Type de spectacle : Mise en voix
Dépressurisation / Module 1, d’après Pulvérisés, d’Alexandra Badea
Entre le théâtre et le cinéma, la littérature dramatique et l’écriture en direct, cette petite forme trace le parcours d’un personnage extrait de la pièce Pulvérisés.
Sur un écran, on suit une femme enfermée dans sa vie quotidienne, au milieu d’une crise identitaire. On est avec elle, par le gros plan et le plan séquence. Le spectateur est transposé dans sa vie, il respire avec elle. Sur le plateau, deux comédiens articulent sa voix intérieure, ils s’adressent à elle d’une manière indirecte en employant un « tu » impersonnel. Ils font la bande-son de cette matière hybride, ils traduisent les scènes captées sur son lieu de travail dans sa langue maternelle (car « elle travaille pour la France » depuis Bucarest).
Ce programme est la préfiguration d’un travail qui aura lieu dans plusieurs pays (Roumanie, Sénégal, Chine, France) pendant la saison 2014/2015. Il a commencé à Théâtre Ouvert, en septembre dernier, par un atelier de collecte de la parole avec des spectateurs complices, sur la question de l’impact des nouvelles technologies et leurs influences sur les habitudes de travail et de communication.
Avec le soutien du Centre National du Théâtre
Alexandra Badea est représentée par L’Arche, agence théâtrale.
Cette pièce a reçu le Grand Prix de la littérature dramatique du CNT en 2013
Lecture vidéo conçue par Alexandra Badea et Frédéric Fisbach
Avec Alexandra Badea, Frédéric Fisbach et Eugen Jebeleanu
et Madalina Constantin pour le film
Soulevez l’opercule
Soulevez l’opercule est une série théâtrale, c’est une famille bordelaise, c’est une histoire de chair et de consommation. De plus en plus de jeunes filles nues apparaissent sur les écrans d’une maison bourgeoise, la mère avocate ne sait plus quoi défendre, le frère ainé ne dit rien, le père vend des œuvres et la fille cadette semble s’enfoncer sans fin dans l’adolescence. Quand un livreur et son scooter viennent livrer des plats asiatiques.
Qui consomme qui ? Dans quel but ? A quel prix ? Qui fixe le prix ? La mort ?
Mise en voix Philippe Cyr
La fumée de cerisier
Alors qu’Anna, artiste peintre trentenaire écorchée par une rupture, se voit reprocher son mode de vie par sa mère Marie, elles ont la surprise de voir leur aïeule Valérie revenir d’entre les morts pour arbitrer leur conflit. Voici trois femmes qui vont débattre sous nos yeux et confronter leurs points de vue sur le mariage, cette fin vers laquelle tendent tous les contes de fées. Elles vont aussi beaucoup rêver : de robes blanches tachées de cerise, de manteau de fourrure et de maison hantée, de smokings et de Samuel Beckett.
Avec le soutien de Fabulamundi-Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union Européenne
traduction Benoît Meunier
par Maëlle Dequiedt
avec Anne Benoît, Bénedicte Cerutti, Blanche Ripoche
Qui croire
Qu’on le veuille ou non, la religion innerve notre quotidien. On peut décider de dédaigner les pieux.ses, quel.le.s qu’il.elle.s soient, au nom de la fierté qu’inspire la laïcité à la française. On peut aussi ressentir les profonds dysfonctionnements qu’elle provoque et la schizophrénie qu’elle appelle de nous : nous vivons encore selon un calendrier ritualisé par les fêtes chrétiennes – tout en exigeant, pour certain.e.s, la complète neutralité vis-à-vis des religions. Nous sommes pris.e.s entre l’intransigeance et la tradition, la rigueur et le libre-arbitre. Nous sommes, à juste titre, fier.e.s que notre état soit laïc, mais nous confondons l’état et la société. Peut-on vraiment débarrasser nos existences du religieux ?
Nous avons reçu en héritage les écritures, nous doutons de leur sacralité. Nous les recevons avec la même curiosité qu’une œuvre littéraire ; pourtant, ces textes portent quelque chose de puissamment prescripteur. Quels sont les principes qui, peuvent guider un comportement, que l’on soit athée, anticlérical, ou religieux ? Quelles sont les contradictions profondes qui nous habitent quant à cette entité nommée Dieu ? Comment notre existence peut-elle être, sans que nous en ayons pleinement conscience, déterminée par des valeurs intériorisées depuis l’enfance ?
