27 octobre 2024 : 9ème édition du festival Jamais Lu au Théâtre Ouvert. Paris (75), France.

10e Festival du Jamais Lu Paris

Du 24 au 26 octobre

Le Jamais Lu Paris fête ses 10 ans ! 

Au Jamais Lu Paris, on flaire les écritures nouvelles dans une joyeuse humeur franco-québécoise. Le festival a pris racine à Montréal il y a vingt-cinq ans, avec pour principe de tendre l’oreille aux éloquences les plus neuves et de leur ériger les plus chatoyants crachoirs. Ce front commun des imaginaires s’agite depuis sur trois territoires (Québec, France, Caraïbes). 

À Paris, c’est de pair avec Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines qu’aura lieu le sortilège pour une dixième fois. Venez voir comment les plus belles têtes de la jeune garde dramaturgique du Québec et de la France s’accostent et se coudoient le temps d’une semaine pour faire éclore des textes inédits. 

Tout juste écrit, sitôt proféré : on vient au festival pour voir apparaître le récit multiplié de son époque sur un tréteau fédérateur. Pour écouter qui raconte maintenant.

En plus des mises en voix binationales, du traditionnel cabaret de paroles et d’une ambiance à l’avenant, cette année nous passerons commande à quatre auteur·ices de Montréal et de Paname pour l’écriture d’une fiction portrait intitulée Braver les orages.

Rendez-vous en septembre pour découvrir les textes sélectionnés!

 

COPRODUCTION Festival Jamais Lu (Montréal) et Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines 
EN COLLABORATION AVEC Le Studio d’Asnières – ESCA
AVEC LE SOUTIEN du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, d’ARTCENA – Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre, du Consulat général de France à Québec, de la Délégation Générale du Québec à Paris, de l’Institut français-Ville de Paris
©Nicolas Lascourrèges

 

TARIFS DU FESTIVAL
6€ | 4€ | GRATUIT avec la Carte TO (à l’achat 12€)

Participant·es

Direction artistique
Marc-Antoine Cyr, Marcelle Dubois, Éric Noël

Les metteur·euses en scène (en cours)
Elkahna Talbi, Anne-Marie Olivier, Louis-Karl Tremblay

Les auteur·ices
Béatrice Bienville, Hicham Boutahar, Marco Caraffa, Marine Chartrain, Constance de Saint-Rémy, Marcelle Dubois, Ilonah Fagotin, Sidney Ali Mehelleb, Alexis Mullard, Éric Noël, Anne-Marie Olivier, Yacine Sif El Islam, Louis-Karl Tremblay, Marie-Ève Trudel, Elkahna Talbi

La troupe 2025 (en cours)
Elan Ben Ali, Andréa El Azan, Lucas Faulong, Ambre Febvre, Chloé Monteiro, Laurent Poitrenaux  
et trois apprenti·es du Studio d’Asnières-ESCA 

Veiller sur le sommeil des villes

Du 10 au 13 mars

A la fin d’un été, Louis part faire un voyage en solitaire d’un mois dans un Pas-de-Calais désert et fantomatique, et se met à écrire des pages et des pages. Cinq ans plus tard, ses feuillets de voyage viennent d’être publiés et il est reçu à la radio pour un entretien exclusif mené par Mathilde, une étrange intervieweuse. Perdu, ou éperdu sous ce coup de projecteur, les temporalités se mêlent, passant de l’interview radio pas sur la même «longueur d’onde» aux souvenirs oniriques d’un voyage déroutant.

Tirée d’une « histoire vraie », Veiller sur le sommeil des villes est une comédie qui raconte la traversée initiatique, mélancolique et drôle de ce Louis, double exagéré de l’auteur, dont le voyage vient former une question essentielle : à quoi sert d’écrire ?

