Festival Focus à Théâtre Ouvert - F.T.O#6

Grand Menteur ou Le joyeux testament

Jeudi 21 novembre à 20h30

Le monde était trop petit pour moi.

C’est la mère qu’avait dit ça.

« Tu seras bien enquéqué si t’en restes là… »

Et moi je sentais qu’elle disait vrai mais j’avais pas idée de quoi.

« Faudra que tu te le construises, ce foutu monde, pour qu’il soit à ta taille. »

Elle a murmuré ça un jour, avec son air de complot et c’était comme si elle m’apprenait à faire sauter les banques.

Trop petit le monde,

Trop torticulé.

Elle avait raison, la mère.

Moi, je voulais des bateaux, des empires,

Je voulais des nuits plus longues que douze heures.

Et sa phrase, ça m’a donné du souffle.

Pourquoi qu’on peut jouir qu’une fois ou deux, tu sais toi ?

Pourquoi pas vingt-deux fois de suite et la tête en fracas ?

J’ai essayé, tout pris, des pastilles, des alcools, des fumées étranges, tout pris,

Les muscles tendus à outrance de cul,

Les ongles plantés en chair,

Mais après, y a toujours la descente qui embrunit tout,

Ciel de terre dans la tête.

 

Extrait de Grand Menteur ou Le joyeux testament

 

 

 

 

Mise en voix par et avec Jacques Bonnaffé

Musique André Feydy

Durée : 1h15
Festival Focus à Théâtre Ouvert - F.T.O#6

Les Abattus (titre provisoire)

Samedi 16 novembre à 20h30

Le vieux respire trop fort, il va faire une crise d’asthme, ou une attaque, je n’y connais rien en symptômes, je lui dis, ça vient d’où, ça ? le vieux tourne de l’œil, mais que d’un, l’autre est rivé à moi, c’est ça qu’il y avait dans le sac ? Son œil droit reste attaché à moi bêtement fixe, le sac, je dis, le sac dans votre bordel en bas, alors subitement il remet ses deux orbites en position de tir puis il articule, cé à nous, sans faire la liaison, cé à nous, je dis, qui ça nous ? il répète, métallique, cé à nous, non ce fric il n’est pas à vous, le vieux requinqué bizarrement vite a remonté ses lunettes sur l’arête de son nez, il a lâché son cache-cœur, il brandit son poing, la manche de la veste rose glisse le long d’un bras nu débile et flétri, je réalise, il est à poil là-dessous, et il hurle, qu’est-ce que tu fous chez moi, je me lève, je dis, je sais d’où ça vient vous vous êtes mis dans une merde vous n’avez pas idée, c’est toi la merde, il attrape une statuette, je n’ai pas le temps de voir si c’est de la pierre, du bois, de l’albâtre, du bronze, si c’est une danseuse, un chien ou une bergère, la statuette m’arrive dessus, je pare le coup avec mon bras, je n’ai rien senti, raté, mais le vieux remet ça, sors de chez moi salope, et ça se met à voler de partout, des lampes, des cendriers, des cadres, des bouquins, la canne, je bats en retraite, je traverse la salle à manger, l’entrée, et j’ouvre la porte.

 

Extrait de la première partie « Les vivants »
du roman en trois parties

Les vivants, Les morts, Les fantômes

 

 

Roman à paraître aux éditions Rivages Noir en février 2020

Mise en voix Noëlle Renaude

Avec Christophe Brault, Nicolas Maury

Durée : 2h

L’atelier québécois

samedi 12 octobre 2019 à 16h

Je nous ai inventé une fin. Il nous reste six mois. C’est le soleil. Il est en constante expansion. Il a toujours été destiné à devenir ce qu’on appelle une « géante rouge », un phénomène normal dans la vie d’une étoile qui se déroule habituellement sur quelques milliards d’années. Mais là, c’est maintenant et c’est inexplicable. Est-ce une tragédie ? Non, seulement le cours normal des choses.

Au long d’une résidence cet automne dans nos parages, l’auteur québécois Sébastien David mettra les derniers traits à un texte brillant-tout-neuf.

Lampes au front, une dizaine de jeunes actrices et acteurs entreront dans son atelier pour fouiller ses pages et y dénicher les pépites. Pour mener l’équipée : le metteur en scène français Thomas Quillardet, vaillant éclaireur des dramaturgies novatrices. Venez les voir à l’œuvre pour admirer les premières trames d’Une fin.

