Trop beau pour y voir

Jeudi 28 et vendredi 29 mars à 20h

La pièce explore l’histoire du chlordécone, pesticide utilisé aux Antilles dans les bananeraies jusqu’en 1994, alors qu’il est interdit aux États-Unis depuis 1975 et sur le reste du territoire français, et classé comme cancérigène probable par l’OMS depuis 1979.
On suit la famille de Lyne, une ouvrière agricole guadeloupéenne, qui se rassemble pour la veillée funéraire et l’enterrement de Josuah, le fils de Lyne, mort d’un cancer de la prostate. Différents tableaux se tissent en parallèle, mythiques, inventés ou historiques, pour explorer depuis Adam et Eve les choix collectifs qu’on a fait par rapport à l’agriculture et aux pesticides, et qui nous ont menés ici. À cet enterrement.

 

EXTRAIT

LAURENT. – Je suis un agriculteur avant tout, Jacques. Tu comprends, un agriculteur. Et j’aime ma terre, j’aime mes terres. J’aime chaque parcelle de ma terre. Tu crois que j’irais volontairement empoisonner ma terre. Depuis que je suis né, je vois mon père faire ce travail. Et ses pères avant lui. Cette affaire, c’est une affaire de famille. Il faut nous faire confiance.

BERNARD. – Comme nous on t’a fait confiance. Tu te souviens.

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE. – Je me souviens. Mais on n’est plus dans les années 50. Maintenant les gens posent des questions. Ce qu’ils mangent, les produits. On en parle à la télé.

BERNARD. – Putain Jacques. Cette filière agricole n’a pas besoin de se faire chier dessus par des écolo-bobos. Ils savent pas ce qu’on vit. C’est une vie de travailleurs, une vie de sacrifices, une vie sans vacances, une vie de grande responsabilité. On peut pas se permettre de se tromper, jamais. Mai on fait ça pour qui, pour quoi ? Pour nourrir les Français, Jacques.

LAURENT. – Je travaille 12 heures par jour. Je les connais moi, mes bananes et mes bananiers.

BERNARD. – Ecoute, Jacques, ce produit, moi, j’en boirais. Je boirai un verre de ce produit, là, devant toi, comme si c’était mon rhum. Pour te prouver que c’est ok. Regardes.

 

Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique entreprise de ces deux semaines d’ÉPAT (École Pratique des Auteur·ices de Théâtre) sur une pièce inédite. Un espace dégagé de tout enjeu de production pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture et ses résolutions scéniques. 

REVUE DE PRESSE

La 1ère, le portail des Outre-mer : « Avec une écriture à la fois touchante et hilarante, Béatrice Bienville pose sur la scène de théâtre un sujet important, que beaucoup découvriront. »

 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

EN PARTENARIAT avec l’École du Nord – École Supérieure d’art dramatique (Lille)
AVEC LE SOUTIEN de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT 
©Christophe Raynaud de Lage

Texte Béatrice Bienville
Mise en espace Jean-René Lemoine
Avec 16 élèves comédiens et comédiennes du Studio 7 (2021-2024) de l’École du Nord – École supérieure d’art dramatique (Lille) : Yassim Ait Abdelmalek, Félix Back, Poline Baranova Kiejman, Jessim Belfar, Clément Bigot, Sam Chemoul, Jade Crespy, Fantine Gelu, Ambre Germain-Cartron, Loan Hermant, Mohammed Louridi, Ilana Micouin-Onnis, Marie Moly, Chloé Monteiro, Miya Péchillon, Charles Tuyizere

 

La configuration de la petite salle ne permet pas l’accès aux retardataires.

Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)