Qualification : auteur
Éloïse Bouton
Éloise Bouton est journaliste indépendante, autrice, militante féministe et LGBT+
Diplômée d’un master d’anglais et d’un master de journalisme, Eloïse Bouton a notamment travaillé pour Les Inrockuptibles, Causette, L’Obs, Le Parisien magazine, Femme Actuelle et L’Express.
Depuis l’adolescence, Éloïse Bouton s’investit dans différentes structures associatives, féministes, anti-racistes ou LGBT+. Elle a milité entre autres chez Osez le Féminisme, La Barbe et Femen.
En 2013, elle mène une action individuelle pro-avortement avec Femen à l’église de la Madeleine à Paris. Un an plus tard, elle est condamnée pour exhibition sexuelle, une décision dont elle fait appel. Sa condamnation est confirmée par la Cour d’appel de Paris en 2017 et elle se pourvoit en cassation. Elle se bat depuis pour faire changer la loi sur l’exhibition sexuelle, qui entraîne la condamnation de femmes torse nu dans l’espace public alors que ce n’est pas le cas des hommes.
Lassée du militantisme collectif, elle part de Femen en 2014 et continue à militer sans étiquette.
Depuis 2012, elle anime des ateliers, des groupes de parole et donne des conférences sur les violences, le hip hop ou le féminisme.
En 2015, elle lance Contre Coups, une compilation caritative de 12 femmes contre les violences faites aux femmes. Elle lance la même année le Tumblr Paye Ton Troll, inspiré du célèbre Paye Ta Shnek de Anaïs Bourdet, qui dénonce le cyberharcèlement et les violences en ligne, et fonde Madame Rap, premier média en France dédié aux femmes dans le hip hop.
En 2016, elle accompagne l’Association Agir pour la santé des femmes (ADSF) lors de maraudes en Ile-de-France et recueille pendant six mois les propos de femmes en précarité́.
En 2017, elle présente ses textes, accompagnés des photographies d’Erwan Balanant, à la Villa des Arts à Paris.
En 2017, elle co-écrit avec D’ de Kabal le film Le Bruit de nos silences, sur la déconstruction du masculin, diffusé sur France Ô le 6 mars 2018.
En 2018, elle co-fonde avec D’ de Kabal House of Consent, média payant qui vise à accompagner et informer sur la sexualité, le consentement, les violences et les liens qui peuvent exister entre les trois.
Gwendoline Soublin
Née en 1987, Gwendoline Soublin est autrice, comédienne et scénariste. De 2015 à 2018, elle est étudiante dans le département Écrivain Dramaturge à l’ENSATT (Lyon). Elle a notamment écrit Swany Song (2014 – Encouragements ARTCENA), et Vert Territoire Bleu (2016), sélectionné par le label Jeunes Textes en Liberté (mise en espace Hakim Bah, en partenariat avec la MC93) et par le comité le Plongeoir du Glob théâtre Bordeaux. En 2016, en résidence à la Sala Beckett à Barcelone, dans le cadre de l’Obrador d’Estiu, elle écrit une première version de Pig Boy 1986-2358, traduite en anglais/catalan/tchèque/allemand/roumain. La pièce est lauréate des Journées des Auteurs de Lyon 2017, publiée en janvier 2018 aux éditions Espaces 34, et sera créée en 2020 par Philippe Mangenot.
Elle écrit des textes pour la jeunesse : Les Monstres (2015) en résidence à la Chartreuse-CNES et lue pendant La Belle Saison ; Tout ça Tout ça (éditions Espace 34), en résidence au théâtre Am Stram Gram de Genève. Elle travaille également avec des marionnettistes de l’ESNAM (Coca Life Martin 33CL – solo marionnettique) et la Collective (120H). Elle anime des ateliers d’écriture. En 2017-18, elle a fait partie du projet TOTEM(s) initié par la Chartreuse.
Certains de ses textes ont été primés et remarqués par Artcena, les journées d’Auteurs de Lyon, Eurodram, le Taps, la Comédie-Française, France Culture, la Mousson d’été, Jeunes Textes en Liberté, le prix Scénic Youth, le prix Ado du théâtre… Ils ont fait ou feront l’objet de mises en scène lors des saisons 2018/19/20 par : Philippe Mangenot, Justine Heynemann, Anne Courel, Johanny Bert, Anthony Thibault, Marion Lévêque et Coline Fouilhé.
