L’Âge de détruire

Du 11 au 23 mars 2024

L’Âge de détruire, c’est un thriller du quotidien, le parcours d’émancipation d’une fille, Elsa, à travers les lieux et les objets qui composent le décor et les témoins silencieux de son histoire. 

Justine Berthillot et Pauline Peyrade se retrouvent au plateau pour composer une « lecture – action », forme hybride inspirée de la frontalité de la performance, de l’esthétique de l’installation, du dépouillement de la lecture. Au plus proche de leurs écritures, de la page et du muscle, des gestes et de la littérature, elles portent ensemble l’histoire de la jeune Elsa, victime d’une mère abusive.

Composé en deux parties, le spectacle offre un récit visuel qui nous plonge dans l’appartement de la petite Elsa et de sa mère au moment de leur installation : le portrait d’un lieu et d’une femme en détresse, d’une mère abusive qui peine à habiter son espace de vie.

À l’intérieur de cela, surgit la littérature, frontale et dépouillée, qui explore la mémoire des murs, des corps et des voix qui hantent ces lieux, jusqu’à l’affrontement des deux femmes. Un geste tressé de corps et de mots qui dit les batailles du présent et les gestes d’une fille pour en finir avec l’héritage de la violence.

« L’âge de comprendre : l’âge de détruire… Et ainsi de suite. »
Virginia Woolf, Journal d’un écrivain

EXTRAIT

Dis-le encore. Je t’aime qui ? 
Maman. 
Dis-le.
Je t’aime, maman.
Tu m’aimes très fort ? Très, très fort ? Plus que n’importe qui au monde ? Et tu n’aimeras jamais personne d’autre autant que tu m’aimes ? Et tu m’aimeras toujours ?
Je t’aime et je n’aime personne d’autre sur toute la terre, maman, et pour toujours.
Je t’aime, mon Elsa. Dis, je sais que maman m’aime. 
Je sais que maman m’aime. 
Elle m’aime très fort. 
S’il te plaît. 
Quoi ? 
On peut dormir ? S’il te plaît ?

Justine Berthillot et Pauline Peyrade

Justine Berthillot et Pauline Peyrade explorent les territoires de rencontre entre le mouvement et l’écriture littéraire depuis 2015. D’une création à l’autre, elles composent des récits trandisciplinaires qui puisent leurs langages dans le théâtre, le cirque et la danse pour donner corps et mots à leurs obsessions partagées : les femmes en lutte et les violences du quotidien. Accompagnées par le scénographe James Brandily, elles développent des fables noires, des agrès, des espaces qui font résonner la puissance d’évocation et d’étrangeté des objets familiers – lit, baignoire, banquette de voiture, table de cuisine.

Dans L’Âge de détruire, Pauline Peyrade et Justine Berthillot font se répondre leurs écritures respectives de manière radicale, affirmée et différenciée – pour mieux les rassembler.

CRÉATION en janvier 2024 – Les Quinconces et L’Espal, scène nationale du Mans

TOURNÉE
15, 16 et 17 janvier 2024 à Les Quinconces & L’Espal, Scène nationale du Mans
Du 11 au 23 mars 2024 à Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
15 et 16 mai 2024 à la Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace

REVUE DE PRESSE CRÉATION

À lire 

théâtre(s) : « Un récit net et tranchant d’un parcours d’émancipation formidablement réussi dans l’articulation entre sa dimension littéraire et sensorielle« . 

Untitled Magazine : « […] des interstices physiques et textuels s’immiscent jusqu’à notre intimité. On en sort bousculé.e.s. »

L’Humanité : « Pauline Peyrade et Justine Berthillot continuent  leur exploration des souffrances féminines en nous plongeant dans le foyer d’une fille et sa mère. Elles allient les mots et le corps pour produire une forme hybride bouleversante. »

AOC : « Ce que Pauline Peyrade qualifie de « lecture-action » pour L’Âge de détruire creuse ainsi la tension entre performance et drame pour en offrir une traduction teintée de mélange ».