EXTRAIT

MATHILDE. – Louis Albertosi, on peut lire dans votre livre, je vous cite : « mes journées sont remplies d’un mal envahissant, l’ennui des autres qui peuple les rues et les ravage. Les rues sont grises. Grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises, grises… ».
Ça continue sur deux pages.
Depuis quelques années, on entend beaucoup de gens, des citadins justement, rêver de campagne, rêver de quitter les métropoles, les villes. Mais Louis Albertosi, y est-on vraiment malheureux dans les villes ?
LOUIS. – Euh non je ne crois pas. Pour moi la responsable du climat morose de mon voyage, c’était la situation, pas la ville en tant que telle. C’était un moment de crise – il faudrait y retourner aujourd’hui pour comparer. Les villes ont peut-être été plus meurtries. Ou alors, disons que c’était plus visible. Je veux dire, une grande place déserte en plein centre, c’est remarquable. Un village désert, c’est habituel.
 
NOTE D’INTENTION

« Le voyage dont parle le texte est authentique, fait en septembre 2020 dans le cadre des Croquis de voyage de l’Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d’art dramatique de Lille), imaginés par Cécile Garcia Fogel. Je m’étais donné un rôle à tenir pour ma traversée du Pas-de-Calais, celui de l’ange Damiel, écrit par Peter Handke et tenu par l’acteur Bruno Ganz dans les Ailes du désir (1987), le film de Wim Wenders. Il s’agissait de veiller, d’aider les habitants des villes que j’allais parcourir. Le voyage a finalement décidé que je veille sur leur absence, que je veille sur les villes comme endormies. Mon voyage, comme tous les voyages, a pris un chemin imprévu. Moi qui pensais, dans une désuète perspective romantique, jouer un ange qui aide le monde qui en a besoin, je me suis retrouvé, dans la solitude et la perdition d’alors, réduit à un ange qui a besoin de toute l’aide du monde. Ce renversement, sinon cet échec, a été le point de départ de mon écriture, pendant le voyage même. A ce moment-là, écrire était un combat, paradoxal, contre la solitude. » – Louis Albertosi

TOURNÉE 
CRÉATION le 10 mars à Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
du 18 au 28 mars – Théâtre Nanterre Amandiers

PRODUCTION DÉLÉGUÉE Nanterre-Amandiers – centre dramatique national
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
REMERCIEMENTS Cécile Garcia Fogel, Ecole du Nord, Lucie Pollet, Emmanuel Oriol et le conservatoire Georges Bizet du 20e arrondissement de Paris

Texte et mise en scène Louis Albertosi
Avec Mathilde Auneveux, Louis Albertosi et un·e pianiste
Collaboration artistique Nicolas Girard-Michelotti
Création son et montage vidéo Mathieu Ducarre
Création lumières Marine Flores
Scénographie Léa Tilliet
Costumes Marianne Delfau

À partir de 14 ans

MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30

Durée : 1h25
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

L’Art de la chute

Vendredi 29 août à 20h, samedi 30 août à 18h

CHANTIER DES AUTEUR·ICES
animé par Pierre Koestel

Pendant huit jours, six jeunes auteur·ices vont s’emparer des codes du stand-up pour les faire dialoguer avec leur expérience de l’écriture dramatique. Iels tenteront de se raconter avec humour et autodérision, pour éprouver les ressorts du rire et traverser les enjeux de l’écriture de soi. Ensuite, iels s’émanciperont des règles du jeu pour que chacun·e imagine une variation libre, une manière de créer son propre stand-up.

LE PROCESSUS

  1. Un premier temps consacré aux écritures de soi, où l’on se demandera ce que cela implique d’écrire « je », comment on s’implique et jusqu’à quel point.

  2. Un deuxième temps pour s’emparer des codes du stand-up, où l’on traversera différentes manières d’entremêler écriture à la première personne et humour.

  3. Un troisième temps pour synthétiser, où il s’agira d’en repasser par son rapport à l’écriture pour imaginer un texte empreint de l’univers du stand-up.

  4. Ces trois temps s’articuleront en allers-retours de la table au plateau pour tester, retravailler, affiner son écriture et se familiariser avec l’expérience de la porter sur scène. Le chantier se conclut par des mises en lecture ouvertes à tous et à toutes, les 29 et 30 août.

