Rimbaud sur les bords de l’Oder

Tapuscrit 100, 2001
Comment représenter un rat sur un plateau de théâtre ? Oui, mais comment monter autrement une société post-communiste en pleine désagrégation ? C’est à la frontière polonaise de l’Allemagne, qu’est venu se réfugier ce Rimbaud en guerre avec une société en pleine mutation contre laquelle il proteste. La visite de Wolf, pasteur conformiste mais amant passionné, exacerbe la violence de son discours par la fascination réciproque qu’ils exercent l’un sur l’autre.
Rien d’intellectuel dans tout cela mais une langue mordante, corrosive, proche de l’oralité au service d’un humour ravageur.
L’auteur qui inaugure cette ouverture de la collection Théâtre Ouvert – Tapuscrit aux textes étrangers contemporains, est bien représentatif de cette Allemagne qui se cherche au milieu de ses contradictions.

 

Le parcours d’Andreas Marber est significatif du statut de l’auteur en Allemagne : né en 1961, il mène, simultanément à son travail d’écriture, la traduction d’importantes Å“uvres de théâtre étranger et une collaboration avec différentes institutions dont récemment le Schauspielhaus de Hambourg. Peu connue en France, l’une de ses pièces : C’était les beaux jours, a été mise en voix à Théâtre Ouvert en 1999 au cours d’une semaine de théâtre allemand.
Rimbaud sur les bords de l’Oder traduit par Jörn Cambreleng est sa première pièce publiée en France.

Personnages : 3 H, 3 F + un rongeur surdimensionné
9,91 €

 

Andreas Marber
Tapuscrit 100, octobre 2001