Représenter le fait religieux au théâtre conduit, inévitablement, à questionner la foi et la crédulité. Qu’est-ce qui pousse à croire, selon quels critères accorder notre confiance à l’une ou l’autre des vérités connues ? Nous avons à cœur de construire un protocole théâtral – dans le son, le jeu, la lumière et l’écriture – qui joue absolument le jeu de la fiction sans rien cacher de notre volonté de croire : quand nous croyons à la fiction, y a-t-il quelque chose en nous qui décide de croire ?
Guillaume Poix
Production la Comédie de Reims-CDN
Coproduction la Comédie de Béthune-CDN
Avec le soutien de Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Nicole est de retour dans la région.
Elle refait sa vie avec son nouvel amant, Chat.
Mais Stéphane, son mari dont elle est séparée depuis quelques mois, voit en ce retour l’occasion de la reconquérir. Il commence à la suivre à son insu.
Qu’est-on prêt à faire pour conserver sa famille ?
…………………………………….
Ce soir est le grand soir mais déjà je trouve qu’il me dévore la bouche de façon étrange.
J’essaye de suivre sa mécanique.
Son corps est tendu de désir.
Mon corps est inerte, impassible sous ses doigts, impassible sous ses lèvres.
Je ne comprends pas. Je me concentre. Je vais bien finir par ressentir quelque chose.
Je caresse quand il caresse, j’enlace quand il enlace. Je suis sa mécanique.
Françoise Dô, A Parté
Production Compagnie Bleus et Ardoise
Coproduction Tropiques Atrium scène Nationale
Avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique
Avec le soutien du théâtre de Vanves
Ce texte est lauréat du programme Ecritures de la Cité Internationale des Arts de Paris
La compagnie Bleus et Ardoise est en résidence de création à Tropiques Atrium Scène Nationale.
La sortie de création aura lieu en janvier 2019 dans le cadre du festival des petites formes.
mise en voix par l’autrice
avec Françoise Dô, Nelson-Rafaell Madel
Imposture posthume
Il me reste, au maximum, 50-60 ans à vivre.
Qui peut dire si, à l’heure de mon agonie, l’aide-soignant qui m’accompagnera avec bienveillance vers l’au-delà sera un être humain ?
Et si c’est un robot, prononcera-t-il les derniers mots de réconfort en sachant qu’il ne sait pas ce qu’est la mort, comme nous tous ?
Aura-t-il appris à générer de jolis poèmes inédits à partir des mots « Joël » « sommeil » « voyage » et « inconnu » ?
Ou alors, aura-t-il développé, de par sa nature non biologique, une compréhension du non-être beaucoup plus complète, voire concrète, que nous autres ?
Imposture posthume est une variation sur le motif du manuscrit trouvé.
Ainsi, à la toute fin du 21e siècle, peu avant ma mort tardive, je me souviens de quelques événements. Alors, pour la dernière fois, j’écris. Mais à la main, et sur un morceau de plastique.
Dans un futur encore plus lointain, où l’humanité a profité d’un effondrement technologique pour repartir sur des bases un peu différentes, un expert du passé (vraisemblablement télépathe mais pas forcément bien renseigné) tente de me « réanimer » par un procédé d’apparition pas très au point.
J.M.
Imposture posthume, sera créé le 26 mars 2019, à l’Arsenic – Centre d’art scénique contemporain – Lausanne, dans le Programme Commun.
Production SNAUT
Coproduction Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne / Théâtre Saint-Gervais, Genève / Le Phénix, Scène nationale de Valenciennes
Avec les soutiens de la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon – Centre national des écritures du spectacle, de la Ville de Lausanne, Canton de Vaud, Loterie Romande, Pour-cent culturel Migros, SSA – bourse pour les compositeurs de musique de scène, Fondation Leenaards
Diffusion et accompagnement : Delphine Prouteau – Infilignes
Texte, jeu : Joël Maillard
Coopération artistique : Nicole Genovese
Son : Charlie Bernath et Louis Jucker
Diffusion et accompagnement : Delphine Prouteau – Infilignes
Danse d’atomes d’or
« Je marche dans la lumière du soir. Non. Pas tout à fait. Ce n’est pas tout à fait la lumière du soir. Je marche dans le champ, j’enfonce mes chaussures dans la glèbe et, engourdi par le froid et la tristesse qui commence à me saouler la gueule, je me souviens du miracle de ton corps. »
Tout commence par un coup de foudre. Chez des amis, O. rencontre Loren, une acrobate fougueuse et libre aux cheveux couleur seigle. Ils s’éprennent, s’étreignent et réinventent avec éclat l’histoire d’Orphée et d’Eurydice dans la grande ville qui leur ouvre les bras. Mais Loren disparaît, sans un mot. Inconsolable, têtu, O. la cherche jusqu’à Tombelaine en Normandie. Là, il apprendra pourquoi la jeune fille si solaire a dû partir sans laisser d’adresse.