 

Durée :
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)

Après nous, les ruines

Du 30 mars au 11 avril

Tout commence un dimanche de printemps. Quatre ami·e·s se retrouvent pour pique-niquer dans un parc. Au départ les esprits sont à la fête, mais la joie laisse rapidement place à l’inquiétude, car une menace invisible plane dans l’air et gronde sous la terre, sans que personne ne parvienne à l’identifier. La nuit suivante, une catastrophe survient et engendre une crise qui s’installe durablement dans le quotidien des personnages. Pourtant, il·elle·s préfèrent en ignorer les conséquences. Saison après saison, on les retrouve dans le même parc, où ils tentent de renouer avec leurs vieilles habitudes. Mais la catastrophe les a changé·e·s et, dès lors, on assiste au dérèglement progressif et irrémédiable du groupe.

Après nous, les ruines est lauréat du Grand Prix de Littérature dramatique Artcena 2023.

EXTRAIT

GLENN. Tu es sûre ? (Pause.) Tu as vu ? L’étang est complètement gelé.

MARISSA. J’ai vu.

GLENN. On pourrait marcher dessus.

MARISSA. Je n’ai pas l’impression.

GLENN. Tu ne crois pas ?

MARISSA. Ça a l’air dangereux.

GLENN. Peut-être.

MARISSA. La glace est fine.

GLENN. Et nous, nous sommes trop lourds.

MARISSA. Oui. Beaucoup trop lourds à supporter. (Pause.) Je priais.

GLENN. Je te demande pardon ?

MARISSA. À l’instant. J’essayais de prier. Dans ma tête. Mais je ne sais pas comment m’y prendre, je ne connais pas les mots. À part : Notre Père qui êtes aux cieux, Je vous salue Marie pleine de grâce –

GLENN. Je ne savais pas que tu étais croyante.

MARISSA. À chaque fois, j’ai l’impression que ça sonne faux. Que je prie mal. (Pause.) Je ne sais pas si je suis croyante. (Pause.) Mais dans la Bible, on parle du pardon. De la possibilité du pardon. Malgré les crimes et les erreurs. Je trouve que c’est réconfortant.

GLENN. Je comprends.

MARISSA. C’est un mot qu’on n’entend plus nulle part. Le pardon. Comme s’il n’existait plus. Pause.

GLENN. Il doit neiger aujourd’hui.


NOTE D’INTENTION

« Cette pièce s’inspire des accidents nucléaires de Fukushima (2011) et de Technobyl (1986) pour interroger notre rapport à la catastrophe et à ses représentations. En l’écrivant, j’ai voulu éviter toute dimension spectaculaire (ne pas raconter l’explosion de la centrale et la gestion directe de la crise) et me suis plutôt intéressé à la manière dont ces événements s’inscrivent dans nos intimités et nous bouleversent, quand bien même nous n’en sommes pas directement victimes.

Deux aspects m’ont particulièrement interpelé et se sont imposés à moi comme des défis à l’écriture. C’est, d’une part, que la catastrophe nucléaire s’inscrit dans la durée, car certains rejets mettent plusieurs siècles à disparaître, et nous demande de nous projeter dans une temporalité qui nous dépasse. Et, d’autre part, que les particules radioactives sont imperceptibles à l’oeil nu, lors- qu’elles se répandent dans l’atmosphère, et troublent ainsi les frontières entre danger et sécurité, visible et invisible, réel et fiction.

