Festival FOCUS #8

Dans ta Peau

Samedi 26 novembre à 20h

Sybille a perdu son amour, leader de son groupe de musique. Perdu au sens littéral : il s’est évaporé sans laisser de trace, comme le chanteur Alain Kan en 1990. Face à cette disparition, Sybille loue un appartement pour s’y enfermer. Ce lieu va agir comme un révélateur : depuis qu’elle est enfant, elle entend une voix au fond d’elle qu’elle a toujours cherché à faire taire. Cette voix va prendre les commandes de sa vie.

Conte fantastique écrit avec l’auteur-compositeur Romain Tiriakian, Dans ta peau aborde la longue quête pour trouver sa voix/e. Celle au fond de sa gorge et celle dans laquelle on s’embarque. Cette pièce charrie aussi l’histoire des créatrices qui se sont fait passer pour un autre quand il était impossible de signer de leur nom. C’est l’histoire d’un travestissement, des masques que l’on doit mettre pour se révéler.

NOTE D’INTENTION

« À l’heure où les artistes sont encouragés à nous ouvrir une fenêtre sur leur intimité, souvent factice et bâtie de toutes pièces par des agences de com, on peut questionner le pouvoir d’attraction de l’anonymat, du sans visage qui finalement en devient mille. Comme dans Dorian Gray, le roman fantastique d’Oscar Wilde, il y a dans cette histoire un prix à payer pour entrer dans la lumière. Sybille fait une sorte de pacte, une nuit. Elle laisse la place à son autre « elle » sans savoir si elle pourra le contrôler. Et immanquablement elle se laissera dépasser et devra ôter son masque pour ne pas être aspirée. » – Julie Ménard

EXTRAIT

Aveugle, j’ écoute pour la première fois ma respiration
Et suis frappée par une conviction
Implacable
Quelque chose doit se passer
Ou cesser
Et tout m’ apparaît clair soudain dans le noir
Mille possibilités en un instant
Et pourtant je n’en vois que deux
En finir pour de bon
Ou continuer
Mais sans moi
M’en sortir de moi
Changer d’enveloppe
PRODUCTION Cie La Fugitive
COPRODUCTION Le Préau, Centre Dramatique National de Normandie-Vire, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, de la Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT

©DR

Texte et mise en espace Julie Ménard
Composition,  musique et chanson Romain Tiriakian

Avec Garance Durand Caminos, Léopoldine Hummel, Baptiste Mayoraz, Romain Tiriakian

Son Vincent Hoppe
Lumières Théo Le Menthéour 
Costumes Anna Carraud 

 

À partir de 12 ans

Durée : (estimée) 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€

Ahouvi

Vendredi 16 décembre à 19h30

À la suite d’une relation intense, à la fois paradis sensuel et tombeau ténébreux, IL est à bout, il ne peut plus, il coule, il cherche une nouvelle forme de vie en quête de liberté.

ELLE nous raconte leur histoire, depuis le premier jour, comme si le pouvoir de celle-ci lui permettait de la garder à l’abri d’une nouvelle tant redoutée.

Au centre de leur vie conjugale, il y a le fruit de la récolte – le chien, le déni. C’est par cette présence animale que la tragédie nous engloutit, que l’histoire se fond.

Ahouvi, en hébreu, veut dire « mon amour ». Ahouvi est une histoire d’amour entre un Français et une Iraélienne, la séparation d’un couple face à la violence et la destruction, mais aussi face à la beauté d’un champ de bataille.

Ce texte est un hommage, un hymne à la vie et un oratorio de la douleur.

NOTE D’INTENTION

« À l’âge de 18 ans, 4 mois avant de commencer mon service militaire comme soldat israélien à Gaza, j’ai créé ma première pièce, Sous le ciel bleu et des nuages blancs. 24 mois plus tard, j’ai déserté le service militaire, et entaché à jamais ma citoyenneté israélienne. C’était le début d’une recherche, d’un voyage, d’un questionnement autour de mon rôle comme occupant, comme un juif israélien conscient de sa responsabilité.

