Les Nuits enceintes

Les Nuits enceintes

Du 6 au 16 décembre

« La nuit est enceinte. Mais nul ne connaît encore le jour qui naîtra. »

Deux sœurs usées par la vie se retrouvent dans le domaine familial défait par des chantiers d’autoroute et de lotissement aujourd’hui à l’arrêt. Elles perçoivent au loin les rumeurs d’un groupe qui s’est installé dans la forêt, inventant d’autres manières de vivre.

Trois nuits durant, avec leurs proches, elles se débattent entre un monde proche de l’autodestruction et un futur réconcilié.

Sam et Mélisande sont sœurs, mais beaucoup les opposent. La première a fait et refait sa vie avant de revenir au domaine. L’autre est restée, solitaire et renfermée. Elles sont chacune secondées par un homme, ombre d’elles-mêmes plus qu’amant. Elles tentent, ou ont tenté, de survivre dans un monde dans lequel elles ne se repéraient plus. Leurs nuits n’enfantent plus ni jeunesse ni rêve depuis longtemps.

Elles ne semblent pas avoir de famille, au sens où on l’entend habituellement, pourtant elles ont hérité d’un domaine immense, avec une grande maison aujourd’hui délabrée et des champs, forêts, étang et torrent. Mais la nature qui les entoure et qui a accueilli leur enfance a été défigurée par des projets immobiliers. C’était avant la crise financière, qui a stoppé ces chantiers laissés inachevés. Le monde autour d’elles, jadis courant derrière la performance et l’efficacité, ressemble aux deux sœurs, à l’arrêt, incertain, proche de la ruine.

Cet environnement épuisé va être réveillé par une communauté qui est venue s’installer entre la forêt et le marais asséché. Elle bricole, trafique le territoire qu’elle a investi, tisse d’autres liens avec la nature, vit différemment. Lou, la nouvelle compagne de Sam, et Maxime, l’ado qui arrive de la forêt, confrontent bientôt les deux sœurs à ce qu’elles sont devenues.

Le théâtre de Guillaume Béguin est rêveur, tramant des mondes à la fois réels et fantomatiques. Comme souvent, le metteur en scène, qui signe ici son premier texte dramatique, interroge ce qui unit ou désunit nos héritages et nos descendants. Cette fois, à travers les personnages de ces deux sœurs et la métaphore de la nuit comme métamorphose, il regarde une société asphyxiée par l’exploitation à outrance de son environnement, et qui porte en elle le rêve de son propre bouleversement.

NOTE D’INTENTION

« On peut voir Les Nuits enceintes comme l’histoire de personnages en quête d’amour et d’une juste relation au monde. Mais on peut aussi voir dans Les Nuits enceintes la métaphore de notre histoire collective, celle d’une période, la nôtre, où ses héro·ïne·s — nous — sont tenu·e·s, sous peine de mort, d’inventer une nouvelle relation à la Terre. Et cette nouvelle écologie passera obligatoirement par une nouvelle écologie des relations interpersonnelles, et des nouveaux récits que nous nous adressons à nous-mêmes pour nous réinventer. » – Guillaume Béguin

RÉFÉRENCES

« Le monde porte en lui le rêve d’une chose, le rêve d’une chose dont il lui suffirait de prendre conscience pour la posséder réellement. » – Jean-Christophe Bailly (citant Karl Marx)
« Le monde est une pâte à modeler, pas cette masse inerte et triste pour la- quelle il passe. » – Collectif catastrophe
« Dire que le monde a des idées, c’est dire notamment que la terre n’est pas muette. Et en effet la terre crie, réclame, se fait entendre, se venge, mais aussi, propose, rêve. » – Marielle Macé

EXTRAITS

MAXIME : Au Mesnil, il y a des brebis, des chats, des champs de patates, des cabanes. Des êtres.
MELISANDE : Je n’appelle pas « cabane » quelques vieux bouts de lambris dépareillés, soudés n’importe comment à une vieille porte, et coiffés d’une bête tôle ondulée, où l’on s’enferme pour deviser sans fin sur les bienfaits de la permaculture entre deux joints, avant d’entonner « Bella Ciao » le cul posé sur du fumier. […] Une cabane, c’est un berceau pour ses rêves.
LOU : Pourquoi est-ce que ce sont toujours ces querelles tellement vingtième-siècle qui ressuscitent ?

REVUE DE PRESSE

Toutelaculture, 5 décembre 2022 : « Les héros des Nuits enceintes éprouvent des désirs puissamment sincères (même s’ils sont parfois dérisoires) de s’aimer, aimer la Terre et renouveler leur présence au monde. Il y a dans cet élan une force et une promesse immenses. – G.B. »

La Terrasse, décembre 2022 : « L’auteur et metteur en scène suisse Guillaume Béguin propose avec Les Nuits enceintes un récit métaphorique sur notre volonté – et ses limites – de rompre avec un système qui nous conduit à la catastrophe. […] « J’ai l’impression que la jeune génération réinvente plus et apporte plus d’espoir que des quadras comme moi qui ont du mal à sacrifier les choses. » – G.B. » 

La Pépinière Genève, 24 novembre : « Guillaume Béguin a trouvé une magnifique manière de conjuguer distanciation (parce qu’il nous amène à la réflexion), identification (parce que le style de jeu et l’écriture le permettent) et cette troisième voie qui est celle d’emmener le/la spectateur.ice à vouloir rêver. »

Le Temps, 25 janvier : « C’est un spectacle à la fois attachant et ambitieux. Attachant parce qu’il parle de nos déroutes – que faire face au capitalisme essoufflé et au péril écologique ? Et ambitieux, parce qu’il n’en parle pas en des termes classiques, mais à travers une rêverie lyrique »

 

©Julie Masson
PRODUCTION Compagnie de nuit comme de jour
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Pâquis Production, Laure Chapel
COPRODUCTION Théâtre Vidy-Lausanne, Théâtre Saint-Gervais, Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace, Théâtre Benno Besson Yverdon-les-Bains
SOUTIENS Affaires culturelles du Canton de Vaud, Ville de Lausanne, Loterie romande, Pro Helvetia – fondation suisse pour la culture, Société Suisse des Auteurs, une fondation privée genevoise, Pour-cent culturel Migros, Fondation Casino Barrière Montreux, Fonds d’encouragement à l’emploi des intermittent·e·s genevois·e·s.