Comment représenter ce qui ne se voit pas ? […] la pièce prend la forme d’une répétition/variation où des situations similaires se rejouent avant et après l’irruption d’un accident nucléaire fictif. Certains motifs, certaines paroles reviennent d’une partie à l’autre, comme des leitmotivs, mais ils n’ont plus le même sens, ni le même impact. L’atmosphère et les états des personnages eux-mêmes évoluent. Ainsi, ce texte procède par glissements successifs pour raconter le devenir d’individus confrontés au dilemme suivant : vouloir vivre comme ils l’ont toujours fait alors qu’ils n’en sont plus tout à fait capables.  » – Pierre Koestel

CRÉATION en mars 2026 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines

PRODUCTION Compagnie Alexandre
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines (Paris) ; Scènes du Golfe (Vannes)
Après nous, les ruines est publié aux éditions Théâtre Ouvert | Tapuscrit. Il est lauréat du Grand Prix de littérature Dramatique Artcena 2023.
La Compagnie Alexandre est associée au Théâtre de Lorient – centre dramatique national (Lorient), et aux Scènes du Golfe (Vannes). Elle est conventionée par le Ministère de la culture / DRAC Bretagne. Elle est également soutenue par la Région Bretagne, le Conseil Départmental des Côtes d’Armor, Saint-Brieuc Armor Agglomération et la Ville de Saint-Brieuc.

Texte Pierre Koestel (éd. Théâtre Ouvert | Tapuscrit)
Mise en scène Lena Paugam
Avec Esther Armengol, Charlotte Leroy, Paolo Malassis, Ramo Jalilyan
Assistanat à la mise en scène Fanny Avram
Scénographie Clara Georges Sartorio
Création sonore Lucas Lelièvre
Création vidéo Katell Paugam
Création lumières Jennifer Montesantos
Costumes Philomena Oomens

Durée : (estimée) 1h45
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Bagarre

Vendredi 12 septembre à 20h et samedi 13 septembre à 16h

Bagarre, c’est la lutte pour le pouvoir, qu’elle passe par les poings, les mots ou l’enceinte. C’est les pieds qui tapent, les nuques qui battent la mesure, les bouches qui crachent, les yeux noircis par le maquillage ou les embrouilles, les arcades qui pètent, le verre qui se brise, l’alcool qui se renverse, les tympans qui s’abîment, la poussière qui se soulève, les boules Quiès dans les cadavres d’Heineken. Bagarre est née d’une envie d’écrire pour et sur l’adolescence, dans une « langue adolescente » dont s’emparent Lucien, Oumaïma, Itziar, Tomy et Joan, chacun.e à leur manière.

EXTRAIT

LA PROCHAINE CHANSON NOUS TIENT GRAVE À COEUR
ON L’A COMPOSÉE QUAND ON ÉTAIT ENCORE AU LYCÉE
QU’ON GALÉRAIT À TROUVER NOTRE PLACE
QU’ON AVAIT L’IMPRESSION QU’ON LA TROUVERAIT JAMAIS
CETTE CHANSON ELLE EST POUR TOUS CEUX QUI L’ONT CRU AUSSI
ET CEUX QUI LE CROIENT ENCORE
ÇA FAIT PEUT-ÊTRE VIEUX CONS DE VOUS LE DIRE COMME ÇA MAIS
VOUS VERREZ
ON TROUVE TOUJOURS

 

 

 

©Luciel la Menace

Texte Sarah Hassenforder
Mise en espace Élise Vigier
Avec Hinda Abdelaoui, Esther Armengol, Aymen Bouchou, Saïd Ghanem, Romain Gy

 

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
texte, conception Léna Bokobza-Brunet / jeu Léna Bokobza-Brunet, Chloé Lasne, Léa Moreau / assistanat à la mise en scène Flavien Beaudron Compagnie ULTIMATO

MÉDUSÉE

Du 8 au 18 décembre

Médusa, créature mythique et cabarétique, enrage – serpents sifflants sur sa tête, morsures brillantes sur son corps, regard pétrifiant. Et si ses yeux n’étaient en réalité qu’un miroir, reflet d’une violence et d’une peur ; celles que certain.e.s taisent, celles que d’autres refusent d’admettre, d’entendre ? Cette histoire, c’est avant tout l’histoire d’un amour ; l’amour quon porte aux autres, à soi – ce nouvel amour à définir, à dessiner, à inventer.
Du fond de sa grotte, elle démêle ses cheveux grouillants, délie les langues et demande Justice – Athéna, tu es là ?
Quand les mots sont trop difficiles à articuler, elle chante avec ses sœurs-gorgones – chansons d’hier et d’aujourd’hui, chansons sorties tout droit de sa chambre d’adolescente ou de sa grotte reculée.