Je ne suis pas là-bas. Mais l’espace est toujours vivant dans mon corps.

J’habite en France depuis presque 9 ans quand je commence à écrire Ahouvi au début de l’été 2021. J’ai en tête mon projet d’écriture Adesh, nouveau volet du travail artistique que je mène autour de mon identité israélienne et de la relation avec mon pays. Dans cet opus j’aborde le conflit israéloarabe vu depuis là-haut, vu par les oiseaux de la Cisjordanie où j’ai séjourné pendant 2 mois en résidence de recherche. Mais pendant ce travail d’écriture, pendant ce dialogue intime et intérieur, alimenté par l’inquiétude que je ressens face à la montée du nationalisme en France, les choses ont radicalement changé pour moi en tant qu’auteur : je veux rester en France, je veux parler d’amour, de l’amour que j’ai pour la France et de l’inquiétude que je ressens pour l’avenir de ce pays. C’est ici que je me sens plus libre, plus fragile, plus vivant. Ce pays est mon refuge mais j’ai peur de ne plus pouvoir rester ici. Je ne vois plus la France avec les mêmes yeux, avec le même regard, que quand je suis arrivé. Je ne sais pas où elle est. Je la cherche. J’ai besoin de parler d’amour parce que je suis encore ici. J’ai besoin de parler d’amour pour me préparer au moment où l’on se séparera, au moment où rien ne sera plus pareil.

C’est le temps du mythe qui rejoint la réalité.

Cet été j’ai décidé de m’écouter, j’ai écrit et terminé le texte de Ahouvi d’un seul geste, même si, au début, ce changement de projet m’a perturbé. Il est sorti de mon corps, en urgence, comme si je l’avais « vomi ». C’était douloureux et merveilleux en même temps. Je l’ai terminé fin août 2021, ce n’est plus Adesh, mais Ahouvi. Le titre a changé et l’histoire a pris sa liberté. Bien évidemment, la toile de fond est toujours la relation avec mon pays, Israël. Mais cette fois-ci je veux en parler comme une relation plus intime, amoureuse, sentimentale. Et j’ai décidé de reporter à plus tard la création de Adesh.

Je suis un voleur, je vole la vie, la mienne et celle des autres et je les mélange avec la fiction. La fiction c’est ma libération. En utilisant le trouble, l’humour et l’autodérision, mon nouveau récit prend la forme féroce d’une histoire d’amour et relate la rupture d’un couple, France-Israël en quelque sorte. Une histoire d’amour que j’ai vécu avec la France et en France depuis mon arrivée, depuis neuf ans. Une histoire qui raconte, de façon clandestine, ce que c’est que d’être étranger dans un pays, et les répercussions que cela peut avoir dans les relations ambiguës et irrégulières avec son pays natal. Il s’agit d’affronter la violence quotidienne, cachée et discrète, jusqu’au moment où l’on devient notre propre ennemi.

Il s’agit de vivre l’échec de cette histoire d’amour, d’un point de vue personnel et politique : vivre l’écrasement de l’utopie et le désintéressement puis l’abandon de la France depuis le processus de paix d’Oslo commencé en 1993. Sur le plan diplomatique, le gouvernement français était partagé entre une amitié bienveillante et une franche hostilité. Les relations franco-israéliennes ont toujours été marquées par l’opposition entre le besoin pour la France d’avoir de bons contacts avec un partenaire important au Moyen-Orient et celui de maintenir des relations correctes, voire même privilégiées, avec le monde arabe. Cette théorie permet de démêler les apparentes contradictions de la politique française à l’égard d’Israël. C’est la contradiction intérieure et la complexité dans la vie de ce couple qui m’intéresse.

Je ne suis pas là-bas. Mais l’espace est toujours vivant dans mon corps.