Texte et mise en scène Guillaume Béguin
Dramaturgie Guillaume Cayet
Avec Lou Chrétien-Février, Julie Cloux, Romain Daroles, Claire Deutsch, Maxime Gorbatschevsky, Pierre Maillet

Collaboration artistique Aurélia Lüscher
Stagiaire mise en scène Charline Curtelin
Scénographie Sylvie Kleiber
Assistanat scénographie Gabrielle Ritz
Stagiaires scénographie Alexandra Lapierre, Antonie Oberson
Lumière Luc Gendroz
Musique Louis Jucker
Costumes Séverine Besson
Perruques et maquillage Cécile Kretschmar, assistée de Malika Stähli
Son Jonas Bernath
Régie générale Matthieu Baumann
Régie plateau, son Benoît Boulian
Régie lumière Zara Bowen
Construction décor Ateliers du Théâtre de Vidy
Peinture décor Sibylle Portenier
Réalisation costumes Marine Lesauvage, Laurence Stenzin
Photo de la scénographie Letizia Le Fur (Courtesy Galerie Laure Roynette Paris)

 

Lundi, mardi, mercredi 19h30
Jeudi, vendredi 20h30
Samedi 10 décembre 18h

Durée : 2h00
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Comme la mer, mon amour

Du 12 septembre au 1er octobre

Après 19 ans de séparation, Abdellah retrouve Boutaïna dans les rues de Paris. Il et elle vont dans un café. Il et elle parlent. Abdellah veut absolument savoir pourquoi Boutaïna l’avait cruellement abandonné. Pourquoi elle a détruit leur amour-amitié. Il insiste, beaucoup. Boutaïna résiste, longtemps. Abdellah finit par trouver le moyen de l’obliger à parler, à s’expliquer : leur passion commune pour les films égyptiens.
Comme la mer, mon amour est une pièce sur l’inévitable retour des fantômes. La nécessaire confrontation radicale avec le passé. Et l’attente éternelle d’un miracle. D’une chanson.

NOTE D’INTENTION

Sur scène, deux personnages, deux immigré·e·s, deux fantômes. Une femme hétérosexuelle et un homme homosexuel dans un face à face à la fois intense et retenu, joué comme dans les films égyptiens de leur passé. Le son et la lumière (qui frôlera parfois le kitsch, mais sans ironie) les dirigent dans l’espace et donnent sens aux différents chemins que propose cette pièce. Il et elle créent une zone sensible, complexe, où l’on peut crier sans honte et régler enfin ses comptes.

EXTRAIT DE TEXTE

« Cher Abdellah, tu vas être surpris par cette lettre. Les choses sont parfois obscures. Tu m’as donné les plus belles et les plus intenses heures de ma vie, de mon exil ici à Paris, on a fait tout ensemble, on a recréé le temps ici ensemble, on a marché ensemble, on a pris des douches ensemble, on est allés au bain ensemble, on est allés au hamac ensemble, on est allés à la, piscine  ensemble, on a regardé les films égyptiens de Faten Hammama et de Chadia et de Nadia Lotfi encore et encore ensemble, tu as été le Maroc que je n’ai pas connu, j’ai été le Maroc que tu n’as jamais connu, on a retravaillé l’avenir, on a imaginé ce qui n’existera jamais, tu as été beau, j’ai été belle, j’ai été nue […] »

ENTRETIEN

Fiction ou réalité ?

« AT : De nous voir jouer cette pièce, et que tu aies cette impression que c’est tellement proche de nous, comme si tu avais l’impression que c’était la vie-même, que ce n’était pas du théâtre, c’était ça le but dès le départ. Dans la pièce, on s’appelle réellement Boutaïna et Abdellah. On voulait dépasser les frontières fiction/pas fiction, vrai/pas vrai, mais juste donner une vérité qui est la nôtre, et qui existe entre nous.

BEF : D’ailleurs maintenant, mes souvenirs de notre amitié se mélangent aux souvenirs de la fiction. »

Découvrez l’intégralité de l’entretien à lire et à écouter sur notre chaîne YouTube !

REVUE DE PRESSE

Télérama, (TT) 21 septembre 2022 : « Elle, emportant tout de sa grâce si sensible. Lui, assumant son rôle avec espièglerie. Et sous l’apparent récit biographique s’immisce le roman noir de la société marocaine. » 

Le JDD, 18 septembre 2022 : « Avec beaucoup de finesse entre ombre et lumière, vacarme et silence, il et elle flirtent ainsi avec l’inexprimable jusqu’à ce que l’émotion affleure, vraie et pour de vrai »

Toutelaculture.com, 15 septembre 2022 :  « Les secrets se dévoilent et l’émotion affleure superbement au cours d’une représentation assez brève et qui pourrait être davantage développée. Les deux artistes jouent avec une pudeur et un plaisir non dissimulés, une facétie juvénile, et une belle complicité teintée de nostalgie. A la décontraction et l’humour fin d’Abdellah Taïa répond la sensibilité à fleur de peau de sa partenaire Boutaïna El Fekkak. Ensemble, ils narrent et célèbrent une belle et profonde histoire d’amitié. »

La Terrasse, 14 septembre 2022 : « Il s’agit de trouver l’équilibre et le bon rythme entre narration et incarnation, de ne pas sombrer dans le mélodrame et le pathos, ou à l’inverse dans un récit trop explicatif, et pour cela les deux interprètes ont un allié sûr : les films égyptiens, qui les ont tant fait rire ou pleurer, dont quelques extraits créent un écho onirique, une mise à distance ou un reflet amusé des affects. Délicate, sensible, plus ou moins intense, laissant affleurer par petites touches la partie émergée de problèmes massifs, la partition avance jusqu’à un monologue poignant de Boutaïna. Peuplé de fantômes tenaces, comme souvent au théâtre. »

Frictions, 13 septembre 2022 : « Beaucoup de subtilités que l’auteur-enquêteur qu’Abdellah Taïa assume lui-même, avec une autorité non voilée. Une autorité presqu’une violence à certains moments qui ne cache au bout du compte qu’une extrême sensibilité qui ne veut pas dire son nom. Une pudeur que la grâce bouleversante de l’interprète féminine qui a participé à l’écriture et à la mise en scène du spectacle parvient à nous rendre sensible, tout en dénonçant l’archaïsme de son pays dans la scène finale. »

DIACRITIK, 21 juin 2021 : « Boutaïna El Fekkak et Abdellah Taïa : Résister par l’amitié »

PRODUCTION La compagnie d’Un pays lointain 
COPRODUCTIONS Théâtre Central / La Louvière, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
RÉSIDENCES DE CRÉATION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre des Quartiers d’Ivry – Centre Dramatique National, Théâtre de Chelles, Théâtre Central / La Louvière, Lilas en scène
AVEC LE SOUTIEN de l’Institut Français à Paris, du T2G, et de la DRAC Île-de-France ET LE FINANCEMENT de la Région Île-de-France
©Jean Louis Fernandez