Médusée mêle l’auto-fiction à la légende qui entoure la figure de la monstrueuse Méduse. Devant nous, Médusa et ses sœurs nomment tout – leurs rêves romantiques, leurs viols, leurs combats – elles déconstruisent leurs fantasmes et en inventent de nouveaux.

EXTRAIT

Mais les hommes les hommes,
l’Homme avec un H majuscule, les garçons, les mecs, les gars, les boys
Ils disent que me regarder dans les yeux c’est impossible
apparemment c’est trop pour eux
ils racontent même que ça tue
Je trouve ça un peu dramatique
Vous tuer, vraiment ?
Quoi, moi, une femme
vous tuer ?
Vous ?
Pourquoi ?
Vous savez ?
Vous y réfléchissez ?
Parce qu’en regardant dans mes yeux
– en regardant vraiment –
ils voient le venin qui s’est propagé
En regardant dans mes yeux
ils voient ce que leurs frères ont fait
ils comprennent que la violence que j’ai gardée, c’est eux qui me l’ont donnée
la violence que je porte, celle qu’ils m’ont transmise
comme une maladie contagieuse, comme un virus, comme une épine.
En regardant dans mes yeux
ils voient les bouts de miroirs brisés
les tissus déchirés
les cristaux écrasés par leurs grandes bottes de chasseurs
 
NOTE D’INTENTION

« J’ai écrit Médusée parce que je ne voulais plus me taire. Ce texte est sorti comme un exutoire, une libération : d’une traite, sans regarder en arrière. À mes proches j’ai dit : “j’ai écrit ça comme on vomit, de façon urgente et franche” – ça vous donne une idée. J’avais besoin de l’ouvrir et de mettre des mots sur ces sensations qui m’habitent depuis des années. Aujourd’hui, il est temps de les partager, d’y appliquer de la lumière.

Je suis une adepte de mythologie grecque depuis l’enfance – j’aime la symbolique, la complexité et l’universalité de ces histoires qui revêtent à chaque réinvention de nouvelles interprétations. Après avoir découvert le mythe de Méduse sous un nouvel angle grâce à la pièce de Béatrice Bienville (La Véritable Histoire de la Gorgone Méduse), je suis tombée en amour et en empathie profonde pour cette figure mythologique et ce qu’elle représente : femme victime de viol,doublement punie pour avoir dit “non”, impossible à regarder dans les yeux sous peine d’en mourir.

Avec Médusée, j’ai envie de créer la pièce que j’aurais aimé voir après avoir subi des agressions sexuelles. Une pièce qui dit : “je sais, je comprends, toutes ces sensations que tu traverses, je les connais, tu ne seras jamais seul.e”. Dans le contexte actuel, il me parait plus qu’urgent de faire entendre cette histoire, de lui donner corps. C’est ma façon de répondre à ce qui se passe, d’ajouter ma voix à celles des autres, demettre un poids de plus dans la balance.

Retracer le chemin de l’adolescente à la jeune adulte : retrouver les indices, film par film, livre par livre, pour comprendre ma vision de l’amour, comprendre ce avec quoi j’ai été nourrie. Mettre les mots sur la violence, sur l’oppression, sur le mal-être. Regarder l’injustice en face et ne pas se détourner – la combattre. Honorer les gestes tendres, la sororité, le partage et la douceur.