Sceneweb.fr : « Ainsi en va-t-il du spectacle comme du texte, tout en violences et en fragilités. En percussions et en sensations. De lumières crues en ombres projetées, […] il déploie sous nos yeux, saisi sous un angle particulier, un nouveau morceau du puzzle de ces générations de jeunes femmes qui traquent les violences ordinaires des schémas familiaux et sociaux. »

Libération : « L’Âge de détruire… Le titre fonctionne comme le meilleur commentaire du moment qui se vit aujourd’hui dans la société, donc sur scène. Comme une version chorale de l’incantation de Marguerite Duras : détruire, disent-elles. »

Médiapart : « L’écrivaine et la circarssienne se complètent, s’épaulent. Peyrade & Berthillot ont donné un nom à cela : « lecture-action », elles disent aussi «récit de plateau », cela pourrait être aussi « lecture en acte »’ . Ni théâtre à part entière, ni simple lecture, une tierce voie. »

Théâtral magazine : « Avec son écriture au plus près des sensations, Pauline Peyrade fait sentir que quelque chose d’anormal et de pathologique plane dans l’air. La violence s’accumule comme dans une cocotte-minute. Quand elle éclate, le lecteur est saisi« .

Hotello Théâtre : « Une performance, une lecture incarnée, à partir de l’insondable tristesse des existences explorées. »

SNES-FSU Culture : « Au cœur des mots s’inscrit le corps en mouvement portant la violence des émotions que la langue a laissées en suspens. »

Je n’ai qu’une vie : « L’âge de détruire est un coup de poing, un spectacle émotionnel qu’il faut savoir voir des premiers rangs de face, pour être dans le bain, pour bien le prendre dans la gueule. Un spectacle dont on sort marqué. »

A2S Paris : « Original, et plutôt réussi, ce spectacle est une adaptation théâtrale du premier – et, pour l’instant, unique – roman de Pauline Peyrade, L’Âge de détruire (2023), qui a reçu le Prix Goncourt du premier roman. »

L’Oeil d’Olivier : « Pauline Peyrade – Justine Berthillot, un duo à corps destructeur »‘

Culture cirque, interview de Gwénola David, directrice générale d’Artcena : « Je viens de voir L’âge de détruire, de Pauline Peyrade et Justine Berthillot. C’est une création très forte, à la fois acrobatique et théâtrale. »

À écouter

Coup de projecteur, TSF Jazz : « Ce n’est ni du théâtre, ni de la littérature, ni de la danse, c’est un petit peu de tout ça en même temps. »

Tous en scène, France Culture : « Le roman entre en scène donc. Il ne s’adapte pas. Ce sont nos oreilles, nos yeux, nos corps, qui vont devoir s’adapter, et recevoir les impacts de la littérature qui nous fait face. »

 

REVUE DE PRESSE ROMAN

Diacritik, janvier 2023 : «Un choc, une fulgurance, un récit magistral : voici les quelques mots qui viennent immédiatement à l’esprit pour qualifier le puissant premier roman de Pauline Peyrade…»

L’Obs, mars 2023 : « Une telle douceur pour décrire une telle violence. Des mots si délicats pour désigner des maux si profonds. […] Ce premier roman magistral est une confession cinglante, mais qui prend son temps, s’attarde dans les détails, les descriptions minutieuses des décors et objets de la vie quotidienne… »

©Catherine Mary-Houdin / Martin Agyroglo
PRODUCTION Morgane
COPRODUCTION Les Quinconces & L’Espal, Scène nationale du MansComédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble dans le cadre de l’accueil studio ; CN D à Lyon
SOUTIENS Le Château de Monthelon, atelier international de fabrique artistique ; La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle ; Centre National du Livre ; l’Onda – Office national de diffusion artistique ; la Région Île-de-France pour l’ÉPAT
REMERCIEMENTS Marie Pluchart, Julie Mouton, Frédéric Cauchetier / Triptyque Production
Production et diffusion Le bureau des écritures contemporaines (le BEC) Romain Courault et Claire Nollez
L’Âge de détruire est paru aux éditions de Minuit en 2023 et a reçu le prix Goncourt du premier roman 2023

D’après le roman L’Âge de détruire de Pauline Peyrade (ed. de Minuit 2023, Prix Goncourt du premier roman 2023)

Mise en scène et adaptation Justine BerthillotPauline Peyrade
Avec Justine BerthillotPauline Peyrade
Chorégraphie Justine Berthillot 
Collaboration à la scénographie James Brandily
Construction Jérémie Hazael-Massieux
Création sonore et régie son Guillaume Léglise
Collaborateurs artistiques Rémy Barché, Mosi Espinoza, Esse Vanderbruggen
Création lumière et régie générale Aby Mathieu

À partir de 14 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 16 MARS À 20H30
SAM 23 MARS À 18H

La configuration de la petite salle ne permet pas l’accès aux retardataires.

Durée : (estimée) 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€