Type de spectacle : Mise en voix
28 battements
Le corps est une obsession. À travers lui passent nos aspirations et nos rêves, la façon dont nous percevons les autres. Le succès et l’échec. Il en est ainsi de nous tous. Et encore davantage de celui qui travaille avec son corps. Des acteurs et des sportifs professionnels. À travers le corps passent leur talent, leur futur.
Mais que se passe-t-il quand le corps cesse d’être ce qu’il est réellement et devient un moyen ? Combien sommes-nous habitués à penser qu’on peut intervenir sur notre corps ? Pour remporter une compétition sportive ? Pour rester jeunes ? Pour être plus beaux ? Quelle est la limite à ne pas dépasser pour demeurer vraiment nous-mêmes ?
Dans le sport cette limite s’appelle le dopage, mais souvent le dopage est une frontière mouvante, pas toujours clairement délimitée. Et pour un athlète le dopage est la nouvelle frontière de l’obsession pour le corps. Frontière que les fédérations, les pressions, les compétitions déplacent toujours plus loin. La recherche du succès aussi. 28 battements part de là. De l’obsession d’un athlète pour son corps. Du doping vécu d’abord comme une échappatoire, puis comme un cauchemar. Enfin comme la seule possibilité d’une renaissance.
avec le soutien de la Région Île-de-France, de la Maison Antoine Vitez, de Fabulamundi-Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union européenne
mise en voix Sidney Ali Mehelleb
traduit de l’italien Olivier Favier
avec Sidney Ali Mehelleb
Te reposer
Une jeune femme à la fin de son adolescence se rend régulièrement au pied d’un mur situé dans un endroit inconnu. Elle s’adresse à une autre jeune femme, son amour, qui est morte récemment, et dont elle suppose qu’elle se trouve de l’autre côté de ce mur. Elle parle sans obtenir de réponse, mais elle continue parce que le silence qui a suivi la mort lui est insupportable. Le texte est séquencé en une alternance de journées, pendant lesquelles elle pose des questions et raconte son cheminement intérieur en espérant que quelqu’un écoute derrière ce mur, et des nuits où elle est traversée de rêves étranges où son amie réapparaît sous diverses formes.
Te Reposer est un chemin de douleur transformé généreusement en un cadeau d’espoir pour les vivants. Son autrice s’est obligée à arracher au langage son pouvoir de consolation, de résurrection. Son texte dessine un espace où, le temps de l’écriture et de la lecture, de manière extrêmement furtive et fragile, vivants et morts peuvent se rejoindre.
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J’ai rencontré Azilys Tanneau par une sorte de hasard, alors que je cherchais quelqu’un pour garder mes enfants qui m’avaient rejoint quelques jours à Paris à l’occasion des représentations de La Truite à Théâtre Ouvert. J’avais passé une annonce sur Facebook, et une spectatrice qui avait vu ma mise en scène du Mariage de Figaro m’a répondu que sa fille, qui était étudiante à Paris, serait disponible. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de la jeune Azilys Tanneau (21 ans), avec qui une amitié s’est nouée, et dont j’ai découvert tout à fait fortuitement qu’elle écrivait des textes. Elle n’avait jusqu’ici jamais envoyé le moindre d’entre eux à un comité de lecture, à un théâtre ou une compagnie. C’était plutôt un territoire secret, bien gardé. J’ai été bouleversé lorsque j’ai pu lire cette pièce qu’elle a accepté de m’envoyer, sa première, écrite à 19 ans, d’après une expérience personnelle.
Rémy Barché
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mise en voix Rémy Barché
avec Suzanne Aubert
Carte Blanche à Stanislas Nordey
George Dyer a été l’amant du peintre Francis Bacon de 1966 à 1971. Il se suicide en octobre 1971 dans un hôtel parisien deux jours avant l’inauguration de l’exposition du peintre qui le consacre au Grand Palais.
Francis Bacon et George Dyer : le famous George Dyer a été l’amant du peintre Francis Bacon de 1966 à 1971. Il se suicide en octobre 1971 dans un hôtel parisien deux jours avant l’inauguration de l’exposition du peintre qui le consacre au Grand Palais.