Texte et interprétation
Boutaïna El Fekkak, Abdellah Taïa
Mise en scène
Boutaïna El Fekkak, Abdellah Taïa et Jérémie Scheidler
Vidéo et dramaturgie
Jérémie Scheidler
Création et régie lumières
Jean-Gabriel Valot
Création et régie son
Loic Le Roux
Collaboratrice artistique
Noémie Develay-Ressiguier
Costumes
Benjamin Moreau
Regard scénographique
Lisa Navarro

Administration de production et diffusion Florence Verney

Semaine 1
LUN 12 SEPT, MAR 13, MER 14 À 19H30
Semaine 2
MER 21 SEPT À 19H30 | JEU 22, VEN 23, SAM 24 À 20H30
Semaine 3 
MAR 27 SEPT, MER 28 À 19H30 | JEU 29, VEN 30 À 20H30
SAM 1 OCT À 18H

Durée : 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Seuil

Du 5 au 9 avril 2020

« Vous m’avez tuéR »
Dans la nuit de vendredi à samedi, Mattéo, 14 ans, laisse ce message sur les réseaux avant de ne plus donner signe de vie. 48h plus tard, une flic intervient dans le collège et interroge Noa, interne de la chambre 109 : Témoin principal ? Suspect ? Bourreau ? Noa devra répondre de ses actes, lui qui dit n’avoir rien fait.
À la façon d’un jeu de piste, dans une structure dramatique jouant sur différentes temporalités, lecteur·rice·s et spectateur·rice·s reconstituent peu à peu les pièces du puzzle de cette intrigue faisant apparaître l’ensemble des acteurs du collège, comblant peu à peu les trous de cette histoire, jusqu’à saisir le drame qui a eu lieu.
Seuil aborde par la fiction les mécanismes du modèle masculin à travers les rites de passage entre hommes. À travers le drame en creux de Mattéo, l’écriture interroge la construction du modèle viril contemporain par la violence, et la notion de consentement.

NOTE D’INTENTION

Le désir d’écriture de Marilyn Mattei se situe à l’endroit de l’urgence, abordant, travaillant des sujets que l’on nomme « brûlants », tout en essayant de trouver l’angle adéquat, le pas de côté nécessaire, et s’interrogeant toujours sur ce que le théâtre pourrait dire de plus que l’espace médiatique.

EXTRAIT

NOA. J’suis de la 109
ATEM. Tu rêves « Miskine »
NOA. Sur le papier du collège c’est écrit/
Atem déchire le papier.
ATEM. Que des mots. Le collège décide de rien c’est qu’des murs. Suffit pas d’avoir le chiffre 109 gratté quelque part pour faire partie de nous autres. Va falloir faire tes preuves comme nous autres si tu veux passer le seuil et être en d’dans pour de bon.
 
REVUE DE PRESSE
 
Francetvinfo, 26 juillet : « Pour écrire ce texte, Marilyn Mattei s’est inspirée d’une série de faits divers qui se sont déroulés dans un collège où les simples bizutages entre garçons peuvent engendrer l’irréparable. Elle  restitue parfaitement le langage des adolescents et pose un regard lucide sur leurs pulsions et leurs rapports de force. Un message efficace. »
 
Toutelaculture, 23 juillet : « Grâce à la superposition des différentes temporalités, on découvre la transformation radicale que subit Noa, poussé par ses camarades à entrer dans des jeux qui n’en sont pas. […] Les deux jeunes comédiens surprennent par leur jeu. Baptiste Dupuy interprète un Noa capable de changer en quelques instants d’émotion. Ses peurs, ses angoisses, sa colère mais aussi ses joies et ses désirs sont transmis avec beaucoup de justesse. Les passages à travers présent et passé se font sans aucune ambiguïté, l’évolution de son personnage se faisant directement ressentir. De son côté, Camille Soulerin interprète tous les autres personnages : la policière, Boris, Atem, une intervenante en éducation sexuelle ou encore une camarade de Noa. Ce choix de ne pas faire jouer à Baptiste un autre personnage permet une meilleure compréhension de l’histoire et une plus grande immersion. On ne quitte pas ce personnage central, on est avec lui tout du long. Camille réalise une prestation incroyable, changeant sa façon de se tenir, ses gestes, sa voix, pour donner vie à toutes ces personnes. »
 
Mordue de théâtre, 23 juillet : « Pierre Cuq a également su diriger ses acteurs à la perfection. Leurs compositions se jouent dans les tripes. Ils nous font revivre la cour d’école dans ce qu’elle a de plus féroce, avec cette fureur propre à l’adolescence, cette rage qui monte et qu’on ne contrôle pas. Dans les rares moments de liberté aussi, ils donnent à voir la jeunesse, avec cette insouciance et ce lâcher-prise si intense quand ils éclatent au grand jour. »
 
Scèneweb, 15 juillet : « S’il y a bien le plaisir concret, direct face à cette narration sous tension, à cette langue incisive, au suspense de cette enquête, Seuil déplie avec intelligence son propos. »
 
Maze, 13 juillet : « Seuil, dans un enchaînement remarquable, jette une lumière crue sur la culture du bizutage, souvent euphémisée à grands coups de «  rites de passage  » et «  traditions  ». Ici, il n’y a rien d’autre que de la violence, hurle le texte, dénonce le texte. »
 
Blog culture du SNES-FSU, 20 avril : « L’histoire aussi ignoble et inimaginable qu’elle puisse paraître est inspirée de faits réels : il règne encore çà et là une loi du silence sur certains rituels de bizutage… Les attendus psycho-sociaux de telles pratiques sont d’une grande complexité mais la pièce de Marilyn Mattei en fait actionner et percevoir les ressorts les plus subtils. La mise en scène de Pierre Cuq a très intelligemment pris le parti d’un récit fragmenté aux temporalités recomposées en une série de scènes dessinant à la fin le puzzle complet du drame. […] Le bon théâtre donne à penser mais pour cela il doit franchir le seuil du silence. » 
 
Revue-frictions.net, 11 avril : « l’écriture de Marilyn Mattei ne s’embarrasse pas de fioritures, elle possède une efficace simplicité, et le metteur en scène la saisit telle quelle […] Ce qui frappe dans le déroulement du spectacle qui prend les allures d’une enquête, c’est véritablement la grâce, oui, de ces deux acteur·rice·s qui à eux deux (et un peu plus avec l’apport de voix enregistrées, mais sans vidéo, merci) parviennent à bâtir un univers sensible et trouble tout à la fois. »
 