Maj 21/09/22
Kevin Keiss
Kevin Keiss est auteur, traducteur, dramaturge et metteur en scène. Il est également enseignant, spécialiste des théâtres antiques. Il a été programmé au Festival d’Avignon 2016 pour Ceux qui errent ne se trompent pas, pièce écrite à la Chartreuse en collaboration avec Maëlle Poésy (Éditions Actes Sud-Papiers), puis pour Sous d’autres cieux en 2019. À la Chartreuse, il a également été accueilli pour des projets aux côtés de Laëtitia Guédon, Élise Vigier ou en tant que membre du Collectif Traverse. Pour le jeune public, il est l’auteur de deux textes, Love me tender (Éditions En Acte(s)) et Je vous jure que je peux le faire (à paraître chez Actes Sud), sélectionné par Momix 2018. Son texte Ce qui nous reste de ciel a été sélectionné au Jamais Lu Paris 2017, et est depuis traduit en espagnol et en anglais, et édité chez Actes Sud.
Marie Dilasser
1999/ Elle en a par-dessus la tête de la France alors elle part un an en Irlande garder des enfants, travailler dans des pubs, écrire de nombreuses lettres, marcher dans Dublin où elle rencontre James Joyce, Samuel Beckett, J.M. Synge, William et Jack Butler Yeats. L’écriture l’attrape par le colback, alors elle décide d’y consacrer, autant que possible, la majeure partie de son temps.
2000/ De retour en France, elle s’inscrit en arts du spectacle à Rennes, longe les bords du canal Saint-Martin, rencontre Mathieu Bébin, Roland Fichet, Alfred Jarry, Francis Bacon, les poubelles de la cité judiciaires, les cousines Quéré, Odila Présulme, elle obtient ainsi une licence d’arts du spectacle, elle est déterminée à écrire pour le théâtre. Pourquoi le théâtre ? Elle n’en sait rien.
2003/ Elle rejoint le département écriture de l’ENSATT à Lyon, elle y rencontre Enzo Corman, Pauline Sales, Samuel Gallet, Magali Mougel, Julie Aminthe, Jean-Marie Clairambault, Ewa Brykalska, Olivier Neveux, Dominique Laidet, la théorie Queer, le trouble dans le genre, les traboules et Michel Raskine qui met en scène trois de ses pièces Me zo gwin ha te zo dour ou Quoi être maintenant ?, Le Sous-locataire et des années plus tard, Blanche-Neige, histoire d’un Prince.
2006/ Elle revient en Bretagne, achète des truies avec ses premiers droits d’autrice. Entre naissage et engraissage, elle écrit Les vieilles, mis en scène par Laurent Ziveri à Toulon, Echo-Système mis en espace par Sylvie Jobert à Grenoble et lu à Montréal, Crash Test mis en scène par Nicolas Ramond à Vénissieux et Paysage Intérieur Brut mis en scène par Christophe Cagnolari à Saint-Brieuc, Barbara Shlittler à Genève et Blandine Pélissier à Paris. Puis, pour des raisons qui la regardent, elle transforme l’ensemble de ses truies en pâtés et en rillettes…
2012/…pour gérer pendant 6 ans un bar-tabac-épicerie au-dessus duquel elle écrit Montag(n)es, mis en scène collectivement à Saint-Gelven dans un restaurant désaffecté, Intermondes, (Road-movie sqaw) mis en scène par Laurent Vacher à Mézières-les-metz, Supposée Ève mis en lecture par Laëtitia Guédon à Paris, Avignon (les Intrépides – SACD – 2016) et Genève, MADAM#2 Faire le mur, ou comment faire le mur sans passer la nuit au poste, mis en scène par Hélène Soulié au Carré d’Art à Nîmes, Blanche-Neige, histoire d’un Prince, prochainement mis en scène par Michel Raskine et présenté lors du Festival d’Avignon 2019.
2019/ Elle anime des ateliers d’écriture, entame l’écriture de Roland.e.s et Barth.e.s (fragments amoureux), commande de texte de Laurent Vacher à partir des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes.
PUBLICATIONS Solitaires intempestifs : •Décomposition d’un déjeuner anglais •Me zo gwin ha te zo dour ou Quoi être maintenant ? •Un après-midi à la salaisonnerie (dans un recueil intitulé Confessions, divans et examens) •Blanche-Neige, histoire d’un Prince (à paraître) Espaces 34 : •Le chat de Schrödinger en Tchétchénie (dans un recueil intitulé Le monde me tue) Lansmann : •Les vieilles (dans un recueil intitulé Métiers de nuit)Sidney Ali Mehelleb
Après une formation d’acteur au Studio Théâtre d’Asnières et plusieurs années de travail au sein de la compagnie de celle-ci, Sidney travaille avec plusieurs metteurs en scène à travers toute la France. En parallèle, il commence à écrire pour la scène. Sa première pièce Babacar ou l’Antilope reçoit l’Aide à La Création du Centre National du Théâtre en novembre 2013. Il met en scène le spectacle en janvier 2017 au Théâtre 13 Seine Paris et le jouera en tournée.
