Portrait de Rita

Du 11 au 30 septembre

En septembre 2023, Mathis, un écolier de 9 ans près de Charleroi, subit les insultes racistes de ses camarades. En réaction, il entre dans une colère jugée incontrôlable par l’école, qui décide d’appeler la police. A son arrivée, sa mère Rita, découvre son fils plaqué au sol par un agent de police.

A partir de cet acte de violence raciste, l’autrice et metteuse en scène Laurène Marx, spécialiste du seule en scène, et Bwanga Pilipili, comédienne, autrice et metteuse en scène, choisissent de raconter l’histoire à travers le parcours de la mère, Rita, une femme d’affaires camerounaise devenue aide-ménagère. Comment le regard blanc participe-t-il à la construction d’une vision réductrice et objectivante des femmes ? Sous la forme d’un stand-up triste, l’autrice interroge un parcours identitaire qui ne lui appartient pas, en en explorant les zones de trouble et de projection. La singularité du spectacle réside dans la rencontre de trois regards : celui d’une mère, au cœur de l’histoire ; celui d’une actrice, observatrice et elle-même victime de discrimination ethno-raciale ; et celui d’une autrice trans blanche, qui apporte sa propre réflexion sur la blanchité. Trois perspectives qui se croisent, unies par une même expérience de fétichisation et de déshumanisation. A partir d’entretiens menés avec Rita Nkat Bayang, Laurène Marx et Bwanga Pilipili ciblent un racisme systémique qui étouffe une femme dans son travail tout comme il étouffe son fils au sol.


Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines et le Festival d’Automne à Paris sont coproducteurs de ce spectacle et le présentent en corréalisation.

 

 

NOTE D’INTENTION

« Le 30 septembre 2023, je participe aux Halles de Schaerbeek à la Nuit de l’Amour. J’y rencontre la performeuse belge Bwanga Pilipili qui dit un texte qui parle de violences policières, d’une agression qu’a subi un enfant de neuf ans à Charleroi dans une école spécialisée. Mathis est un enfant qui se fait insulter sans arrêt, qui est le seul noir de son école spécialisée. On l’appelle « chocolat » là-bas, et un jour il a un mouvement de colère. Il a un bloc-notes dans la main et il le jette sur le gamin qui l’a insulté. Et là, devant cet acte, la directrice de l’école appelle la police.

Bwanga nous raconte cette histoire et nous appelle à venir le lendemain au rassemblement à Bruxelles où je vois cette femme avec un micro, devant une statue, qui explique ce qu’il s’est passé qui pourrait être le racisme systémique expliqué aux idiots. L’histoire d’un garçon de neuf ans qui a subi un plaquage ventral, donc le même que Georges Floyd, et là tu vois qu’un enfant noir de neuf ans, ce n’est pas un enfant, c’est un noir.

Je suis allée trouver la maman, avec Bwanga, et je me suis dit que je voulais traiter ce sujet-là qui commence avant le petit Mathis, avec l’arrivée de Rita de Yaoundé en Europe alors qu’elle a une affaire florissante au Cameroun. Raconter comment quelqu’un qui vient de son plein gré se retrouve coincé, comment son fils est coincé au sol, étouffé, étouffé par un système avec un pays, la Belgique en l’occurrence, qui n’est pas un pays d’accueil, mais un piège pour cette femme camerounaise, qui va se retrouver à descendre socialement, à être dévaluée intellectuellement, humainement, à se retrouver femme de ménage alors qu’elle était femme d’affaires, et raconter tout le mécanisme qui mène à ça.

Donc c’est une histoire de la violence policière qui n’est pas que des enfants qui prennent des balles dans des voitures, qui est une violence des blancs, une violence étatique. C’est comment le regard des blancs fait d’une femme d’affaires une femme de ménage. Et mon propre regard.