Francis Bacon et George Dyer : le famous et l’infâme. C’est un texte bicéphale dans lequel deux mouvements de pensée et de langage viennent rageusement se cogner. Texte de fantôme, de culpabilité et d’amour.George Dyer a été l’amant du peintre Francis Bacon de 1966 à 1971. Il se suicide en octobre 1971 dans un hôtel parisien deux jours avant l’inauguration de l’exposition du peintre qui le consacre au Grand Palais.
Francis Bacon et George Dyer : le famous et l’infâme. C’est un texte bicéphale dans lequel deux mouvements de pensée et de langage viennent rageusement se cogner. Texte de fantôme, de culpabilité et d’amour.et l’infâme. C’est un texte bicéphale dans lequel deux mouvements de pensée et de langage viennent rageusement se cogner. Texte de fantôme, de culpabilité et d’amour.
de Julien Gaillard et Frédéric Vossier
avec Stanislas Nordey et Laurent Poitrenaux
Taïga (comédie du réel)
Le 11 novembre 2008, 150 policiers débarquent dans le petit village de Tarnac, et arrêtent en grande pompe les neuf auteurs présumés des sabotages de lignes de chemin de fer intervenus quatre jours plus tôt. Tout cela sous l’œil des caméras qui diffusent les images en boucle à la télé. C’est l’Opération Taïga.
La suite est celle-ci : garde à vue de 96 heures, prison pour certains, assignations à résidence. Le déploiement de moyens que l’on ne réserve pas à tout le monde. Ce sont de dangereux terroristes, nous dit-on. La ferme qu’ils ont achetée, ce serait leur QG. Ils veulent, paraît-il, renverser l’Etat. On les appelle anarcho-autonomes.
Dix ans plus tard, le chef d’accusation d’« association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » est abandonné et le procès pour sabotages se conclut par une relaxe générale.
Taïga est une tentative de raconter cette affaire symptomatique d’une époque où se mêlent le politique, le médiatique, et le judiciaire. Pour tenter de questionner notre rapport à l’autorité, à la sécurité, à la désobéissance aussi, et mettre un peu de lumière sur ce qui est déjà considéré comme le plus grand fiasco de l’anti-terrorisme français de ce début de XXIe siècle.
Mise en voix Alexia Bürger
avec Camille Trophème, Olivier Constant, Émilie Chevrillon, Vincent Debost, Samuel Churin
9 Mouvements pour une Cavale
Le 11 mai 2017, Jérôme prend la fuite à la suite d’un contrôle sanitaire, sans qu’aucune violence n’ait été commise, avant d’être abattu neuf jours plus tard par trois balles de la gendarmerie, au volant de sa Toyota. L’affaire ne retient pas l’attention des médias. Ce monologue, par le biais d’une Antigone contemporaine réclamant un procès pour son frère, dans une affaire policière risquant d’être classée en non-lieu, retrace l’histoire d’un paysan écrasé par une administration surplombante. Ce texte en 9 mouvements mêle mythe et normes agricoles, puçage généralisé et histoire intime.
L’histoire de Jérôme Laronze demeure, en ce point représentative d’une certaine violence exercée par la société capitaliste (imposition de normes faites pour et par les industriels de l’agro-business à de petites exploitations) sur un individu et sur un groupe dont il faisait partie, celui des paysan.ne.s.
production Le Désordre des Choses
avec le soutien du Théâtre des Îlets, Centre Dramatique National de Montluçon, de Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
mise en voix Aurélia Lüscher
avec Fleur Sulmont
lumières Juliette Romens
son et vidéo Antoine Briot
regard paysan Jean-Paul Onzon
Lucy in the sky est décédée
Ça veut dire quoi être « humain »? Qu’est-ce qui fonde notre Humanité? Et quel est ce vertige qu’on ressent aujourd’hui en face d’une « réalité » qui s’accélère? Lucy in the sky est décédée est une pièce contemporaine qui se présente comme une chronique documentée et fabulée de la naissance du monde contemporain depuis la découverte en Ethiopie de Lucy, la première femme qui marche, jusqu’à notre époque. Que s’est-il passé depuis 1974 ? Comment le monde moderne s’est-il construit depuis lors, quand on sait que l’Humanité a connu plus de révolutions de l’espace et du temps durant cette période qu’en quatre millions d’années?