LE FILS EN VOITURE QUI REGARDE DROIT DEVANT

Je veux que chaque jour du reste de ma vie

Soit un film de Xavier Dolan

LA MÈRE EN VOITURE QUI PENSE AU PASSÉ

J’ai mis des condoms dans la boîte à gants

Résidence d’auteur organisée avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres du Québec

Mise en voix Thomas Quillardet

avec les apprenti.e.s du Studio d’Asnières – ESCA
Clémentine Billy, Julia Cash, Juliette Malfray, Eugénie Pouillot, Théo Askolovitch, Steven Dagrou, Arthur Gomez, Soulaymane Rkiba, Ulysse Robin, Nino Rocher

Durée : 1h30

Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles

Lundi 30 septembre 2019 à 20h

Dans cette œuvre, l’auteur délaisse délibérément l’intrigue au profit d’une organisation minimaliste de la matière dramatique : comme le titre l’indique, chacune des cinq scènes de la pièce prend la forme d’un entretien mené par une voix d’homme (situé dans le hors-scène) avec une femme dont l’existence s’avère hors du commun en cela qu’elle rompt, d’une manière ou d’une autre, avec une certaine norme sociale.

Le texte s’ouvre sur le portrait de Natalia Yaroslavna, mannequin ukrainienne ayant consacré sa vie à la quête de la perfection physique jusqu’à devenir le sosie parfait de la poupée Barbie. Loin d’être une énième victime d’un consumérisme effréné, le personnage développe une pensée relevant de la méditation transcendantale qui l’amène à élaborer une théorie de la réincarnation justifiant en dernière instance cette quête de la perfection dont elle a fait le crédo de sa vie. L’existence de Natalia Yaroslavna semble ainsi répondre à une servitude volontaire d’autant plus captivante qu’elle brouille toute tentative de jugement primaire. C’est d’ailleurs sur le mode du paradoxe que Joan Yago se plaît à construire ses personnages, provoquant chez le spectateur une désorientation qui l’oblige à se défier de ses propres certitudes.

Il en va de même avec Susan Rankin, représentante du comté de Clark à l’Assemblée du Nevada qui, au nom du conservatisme libertaire – idéologie fondée sur la liberté individuelle, l’égalité des chances et le respect de la Constitution américaine – défend à la fois le mariage homosexuel et la libéralisation du port d’arme aux Etats-Unis. C’est un autre paradoxe qu’illustre le portrait de Roberta Flax, designeuse industrielle ayant mis son talent au service du projet Initiative 2045, regroupant des scientifiques et des ingénieurs du monde entier afin de créer une technologie permettant de transférer la conscience humaine vers des dispositifs artificiels et atteindre ainsi l’immortalité. Une telle recherche suppose néanmoins que la réalité s’efface au profit d’un univers virtuel où l’être humain perdrait sa dimension corporelle. Dans ce nouveau monde, la condition humaine est-elle toujours de mise ? En d’autres termes, la quête d’immortalité n’implique-t-elle pas nécessairement une perte d’humanité ? La plongée dans la science-fiction permet ainsi à Joan Yago de pousser sa réflexion sur l’identité vers un questionnement global qui nous interpelle en cela qu’il fait écho à la dérive techniciste de notre propre société.

Dans l’entretien qui suit, c’est un portrait troublant que brosse le dramaturge, celui de Rose Mary Powell, écolière de 6 ans et pionnière du mouvement trans-âge. Avant d’assumer pleinement son identité, Rosie était un employé de banque et un père de famille exemplaire, qui décida un jour de laisser dernière lui un passé de mensonges pour vivre au grand jour sa vraie vie de petite fille. Afin de s’accepter comme telle, Rosie a été suivie par une psychologue qui, reconnaissant son identité réelle, n’hésita pas à l’adopter. Rosie fait désormais partie de la famille Powell et vit en compagnie de ses parents et de sa petite sœur Hoppy. Loin d’être la projection scénique d’une figure caricaturale, le personnage permet de mettre au jour la complexité même de la question de l’identité aux prises avec la réalité et le désir.