Je veux parler de ce que j’ai vécu, en parler vraiment, sans omettre les paroles qui font mal ou qui dérangent, sans prendre de gants, avec honnêteté et paillettes. Il est essentiel pour moi d’ y mêler la musique, la culture « pop » qui me constitue depuis l’ enfance, d’y ajouter ces voix féminines qui m’ont marquées et m’ont vu grandir. Je suis persuadée que la pop culture rassemble, donne un langage commun et nous permet de mieux comprendre le monde qui nous entoure. » – Léna Bokobza-Brunet

TOURNÉE

CRÉATION décembre 2025 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Du 19 au 21 mai 2026 – Comédie de Caen
Puis en 26/27 à La Canopée (Ruffec), au Forum (Falaise) et à la Scène Nationale 61 (Alençon) – dates à venir

©Marie Charbonnier
COPRODUCTION Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; Théâtre Paris-Villette ; Maison Maria Casarès
SOUTIENS (en cours) DRAC Normandie ; Région Normandie ; Département du Calvados
SOUTIENS EN RÉSIDENCE Comédie de Caen ; Moulin de l’Hydre ; Grand Parquet – Maison d’artistes du Théâtre Paris-Villette ; Le Préau – CDN de Vire ; Théâtre à Durée Indéterminée, SACD ; Maison Maria Casarès ; L’Étincelle – Rouen ; Plateaux Partagés – Cité Théâtre
ADMINISTRATION, PRODUCTION, DIFFUSION Rose Laedlein-Greilsammer
Projet lauréat du Dispositif Jeunes Pousses 25-26 de la Maison Maria Casarès, ainsi que du dispositif Femmes dans la Culture par Les Artpies Cultrices.
Projet sélectionné par l’association HF+ Normandie pour participer aux Journées du Matrimoine (septembre 2025).
Le texte Médusée a été repéré par le comité de lecture QD2A – Théâtre des Quartiers d’Ivry.

Texte et mise en scène Léna Bokobza-Brunet
Avec Léna Bokobza-Brunet, Pauline ChagneLéa Moreau
Assistanat à la mise en scène Flavien Beaudron
Collaboration artistique Leïla Loyer-Kassa
Dramaturgie Aurélia Marin
Création et régie lumières Jérôme Baudouin
Régie son Timothée Vierne
Scénographie Sarah Barzic
Costumes Marnie Langlois
Ongles Violette Conti
Coiffe Hercule Bourgeat
Création sonore Léa Moreau 
Arrangements musicaux Léa Moreau et Pauline Chagne
Chorégraphie Bérénice Renaux
Administration, production, diffusion Rose Laedlein-Greilsammer
Regard extérieur Fabien Chapeira

À partir de 14 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 18H

Durée : (estimée) 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Alann et Valentin

Du 6 au 14 octobre

Dans la grange de sa ferme ardennaise, Alann construit des chars pour les déambulations queer qu’il organise avec sa famille et ses amis. A Reims, Valentin se rend sur la tombe de son petit frère pour y déposer un cahier dans lequel il a consigné des moments de vie précieux. Dans leurs deux monologues, écrits sur-mesure par les auteurices qui les accompagnent au plateau, Alann et Valentin interprètent des moments de leurs propres vies, jalonnées d’épreuves précoces mais résolument tournées vers la joie.

PRODUCTION Cie Tendre est la nuit
PARTICIPATION ARTISTIQUE Jeune Théâtre National
SOUTIEN commune de la Grandville et du Centre Culturel de Nouzonville
La compagnie Tendre est la Nuit est conventionnée par la région Grand Est au titre de l’aide au développement

Mise en espace Rémy Barché
Texte Valentin Pauline Peyrade
Texte Alann Marcos Caramés-Blanco
Dramaturgie Juliette De Beauchamp
Avec Alann Baillet, Marcos Caramés Blanco, Valentin Paté, Pauline Peyrade


À partir de 14 ans

LUN, MAR, MER, JEU, VEN À 19H30
SAM À 18H

Durée : 3h avec entracte
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Jag et Johnny

Samedis 13, 20 et 27 septembre

Sous la forme d’un stand-up triste, caractéristique du théâtre épuré de Laurène Marx, Jag se tient seule devant un micro qui la sépare du public, elle raconte son retour dans son milieu d’origine, celui de la classe populaire blanche iséroise.