On suit ces changements et cette quête de réponses à travers l’histoire d’une « tribu » d’amis, unis comme les Beatles, des explorateurs qui reconstituent les pièces d’un immense puzzle.
Cela pourrait se passer dans les traces d’un appartement envahi par le désert, foré comme par des trous de mémoire, qui délivrerait des pans entiers de souvenirs nourrissant le récit que Luc, Abel et Brunet font aujourd’hui de leur histoire, qui est aussi la nôtre.
Que resterait-il de nos récit, de la langue elle-même dans une archéologie du futur ? Que resterait-il de nos amours ? les traces d’une immense et tendre fragilité.
Bérangère Jannelle
oct. 2018
avec Marie-Ève Perron, Thomas Gonzalez, Rodolphe Poulain, Félix Kyzyl
création sonore Jean-Damien Ratel
La prochaine fois, nous choisirons la nuit
Du trajet quotidien à la bifurcation. De l’individu au collectif, ou comment des personnes que rien ne relie se retrouvent à marcher ensemble. Comment ces bifurcations éveilleront l’oeil des caméras et de la sécurité. Comment la fiction d’une insurrection se construira à partir d’accidents de parcours. Et comment finalement contre toute attente cette assemblée décidera de s’arrêter de marcher. Car n’est-ce pas cela aujourd’hui le plus révolutionnaire, décider simplement de s’arrêter ?
…..
Le groupe PETROL (Lancelot Hamelin, Sylvain Levey, Philippe Malone et Michel Simonot) fut créé en 2005 lors de leur résidence au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis.
Après leur première pièce traitant des émeutes, L’extraordinaire tranquillité des choses, publiée aux Editions Espaces 34 et mise en scène par Michel Simonot, le groupe a continué à se voir et travailler ensemble autour de préoccupations politiques contemporaines.
Petrol est un groupe dont les principes fondateurs sont la recherche et l’expérimentation littéraire collective. Il n’oppose pas l’individuel au collectif, il postule la confiance et l’émancipation possible à travers les forces vives de chacun : chaque texte – quelle que soit sa présentation ou sa forme – est le résultat d’un travail collectif dont l’auteur unique est Petrol. Les singularités des auteurs sont appelées à s’épanouir dans le groupe. Il appose sa propre signature. Il s’agit d’une position politique.
En dix ans, au fil de rencontres, échanges et résidences, Petrol a produit une dizaine de textes, dont KTM , « Roms et Juliette » (Ed. Théâtrales), Un Koltès ou Merry go Round (Ed. Théâtrales).
Tous ont fait l’objet de lectures, mises en scène, en onde, sont édités ou traduits.
Mise en voix Olivier Kemeid
avec Brigitte Barilley, Emilie Chevrillon, Samuel Churin, Olivier Constant, Vincent Debost, Radouan Leflahi, Leilani Lemmet, Eugénie Pouillot, Jérémy Torres, Camille Trophème
Meeting Point (work in progress)
Sur les murs d’une maison de famille, dans des cadres de bois ornés de rosaires et de crucifix, ricoche le visage souriant d’un fils trop tôt arraché aux siens, jeune pour l’éternité.
Elle existe, cette maison, et ressemble à s’y méprendre à des dizaines de milliers d’autres dans la même région…
Ses volets en bois sont percés de cœurs, ses rideaux et ses nappes brodés rouge et blanc déclinent et inversent à l’infini un même motif.
Sur une commode, la reproduction d’une pietà de Bartholdi, enfant du pays, auteur de la Statue de la Liberté, incarnation du rêve américain…
Comme dans les contes de fées, la maison est située à l’orée d’une forêt, laquelle déploie son ombre sur une terre riche et fertile, mais scarifiée par les guerres, et volontiers sacrifiée par les nations qui l’ont tour à tour revendiquée en opposant le couperet des frontières à son identité multiple, en faisant barrage au flux et au brassage de ses langues, légendes et traditions.
En ses coins et recoins, elle conserve la trace de ses habitants passés, représentants d’une population à laquelle on a souvent fait violence en lui plantant dans le cœur un drapeau aux couleurs changeantes – tantôt françaises, tantôt allemandes.