C’est sur un mode semblable que fonctionne le portrait de Glenna Pfender, agricultrice lesbienne dont la peau est devenue totalement bleue. Dans cette dernière scène, Glenna est accompagnée de Jacky Pfender, son épouse, et du docteur Nancy Sayderman. A en croire celle-ci, le cas de Glenna constitue une aberration médicale car, c’est à force de consommer à fortes doses de l’argent colloïdal, que sa peau a pris la couleur bleue. Comment justifier une telle consommation ? Selon Glenna, ce traitement aurait un effet positif sur son état de santé général malgré les nombreuses contre-indications dont il fait l’objet. Le docteur évoque, dans le cas de Glenna, la possibilité d’une addiction d’autant plus étrange que le produit n’est pas addictif. Elle insiste aussi sur le fait que la consommation à fortes doses d’argent colloïdal entraîne une présence de métaux lourds dans les organes pouvant avoir de graves conséquences sur la santé de Glenna. Pourtant, au lieu de convaincre la jeune femme, les arguments avancés par le médecin entraînent une remise en cause du discours scientifique. Sa réaction semble justifiée par le fait que son expérience avec l’argent colloïdal démontre le contraire. Voyant qu’elle accepte les risques liés à la consommation abusive du produit, le médecin émet une dernière hypothèse : il se pourrait bien que Jacky, l’épouse de Glenna, soit, elle aussi, en danger étant donné la présence surélevée de l’argent colloïdal dans le corps de sa compagne. Si Jacky semblait s’accommoder du principal effet secondaire lié à la consommation du produit – la couleur bleue de Glenna –, elle se sent soudainement prise au piège d’un choix de vie radical qui n’est pas le sien. Dans cet ultime entretien, l’auteur se plaît ainsi à décliner jusqu’à l’infini les paradoxes qui définissent à la fois notre rapport à l’identité et à autrui. Le jugement moral laisse alors place à une volonté de comprendre l’autre et, par la même occasion, de saisir la complexité qui nous habite.

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NOTE DE TRADUCTION

Joan Yago appartient à une nouvelle génération de dramaturges catalans qui ont en commun de renouer avec la critique sociale en mettant le drame au service d’une résistance face aux structures de perception qu’imposent les médias. Il ne s’agit pas, pour ces jeunes auteurs, de défendre un théâtre engagé au service d’une idéologie, mais de résister à la prédominance du storytelling en tant que machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits. Le théâtre de Joan Yago est représentatif de cet art de la résistance qui, tel un laboratoire formel, expérimente de nouvelles manières d’appréhender le réel. Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles en constitue peut-être l’un des exemples les plus suggestifs. Dans cette oeuvre, l’auteur délaisse délibérément l’intrigue au profit d’une organisation minimaliste de la matière dramatique : comme le titre l’indique, chacune des cinq scènes de la pièce prend la forme d’un entretien mené par une voix d’homme (situé dans le hors-scène) avec une femme dont l’existence s’avère hors du commun en cela qu’elle rompt, d’une manière ou d’une autre, avec une certaine norme sociale. Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles constitue à n’en pas douter une oeuvre formellement minimaliste qui nous touche par sa nature empathique. La pièce rappelle à bien des égards les Conversationals portraits de Truman Capote. On y retrouve une sensibilité semblable qui échappe à tout jugement moral. La différence dont autrui est porteur devient alors, pour Joan Yago, le miroir déformant où se reflète notre propre différence. L’oeuvre nous invite ainsi à ausculter les paradoxes dont nous sommes, nous-mêmes, pétris et qui, ce faisant, nous rendent sensibles à la différence d’autrui.

Laurent Gallardo

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NOTE DE MISE EN SCENE

Ce texte nous pose la question de la construction de l’identité et de la fictionalisation de nos propres vies. C’est cette réalité fabriquée intrinsèque à la dramaturgie qui nous apparait être un révélateur des paradoxes actuels de représentation des individus. On pourrait même penser que la réalité est un concept en cours de redéfinition. Les réseaux sociaux en tête, de post Instragram en Stories, la dynamique médiatique consiste à nous ven dre une idée du réel, d’auto(re)présentations numériques de soi, alors que tout est calculé, fabriqué, manufacturé. La spontanéité est mise en scène comme un tableau. Tout le monde a la possibilité d’exposer son identité, son individualité, son exception. Exception qui nécessite de plus en plus de fantaisie afin de se distinguer de la masse. À quel moment est-on encore dans le réel ? Comment ces femmes qui ont l’air bien réelles et qui sont radicales dans leur choix de vie semblent avoir construit leur parcours et leurs particularités de toutes pièces comme les actrices construisent et incarnent des personnages inventés de A à Z ?