Ahouvi devient donc le troisième volet de la Quadrilogie de ma Terre. C’est le volet de l’amour, Ahouvi est une histoire d’amour. Le premier volet TBM – Tunnel Boring Machine traitait le conflit israélo-palestinien sous l’angle politique, le deuxième The Jewish Hour l’abordait sous l’angle de la réligion. Enfin, le quatrième, Adesh, nous parlera de l’aspect économique de ce conflit et clôturera la quadrilogie depuis là-haut, depuis le ciel de la Cisjordanie. Ce sont quatre objets, quatre éléments séparés.En utilisant le trouble, l’humour et l’autodérision, mon nouveau récit prend la forme féroce de la rupture d’un couple. Une histoire d’amour que j’ai vécu avec la France et en France depuis mon arrivée, depuis neuf ans. Une histoire qui raconte, de façon clandestine, ce que c’est que d’être étranger dans un pays, et les répercussions que cela peut avoir dans les relations ambiguës et irrégulières avec son pays natal. Il s’agit d’affronter la violence quotidienne, cachée et discrète dans le couple, jusqu’au moment où l’on devient notre propre ennemi. » – Yuval Rozman

EXTRAIT

« Mais c’est ça l’amour tu comprends pas ?! Ça devient pas mieux, ça c’est l’amour, je te dis, on pète ensemble sous la couette, on fait l’amour follement, je te prépare ton boudin blanc et tu appelles ma mère quand j’en peux plus, ça c’est l’amour. »
©DR
Avec le soutien de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT.

Texte et mise en voix Yuval Rozman
Assistant à la mise en voix Antoine Hirel
Avec Stéphanie Aflalo, Roxanne Roux, Gaël Sall

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival FOCUS #8

Les Enchantements

Samedi 26 novembre à 15h et 17h

Au cours de trois journées de canicule où le temps s’étire, six personnages, trois hommes et trois femmes, décident progressivement de ne plus subir la chaleur et de prendre les choses en main pour améliorer leur quotidien, et si possible en parallèle, faire de l’argent. 
Explorant une langue qui prend sa source dans le béton et les barres d’immeuble, Les Enchantements raconte l’histoire d’une jeunesse qui se réinvente face à l’adversité. Elle parle de rires, d’embrouilles, mais surtout de débrouillardise, de solidarité et de la force surpuissante du collectif.

EXTRAITS

MAÏ – Ouais mais attends sur l’eau y a des moustiques de ouf
SO – Les moustiques c’est les eaux stagnantes frère tu racontes quoi
MAÏ – Forcément y a des flaques
CHA – En vrai j’ai un truc bizarre avec les moustiques moi
SO – Elle veut quoi elle encore
CHA – Bah chkiffe les piqures de moustique chais pas
MAÏ – Attends t’es en train dme dire tu kiffes qu’on tpompe le sang
SO – Mais t’es tarée ma parole
MAÏ – La go kiffe s’gratter toute la night
MO – Ah ouais j’voulais savoir c’est vous qui avez défoncé la balançoire l’aut’fois nan ?
LU – La rouge là ah ouais ouais mais attends chte raconte c’est quand on était avec les autres là ils cherchaient les histoires de ouf moi tu m’connais j’veux pas d’problèmes mais jamais il s’approche ça y est c’est bon il fait quoi alors c’est pas j’marche vers lui genre j’vais t’enculer
MO – C’est pas ça qu’chte d’mande l’histoire j’la connais juste va réparer
LU – Chuis quoi moi réparateur de balançoires
MO – Tu casses tu répares
LU – Mais t’as fumé toi j’ai autre chose à foutre
MO – Tu casses tu répares

REVUE DE PRESSE

Toutelaculture.com, 29 novembre : « Si l’on comprend que le thème est celui de l’éco-anxiété, sa réalisation s’inscrit, elle, dans le réel. Une tranche de vie au goût de transpiration et d’asphalte brûlant qui pousse ces jeunes à trouver une solution avantageuse pour eux mais également pour la cité. »
PRODUCTION collectif STP, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN du CENTQUATRE Paris, de la DRAC – Auvergne Rhône Alpes
Avec le soutien de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT
Texte lauréat des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2022
Pièce à paraître aux éditions Théâtrales en avril 2023

