les 23 et 24 mai 2018 à 20h30

L’équipe artistique, l’auteur et sa traductrice ont mené durant 15 jours à Théâtre Ouvert une résidence dramaturgique pour expérimenter cette pièce et ses possibles résolutions scéniques dans le cadre d’une session de l’ÉPAT (École pratique des Auteurs de Théâtre).

Un Fils revient chez les siens, au sein de cette famille dont il s’est éloigné, entre une Mère (ou une Grand-Mère) envahissante, un Frère cadet qui souffre et un Père dont on ignore tout. De la simple visite jusqu’au dîner de famille, l’écriture pénètre les pensées parallèles et explore les non-dits de chacun. Que sait-on de nos proches ? Et les autres, ceux qui ne font pas partie de la famille, quelle est leur place ? A travers des dialogues imprégnés d’un humour acerbe, Pier Lorenzo Pisano nous amène à penser et peser le chantage de l’amour.

Tommy Milliot

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EXTRAIT

Mère : Tu sais, hier j’ai acheté un grand délice au citron à la pâtisserie, la pâtisserie en bas de la maison, j’ai fait la queue et pendant ce temps je le regardais derrière la vitre, je l’avais déjà repéré, tout blanc, crémeux, je le regardais, et la queue avançait, et les numéros des clients défilaient, moi je n’ai pas pris mon ticket numéroté tout de suite, je ne me rappelais pas qu’il fallait prendre un ticket pour la file d’attente, et alors une dame m’est passée devant, une petite vieille, et la file avançait, et je regardais le gâteau, et au dernier moment, pile au dernier moment la dame devant moi, celle qui était entrée après mais avait pris un ticket, a acheté ce gâteau-là, le délice, et je l’ai vu pendant qu’on l’emballait, mon gâteau, celui que moi je voulais, et ils ont mis un nœud rouge dessus, si énorme, si vulgaire, comme si c’était pour un anniversaire, et elle est partie avec, et j’entendais ses talons claquer le sol, des talons à soixante-dix ans, et le tintement, celui de la clochette à l’entrée, tu te rappelais toi qu’il y avait une clochette dans la pâtisserie en bas de la maison ? 
J’en ai pris un autre, celui à côté, le même, exactement le même, je ne pourrais pas dire qu’il était moins beau, il n’y avait pas de différence, mais… mais ce n’était pas le mien, tu comprends, ce n’était pas celui que j’avais choisi, et ils l’ont emballé, et ils l’ont enveloppé dans du papier, mais sans nœud parce que franchement c’est d’un mauvais goût le nœud, et je suis sortie, j’ai fait du bruit avec la clochette, et peut-être bien que moi aussi j’ai choisi le gâteau de quelqu’un d’autre, parce qu’ils ne m’ont pas laissé prendre le mien, va savoir où il a atterri le mien, quelqu’un a emporté un petit morceau de moi, ce petit, tout petit morceau qui était sur ce gâteau, ils l’ont emporté et ils l’ont mangé, pour l’anniversaire d’un neveu bien gras ou… va savoir.
 Bref, je t’ai mis une part de côté, il est très sucré, c’est une bonne pâtisserie celle en bas de la maison, ils se sont agrandis, on dirait une de celles qu’on voit dans les films…

Cette pièce a reçu le Prix Riccione – Pier Vittorio Tondelli 2017

Production Théâtre Ouvert
avec le soutien de la Région Île-de-France, de la Maison Antoine Vitez, de Fabulamundi-Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union européenne, du projet movin’up spettacolo – performing arts 2017

MOVIN’UP PERFORMINGARTS 2017
By Ministry of Cultural Heritage and Activities and Tourism (MiBACT) – General Directorate for Performing Arts and GAI association for the Circuit of the Young Italian Artists

Pièce de Pier Lorenzo Pisano

traduit de l’italien par Federica Martucci

mise en espace de Tommy Milliot

avec Matthias Hejnar, Caroline Menon-Bertheux, Miglen Mirtchev, Adrien Serre, Agnès Sourdillon

Durée :
Jeudi 29 et vendredi 30 novembre à 20h30

Paul a rendez-vous chez lui avec son ami d’enfance Pierre quand So, adjointe de Matt, arrive. Paul ne connaît ni So ni Matt, mais eux ont pris leurs renseignements : le comportement de Paul a retenu leur attention. Matt tient à le rencontrer pour son projet qui consiste à réformer la portée et l’endroit du politique dans le monde. Paul n’a à sa connaissance pas plus à voir avec la politique que n’importe qui, et il n’est pas bien sûr de comprendre ce dont il s’agit. Ce soudain intérêt mondial n’est pas forcément déplaisant, mais il va quand même lui falloir faire une petite présentation.

Production Théâtre Ouvert avec le soutien de la Région Île-de-France

mise en espace Alain Françon

avec Pauline Belle, Rodolphe Congé, Evelyne Didi, Julia Faure, Philippe Fretun, Pierre-Félix Gravière

Durée : 1h30
Des territoires (... et tout sera pardonné ?)