Le Grand Cerf Bleu
juin 2019

Production déléguée Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines

Coproduction Le Grand Cerf Bleu, Fabulamundi Europe Festival – Rome (en cours)

Avec le soutien de Fabulamundi – Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union Européenne Texte traduit avec le soutien de Fabulamundi – Playwriting Europe et de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale

Traduction du catalan par Laurent Gallardo

Mise en voix Le Grand Cerf Bleu (Laureline Le Bris-Cep, Gabriel Tur et Jean-Baptiste Tur)
Collaboration artistique Gabriel Tur

Avec Anna Bouguereau, Étienne Jaumet, Laureline Le Bris-Cep, Juliette Prier, Jean-Baptiste Tur

 
Durée : durée 1h15
Festival ZOOM à Théâtre Ouvert- Z.T.O#5

Pièces de guerre en Suisse

mercredi 15 et jeudi 16 mai 2019 à 20h30

Maya Bösch présente à Théâtre Ouvert un extrait en lecture de sa future création autour de “Pièces de guerre en Suisse”, oeuvre colossale et inédite de l’auteure suisse Antoinette Rychner, librement inspirée de la trilogie d’Edward Bond, “War Plays” éditée en 1985.

L’auteure, poussée par un élan de conscience et de lutte politique, traque son pays tel un gibier, avec une obstination qui peut faire penser à celle de Hannah Arendt. De cette curieuse confrontation entre « guerre » et « Suisse » découle toutes les thématiques de la pièce. Maya Bösch s’intéresse non seulement d’explorer la complexité de nos langages et de nos rapports sociaux dans un pays où on jouit d’une relative prospérité et de paix sociale, mais aussi d’ouvrir vers l’autre, vers l’Europe et le monde qui est à feu et à sang.

Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la présentation du 15 mai

Texte à paraître aux éditions Les Solitaires Intempestifs
La première suisse aura lieu au Théâtre Vidy Lausanne le 15 novembre 2019

Production Compagnie sturmfrei

Coproduction La Comédie de Genève, le Théâtre de Vidy Lausanne
Soutiens Loterie Romande VAUD, Fondation Ernst Göhner, SSA, SIS

SAMEDI 16 NOVEMBRE À 20H30

Le vieux respire trop fort, il va faire une crise d’asthme, ou une attaque, je n’y connais rien en symptômes, je lui dis, ça vient d’où, ça ? le vieux tourne de l’œil, mais que d’un, l’autre est rivé à moi, c’est ça qu’il y avait dans le sac ? Son œil droit reste attaché à moi bêtement fixe, le sac, je dis, le sac dans votre bordel en bas, alors subitement il remet ses deux orbites en position de tir puis il articule, cé à nous, sans faire la liaison, cé à nous, je dis, qui ça nous ? il répète, métallique, cé à nous, non ce fric il n’est pas à vous, le vieux requinqué bizarrement vite a remonté ses lunettes sur l’arête de son nez, il a lâché son cache-cœur, il brandit son poing, la manche de la veste rose glisse le long d’un bras nu débile et flétri, je réalise, il est à poil là-dessous, et il hurle, qu’est-ce que tu fous chez moi, je me lève, je dis, je sais d’où ça vient vous vous êtes mis dans une merde vous n’avez pas idée, c’est toi la merde, il attrape une statuette, je n’ai pas le temps de voir si c’est de la pierre, du bois, de l’albâtre, du bronze, si c’est une danseuse, un chien ou une bergère, la statuette m’arrive dessus, je pare le coup avec mon bras, je n’ai rien senti, raté, mais le vieux remet ça, sors de chez moi salope, et ça se met à voler de partout, des lampes, des cendriers, des cadres, des bouquins, la canne, je bats en retraite, je traverse la salle à manger, l’entrée, et j’ouvre la porte.