© @tennysan_

Texte Clémence Attar
Mise en voix Clémence Attar, Louna Billa
Avec Salomé Ayache, Jessim Belfar, Mama Bouras, Ryad Ferrad, Oumnia Hanader, Antoine Kobi, Clyde Yeguete

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival FOCUS #8

L’Âge de détruire

Vendredi 18 et samedi 19 novembre à 20h

Ça aurait pu être un dimanche comme les autres, un déjeuner pareil à toutes les semaines, poulet du marché et tarte aux myrtilles. Elle aurait pu rentrer chez elle, se faire couler un bain et se masturber sur les ébats des voisins, secrètement soulagée, pleine de la satisfaction du devoir accompli. Mais sa mère a décidé de vendre leur appartement. Il a fallu ouvrir les placards, exhumer les vestiges de l’enfance. Tenter de les retenir avant qu’ils ne soient envoyés à la benne et avec eux un passé qu’on essaie d’effacer.

Dans L’Âge de détruire, Justine Berthillot et Pauline Peyrade se retrouvent au plateau pour porter ensemble, avec le créateur sonore Clément Vercelletto, un récit en deux temps et en deux formes. C’est une forme hybride et performative qui assume l’hétérogénéité des langages en présence – le mouvement et l’écriture littéraire – pour mieux leur permettre de se déployer, et de se rencontrer.

PRODUCTION Cie Morgane
PARTENAIRES Les Quinconces – L’Espal, scène nationale du Mans, Espace des arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône, La Comédie de Colmar, centre dramatique national, le CCN2 Grenoble, dans le cadre de l’accueil studio.
AVEC LE SOUTIEN de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle, de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT
L’Âge de détruire est une adaptation du premier roman de Pauline Peyrade, à paraître aux Éditions de Minuit.
Justine Berthillot est artiste associée à l’Espace des arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône.
Pauline Peyrade est autrice associée au théâtre de Nanterre-Amandiers, à la Comédie de Colmar et aux Quinconces – L’Espal, scène nationale du Mans.
©DR

Texte Pauline Peyrade
Mise en voix et interprétation
Justine Berthillot, Pauline Peyrade, avec l’aide de Rémy Barché
Avec Justine Berthillot, Pauline Peyrade, Clément Vercelletto
Création sonore Clément Vercelletto
Scénographie James Brandily

À partir de 12 ans

 

 

Durée : 50 minutes
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Samedi 25 juin à 20h

Mise en voix par Alain Françon
Avec Antoine Heuillet, André Marcon, Gilles Privat, Paola Valentin
Éditions ACTES SUD

Ils s’appellent Laheu et Blason. Ils habitent deux maisons jumelles, ce dernier avec sa fille, l’autre avec son fils. Les deux maisons ont une terrasse commune. Un lien de voisinage, quand ça s’y met, on ne fait pas plus fort, une attache plus forte que le mariage, l’amitié ou l’amour-passion… Il semble que rien ne puisse leur arriver, tellement ils sont bien calés dans leur microcosme ; et puis le monde extérieur leur tombe dessus. C’est un tourbillon, une tempête qui dévaste, arrache tout. Le macrocosme va heurter le microcosme…

 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Billetterie en ligne | 01 42 55 74 40 | resa@theatreouvert.com

 

 

Durée : (estimée) 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Michel Vinaver, il va sans dire

Lecture d’extraits choisis de Écrits sur le théâtre

Samedi 25 juin à 15h

Lecture d’extraits choisis de Écrits sur le théâtre

Avec Nicolas Doutey, Dominique Valadié
L’Arche Éditeur

Lorsqu’à la fin de l’été 1954, pour la revue Théâtre Populaire, il fait le compte rendu d’Hamlet mis en scène par Gabriel Monnet et joué par des comédien·ne·s amateur·rice·s à Annecy, Vinaver ignore qu’il va cesser d’être romancier et devenir écrivain de théâtre.

