Festival Festival ZOOM#8

Carte blanche à Stanislas Nordey

Samedi 27 mai à 20h

Offenses, de Constance Debré

Un meurtre c’est fait pour que quelque chose s’arrête. Est-ce que c’est possible que les choses s’arrêtent, que ce ne soit pas toujours le même aplat de tout, sur le même ton, à la même vitesse qui vous avale, irrespirable, le souffle court, ne plus avoir d’oxygène au cerveau à force, est-ce que c’est possible que tout le monde se taise, que le bébé se taise, que sa mère se taise, que le dealer se taise, que les flics se taisent, que les juges se taisent, que tous ils se taisent. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent de lui, il leur donne son corps, mais qu’il puisse se taire, qu’ils le laissent ne plus répondre.

REVUE DE PRESSE

Arts-chipel.fr : « Le choix d’Offenses est saisissant, tout comme l’interprétation de l’acteur. Le texte de Constance Debré, comme sa lecture, ne peuvent laisser indifférent. […] Par cela même, le théâtre, porteur de la littérature,  s’en fait l’interprète, le regard sur, en lui donnant la dimension de la scène. Il renoue en même temps avec l’art du conteur, même si son « récit » est ici réflexion philosophique. »

« Affaires critiques », émission de France Culture : « À l’origine du livre, il y a un fait divers. Un jeune homme de 19 ans a tué sa voisine, une vieille dame solitaire qu’il aidait parfois pour quelque courses. Il l’a poignardée pour lui voler sa carte bancaire et payer une dette à un dealer à qui il devait quelques centaines d’euros. De cette matière, Constance Debré, qui a été avocate, élabore une diatribe, sorte de contre-plaidoirie singulière, dans laquelle elle cherche moins à défendre l’assassin, ni même à le comprendre ou expliquer son geste, que d’attaquer l’autre. L’autre c’est une sorte de mélange entre le bourgeois, le bien, l’institution judiciaire, la bonne conscience. Une espèce d’instance que les lecteurs de Constance Debré reconnaîtront, et c’est en cela finalement qu’Offenses est le prolongement de son œuvre, une instance qu’elle ne cesse de repousser pour elle et pour les autres, dont il faut s’efforcer en permanence de s’extraire, même si c’est gênant, même si c’est douloureux, pour être libre. […] La violence de l’adresse, la malhonnêteté des changements de posture, la facilité rhétorique, tout ça est à la fois très énervant et très beau.» 

©DR

Texte Constance Debré
Édition Flammarion
Mise en voix Stanislas Nordey

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€