Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche

Tapuscrit 102, 2002

Parce qu’il soupçonne sa femme Philomène d’entretenir une liaison avec Antoine de Miragor, Ervart met régulièrement la ville à feu et à sang. Afin de mettre un terme à cette lubie, Philomène fait appel à un psychanalyste-citationniste. Mais ce dernier, en tentant d’intervenir auprès d’Ervart, sombre dans une étrange mélancolie. Parallèlement apparaissent Maurice, un agent secret zoophile chargé de démanteler un reseau terroriste, et Anastasia Zilowski, comédienne bilingue à la recherche d’un emploi . Et tandis qu’une petite troupe de comédiens anglais égarés rôde autour de la maison, Philomène, bien décidée à ne plus subir les sautes d’humeur de son mari, quitte la chambre conjugale pour s’installer au deuxième étage, plongeant définitivement Ervart dans les affres de la paranoïa.

 

Hervé Blutsch, 34 ans, a écrit une douzaine de pièces dont la plupart ont été jouées à Paris par la Cie Planète Tuh’n-TNT, mais aussi à Lille, Grenoble, Besançon, Bruxelles ou Montréal. Certaines sont éditées aux Editions du Cardinal, en Tapuscrit et plus récemment chez Théâtrales.

 

Cette pièce, ponctuée par quelques pantomines nietzchéennes, propose une vision du théâtre singulière à partir de la comédie et du grotesque, en réinventant la « farce contemporaine ».
L’humour au service d’une dramaturgie où les codes théâtraux se télescopent sans cesse, un théâtre d’ombre et de carton-pâte aux multiples facettes, des personnages victimes de leurs pulsions les plus déraisonnables, Ervart ou les derniers jours de Frederic Nietzscheest une pièce délirante où certaines déviances du genre humain sont illustrées avec virtuosité.
Personnages : 3 F, 13 H, 1 fillette

10 €
 

 

Hervé Blutsch

Tapuscrit 102, juillet 2002