L’année précédente, en 53, à la suite d’une petite annonce de demande d’emploi qu’il a passée dans le Herald Tribune, il a accepté un poste de cadre-stagiaire dans la filiale française d’une entreprise multinationale, dont le transfert s’effectuait de Paris à Annecy. Il vit au bord du lac, dans une maison achetée par son grand-père en 1920 à son arrivée de Russie. Il a 27 ans, a publié quelques essais dans des revues et deux romans chez Gallimard. L’année suivante, en 55, il « découvre » Ubu mis en scène par Monnet, toujours dans le cadre du stage national d’art dramatique amateur, et note les réflexions que lui suggère le spectacle dans un article qu’il envoie aux Temps Modernes et qui n’est pas publié. À la fin de l’été, à la demande de Monnet — mais c’est Georges Planchon qui la créera à l’automne 56 — il écrit sa première pièce, Aujourd’hui, qui deviendra Les Coréens. C’est donc dans le même temps que débutent pour lui à la fois l’écriture théâtrale et la réflexion sur le théâtre. 

Publié au début des années quatre-vingt par les éditions de l’Aire, Écrire sur le théâtre est depuis longtemps épuisé. Le présent ouvrage est une réédition de L’Arche. Le premier volume comprend des textes et des entretiens qui s’échelonnent entre 1954 et 1980. Le second volume réunit des textes couvrant les années 1982 à 1998.

 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Billetterie en ligne | 01 42 55 74 40 | resa@theatreouvert.com

Durée : (estimée) 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Michel Vinaver, il va sans dire

Nina, c’est autre chose & Dissident, il va sans dire

Samedi 25 juin à 17h

Nina, c’est autre chose 

Mise en voix par Tommy Milliot
Avec Thomas Blanchard, Matthias Hejnar, Aude Rouanet
Éditions ACTES SUD 

Leur mère est morte et ils habitent ensemble, deux frères, quarante ans passés, célibataires, une vie réglée. Sébastien, qui travaille dans une usine, est passionné par la comparaison entre les différentes nationalités, Charles ouvrier coiffeur est moins profond, ils s’entendent bien, ça pourrait continuer comme ça. mais Charles introduit de force Nina, sa petite amie, dans leur vie commune. celle-ci se met à craquer. Mais sans se défaire. au contraire la vie ne cesse, à partir de là, de se faire, puisqu’il y a maintenant les contradictions, les tensions, un incessant éclatement.

Suivi de

Dissident, il va sans dire 

Mise en voix Ophélie Ségala
Avec Johanna Korthals Altes, Matteo Renouf
Éditions ACTES SUD

« Hélène et Philippe habitent ensemble, mère et fils. Attachants l’un et l’autre. Attachés l’un à l’autre. Mais lui passe aussi son temps à se dégager. D’elle. De la société. Du monde. Dissident il l’est avec passivité. Une tranquille et formidable passivité. Il parle mais se délie des paroles qu’il prononce. Disons peut-être que chez lui il n’y a pas adhérence. Il va. Il va sans dire. Elle n’est pas immobile, elle va et dit le discours « des parents ». Elle le dit avec hésitation, ardeur, délicatesse, discrétion. Apparemment ça ne mène pas à grand chose. Ce qui se passe entre eux risque tout le temps d’être nul. Pourtant on n’est pas loin, entre eux deux, de ce qu’on pourrait appeler une passion, une intelligence. » – Michel Vinaver

 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Billetterie en ligne | 01 42 55 74 40 | resa@theatreouvert.com

Durée : (estimée) 1h50
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival ZOOM #7

JEÛNES 🌙🙏🏽❤️

Samedi 14 mai à 20h

SONIA CHIAMBRETTO
JEÛNES
🌙🙏🏽❤️

En résidence au Foyer de Jeunes Travailleur·se·s des Hauts de Belleville depuis le mois de janvier, la poétesse et artiste Sonia Chiambretto va partager le quotidien de ces jeunes travailleur·se·s pendant la période du Ramadan (2 avril – 2 mai). Jeûne, cuisine, rupture du Ramadan ou « Iftar », le soir, aux alentours de 20 heures 30, hospitalité, fêtes mais pas trop, discussions, rires, partages d’expériences autour de la table, point de nouvelles rencontres et de nouveaux récits dans l’espace imaginaire de l’interlangue culinaire. À cette occasion, elle invite l’artiste et poète Yoann Thommerel pour une rupture de jeûne.