La particularité de ce spectacle, c’est la rencontre entre Bwanga, Rita et moi. C’est qu’on a mélangé trois regards, celle qui l’a vécu dont c’est le portrait – donc Rita ; Bwanga qui est actrice et qui a vécu des choses parallèles, des choses similaires, qui est brillante dans son analyse du système ; et moi, une autrice trans blanche, qui vient avec son regard et son expérience de la blanchité, tout en ayant un lien avec ces deux femmes de ce que c’est la fétichisation et la déshumanisation. » – Laurène Marx

REVUE DE PRESSE 

Le Canard enchaîné : « D’un simple regard, [Bwanga Pilipili] arrache un rire. D’une phrase, elle coupe le souffle. Elle électrise » 

Le Monde : « Il faudrait (mais ce vœu est pure utopie) que ce spectacle se déplace d’un bout à l’autre de la France, hors des théâtres, dans les lycées, les mairies, sur les places publiques, les marchés. »

TTT dans Télérama : « Tout est délicat dans cette partition qui bouscule en même temps. Fait l’effet d’un électrochoc. » 

Libération : portrait de Laurène Marx : « Je comprends la solitude, la fétichisation, l’isolement social »

France Culture, L’Avant-scène : « À partir d’entretiens avec Rita, Laurène Marx écrit son portrait, portée sur scène par la comédienne Bwanga Pilipili, pour parler de violence policière, de l’exclusion sociale et du racisme. »

Théâtral Magazine : « Laurène Marx est experte en stand-up triste. Pas besoin de faire rire pour capter les gens. Qu’elle joue ses propres textes ou qu’elle dirige une autre actrice, la conscience est toujours percutée. »

Les Inrocks : Laurène Marx « invente un genre plutôt inédit sur les planches, le stand-up triste : une femme, face à un micro, qui raconte des histoires »

Théâtral magazine : Bwanga Pilipili « nous déroule les événements avec une douceur désarmante et quelques piques très drôles. »

Télérama, portrait de Laurène Marx : « Laurène Marx […] affûte sa plume dans des monologues enragés. Un souffle rare qui se déploie sur plusieurs scènes cet automne »

Cultnews : Laurène Marx  « maîtrise ce millefeuille de récit pour qu’il soit cohérent. […] Elle ne cherche pas la représentation fictionnelle, elle cherche la réparation, Portrait de Rita ne fait pas semblant. »

Sceneweb : « Laurène Marx s’attaque, avec une précision chirurgicale, au racisme et à la misogynie systémiques, et révèle, grâce à la puissance de jeu de Bwanga Pilipili, leurs conséquences néfastes jusque dans l’intimité des êtres et des vies. »

La Terrasse : « ‘Portrait de Rita’ de Laurène Marx dit le monde tel qu’il est : raciste, sexiste, violent. Un théâtre de la parole vif et nécessaire » 

RFI, Sur le pont des arts [33 à 39 min] : « Laurène Marx manie l’humour noir comme personne, toujours avec une grande poésie […]. Une oeuvre profondément engagée« 

France Culture, Les Midis de Culture : « un spectacle de combat politique, social, sociétal »

Libération, top 10 de la semaine : « la comédienne Bwanga Pilipili incarne la mère de l’enfant et porte les mots politiques, poétiques et concrets de Laurène Marx qui confirme la virtuosité impressionnante d’une écriture hors des clous. »

Coup d’Oeil : « un solo singulier par sa forme, bouleversant par le portrait qu’il brosse. »

Zone critique : « un seul-en-scène effroyable et donc nécessaire, porté par le jeu précis et incisif de la performeuse et metteuse en scène belge Bwanga Pilipili. »

L’Humanité : « Laurène Marx met en scène un texte brûlant issu d’entretiens. »

Politis : « La plume de Laurène Marx est au meilleur de sa vivacité. Elle excelle à clouer au pilori les systèmes racistes et misogynes à l’œuvre dans la chute de Rita. »