Le Monde en nous, 9 avril : « Seuil pourra résonner très profondément en vous selon votre propre vécu de la violence, du harcèlement, du consentement. On n’en sort pas indemne, mais ce drame initiatique incite à une réflexion sur ces phénomènes de reproduction de la violence induits par les stéréotypes de genre. À voir… avec vos ados ! »
 
Arts-chipels.fr, 9 avril : « Dans Seuil, la violence n’est pas filtrée, pas transposée, pas esthétique, pas « belle ». Et les adolescents confrontés à cette situation d’agression dans une position bifrontale – de part et d’autre de l’espace scénique dans lequel ils sont inclus, comme partie prenante – ne s’y trompent pas. »
 
L’Oeil d’Olivier, 8 avril : « Une œuvre coup de poing à ne pas rater ! »
 
Le Coryphée, 7 avril : « Seuil est un spectacle fort, dur, touchant aussi. On en sort suffisamment secoué pour se dire qu’il est de ces spectacles absolument nécessaire de voir. »
 
TOURNÉE
 
Forme en classe :
  • du 4 au 7 octobre 2021 (10h30 et 14h le 4, 10h30 les 5, 6 et 9h30 le 7), collège Jehan le Povremoyne, Saint-Valery-en-Caux (76), Le Rayon Vert – Scène conventionnée d’intérêt national « Art en territoire ».

  • 22 novembre 2021 (11h et 14h30), collège Tancrède de Hauteville, Saint Sauveur Lendelin (50), dispositif « Villes en Scène » (Département de la Manche).

  • 9 décembre 2021 (10h, 14h, et 20h30 tout public), collège André Marlaux, Granville (50), L’Archipel – Scène conventionnée d’intérêt national « Art en territoire »

  • 10 décembre 2021 (10h et 14h), collège La Vanlée le 8, Bréhal-sur-mer (50), L’Archipel – Scène conventionnée d’intérêt national « Art en territoire »

  • 17 et 18 janvier 2022, collège Jacques Brel, Beuzeville (27), Pôle culturel La Cidrerie, dans le cadre du dispositif « Enfantissons, c’est essentiel ! » du réseau Enfantissage (Réseau normand jeun public).

  • du 24 au 27 janvier 2022 (14h), collège Gabriel de Montgommery, Ducey-les-chéris (50), Service culturel – Communauté d’agglomération du Mont Saint Michel.

  • Le 10 mars 2022 (10h), L’Éclat, Pont-Audemer (27), dispositif « Région en scène ».

  • du 14 au 25 mars 2022 (10h et 14h), tournée en Guyane, TEK, Saint Laurent du Maroni et Mana.

  • Le 6 mai 2022 (10h et 14h), collège Hérouville-Saint-Clair (14), Comédie de Caen – CDN

  • Le 19 mai 2022 (14h), collège Jean Monnet, Ouistreham (14)

​Forme en salle ​:

  • 3 et 4 février 2022 (14h et 19h le 3, et 10h et 14h le 4), La Halle ô Grains, Bayeux (14), Festival « Graine de Mots »

  • Du 5 au 9 avril 2022 (19h30 les mar/mer et 20h30 les jeu/ven/sam), Théâtre Ouvert (grande salle), Paris (75) 

  • Les 11, 17, et 18 mai 2022 (20h30), tournée décentralisée en bocage virois, Festival « À vif », Le Préau – CDN de Vire

  • En juillet au Train Bleu dans le cadre du Festival Off d’Avignon
©Alban van Wassenhove
Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert
PRODUCTION Compagnie Les Grandes Marées
COPRODUCTIONS Comédie de Caen – CDN, L’Archipel – Scène conventionnée d’intérêt national « Art en territoire », Granville, La Halle ô Grains, Bayeux
SOUTIENS DRAC Normandie, Studio d’Asnières – ESCA, CDN de Normandie – Rouen, Scène Nationale 61 (Alençon, Flers, Mortagne), la Halle ô Grains, Bayeux, le Département du Calvados, de la Manche et de L’Orne, la Maison des Jeunes et de la Culture de Vire.
Ce projet a bénéficié d’un soutien de la DRAC de Normandie et de la Région Normandie au titre du FADEL
Normandie. Marilyn Mattei est lauréate de la bourse aux auteurs d’ouvrage 2020 du CNL pour l’écriture de Seuil.

Texte Marilyn Mattei
Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert
Mise en scène Pierre Cuq

Avec Baptiste Dupuy, Camille Soulerin
Et les voix de Vincent Garanger, Thomas Guéné, Hélène Viviès
Scénographie et accessoires Cerise Guyon
Son Victor Assié, Julien Lafosse
Lumière François Leneveu

Production Lucile Carré
Diffusion Jean-Luc Weinich- Bureau Rustine 

MAR, MER À 19H30
JEU À 14H ET À 20H30
VEN À 20H30
SAM À 18H00

À partir de 14 ans

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

De la disparition des larmes

Jeudi 18 novembre à 20h

Troisième volet de la série de portraits de femmes modernes en amour, De la disparition des larmes prend la forme d’une performance musicale où, à travers le corps et la voix d’une comédienne, le réel d’une poésie slamée vient se frotter à la fiction théâtrale.

Ce morceau étend le moment suspendu universel et incommensurable de la plainte. Ici, l’autrice Milène Tournier, le créateur sonore Lucas Lelièvre et la metteure en scène et interprète Lena Paugam s’étonnent de la disparition progressive des larmes dans le monde moderne et se demandent comment le temps court et s’arrête parfois. En quelle mesure les lamentations sèches de la femme qui nous parle sont-elles contraires au sens de l’Histoire ? Y aurait-t-il un parallèle à faire entre le réchauffement climatique et la pétrification de sa vie ? En quoi le retour des larmes y ferait-il révolution ?

Le texte est adressé à un spectateur inconnu, dont on ne sait plus rien, qui a disparu depuis longtemps et qui, peut-être, est dans la salle. Celle qui parle a 35 ans mais pourrait en avoir mille. Elle fait partie de ces gens qui traversent le monde en invisibles, qui existent sur les marges. Elle occupe ses journées avec les vieux de son immeuble. D’un appartement à l’autre, celui de Madame A., de Monsieur B., de Monsieur C., elle peuple les solitudes et met son corps au service des solidarités muettes. Depuis la tour de banlieue où elle habite, immobile depuis vingt ans, restée là à attendre celui qui est parti, elle observe les nuages, collectionne des phrases, regarde BFM, et médite chaque jour sur ce qui reste et ce qu’on oublie.