« No food  no sex.
C’est le mois où le diable est enchaîné et où tous les anges sont dehors.
Seul.e avec les anges, t’es tranquil.le, tu peux faire ton repentir. »

YOANN THOMMEREL
LES 100 MEILLEURES RECETTES DE LA HESS

Mixant poésie, vraies recettes, dialogues, témoignages, commentaires web à la sauce samouraï…, Les 100 meilleures recettes de la Hess est une plongée dans l’alimentaire low cost, inventif et généreux en temps de crise. Dans une langue tour à tour spicy, juicy, crunchy ou crispy, s’y invente quelque chose comme un kit de survie poétique pour faire face aux galères et ne pas se priver de se régaler, quand bien même on serait ric-rac niveau argent. 

— J’ai une recette de Sushi de la Hess mais je peux pas te la partager.
— Pourquoi ?
— Parce que j’suis pas japonais.
— Et alors, on s’en bat la race, non ?
— Bah non.
— T’es sérieuse ??
— Lynchage pour appropriation culturelle, tu connais ? 

— La Hess n’a pas de frontière, frère !
— T’es sûr ?
— Tu peux me croire !
— Pourquoi dans ce cas ils veulent pas renouveler la carte de séjour à ta belle-sœur ?

© Yoann Thommerel 
PRODUCTION Cie Premier Épisode, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
AVEC LE SOUTIEN de la MJC des Hauts de Belleville

Lecture performance
Sonia Chiambretto, Yoann Thommerel

Durée :
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival ZOOM #7

Le Commun des mortels

Jeudi 19 mai à 20h30

En 2019, Keti Irubetagoyena propose à la romancière Olivia Rosenthal de travailler à quatre mains autour d’un verbe du quotidien, « manger ». Très vite, la décision est prise de traiter ce thème sous un angle un peu particulier : considérer non pas l’ingestion de nourriture mais son éjection. S’intéresser au négligé et au tabou, à ce qui est méprisé ou jugé ignoble : la défécation, et étudier celle-ci dans son extraordinaire banalité, comme ce qui constitue chacun·e en tant que corps vivant.
Trois années de recherche plus tard et des heures d’entretiens dans les poches, les deux artistes se retrouvent sur scène pour inviter le public à réfléchir avec elles à ce que représente ce geste-même de « se retrouver face à face à extrapoler sur nos excréments ».
A mi-chemin entre le séminaire de littérature, la master-class « bien-être » et le duo de clowns, Le Commun des mortels interroge le rapport complexe que notre société entretient à son corps – corps individuel bien sûr, corps collectif surtout.

EXTRAIT

« Quand Keti m’a demandé de travailler sur la merde, j’avoue que je n’étais pas chaude. Je me suis demandé pourquoi elle m’avait choisie, moi, j’ai même été un peu vexée. Je lui ai expliqué que malheureusement c’était un sujet que je ne connaissais pas. Pas bien, je veux dire. Je sais que ça peut paraître bizarre. Parce que le sujet, caca, tout le monde le connaît. Et même le connait très bien. Et même ça n’est pas un sujet. C’est d’ailleurs ça le problème. Personne ne parle de caca. C’est vrai, ça. »

À CONSULTER

Un blog documentaire accompagne la proposition (carnet de route d’un projet au long cours), que le public peut consulter en ligne avant le spectacle ou encore longtemps après celui-ci, sur le site du Théâtre Variable n°2.