Jag et Johnny est une rencontre : celle de la langue de Laurène Marx et de l’oralité de la comédienne Jessica Guilloud. Sans céder au misery porn, Jessica évoque ces lieux de l’enfance – chambres d’adolescentes, salons de grands-parents, salles des fêtes – où elle se sent à l’aise, tout en sachant qu’elle n’y appartient plus. Oscillant entre l’histoire traumatique de sa chienne Johnny et son propre parcours, elle interroge la culpabilité née du rejet de sa culture d’origine. Par la virulence du récit et la précision de son adresse, Laurène Marx se détache de la vision sociologique du transfuge de classe et de son lexique universitaire, mettant en lumière le fait qu’on ne passe pas infailliblement d’une classe sociale à l’autre comme sur un tremplin mais qu’on peut parfois rester coincé, entre les deux.


Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et le Festival d’Automne à Paris présentent ce spectacle en corréalisation.

EXTRAIT

[…]J’me rends compte en rentrant dans ma famille que je suis jamais exactement moi-même, je veux dire hors du langage que j’utilise…attend je sais pas comment expliquer ça… je veux dire que je parle d’une certaine manière à mes amis et mes amis bourges et que quand je rentre et que je mets mon pyjama pour parler à ma grand-mère c’est un autre langage, c’est la même langue mais c’est un autre langage, c’est pas les mêmes tournures de phrase et que… attend ce que je veux dire… c’est que je suis jamais rien d’autre qu’une personne qui essaie de se faire comprendre, je suis jamais que la version de moi-même présente dans la pièce qui s’exprime d’une manière pour exister parmi les autres de la pièce… et quand je suis seule j’ai que le langage de mes pensées et ça je sais pas si c’est vraiment moi non plus mais du coup j’ai l’impression que je tourne en permanence autour des tournures… que ce que je suis c’est cet effort surhumain pour être comprise…
TOURNÉE

Du 13 octobre au 15 novembre – Théâtre de la Reine Blanche, Paris
16 avril 2026 – Théâtre Jean Vilar, Montpellier

REVUE DE PRESSE

Cult news : « Pour la première fois, l’immense autrice et comédienne Laurène Marx passe de l’autre côté de la scène pour diriger (avec elle), à la perfection, les mots et la diction de Jessica Guilloud. Jag et Johnny est une histoire de lutte des classes dont les mots vous attrapent par le bout du cœur. »

©Blithe Williams
PRODUCTION Cie Hande Kader/ Bureau des Filles

Texte Laurène Marx, Jessica Guilloud (dite Jag)
D’après l’histoire de Jessica Guilloud
Mise en scène Laurène Marx
Avec Jessica Guilloud

À partir de 13 ans

SAM 13, 20 ET 27 SEPT À 18H

Durée : 1h
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Portrait de Rita

Du 11 au 30 septembre

En septembre 2023, Mathis, un écolier de 9 ans près de Charleroi, subit les insultes racistes de ses camarades. En réaction, il entre dans une colère jugée incontrôlable par l’école, qui décide d’appeler la police. A son arrivée, sa mère Rita, découvre son fils plaqué au sol par un agent de police.

A partir de cet acte de violence raciste, l’autrice et metteuse en scène Laurène Marx, spécialiste du seule en scène, et Bwanga Pilipili, comédienne, autrice et metteuse en scène, choisissent de raconter l’histoire à travers le parcours de la mère, Rita, une femme d’affaires camerounaise devenue aide-ménagère. Comment le regard blanc participe-t-il à la construction d’une vision réductrice et objectivante des femmes ? L’autrice interroge un parcours identitaire qui ne lui appartient pas, en en explorant les zones de trouble et de projection. La singularité du spectacle réside dans la rencontre de trois regards : celui d’une mère, au cœur de l’histoire ; celui d’une actrice, observatrice et elle-même victime de discrimination ethno-raciale ; et celui d’une autrice trans blanche, qui apporte sa propre réflexion sur la blanchité. Trois perspectives qui se croisent, unies par une même expérience de fétichisation et de déshumanisation. A partir d’entretiens menés avec Rita Nkatbanyang, Laurène Marx et Bwanga Pilipili ciblent un racisme systémique qui étouffe une femme dans son travail tout comme il étouffe son fils au sol.


Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en corréalisation.

NOTE D’INTENTION

« Le 30 septembre 2023, je participe aux Halles de Schaerbeek à la Nuit de l’Amour. J’y rencontre la performeuse belge Bwanga Pilipili qui dit un texte qui parle de violences policières, d’une agression qu’a subi un enfant de neuf ans à Charleroi dans une école spécialisée. Mathis est un enfant qui se fait insulter sans arrêt, qui est le seul noir de son école spécialisée. On l’appelle « chocolat » là-bas, et un jour il a un mouvement de colère. Il a un bloc-notes dans la main et il le jette sur le gamin qui l’a insulté. Et là, devant cet acte, la directrice de l’école appelle la police.

Bwanga nous raconte cette histoire et nous appelle à venir le lendemain au rassemblement à Bruxelles où je vois cette femme avec un micro, devant une statue, qui explique ce qu’il s’est passé qui pourrait être le racisme systémique expliqué aux idiots. L’histoire d’un garçon de neuf ans qui a subi un plaquage ventral, donc le même que Georges Floyd, et là tu vois qu’un enfant noir de neuf ans, ce n’est pas un enfant, c’est un noir.

Je suis allée trouver la maman, avec Bwanga, et je me suis dit que je voulais traiter ce sujet-là qui commence avant le petit Mathis, avec l’arrivée de Rita de Yaoundé en Europe alors qu’elle a une affaire florissante au Cameroun. Raconter comment quelqu’un qui vient de son plein gré se retrouve coincé, comment son fils est coincé au sol, étouffé, étouffé par un système avec un pays, la Belgique en l’occurrence, qui n’est pas un pays d’accueil, mais un piège pour cette femme camerounaise, qui va se retrouver à descendre socialement, à être dévaluée intellectuellement, humainement, à se retrouver femme de ménage alors qu’elle était femme d’affaires, et raconter tout le mécanisme qui mène à ça.

Donc c’est une histoire de la violence policière qui n’est pas que des enfants qui prennent des balles dans des voitures, qui est une violence des blancs, une violence étatique. C’est comment le regard des blancs fait d’une femme d’affaires une femme de ménage. Et mon propre regard.

La particularité de ce spectacle, c’est la rencontre entre Bwanga, Rita et moi. C’est qu’on a mélangé trois regards, celle qui l’a vécu dont c’est le portrait – donc Rita ; Bwanga qui est actrice et qui a vécu des choses parallèles, des choses similaires, qui est brillante dans son analyse du système ; et moi, une autrice trans blanche, qui vient avec son regard et son expérience de la blanchité, tout en ayant un lien avec ces deux femmes de ce que c’est la fétichisation et la déshumanisation. » – Laurène Marx

TOURNÉE

CRÉATION septembre 2025 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
Du 8 au 9 janvier 2026 – Les Quinconces-L’Espal, Le Mans
Du 20 au 30 janvier 2026 – Théâtre National de Strasbourg
18 février 2026 – Université de Lille
Du 3 au 21 mars 2026 – Théâtre National Wallonie Bruxelles

Texte et mise en scène Laurène Marx
Texte conçu à partir d’entretiens de Rita Nkatbanyang, menés par Laurène Marx et Bwanga Pilipili
Avec Bwanga Pilipili
Lumières Kelig Le Bars
Création musicale Maïa Blondeau avec la participation de Nils Rougé
Collaboration artistique Jessica Guilloud

À partir de 16 ans
Ce spectacle contient des descriptions de violences sexistes, sexuelles, conjugales et à caractère raciste

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 20H

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€