 

Le spectacle est aussi présenté à l’Étoile du Nord – Scène conventionnée d’intérêt national Art et Création pour la danse : vendredi 19 et samedi 20 novembre à 20h

©Katell Paugam
PRODUCTION : Compagnie Alexandre
COPRODUCTIONS : Théâtre du Champ-au-Roy (Guingamp), La Ville Robert (Pordic), Le Quai des Rêves (Lamballe) et Le Pont des Arts (Cesson).
DIFFUSION : Le Bureau des Paroles

Texte Milène Tournier

Conception et interprétation Lena Paugam

Création lumières Jennifer Montesantos
Création sonore Lucas Lelièvre
Création photo-vidéo Katell Paugam
Régie Nicolas Maisse
Regard extérieur Sylvain Ottavy
Accompagnement chorégraphique Julien Gallée-Ferré, Bastien Lefèvre

Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 10€ 10€
Tarif réduit 10€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 8€

Trois pour cent sauvages

Samedi 13 novembre à 19h30

Vois-tu?
Tu es là.
Tu es marié. Tu as enfanté, et tu te regardes dans la glace entre deux escales.

Car toi dont on parle. Ou l’homme dont on parle. Ou la femme. Ou l’entité juridique dont on parle. Ou bien la marchande de petits pois qui vous fera dormir le soir, ou l’épicier dont on parle, ont tous une entité propre qui nous ressemble, qui a sa variante -on a dit variante – qui n’est finalement qu’une variante d’un point A au point B :
aléas, amours, porte-monnaie.

Qui fait de toi un homme, qui n’est plus à la recherche de soubresauts entre les feuilles et les herbes hautes.

Petit animal, dont les dix doigts suffisamment souples et écartés apprirent à faire le feu, à cueillir des prunes, à tenir l’ombrelle, la fourchette, le stylo, le revolver, et capable d’évacuer sur le clavier des mots, des spéculations, et de décoder des métastases à travers des lunettes étranges!

Dix doigts suffisamment souples / vitaminés / raisonnablement musclés / manucurés / adoucis / tripotés tous les quinze jours par une masseuse professionnelle / les paumes brûlantes de faux soleils / assaisonnés d’onctueuses crèmes pèche / vanille et karité…

La peau s’exile des saisons.

Trois pour cent sauvages porte un regard plein d’humour sur les paradoxes de la langue. Notre système nous impose de plus en plus de chiffrage dans notre langage et dans notre quotidien ; que ce soit la météo, les cours de la bourse, l’accumulation de sondages et de promotions. Il élargit notre sémantique, falsifie le réel par la création  de nouveaux mythes et de nouvelles nécessités de subsistance.

Comment considérer l’incalculable ? Comment porter un regard sur ces chiffres abstraits modifiant matériellement nos journées ? Quelle est la pureté d’alliage d’un phénomène social ? Nous nous concentrons sur les possibles énumérations, codifications, analogies, et combinaisons en ramenant tout à l’échelle du calcul. Un calcul dérapant jusqu’à l’absurde.

Le texte expose le parcours d’une personne sous le regard de trois personnages à l’allure de conférenciers. La parole se partage entre les trois acteurs représentant chacun un trait de caractère de l’homme raconté.

Auteure et metteuse en scène Rachel M. Cholz

Avec Clément Delhomme, Alex Guillaume, Aurélien Leforestier

Régie lumière Charlotte Ducousso

Durée : 1h00
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

TIMLIDEUR

Samedi 16 octobre à 16h00

Cette sortie publique est le fruit de trois années d’accompagnement des élèves comédien.nes de l’Ecole supérieure de théâtre de Bordeaux Aquitaine-L’éstba pour découvrir des nouvelles écritures et rencontrer des autrices et des auteurs. Les deux premières années les élèves ont lu des textes parmi ceux que nous recevons et ont rencontré leurs auteurs et leurs autrices lors de séances de discussions sur les dramaturgies. Cette troisième année, ils participent à un travail de quinze jours d’exploration d’un texte inédit, choisi collégialement, TIMLIDEUR, de Grégoire Vauquois, sous la direction d’Eugen Jebeleanu et en présence de l’auteur.

Le personnage principal de cette fiction documentaire est un jeune étudiant qui vit en France. Il a des convictions. Il voit dans l’écologie une cause mondiale et rassembleuse, il pense que c’est le grand combat du 21ème siècle. Pourtant jamais le personnage principal ne s’est engagé physiquement pour une cause politique. Un matin d’avril, ce jeune homme sans histoires se retrouve catapulté par erreur à un poste à haute responsabilité dans ce qui sera la plus grande opération de désobéissance civile écolo jamais organisée en France.

« Je ne me suis jamais fait traîner par des CRS ce sera l’occasion »
 
Note d’intention

« En démocratie, désobéir revient à s’opposer à la loi que le peuple s’est lui-même donnée. Timlideur de Grégoire Vauquois nous dépeint autant les urgences écologiques que les mouvements de masse des manifestations et leurs prises de parole publiques et collectives. Je souhaiterais diriger cette mise en espace avec les élèves de l’éstba, école du TNBA, vers un théâtre du recyclage, sous la forme d’une chorale contemporaine sur le climat et faire entendre les voix qui s’entremêlent entre les discours intimes et politiques. Au milieu de cette pandémie sanitaire mondiale, d’autres dangers nous guettent et d’autres alarmes hurlent en sourdine à nos portes, comme celles des crises écologique, humanitaire et locative, que nous vivons déjà dans une passivité généralisée. Est-il possible de faire aujourd’hui encore un théâtre qui soit de première nécessité, qui soit essentiel pour traduire le monde, le débattre, lui rendre cette place civique qu’il avait dans l’agora du théâtre antique ? » – Eugen Jebeleanu

Production Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines 
avec le soutien de la Région Île-de-France et éstba, école du TNBA
L’éstba est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Ville de Bordeaux.

 

Texte Grégoire Vauquois
Mise en espace Eugen Jebeleanu

Avec les étudiant·e·s de 3ème année de la promotion 5 (2019-2022) de l’éstba, école du TNBA 
Claire-Aurore Bartolo, Mathéo Chalvignac, Margot Delabouglise, Matéo Droillard, Floriane Fontan, Margaux Genaix, Barthélémy Maymat, Balthazar Monge, Danaé Monnot, Cesare Moretti, Ariane Pelluet, Simon Royer, Léa Sarlet, Max Unbekandt

Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)

Les Petits Pouvoirs

Du 8 au 19 mars 2022

Imashima, Japon. Laïa est face à un cadavre qui flotte dans un onsen, l’un des fameux bains chauds du pays.
Paris, quelques mois plus tôt. Laïa vient d’être engagée dans une petite agence d’architecture où ses patrons, Benoît et Diane, l’entraînent rapidement dans une spirale de rivalités, de désirs et de rapports de forces.
Alors que les temporalités s’entremêlent, le crime se dévoile et révèle les mécanismes de pouvoir et de domination sexuelle qui se transmettent inconsciemment de génération en génération.