Des territoires (… et tout sera pardonné ?)

les 11 et 12 juin à 19h, les 13 et 14 juin à 20h

LE PROJET
Après la création de Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise… ) en 2015 et Des territoires (…D’une prison l’autre…) en 2017, la création de l’ultime volet de cette trilogie « Des territoires (… Et tout sera pardonné ?) » se prépare pour 2019.
Initié en 2013 ce projet d’écriture et de mise en scène trouve donc son terme six ans plus tard. Au cours de ces six années, trois spectacles auront émergés, réunissant la même bande d’acteurs, pour la plupart rencontrés lors de ma formation à l’ERAC (l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes) de 2004 à 2007.

La trilogie suit les péripéties d’une fratrie réunie dans le pavillon d’une résidence HLM, où ils ont passé leur enfance, au moment de la mort de leur parent. Les trois pièces correspondent à trois journées consécutives (la veille de l’enterrement, le jour de l’enterrement, le lendemain de l’enterrement) et ont pour principe d’être chacune traversée par un anachronisme (1 : la révolution Française ; 2 : La Commune de Paris ; 3 : La Révolution Algérienne). La narration propose ainsi une double temporalité. Une, majoritaire, qui avance jour après jour, et l’autre, plus ramassée, qui avance siècle après siècle avec chaque fois l’évocation d’un épisode révolutionnaire de l’Histoire de France. Cette double temporalité est pour moi l’occasion d’inscrire mon histoire dans l’Histoire, et de nourrir au- delà de la fiction une réflexion plus ample sur les notions d’identités, d’héritage et d’engagements.

Baptiste Amann

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RÉSUMÉ DES ÉPISODES DE LA TRILOGIE

Nous sifflerons la Marseillaise… (Jour 1) – Éd. Tapuscrit/Théâtre Ouvert
Le pavillon témoin d’une résidence HLM. Quatre frères et soeur. Lyn, l’ainée, Benjamin lourdement handicapé à la suite d’un accident de voiture, Samuel responsable politique de petite envergure, et Hafiz, le frère adoptif. Ils ont grandi là. Des années passées à commenter l’évolution du quartier, l’ambition de l’un, le racisme de l’autre, les choix, les comportements, les faiblesses de chacun.
Réunis à nouveau à la mort de leurs parents, ils reprennent aussitôt leurs anciennes habitudes. Pourtant il faudrait organiser l’enterrement. Vendre ou ne pas vendre la maison. Se prendre dans les bras. Consoler. Impossible… Jusqu’à ce qu’une entreprise d’expertise des sols, venu faire des prélèvements dans la perspective d’un chantier futur, découvrent dans leur jardin des os anciens. Il s’agirait de la dépouille de Nicolas de Condorcet, figure de la Révolution Française. L’héritage n’est plus le même. …

… D’une prison l’autre… (Jour 2) Éd. Tapuscrit/Théâtre Ouvert
Jour de deuil. Jour d’émeute. Devant la violence des affrontements, la mairie a pris ses dispositions : les habitants sont invités à rester confiner chez eux sous peine d’être contrôlés et emmenés au commissariat de police. Lyn, Benjamin, Samuel, et Hafiz reviennent du cimetière. Quand ils ouvrent la porte de chez eux, ils tombent nez à nez avec Lahcen et Moussa, deux habitants du quartier venus les prévenir des dégâts provoqués par la révolte. Il y a là aussi Louise Michel, une militante activiste luttant contre le projet d’extension du centre commerciale qui prévoit le rachat de la zone pavillonnaire au profit de la construction d’un parking souterrain. Contraints de cohabiter alors que dehors résonnent les cris de l’insurrection, une petite agora va s’établir dans le salon du pavillon témoin. Et glisser peu à peu, jusqu’à l’incarner tout à fait, vers le souvenir d’une ancienne révolution : celle de la Commune en 1871. …

… Et tout sera pardonné ? (Jour 3) – à paraître aux Éd. Tapuscrit/Théâtre Ouvert
Salle de soins intensifs du centre hospitalier Henri Duffaut. Benjamin, mordu à la gorge par un chien au moment des émeutes, est en état de mort cérébrale. La question d’arrêter les machines au profit d’un éventuel don d’organes se pose au reste de la fratrie. Dans le même temps, l’hôpital accueille le tournage d’un film sur la guerre d’Algérie, et plus particulièrement sur le procès de Djamila Bouhireb, figure emblématique et irréductible de la révolution Algérienne. L’actrice qui joue Djamila, en conflit avec le réalisateur, trouve refuge dans le service de réanimation, et va côtoyer, le temps d’une nuit, Samuel, Lyn, et Hafiz au moment où ils ont à prendre une décision tragique. De part et d’autre de la fiction, pour tous la question sera la même. Une question qui se pose à tous ceux dont la situation semble désespérée : arrêter le combat ou le poursuivre coûte que coûte?

Production L’ANNEXE, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Ile-de-France
avec le soutien de Fabulamundi Playwriting Europe avec le programme Europe Creative de l’Union européenne.