Extrait de la première partie « Les vivants »
du roman en trois parties

Les vivants, Les morts, Les fantômes

Roman à paraître aux éditions Rivages Noir en février 2020

Mise en voix Noëlle Renaude

Avec Christophe Brault, Nicolas Maury

Durée : 2h
Festival Focus à Théâtre Ouvert - F.T.O#6

Grès (Tentative de sédimentation)

VENDREDI 15 NOVEMBRE À 19H

On mange avec les gosses, on parle un peu de leur avenir. La grande est en troisième. Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ? Son frère répond « chômeuse ». Ça ne fait rire personne je lui dis. J’aimerais être inséminatrice, elle dit, surtout pour les vaches, elle précise. Je me dis : on a l’imaginaire dont on hérite. À la campagne, pourquoi voudrait-elle être députée? Je lui dis tu verras bien plus tard, t’iras d’abord au lycée et puis après à l’université… La Moitié, qui était restée mutique durant toute la conversation dit d’une voix très froide : on va continuer à repousser le problème jusqu’à ce que tu sois majeure tu veux bien, et après ça ne sera plus de notre responsabilité. La gamine ne comprend pas. Le petit non plus. Moi non plus. On fait comme si rien n’avait été dit, et puis on parle du petit. Lui, c’est clair il veut être policier, alors on s’accorde au moins là-dessus que policier, ou gendarme, ou militaire, c’est bien un métier d’avenir, alors on est content.e.s de cette certitude-là et on passe au dessert.

Extrait de Grès
Guillaume Cayet

Production Le Désordre des choses

Coproduction la Ferme du bonheur-Nanterre, La Comédie de Clermont Ferrand-SN

En partenariat avec la Chartreuse Villeneuve lez Avignon

Création du spectacle en mars 2020 à la Chartreuse Villeneuve lez Avignon

Liens
Editions théâtrales

 

Production Le Désordre des choses

Coproduction la Ferme du bonheur-Nanterre, La Comédie de Clermont Ferrand-SN

En partenariat avec la Chartreuse Villeneuve lez Avignon

 

Création du spectacle en mars 2020 à la Chartreuse Villeneuve lez Avignon

Mise en voix de Guillaume Cayet

Avec Emmanuel Matte, Valentin Durup (musique)

Durée : durée estimée 1h
Petite Salle
JEUDI 14 NOVEMBRE 2019 À 20H30

Femme- Sais-tu pourquoi tu es arrivé jusqu’ici ?

L’étranger- Je devais me trouver ailleurs, je vous l’ai déjà dit.

Femme- C’est à toi que tu dois une réponse.

L’étranger- Alors je ne sais pas.

Femme- Bien de ne pas savoir. Ha ! Ha !

L’étranger- Il faut que je parte maintenant.

Femme- Non. Pas maintenant. Y a pas de hasard j’ai dit. Ha ! Ha ! Pas de hasard.

L’étranger- Qu’est-ce qu’il faut faire avant ?

Femme- Mais… te juger.

Extrait de Memento Mori

 
 
 
 
 
 

Mise en voix Édouard Signolet

avec Marion Verstraeten, Alan Castelo, Mélie Fraisse (musique)

Durée :
Petite Salle
JEUDI 14 NOVEMBRE 2019 À 19H

De la préhistoire aux premiers chasseurs d’esclaves, du voyage de Stanley missionné par Léopold II à la décolonisation, de l’arrivée de Mobutu puis de Kabila à l’irruption des Chinois, Congo, une histoire, nous raconte quatre-vingt-dix mille ans d’histoire : l’histoire du Congo, cet immense territoire africain au destin violenté.
Pour comprendre ce pays, un écrivain voyageur, David Van Reybrouck, historien et journaliste est allé à la rencontre du peuple du Congo. Il parcourt le pays, rencontre des centaines de gens et mène une enquête basée sur plus de cinq mille documents. Il compose à la fin un livre événement traduit dans une demi-douzaine de langues. Cet essai total est devenu aux Pays-Bas un véritable best-seller de l’histoire contemporaine.

J’ai choisi d’adapter ce roman-essai, une vraie fresque, qui relate l’histoire tragique du Congo et celle de l’ Afrique, pillée par l’esclavage, détruite par la colonisation et minée aujourd’hui par les dictatures.

Mon ambition est d’en faire sur scène, avec la complicité de Hassane Kouyaté, un conte moderne qui narre le destin terrible d’un pays béni par les dieux et tombé aux mains des diables.

Mohamed Kacimi

Le spectacle sera créé dans le cadre des Zébrures d’automne 2020 (Limoges)

Mise en voix Hassane Kouyaté

Avec Alvi Bitemo , Abdon Fortuné Koumbja Kaf , David Minor Illunga , Marcel Mankita , Miss Nat, Dominique Larose

Durée : durée estimée 1h