Sceneweb, soir de première : « Les soirs de première, j’arrive à la fois prête, concentrée et détendue, comme (certaines) athlètes. Je visualise mon parcours en étant consciente que ce n’est plus le moment d’avoir peur ou de douter. » – Bwanga Pilipili

La Terrasse, entretien avec Laurène Marx : « Théâtre Ouvert présente deux « stand-ups tristes » de l’autrice et metteuse trans Laurène Marx. […] Deux propositions pour dire le monde tel qu’il est. »

Télérama, les spectacles les plus attendus de l’automne : « ces trois spectacles narrent un morceau de notre époque, de notre histoire, tout en réinventant écriture et mise en scène si intensément maniés par Laurène Marx. »

Médiapart [Jean-Pierre Thibaudat] : « Debout, seule devant un micro sur pied, l’actrice Bwanga Pilipili dit avec force l’intense Portrait de Rita. La grande salle de Théâtre ouvert est comble, le public debout. »

Médiapart [Guillaume Lasserre] :  » Laurène Marx et Bwanga Pilipili proposent un théâtre nécessaire et vibrant, qui rappelle que la parole, quand elle est libre, peut fissurer les murs du silence. À voir, absolument« 

A2S Paris : « Bénéficiant d’une superbe performance de la talentueuse comédienne Bwanga Pilipili, ce spectacle, dont le thème principal est le racisme anti-noir, s’appuie sur un remarquable texte« 

Théâtre du blog : « Voilà du théâtre agissant, du théâtre en vrai. […] ce travail-ci atteint un rare degré d’exactitude, là où l’émotion et la connaissance et le plaisir du jeu sont intimement tricotés. »

20h30, lever de rideau : « Portrait de Rita est une œuvre remarquable, vertigineuse et nécessaire. La comédienne y est sublime, magnifique, habitée, magistrale et tellement d’autres choses. »

ManiThéa : « L’écriture de Laurène Marx est précise, percutante, et réussit à passer de la colère à l’humour en quelques secondes. […] Les phrases de l’autrice ne caressent pas. Elles cognent. »

Les trois coups : « un rendez-vous avec une écriture forte et pluri-elles »

Le Score / Radio Nova : Laurène Marx : de « Portrait de Rita » à Jag et Johnny, le théâtre comme combat

 

 

 

TOURNÉE

CRÉATION septembre 2025 – Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris
Du 8 au 9 janvier 2026 – Les Quinconces-L’Espal, Le Mans
Du 20 au 30 janvier 2026 – Théâtre National de Strasbourg
18 février 2026 – Université de Lille
Du 3 au 21 mars 2026 – Théâtre National Wallonie Bruxelles

LES MUSIQUES DU SPECTACLE

  • At last – Etta James
  • My song – Labi Silfre
  • I wish I Knew How it Would feel to be free – Nina Simone


LAURÈNE MARX À THÉÂTRE OUVERT 

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Cie Hande KaderBureau des Filles*
COPRODUCTION Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Les Quinconces-L’Espal Scène Nationale du Mans, Le Festival d’Automne à Paris, le Théâtre National Wallonie Bruxelles, Les Halles de Schaerbeek, Collectif FAIR-E-CCN Rennes, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre Sorano Scène conventionnée [Toulouse]
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Mars – Mons, arts de la scène, CCNRB – Collectif FAIR-E, Les Quinconces l’Espal – Scène nationale du Mans, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines.

Texte Laurène Marx (éd. Blast)
à partir d’entretiens de Rita Nkat Bayang réalisés par Laurène Marx et Bwanga Pilipili
Avec Bwanga Pilipili
Lumières Kelig Le Bars
Direction musicale Laurène Marx
Création musicale Maïa Blondeau avec la participation de Nils Rougé
Collaboration artistique Jessica Guilloud
Assistante Elsa Rayan

À partir de 16 ans
Ce spectacle contient des descriptions de violences sexistes, sexuelles, conjugales et à caractère raciste

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM À 20H

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€