 

CRÉATION du 6 novembre au 9 novembre 2019 à la Comédie de Béthune – CDN
en novembre 2019 au Merlan – scène nationale de Marseille
en décembre 2019 au Théâtre de la Bastille – Paris
puis en tournée en 2020 au TnBA – Bordeaux, au Théâtre Sorano de Toulouse, à La Coupe d’Or – SC de Rochefort, à L’Empreinte – SN de Brive-Tulle etc…

mise en espace par Baptiste Amann

Assistanat Amélie Enon

avec Solal Bouloudnine, Alexandra Castellon, Nailia Harzoune, Yohann Pisiou, Samuel Réhault, Lyn Thibault, Olivier Veillon

Durée : 2h15
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€
Vendredi 22 novembre à 20h30

Aurélie Bocage, commissaire d’exposition, a présenté le travail photographique de Magda, la révolutionnaire égyptienne qui a posé nue. Durant le vernissage, quelque chose s’est passé. Avec difficulté, Aurélie tente de le raconter. Plusieurs voix se mêlent à la sienne.
À la croisée du théâtre et de l’installation muséale, entre différentes temporalités, nous découvrons les décombres de ces multiples paroles.

 

Dans un dispositif hybride où le regard distancé du théâtre rencontre la proximité de l’espace d’exposition, nous proposons une immersion dans ce vernissage qu’Aurélie Bocage reconstruit fragments par fragments, et où les spectateur.trice.s se trouvent confronté.e.s directement à des paroles et des situations critiques, qu’ils-elles doivent évaluer ou recevoir.

Production Compagnie Theatrum Mundi, Les Chants égarés

Le spectacle est soutenu par Mains d’OEuvres, le Jeune Théâtre National, ARTCENA, Labellisé «Rue du Conservatoire» (Association des élèves et des anciens élèves du Conservatoire)

Mise en scène Anissa Daaou et Marceau Deschamps-Ségura

Avec Anissa Daaou, Marceau Deschamps-Ségura, Lucile Jégou, Asja Nadjar, Romaric Olarte, Cécile Elma Roger

Scénographie Zoé Pautet

Costumes Blandine Achard

Lumières et régie Quentin Maudet

Photographie Loïc Bernard-Chabrier

Durée :
mardi 17 et mercredi 18 mars

Tout a commencé en bas de chez moi à Manosque. La ville accueillait le temps d’un week-end la crème des romanciers à succès. Des micros avaient été installés sur chaque place pour des lectures publiques, ou des entretiens. En marchant, je suis tombée sur un garçon syrien qui voulait prendre la parole. Il ne parlait ni français, ni anglais. Il voulait parler dans un micro. Il préparait sur son ordinateur ce qu’il voulait dire. Il arrivait de Syrie et c’était un moment de grand KO. Évidemment il n’a jamais eu le micro. Il ne comprenait pas pourquoi, et moi non plus. C’est le point de départ d’une amitié et d’une enquête rocambolesque : je me suis acharnée à essayer de sauter par-dessus la barrière de la langue, pour comprendre ce qu’il voulait nous dire ce jour-là.

Sonia Chiambretto

Production Le Premier épisode
Coproduction Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, La Comédie de Caen – CDN de Normandie
Avec le soutien de la MC93 – maison de la culture de Seine-Saint-Denis Bobigny

 

Texte Sonia Chiambretto
Mise en scène Sonia Chiambretto et Yoann Thommerel
Avec Sonia Chiambretto, Marcial Di Fonzo Bo, Ada Harb, Pierre Maillet, Rami Rkab
Création scénographique et lumière Frédéric Hocké

Durée : 1h10
DU MERCREDI 15 AU SAMEDI 25 MAI 2019

VITRIOL est un acronyme qui cache une formule alchimiste. Celle-ci enjoint à descendre au plus profond de soi pour découvrir l’essence de son être. Ce titre annonce la profondeur d’une intrigue fondée au départ sur le triangle, canon du vaudeville, le mari, la femme et non pas l’amant, mais l’amour du passé.

C’est dimanche. Notre héroïne vit une soirée calme avec le nouvel homme, l’homme du présent. Et le passé revient. Cet homme qu’il n’a jamais rencontré arrive chez eux. Comment vont-ils cohabiter ? Comment faire avec cet autre qui se déforme peu à peu et densifie chaque minute? Une ultime bataille qui va révéler trois guerriers.

« L’amour, la folie et la survivance restent au cœur de ce travail : la folie hurlante dans un opéra gueulé. Un oratorio musical. »

Le couple neuf cherche à définir comment s’aimer en dehors de la passion, en dehors du passé. L’homme du passé cherche un asile, un refuge lors de l’assaut d’une énième crise maniaque. Une présence qui échauffe tous les rapports et va les révéler chacun plus profondément.

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Production Tout un ciel
Liens Tout Un Ciel

Texte Roxane Kasperski & Elsa Granat

Mise en scène Elsa Granat

Collaboration artistique Hélène Rencurel

avec Roxane Kasperski, Olivier Werner, Pierre Giafferi

Musiciens Fanny Balestro, Quentin Coppalle, François Vallet

Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€