Danse d’atomes d’or est publié aux éditions Alma Éditeur
avec Émilie Flamant et Olivier Liron
Un qui veut traverser
…………
Sur une plage il y en a un qui veut traverser, avec un autre qui ne veut pas le
faire traverser, non, sur la plage il y en a un qui doit traverser, avec un autre qui ne
devrait pas le faire traverser, non, sur la plage devant une barque qui clapote, il y
en a un qui ne peut que traverser, avec un autre qui ne peut que le faire traverser,
puisque la barque est à lui, apparemment, donc, d’un côté il y en a un qui pense
qu’il doit absolument traverser et de l’autre, un qui sait qu’il ne faut pas traverser,
non, regardant la barque, il y en a un qui croit qu’il va enfin traverser ce soir la
baie, et un autre qui sait qu’il y a peu de chance que ça arrive, à cause des courants,
à cause des tempêtes, à cause des garde-côtes, donc, un qui n’a pas le choix
de ne pas traverser, avec un autre qui n’a pas le choix de ne pas louer sa barque,
tant le désir de traverser est dévastateur, donc un qui va traverser, avec un autre
qui va lui faire croire qu’il va traverser
non, un qui donne tout ce qu’il a pour traverser avec un autre qui est obligé de
le faire traverser, non, un qui a décidé depuis longtemps qu’il ferait la traversée,
avec un autre qui lui demande s’il est sûr de vouloir partir, non, un qui s’approche
de la barque avec l’autre dedans qui rapièce son filet et qui sait très bien au premier
regard ce que vient faire là ce rôdeur, réserver une place pour une traversée la
nuit, encore un pense-t-il, mais il n’y a plus de place, il le lui dit à peine a-t-il posé
Mise en voix
par et avec Stanislas Nordey
Transe-maître(s)
Il a pourtant tout essayé, tout. Tout pour que, ni sa langue maternelle, ni les fautes grammaticales, ni les infamies orthographiques ne sortent plus imprudemment de sa bouche dans l’enceinte de l’école mais hélas. Le signal, objet pédagogique censeur et gendarme de l’enseignement du français, s’est retrouvé à son cou. Pour éviter de le ramener à la maison, Dzitri a eu l’idée peu glorieuse de le jeter dans le fleuve, celui qui sépare la ville en deux ; qu’advienne ce qui pourra. Et ce midi, il est convoqué au milieu de la cour, devant toute la petite école rassemblée, pour une drôle de séance de moquerie générale.
production compagnie Soliloques, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Cette pièce a reçu le Prix Domaine français des Journées de Lyon des auteurs de théâtre et sera publié aux Éditions théâtrales en novembre 2018
Pièce lauréate de la Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
mise en voix Mawusi Agbedjidji
avec Astrid Bayiha, Bénédicte Cerutti, Marcel Mankita, Leonce Nlend, Mawusi Agbedjidji, Coralie Meride, Simon Terrenoire
Délit de solidarité
Qui sont celles et ceux qui aident les réfugié·e·s et les sans-papiers ? Qui sont celles et ceux qui empêchent les expulsions, offrent de la protection, voire aident les migrant·e·s à traverser une frontière lorsqu’il n’y a plus d’autres solutions ?
Dans cette pièce documentaire, les témoignages présentés sont le fruit d’entretiens menés en Suisse, en Autriche et en Allemagne, avec des personnes déjà accusées d’assistance à l’immigration clandestine ou qui pourraient faire l’objet d’accusations si leurs activités venaient à être découvertes. Les récits de résistances d’hier et d’aujourd’hui s’entrecroisent, jalonnés par des textes de lois concernant l’aide aux migrant·e.s.
Cette pièce est lauréate de la sélection allemande d’Eurodram 2016
avec le soutien de Fabulamundi-Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union européenne
Maxi Obexer est représentée par L’Arche, agent littéraire
Pièce de Maxi Obexer
collaboration artistique et dramaturgique Lars Studer
traduit de l’allemand par Charlotte Bomy et Katharina Stalder
mise en voix Marceau Deschamps-Ségura
avec Anissa Daaou, Eva Chico, Marceau Deschamps-Ségura, Marion Feugère, Lucie Grunstein, Alexiane Torres