Cette maison familiale depuis longtemps désertée et soudain réinvestie constitue le décor à la fois fantasmatique et réel, aux contours forcément fluctuants, de Meeting Point. En effet, les paroles de nouveaux arrivants – au nombre de quatre, deux Français et deux Allemandes, appartenant à deux générations – ne sauraient tarder à réveiller la mémoire des murs.
Création du spectacle prévue à l’automne 2020
Production epik hotel (direction artistique Catherine Umbdenstock)
Coproduction avec La Comédie de l’Est – CDN de Colmar
avec le soutien du Goethe-Institut
mise en voix Catherine Umbdenstock
avec Christophe Brault, Charlotte Krenz, Lucas Partensky, Pascale Schiller
Les Indiens
Les indiens.
Oui, je sais, on ne dit pas les indiens.
On ne dit plus les indiens.
Mais justement, j’aimerais bien dire les indiens.
J’aimerais bien qu’on en parle.
Janvier 2016, je retourne pour la première fois chez les Yaquis, peuple amérindien du Mexique, où j’ai passé la première année de ma vie.Avril 2016, j’assiste à une cérémonie chamanique menée par Chris dans sa villa de Los Angeles surplombant la ville. Il a fait un stage avec un guérisseur amazonien dans la forêt et maintenant il peut conduire les cérémonies sans s’embarrasser des problèmes liés à la tradition (dit-il).
Août 2016, Standing rock, plus grand rassemblement d’amérindiens depuis 1876 pour s’opposer au passage d’un pipeline sur les terres Sioux (Lakota).
Les indiens, c’est un road movie qui va du Mexique au Québec en passant par les Etats-Unis. C’est un chant, une interrogation sur notre rapport à l’authenticité.
Mise en voix Isabelle Leblanc
SAINT-FELIX, enquête sur un hameau français
De l’enquête documentaire à l’irruption de présences fantastiques, Saint-Félix raconte l’histoire d’un petit village à la beauté hypnotique, en pleine mutation.
Saint-Félix naît d’une enquête menée dans un hameau du même nom, quelque part en France. La compagnie Babel a rencontré et interrogé ses vingt habitants, portant son attention sur les transformations du monde moderne par le prisme d’une petite localité. Les paroles de ces habitants (simples, lucides et violentes parfois), traversées par des questionnements liés à la nature, la mondialisation, la production de masse, l’identité ou l’appartenance, font grincer l’apparente sérénité des lieux.
Comment vit-on à Saint-Félix ? Et comment raconter le hameau sur un plateau de théâtre : représenter ses paysages, donner à voir et à entendre ses habitants ?
Sur scène, quatre comédiens se lancent dans la reconstitution de la vie du village. Saint-Félix devient un endroit semi-réel et semi-imaginaire, miroir des tensions du monde et lieu d’irruption de présences incongrues et fantastiques. Des personnages, parfois drôles et excessifs, voient le jour (les Doyens, l’Interviewer, l’Américain, la Femme du Sud, les Bios…) et le fantôme d’une jeune femme morte au village vient peu à peu hanter tous les esprits.
Entre documentaire et fiction, conte et enquête, de l’illusion du diorama au théâtre de marionnettes, Saint-Félix interroge un monde qui disparait mais aussi les fantasmes du regard citadin devant ce « paradis perdu ».
Production Compagnie Babel-Elise Chatauret
Coproduction Mc2 Grenoble ; Festival théâtral du Val d’Oise ; Le POC – Alfortville.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.
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La Compagnie Babel est en résidence artistique au Théâtre Roger Barat d’Herblay, avec le soutien de la Ville d’Herblay, de la DRAC Ile-de-France, du Conseil général du Val d’Oise et du Festival du Val d’Oise.
Action financée par la Région Ile-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle.
La création aura lieu le 4 décembre 2018 à L’apostrophe- Scène nationale Cergy-Pontoise & Val d’Oise dans le cadre du Festival théâtral du Val d’Oise
mise en voix par Élise Chatauret
dramaturgie et collaboration artistique Thomas Pondevie
avec Justine Bachelet, Solenne Keravis, Emmanuel Matte, Charles Zévaco
création sonore Lucas Lelièvre