Grâce à cette pièce, Le Centre National des Écritures du Spectacle – La Chartreuse Villeneuve Lez Avignon lui propose une résidence. Split voit le jour, une histoire d’amitié (entre deux basketteurs ayant réellement existé) brisée par le nationalisme montant en Ex-Yougoslavie. Grâce à Babacar ou l’Antilope toujours, Sidney devient auteur en résidence à La Nacelle Aubergenville, alors sous la direction de Eudes Labrusse.
Il y écrit une pièce «pour piscine» Le Saut de l’ange qui sera mis en scène par Aurélie Van Den Daele (directrice artistique du DEUG DOEN GROUP).
Avec le DEUG DOEN GROUP, Sidney joue, écrit et participe à la dramaturgie de la création Métamorphoses d’après Ovide et Ted Hugues. La collaboration avec Aurélie Van Den Daele continue lorsqu’elle lui commande une pièce. Ce projet s’appellera Soldat.E Inconnu.E. Pour le Théâtre, Sidney a écrit également Icham, Quatre par trois, Swing Ring, Maestra d’après Le Maître et Marguerite de M. Boulgakov.
Et pour le cinéma, De vrais p’tits moineaux (court métrage) et Portraits (long métrage).
Chaque année, Sidney mène des ateliers de transmission autour de l’écriture théâtrale, des ateliers de création et de jeu avec des enfants ou des adultes amateurs. Ces projets le conduisent à écrire pour le groupe qui participe à ces ateliers. L’objectif est de se mettre au coeur du processus de création, d’inspirations qui conduit au jeu, à l’écriture et à la créativité.
En tant qu’acteur, il joue d’abord pour la Compagnie Jean-Louis Martin Barbaz travaillant sous la direction de Chantal Deruaz, Patrick Simon, Hervé Van Der Meulen, Yveline Hamon et Jean-Marc Hoolbecq. Il travaille ensuite avec Valérie Castel Jordy, Adrien Béal et Laurent Pelly. Il travaille avec le DEUG DOEN GROUP, et joue dans Angels in America et dans L’Absence de guerre de David Hare. Il joue également sous la direction de Matthieu Dandreau, pour le projet Dionysos, et sous la direction de Pascal Neyron pour un cabaret au Bal Blomet.
Il a mis en scène Dis camion ! de Claire Barrabes, Big shoot de Koffi Kwahulé, Les pirates rescapés et Le Ventre et la Pendule, et Babacar ou l’Antilope.
Maj : 21/09/21
Solène Paré
Après avoir complété un baccalauréat en Études théâtrales à l’Université du Québec à Montréal (où elle s’intéresse aux œuvres hybrides contemporaines), Solène Paré entreprend des études en mise en scène à l’École nationale de théâtre du Canada afin d’expérimenter les chocs que peuvent provoquer les arts plastiques au théâtre. Tout au long de son parcours, elle touche autant à l’écriture scénique (LA CLOCHE DE VERRE d’après Sylvia Plath, UV) qu’à la mise en scène de textes contemporains (QUARTETT de Heiner Müller, VISAGE DE FEU de Marius Von Mayenburg). Elle s’intéresse aux procédés d’écriture scénique à partir de matériaux non dramatiques et au courant post-dramatique. Les gender studies nourrissent sa démarche de metteuse en scène. Solène Paré a travaillé à titre de codirectrice artistique du Jamais Lu en 2018. Elle planche présentement sur un projet unissant théâtre et cinéma d’animation, produit par Fantôme, compagnie de création qu’elle a cofondé en 2017. En 2018, la jeune metteuse en scène présentera une sortie de résidence dans le cadre du OFFTA en plus de participer au Séminaire en Avignon donné par la dramaturge Eva-Maria Bertschy.
Véronique Côté
Véronique Côté est comédienne, autrice et metteure en scène. Depuis sa sortie du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2002, elle a joué dans près d’une trentaine de productions théâtrales et a été dirigée notamment par Édith Patenaude, Wajdi Mouawad, Frédéric Dubois et Steve Gagnon. À titre de metteuse en scène, elle a dirigé également les pièces Faire l’amour, Scalpée et Venir au monde d’Anne-Marie Olivier. Ses pièces pour enfants Flots, Tout ce qui brille voit et Les choses berçantes, dont elle signe également les mises en scène, ont eu un magnifique rayonnement au Québec et en France. Comme autrice, elle co-écrit, avec Steve Gagnon, le recueil Chaque automne j’ai envie de mourir, publié dans la collection Hamac. Elle publie sa pièce Tout ce qui tombe – finaliste aux Prix du Gouverneur général en 2013 – aux Éditions Leméac, et chez Nouveau Projet (Atelier 10), elle publie La vie habitable, les collectifs S’appartenir(e) et La fête sauvage, ainsi que les articles Îles (trois) et La consigne lumineuse. Véronique signe également des chroniques dans le Devoir ainsi qu’à la radio, sur la chaîne ICI Première.