NOTE D’INTENTION

« Je voulais interroger la manière dont nous sommes amené·e·s, que nous soyons hommes ou femmes, à participer à un système et à le perpétuer alors même que nous pouvons en être victimes, alors même que nous pouvons sincèrement souhaiter le changer. Je voudrais raconter ainsi comment un projet commun peut susciter des enjeux de pouvoir étroitement mêlés à des questions de genre et de désir sexuel. »
Charlotte Lagrange

EXTRAIT

DIANE. Tu sais je dis toujours à mes élèves
Vous serez mère ou architecte
Vous ne pourrez pas tout concevoir
Un môme ou une maison
C’est dans le temps
Ça prend du temps
De l’ambition
On ne peut pas tout concevoir
C’est le ventre ou la main
REVUE DE PRESSE
 
Télérama, 16 mars 2022,  » (…) le propos est audacieusement insolite, donc intrigant. La jeune recrue d’un cabinet d’architectes fait l’expérience de la manipulation, des trahisons, des compromis, des rivalités et de ces petits pouvoirs qu’exercent entre eux les acteurs d’une microsociété. »
 
hottellotheatre, 13 mars 2022, « Ce huis-clos est rêvé idéalement, voué à une équipe réduite réinventant collectivement un rapport épanoui à l’espace – bureau fermé sur lui-même et ouvert sur un Japon idéalisé. »
 
Scèneweb.fr, 10 mars 2022, « Au cœur de ces situations prosaïques et réalistes, se glissent subrepticement des scènes fantasmatiques et mystérieuses, visions du futur ou réminiscences du passé, qui font évoluer le spectacle vers le thriller onirique sur fond de folklore japonais. »
 
Pianopanier.com, 10 mars 2022, « Le texte porté par les comédiens est précis, avec un travail sur la perversion banale des personnages et met en exergue, avec justesse et sans en avoir l’air, un pan très actuel des relations de pouvoir qui peuvent se développer dans les petites structures. Une très belle découverte et pour finir, n’oubliez pas de dîner japonais ! »
 
Froggy’s delight, 8 mars 2022, « Un texte sous haute tension abordant de foisonnantes thématiques et l’exacerbation des confrontations »
 
Scèneweb, 22 février 2022, « Dans les vapeurs du onsen, le passé lointain revient par bribes. »
 
La Terrasse, 27 janvier 2022, « Les Petits Pouvoirs visent à explorer la distinction entre bourreau et victime, entre opprimé et dominant, ainsi qu’à interroger « la responsabilité de chacun dans un réseau de relations qui débordent le visible ». »
 
TOURNÉE
22-23 février : Théâtre de Beauvaisis – Scène nationale de Beauvais
3-5 mars : ACB – Scène nationale de Bar le Duc
8-19 mars : Théâtre Ouvert
22-26 mars : La Manufacture – CDN de Nancy
29 mars-1e avril : Comédie de Reims – CDN
10-11 mai : Comédie de Valence – CDN Drôme-Ardèche
17-18 mai : Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon
 
 
©Simon Gosselin
Le texte est édité aux Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert

PRODUCTION
 La Chair du Monde
COPRODUCTIONS
 Théâtre du Beauvaisis – Scène nationale de Beauvais, Nest – CDN Transfrontalier de Thionville – Grand Est, Comédie de Reims – CDN, Théâtre des Îlets – CDN de Montluçon, L’ACB – Scène nationale de Bar Le Duc, Comédie de Valence – CDN Drône-Ardèche, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre de Châtillon-Clamart
AVEC LE SOUTIEN DE La Chartreuse de Villeneuve-Lès-Avignon – Centre National des écritures du spectacle et de la SPEDIDAM
Ce spectacle bénéficie du soutien de la Charte d’aide à la diffusion signée par l’Onda, l’Agence culturelle Grand-Est, l’OARA Nouvelle Aquitaine, l’ODIA Normandie, Occitanie en scène et Spectacle Vivant en Bretagne.
Ce texte est édité aux éditions Tapuscrit | Théâtre Ouvert
Il a été présenté pour la première fois dans le cadre du Festival Jamais-Lu Paris #5. Coproduction Festival Jamais Lu (Montréal), Théâtre Ouvert. Avec le soutien de la SACD France, de la SACD Canada, d’Artcena, du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et de la Délégation Générale du Québec à Paris. En collaboration avec Le Studio d’Asnières – ESCA, de la Spedidam.
Il a été sélectionné par le Centre national du Livre – CNL pour une bourse à la découverte.
La compagnie est conventionnée par le ministère de la Culture (DRAC Grand Est) et la Région Grand Est.

Texte et mise en scène
Charlotte Lagrange
Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert

Avec Sidney Ali Mehelleb, Clara Lama Schmit, Julie Pilod, Rodolphe Poulain, Gen Shimaoka

Collaboration à la mise en scène
Constance Larrieu
Scénographie
Camille Riquier
Assistanat scénographie
Salomé Bathany, Aouregan Floc’h
Création sonore
Samuel Favart-Mikcha
Création lumières
Mathilde Chamoux
Assistanat création lumières
Charlotte Moussié
Costumes
Juliette Gaudel

Régie générale et construction
Baptiste Douaud
Régie son
Baptiste Tarlet
Régie lumières
Tatiana Carret
Régie plateau
Cléoh Ringeval

Administration et production Fatou Radix
Développement et diffusion Gabrielle Dupas
Relations presse Elisabeth Le Coënt – Erica Marinozzi AlterMachine
Communication Jessica Pinhomme – 5e Saison

LUN, MAR, MER À 19h30
JEU, VEN, SAM 12 MARS À 20h30
SAM 19 MARS À 18h

À partir de 15 ans

Durée : 1h50
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles

Du 7 au 19 Février 2022

Cinq femmes à la personnalité hors du commun répondent aux questions d’une voix d’homme. Joan Yago, grâce à une langue précise, incisive, donne corps aux convictions radicales et ambivalentes de ces femmes, à propos de la perfection esthétique, du mariage homosexuel et du port d’arme aux États-Unis, d’un projet transhumaniste, de transidentité et de l’addiction. Leurs paroles désorientent les spectateur·rice·s, ébranlent les idées reçues et suscitent la réflexion. Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles constitue à n’en pas douter une œuvre formellement minimaliste qui nous touche par sa nature empathique. On y retrouve une sensibilité semblable qui échappe à tout jugement moral. 