©Catherine Tambrun
PRODUCTION Théâtre Variable n°2
COPRODUCTIONS Collectif Traffic, Comédie Poitou-Charentes – CDN, EUR ArTec
AVEC LE SOUTIEN du Collectif 12 – Mantes-la-Jolie, du Théâtre du Cloître – Bellac, de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon et l’aide au Compagnonnage Auteur du ministère de la Culture
Lauréat du Projet Traffic, projet collectif de soutien à la création et à la diffusion des arts du récit | Chahuts – Bordeaux, Maison du Conte – Chevilly- Larue, Centre des Arts du Récit en Isère, Forum Jacques Prévert – Carros, Temps de vivre/Rumeurs urbaines – Colombes, Théâtre des sources – Fontenay-aux-Roses, le Strapontin – Pont-Scorff, soutenu par le ministère de la Culture et de la Communication / DGCA et la DRAC Île-de-France.
Ce travail a également bénéficié d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’Investissements d’avenir ANR-17-EURE-0008.

Texte
Olivia Rosenthal
Mise en scène
Keti Irubetagoyena
Avec
Keti Irubetagoyena, Olivia Rosenthal
Graphisme
Philippe Bretelle
Dramaturgie documentaire
Rémi Ciret
Collaboration artistique
Nicolas Fleury, Fatima Soualhia Manet

_________

JEUDI 19 MAI À 20H30

À partir de 14 ans

 

Durée : 1h00
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Festival ZOOM #7

Cathédrale des cochons

Vendredi 13 mai à 20h30

LECTURE MUSICALE

D’une prison haïtienne, une voix s’élève. Elle scande, dans une seule longue phrase, les malheurs du pays : pauvreté, famine, catastrophes naturelles, pouvoir corrompu, église hypocrite.
C’est un cri. Un poème dramatique qui ne cherche pas l’esthétisation de la misère et de la violence politique, car le poète les vit, du fond de son cachot de Port-au-Prince. Sa parole emprisonnée résonne d’autant plus qu’on l’a bafouée, empêchée, retenue. Éminemment théâtral par son oralité et son rythme, un poème partition pour un homme au souffle long, comme pour un chœur puissant.
Jean D’Amérique pousse ce cri en écho à d’autres confrères et consœurs poètes emprisonné·e·s d’hier et d’aujourd’hui : Federico García Lorca, Aslı Erdoğan, Nâzım Hikmet… et la force de son verbe rejoint la subversion de Jean Genet et l’allant d’Aimé Césaire.

EXTRAIT

je connais ces trois jours de juillet à Port-au-Prince
où la colère n’a pas attendu le bus
pour aller au travail dans la rue
ces trois jours de juillet rouge
où la faim s’est suicidée dans les supermarchés
sans demander permission à un portefeuille
la lumière parfois un pain chaud
la violence seule boulangerie

La mise en lecture musicale du texte donne à entendre la perspective d’une voix aux prises avec les ténèbres, un cri nourri de colère qui émerge des abysses pour exploser les barreaux, la nuit barbelée. Il s’agit de mettre en lumière l’urgence de cette parole qui s’élève contre l’oppression, dans le même esprit que la seule et longue phrase qui compose la pièce.

NOTE D’INTENTION

« Mon personnage, au-delà du récit de sa ville meurtrie par la violence, mène le pari d’une parole érigée contre la répression. Il fait résonner les mots pour essayer de retrouver un souffle, une lumière. C’est là sans doute une perspective qui rejoint ma démarche d’écriture théâtrale : créer des personnages dont la parole poétique est la première arme d’existence. »
Jean d’Amérique

REVUE DE PRESSE

Médiapart, 15 novembre 2022 : « Courage, désespoir, rage, talent, combattivité, espoir : les mots reprennent sens »

©DR
PRODUCTION Comédie de Caen – CDN de Normandie
Texte sélectionné par les comités de lecture de Troisième Bureau, du conservatoire de Lyon et de la Comédie de Caen
Lauréat de l’Aide nationale à la création d’Artcena et du Prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des Auteur·rice·s de Théâtre

Cathédrale des cochons, texte publié aux éditions Théâtrales, éditeur et agent de l’auteur. 

Texte, mise en espace et jeu
Jean D’Amérique
Musique (guitare)
Lucas Prêleur
Regard extérieur
Céline Ohrel
Création lumière et son
Baptiste Galais

Durée : 1h00
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€