Laurent Gallardo
Laurent Gallardo, né à Annecy en 1978, est maître de conférences en études hispaniques à l’université Grenoble-Alpes.
Il est l’auteur d’une thèse sur l’oeuvre de José Sanchis Sinisterra (Le théâtre en ses dehors : la poétique des intercesseurs dans l’oeuvre de José Sanchis Sinisterra), figure incontournable de la scène espagnole contemporaine, et a écrit de nombreux articles sur le théâtre catalan.
Également critique pendant de nombreuses années à La Quinzaine littéraire (sous la direction de Maurice Nadeau), il a publié un long essai sur le théâtre catalan dans la revue Europe (mars 2013). Parallèlement à ses activités de chercheur, il est aussi membre du comité de lecture du Théâtre national de Catalogne (Barcelone) et du festival de la Mousson d’été.
En tant que traducteur, il fait partie des comités de lecture espagnol et catalan de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale, et a traduit de nombreux auteur·rice·s de théâtre, parmi lesquels Lluïsa Cunillé (Barcelone paysage d’ombres, Malemort, Le Temps, Islande), Victoria Szpunberg (La Machine à parler, La Marque préférée des soeurs Clausman) et Josep Maria Miró (La Femme qui ratait tous ses avions, Le Principe d’Archimède, Nerium Park, Fumer, Le Collaborateur, La Traversée).
Il a également participé à l’édition d’une anthologie de nouvellistes catalans (Nouvelles de Catalogne, Magellan & Cie, 2010) et a traduit divers romans, notamment Contes russes de Francesc Serés (Éditions Jacqueline Chambon, 2012) et, avec François-Michel Durazzo, Bouclage à Barcelone de Xavier Bosch (Éditions Liana Levi, 2014).
Maj 9/02/22
Joan Yago
Né en 1987 à Barcelone, il est titulaire d’un diplôme en réalisation et en écriture dramatique de l’Institut del Teatre de Barcelone. Il est membre fondateur de la société La Calòrica.
Ce jeune dramaturge est déjà l’auteur de plusieurs pièces qui rencontrent un réel succès : Fairfly (Prix Butaca du meilleur texte dramatique 2017), You say tomato (Prix de la critique Serra d’Or 2016), Un Lloc Comú (Editions Bromera Edicions – Prix Ciutat d’Alzira 2014), Bluf (Prix Quim Masó 2014), Sobre el fenomen de les feines de merda (2015), Aneboda-The Show (2014), La Nau dels Bojos (Prix Adrià Gual 2012), L’Editto Bulgaro (2012), Martingala (2010), No sóc Dean Moriarty (2010), Feísima enfermedad y muy triste muerte de la reina Isabel I (Prix du public et Prix du jury de la Foire Escènia 2010).
Maj 9/02/22
Françoise Vergès
Après avoir exercé comme journaliste et éditrice dans le mouvement féministe en France, Françoise Vergès s’installe aux Etats-Unis en 1983, où elle travaille avant de s’inscrire à l’université. Elle obtient une double licence summa cum laude en Science Politique et Études féminines à San Diego, puis un doctorat en Science Politique à l’Université de Berkeley, Californie (1995). Sa thèse Monsters and Revolutionaries. Colonial Family Romance est publiée par Duke University Press (1999). Depuis, elle a enseigné à Sussex University et au Goldsmiths College en Angleterre.
Membre du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage en 2004 (Loi « Taubira » de 2001), elle en a été présidente de 2009 à 2012.
Entre 2007 et 2010, elle a travaillé à un projet de musée porté postcolonial pour le XXIe siècle. Françoise Vergès a été titulaire de la chaire Global South(s) de 2014 à 2018 au Collège d’études mondiales, FMSH.
Françoise Vergès a publié de nombreux ouvrages et articles en français et en anglais sur les mémoires de l’esclavage, la psychiatrie coloniale, Frantz Fanon, Aimé Césaire, l’économie de prédation et la globalisation, le musée postcolonial, et les processus de créolisation dans les mondes de l’Océan indien. Françoise Vergès est aussi l’auteur de films, « Aimé Césaire face aux révoltes du monde » (2013) et « Maryse Condé. Une voix singulière » (2011) et a été consultante sur plusieurs films. Commissaire indépendante, elle a notamment organisé au musée du Louvre, « L’esclave au Louvre : une humanité invisible » en 2013 et 2013 et les expositions « Dix femmes puissantes » (2013) et « Haïti, effroi des oppresseurs, espoir des opprimés » (2014) pour le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes. Elle collabore régulièrement avec des artistes.
