolina Rebolledo-Vera, Elena Sukhanakova, Jean-Michel Susini
Convulsions (extrait), d’Hakim Bah
mise en voix : Maria Carolina Rebolledo Vera
assistante à la mise en voix : Natacha Steck
avec Marie Cousseau, Nicolas Girola, Ege Olgaç
Bienvenue sur Terre, d’après Convulsions, d’Hakim Bah
Adaptation, mise en voix et interprétation : Flavien Bellec, Étienne Blanc, Doroteja Gajic, Anaïs Van Overbeck
Rouge Lila ou La Peau d’argent, de Aurore Jacob
mise en voix Elisabeth Baz, Marie Cousseau
avec Elisabeth Baz, Marie Cousseau, Mariana Georgieva, Saeed Mirzaei, Nicolas Tejera
Feutrine de Sandrine Roche
Adaptation, mise en voix et interprétation : Simon Bomo, Agathe Herry, Elena Sukhanakov
Musique : Elena Sukhanakov, Feodor Sukhanakov
Son : Flore Simon
Rencontres initiées par Lazare#2
En partenariat avec la MC93
avec la participation de
Nacera Belaza, artiste chorégraphe
Guillaume Cayet, auteur
Caroline Guiela N’Guyen, metteuse en scène
Lazare, auteur et metteur en scène
Caroline Marcilhac, directrice de Théâtre Ouvert
et le témoignage filmé de Mario Batista, auteur et metteur en scène
modération Pascal Paradou de RFI
J’ai retrouvé l’avenir
L’époque met à mal notre capacité de rêver. De se projeter. De nous réinventer. Mais non, nous ne sombrons pas ! Bien au contraire ! Nous constituons une équipée de douze explorateurs dramatiques issus de deux continents, ayant pour mission de retrouver l’avenir et de nous le livrer sur un plateau de théâtre lors d’une joyeuse soirée où la parole s’engage, s’emballe, se frotte, se défend, s’espère. Inspirés par six répliques de textes d’auteurs contemporains, les cabarettistes, jumelés en duo France/Québec, fouilleront nos possibles avenirs au travers ces citations, choisies parce qu’elles appellent une reconstruction de notre monde collectif.
coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert
avec le soutien du d’Artcena, du CALQ, du Consulat Général de France à Montréal, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Festival Jamais Lu (Montréal)
avec participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA
cabaret orchestré par Marcelle Dubois
musique Fred Costa
avec Aurianne Abécassis, Gustave Akakpo, Martin Bellemare, Sarah Berthiaume, Sophie Cadieux, Guillaume Cayet, Solenn Denis, Marcelle Dubois, Martin Faucher, Aurore Jacob, Mani Soleymanlou, Clémence Weill
Démêler la nuit
Homme cherche homme jeune et bien bâti pour être abattu, puis mangé.
En 2001 à Rothenburg, Armin Meiwes reçoit chez lui Bernd Jürgen Brandes. Après une soirée ritualisée, millimétrée, Bernd consent à se laisser aimer, tuer, cuisiner puis dévorer par Armin.
« Il rêvait de quelqu’un qui serait pour toujours avec lui », dira Meiwes depuis sa prison.
À quoi rêvait Bernd avant de répondre à cette annonce ?
Dans quels paysages errait sa mélancolie ? Comment traduire cette mélancolie ?
Voici quatre propositions.
coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert
avec le soutien du d’Artcena, du CALQ, du Consulat Général de France à Montréal, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Festival Jamais Lu (Montréal)
avec participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA
mise en voix Catherine Vidal
avec Hélène Gratet, Dominique Laidet, Nelson Rafaëll Madel, Thomas Matalou, Guillaume Mika, Sarah Tick, Nanténé Traoré
Pourvu qu’il pleuve
Un café parisien et une journée qui s’écoule, depuis l’ouverture au petit matin jusqu’à la fermeture tard dans la nuit, une journée qui pourrait être le condensé d’une année de vie, un lieu clos dans lequel le monde se réfléchit comme dans un miroir.
Et puis les gens, les personnages. Un microcosme où les univers buttent les uns contre les autres. Le chœur des serveuses aux prises avec la vaisselle, les commandes improbables et les questions existentielles. Le couple de la table 13 qui rêve d’envols amoureux, mais n’arrive pas à décoller du guéridon poisseux de bière renversée. Les cuisiniers kurdes se chamaillant en cuisine.
Passant de l’un à l’autre, à la manière de « short cut », jouant sur les infimes glissements qui s’opèrent d’un instant au suivant, et qui au terme de cette journée dessinent des destinées qui basculent. Au terme de cette journée, et dans la dernière partie de la pièce, des mondes qui n’auraient jamais dû se rencontrer vont se retrouver étroitement liés.
coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert
avec le soutien du d’Artcena, du CALQ, du Consulat Général de France à Montréal, de la Délégation générale du Québec à Paris, du Festival Jamais Lu (Montréal)
avec participation artistique du Studio d’Asnières-ESCA
mise en voix Benoît Vermeulen
avec Étienne Bianco, Dominique Laidet, Thomas Matalou, Maïka Louakairim, Sarah Tick, Nanténé Traoré, Jennie-Anne Walker
et les voix d’Hélène Gratet, Nelson Rafaëll Madel, Guillaume Mika