La Grande Dépression

2019/22

Les élèves comédien·ne·s de la promotion 2019-2022 de l’ESAD ont bénéficié du partenariat avec Théâtre Ouvert durant les trois années de leur cursus. Ils·elles ont lu des textes récemment écrits, rédigé des fiches de lecture, échangé avec les auteur·ice·s lors de séances dramaturgiques riches et animées.

Cette dernière année, en tant que futur·e·s professionnel·le·s, ils·elles vont se mettre au service d’un texte qu’ils·elles ont choisi parmi ceux proposés par Théâtre Ouvert, La Grande Dépression, du jeune auteur Raphaël Gautier. Ils·elles vont l’expérimenter au plateau durant un travail de quinze jours, dirigé par Maëlle Dequiedt : déploiement du sens et de la dramaturgie dans l’espace, interprétation et oralisation du texte, élaboration d’une mise en espace.

Ces jeunes comédien·ne·s, grâce au dispositif de l’EPAT, vont éprouver l’écriture d’un auteur en début de parcours, profiter de la pratique chevronnée d’une metteuse en scène et se confronter à la réception d’un public.

 

LA GRANDE DÉPRESSION

Sorties publiques : vendredi 8 et samedi 9 avril (entrée libre sur réservation)

TIMLIDEUR

Promotion 2019/22

Cette sortie publique est le fruit de trois années d’accompagnement des élèves-comédien.nes de l’Ecole supérieure de théâtre de Bordeaux Aquitaine-L’éstba pour découvrir des nouvelles écritures et rencontrer des autrices et des auteurs. Les deux premières années les élèves ont lu des textes parmi ceux que nous recevons et ont rencontré leurs auteurs et leurs autrices lors de séances de discussions sur les dramaturgies. Cette troisième année, ils participent à un travail de quinze jours d’exploration d’un texte inédit, choisi collégialement, TIMLIDEUR, de Grégoire Vauquois, sous la direction d’Eugen Jebeleanu et en présence de l’auteur.

 

TIMLIDEUR

2 sortes publiques : samedi 16 octobre 2021

Loud

Promotion 6 - 2018/21

Texte Pierre Koestel
Mise en espace Matthieu Roy

Avec Louis Albertosi, Mathilde Auneveux, Adèle Choubard, Maxime Crescini, Nine d’Urso, Orlène Dabadie, Suzanne de Baecque, Constance de Saint Remy*, Simon Decobert, Joaquim Fossi, Nicolas Girard-Michelotti*, Antoine Heuillet, Pierre-Thomas Jourdan, Oscar Lesage, Solène Petit, Rebecca Tetens, Noham Selcer*, Paola Valentin 
* parcours Auteurs

Pendant deux semaines, les étudiants de L’École du Nord s’emparent de la langue décalée de Pierre Koestel. Accompagnés du metteur en scène Matthieu Roy, et en complicité avec l’auteur, ils échangent, décortiquent et multiplient les tentatives autour du texte, pour se familiariser avec son univers, et pour en proposer une mise en espace qui se déroulera le 6 mars prochain à Théâtre Ouvert.
Cette mise en espace est l’aboutissement de séances de lecture de textes nouveaux et de rencontres avec les auteurs menées par Théâtre Ouvert depuis le début de leur cursus.

Loud retrace le parcours d’un jeune garçon, Kiddo, qui se cherche dans les méandres de l’adolescence, en même temps qu’il cherche à trouver sa voix. Grand rêveur et solitaire involontaire, il s’invente des histoires dans le noir de sa chambre et voudrait devenir « superstrass de la musique ». Mais son entourage le trouve plutôt chétif et renfermé. L’un de ses camarades d’école pense même qu’il a une voix trop « aigruë » pour être celle d’un homme. Ça n’en brise pas pour autant la volonté du jeune garçon qui, aidé de son ami imaginaire, Billy Wisdom, est prêt à tout pour se faire entendre et pour donner corps à son plus grand rêve.

Loud, c’est une quête éperdue pour se dire face aux autres, et pour revendiquer sa place dans un monde criblé par les injonctions et les étiquettes. C’est un conte qui commence comme un rêve, et qui prend progressivement des allures de cauchemar. C’est l’histoire d’une métamorphose toujours recommencée et inépuisable, à un âge où l’on ressent plus fortement que jamais l’urgence d’affirmer quelque chose de soi. Une histoire qui cherche à déformer la langue pour mieux la réinventer, en empruntant à l’adolescence sa tonalité si singulière.

 

KIDDO  –  Je gobe encore une inspire
Je me translationne dans le noir jusqu’à la centralité de la scène 
Je me plante dans mon micro
Puis je dis au monde
Que même si mes contours s’étroitent
Et qu’on croirait qu’un ciel d’orage va me tromber sur la face
Je suis pas d’une race d’insignifiance
Car dès que je déverrouille mes lèvres
Je vocalise une voix vocalement vocale de vocalité
Et je deviens l’unité de mesure entre le néant et l’envie
Extrait de Loud, de Pierre Koestel

 

 

Photos © Christophe Raynaud de Lage