NOTE D’INTENTION

« Ce texte nous pose la question de la construction de l’identité et de la fictionnalisation de nos propres vies. Ces entretiens apparaissent alors comme un révélateur des paradoxes actuels de représentation des individus. On pourrait même penser que la réalité est un concept en cours de redéfinition. Comment le·a spectateur·rice va t-il se confronter avec la radicalité de ces femmes et leur choix de vie ? En tout cas les membres du collectif Le Grand Cerf Bleu et la musique lunaire d’Etienne Jaumet nous accompagnera dans l’exploration de ce territoire de femmes exceptionnelles. »

EXTRAIT

VOIX D’HOMME. Mais tu comprends que pour certaines personnes ça peut paraître étrange ?
ROSE MARY POWELL. Je ne crois pas que les gens trouvent ça étrange. Lorsqu’ils disent que ça leur paraît étrange ou qu’ils ne comprennent pas, en vérité, ils pensent que c’est mal. Bien sûr qu’ils comprennent ce que je fais, mais ils considèrent que je n’ai pas le droit de le faire, vous voyez ce que je veux dire. Ils pensent tout simplement que ce n’est pas bien, que c’est de la triche. Ce qu’ils ne comprennent pas… c’est que ce n’est pas un choix. Je n’ai pas choisi d’être une petite fille de six ans, je le suis parce que c’est ce que je ressens… au plus profond de moi-même. Je le fais parce que j’ai peur. Et je n’invente rien. Même si je voulais, je ne pourrais pas arrêter d’avoir peur. C’est comme si on demandait à ces gens-là d’arrêter d’avoir faim ou d’avoir froid.

REVUE DE PRESSE

Médiapart, 19 février 2022, « Chacune de ces femmes parle de nous. Ce sont nos contradictions qui se reflètent dans les leurs, nos propres peurs que l’on projette dans l’autre. »

Pianopanier, 16 février 2022, « L’écriture de Yago et la manière dont il construit le discours de ces personnages exceptionnels nous renvoient à nous-mêmes et indéniablement à notre société en mutation. »

LeTheatreonline, 15 février 2022 « Une satire cinglante de la société du spectacle au Théâtre Ouvert »

CNEWS, 15 février 2022, « Pourquoi il faut aller voir la pièce Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles »

Toutelaculture.com, 9 février 2022, « Le Grand Cerf Bleu est exceptionnel à Théâtre Ouvert »

Scèneweb.fr, 9 février 2022, « Une mise en scène au cordeau, un texte puissant, une scénographie léchée, des comédien.nes percutant.es : une petite bombe de spectacle ! »

Timeout, 9 février 2022, « (…) Parce que chacun des entretiens possède sa propre mécanique et un dispositif scénique reflétant différentes traditions médiatiques, on ne s’ennuie jamais, et on regrette presque que le spectacle ne dure pas plus longtemps. »

Le Monde en nous, blog culturel, 9 février 2022, « Exceptionnelles car, en assumant sans ciller leurs idées et choix (qui nous paraissent) radicaux, [ces femmes] incarnent jusqu’au trouble les paradoxes et contradictions de notre époque, entre désirs individualistes et aspirations collectives. Intrigant et prenant jusqu’au bout. »

Toutelaculture.com, 31 janvier 2022, « Le collectif Le Grand Cerf Bleu est au faîte de son expertise et nous transmet la neutralité empathique et  joyeuse  de l’auteur. Il assène le manifeste de Yago : l’autre, le différent, doit être accueilli et  préservé dans sa différence car chacune d’elles parle de nous. »

La Terrasse, 27 janvier 2022, « Les femmes extraordinaires de la pièce ne pourront en être que plus troublantes. Accompagnées de la musique d’Étienne Jaumet du groupe Zombie Zombie, leurs paroles très orales forment une partition à la précision d’autant plus redoutable que grâce à son ludique jeu de masques, Le Grand Cerf Bleu sait la faire passer inaperçue. »

Tsugi.fr, 18 janvier 2021, « Cette comédienne sur la scène d’un théâtre parisien, c’est Etienne Jaumet » : On adore le saxophoniste et le compositeur électronique, on a hâte de découvrir le comédien.

AUTOUR DU SPECTACLE

  • Vendredi 11 – RENCONTRE
    À l’issue de la représentation, vous pourrez rencontrer l’auteur, son traducteur et l’équipe artistique.

  • Mercredi 16 – CONCERT
    Les spectateur·rice·s ayant réservé pour l’une des représentations du spectacle pourront assister à un concert d’Etienne Jaumet (krautrock, électro-psychédélique) et Gabriel Tur (chanson psychédélique) à l’issue de la représentation à 21h30.

    ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION AU 01 42 55 55 50
    DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES

 

©Christophe Raynaud de Lage

Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert, tapuscrit bilingue traduit du catalan par Laurent Gallardo
Texte traduit avec le soutien de Fabulamundi – Playwriting Europe et de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale.

PRODUCTION Le Grand Cerf Bleu, Léa Serror – Les singulières
COPRODUCTION Production déléguée de Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIEN Fabulamundi – Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union Européenne

 

Texte Joan Yago
Traduction du catalan Laurent Gallardo
Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert
Conception Collectif Le Grand Cerf Bleu (Laureline Le Bris-Cep, Jean-Baptiste Tur, Gabriel Tur)

Direction artistique Gabriel Tur
Musique Étienne Jaumet
Création lumière et scénographie Kelig Le Bars et Gabriel Tur
Création vidéo Pierre Martin

Avec Anna Bouguereau, Laureline Le Bris-Cep, Étienne Jaumet, Juliette Prier et Jean-Baptiste Tur

Production Léa Serror Les singulières

______

LUN, MAR, MER à 19H30
JEU, VEN, SAM À 20H30

À partir de 14 ans

 

Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€
Fanny©Joseph Banderet

Fanny

Du 11 au 23 janvier 2022

SYNOPSIS

« C’est une histoire banale, en apparence. Fanny vient tout juste d’avoir 55 ans. Elle vit avec son conjoint Dorian une magnifique et inaltérable histoire d’amour. Il·elle sont heureux·se. Véritablement heureux·se. Le couple, qui habite dans une maison assez confortable et un peu trop grande pour elleux, décide d’accueillir une locataire pour occuper une chambre inhabitée. Il·elle ne le font pas pour l’argent, mais pour faire du mouvement dans leur vie un peu trop stable. Il·elle se sentent peut-être injustement heureux·se. Il·elle voudraient être utiles. Peu importe les raisons qui font qu’il·elle ouvrent la porte à cette universitaire, étudiante en philosophie, il·elle seront confronté·e·s à une jeunesse engagée, foncièrement différente du couple. Et pour Fanny, cette rencontre déclenchera un désir absolu de redéfinir sa façon d’être au monde. Parce que malgré un bonheur évident, un équilibre sain, elle a envie de se remplir de partout. De faire éclater un peu de son univers et d’agir, peut-être, comme une courroie de transmission entre son ici et cette jeunesse qu’elle tente de comprendre. De comprendre pour vrai. […]
Le personnage de Fanny est une femme qui ne souffre pas tellement, mais qui s’aperçoit, au contact d’Alice, du décalage ahurissant entre la jeunesse et sa demie-vieillesse. Elle ne comprend pas tant le «nouveau» féminisme de sa locataire, ni son regard sur le monde et elle décide, à la place d’être en réaction, d’essayer de comprendre. Et ce pas, difficile, va la plonger en elle-même. Parce qu’il faut toujours accepter de se remettre en question. Parce que même si ce n’est pas confortable, il me semble que c’est la seule façon de laisser la vie entrer en soi puis partout. Il me semble que c’est la seule façon de continuer à s’inscrire dans notre société. » – Rébecca Deraspe

NOTE D’INTENTION

« Lorsque Fabien Joubert m’a parlé du projet qu’il avait envie que je mette en scène, le point de départ était extrêmement simple : il faudrait un beau rôle pour Gisèle Torterolo, comédienne emblématique de la compagnie. Cette suggestion m’a tout de suite plu, d’abord parce que j’aime beaucoup la comédienne qu’elle est, mais aussi parce qu’elle posait implicitement la question de l’invisibilité des rôles féminins de plus de cinquante ans dans le répertoire théâtral. Gisèle a 55 ans. Il existe de nombreux rôles magnifiques dans lesquels elle pourrait être distribuée, mais ce ne serait pas le personnage principal. Plutôt la mère du personnage principal, ou en tout cas un rôle dont les problématiques ne seraient intéressantes que dans la mesure où elles se définissent par rapport au questionnement existentiel d’un personnage masculin plus important. Cette absence quasi-totale, sur les plateaux, de figures féminines fortes qui auraient passé la cinquantaine n’est certainement pas un hasard. Elle reflète une disqualification sociale encore à l’œuvre aujourd’hui.
Il est évident que le théâtre a un rôle à jouer dans l’évolution des imaginaires et de la représentativité des êtres rendus invisibles par les diktats de la consommation, de la publicité et du mode de pensée patriarcal. Est-il possible de faire un spectacle intéressant dont la figure principale serait une femme de 55 ans, qui s’interroge sur sa vie et sur le monde qui l’entoure ? Est-ce qu’une femme de cet âge peut encore remettre son existence en chantier, se réinventer, et apporter sa contribution aux débats les plus progressistes qui animent nos sociétés ?
Pour répondre à ces questions, j’ai fait appel à Rebecca Déraspe, une des grandes autrices québécoises d’aujourd’hui. En plus de proposer des partitions extraordinaires pour les acteurs, Rebecca a la capacité de se projeter toujours avec délicatesse et humour dans des imaginaires de femmes plongées dans des situations qui mettent en crise les modèles et les clichés que l’on absorbe d’ordinaire par pression sociale. Sa pièce Fanny n’a rien de commun avec celle de Pagnol. C’est une comédie pour le monde d’aujourd’hui, qui dresse le portrait d’une femme bouleversée et bouleversante. » – Rémy Barché

 

EXTRAIT

« FANNY : Mon amour
On a oublié ça
Que danser c’est extraordinaire
On a oublié ça
C’était extraordinaire
J’ai tellement
Tellement
Tellement
Dansé
On sautait partout
Savais-tu ça que les filles pis les filles s’embrassent même si elles sont pas lesbiennes ?
Les filles les gars
Les gens
Les non-binaires
Sais-tu ce que ça veut dire non-binaire ?
J’ai rencontré plein de belles personnes
J’ai tellement
Tellement
Tellement
Dansé
Pis c’était pas c’était pas
C’était juste beau
Tu comprends »

 

REVUE DE PRESSE

À LIRE

Télérama – version papier, 19 janvier 2022, 2 « T » Télérama : « Au fil de frottements générationnels souvent hilarants – qui prennent l’allure d’un manuel de déconstruction critique à l’usage des nuls, astucieusement mis en scène par Rémy Barché -, des portraits plus complexes apparaissent, dessinés par trois interprêtes au taquet. […] Pari audacieux réussi ! »

Le blog du SNES FSU, 16 janvier 2022, « Fanny ne peut pas faner… » : « Face à nous, sur la scène du Théâtre Ouvert de plain-pied avec la salle, c’est tout un pan de notre vie sociale, politique aussi au sens large, qui est non pas « représenté » mais convoqué, présenté ou présentifiée – non pas rendre présent ce qui serait absent mais rendre présent à la conscience ce qui est présent dans le réel mais occulté, selon Sartre ; à savoir qu’aucun décret ne peut faire s’arrêter la vie et le théâtre à cinquante ans. »

Toute la culture.com, 12 janvier 2022, « Fanny, une splendide pièce de Rébecca Déraspe et Rémy Barché au Théâtre Ouvert » : « La pièce est très riche et explore des terrains variés mais tous liés, on en ressort avec l’espoir d’une union collective intergénérationnelle pour un avenir lumineux et égalitaire. »

L’Oeil d’Olivier, 11 janvier 2022, « La magnifique revanche d’une quinqua » : « Rémy Barché signe une mise en scène au cordeau, s’appuyant sur une scénographie étonnante et très colorée. […] Pas un temps mort, du rythme et des ruptures, et nous voilà pris en haleine, ne voyant pas le temps passé. Dans le rôle du mari attentionné, patient et surtout et aimant, Daniel Delabesse est extraordinaire. Il faut le voir regardant son épouse avec cette immense tendresse ! […] Plein de fougue, de contradiction, de peur et de certitude, donc de jeunesse, Elphège Kongombe est formidable. Quant à Gisèle Torterollo, elle incarne avec une grâce, une intelligence, une force, les joies et les tourments de son personnage. Fanny c’est elle mais c’est aussi nous ! La comédienne nous a régalés de bout en bout par la qualité de son interprétation. Une grande dame ! »

Scèneweb, Stéphane Capron, 16 novembre 2021 « Soir de Première avec Gisèle Torterolo »

hottellotheatre, Fanny de Rébecca Déraspe, Tapuscrit N°146, 7 août 2021,  « Un théâtre malicieux qui ne laisse pas indifférent, en prise avec les questions aiguës du temps. »

© Joseph Banderet

Remerciements à l’ensemble des figurant·e·s des vidéos du spectacle

PRODUCTIONS O’Brother Company et Cie Moon Palace
COPRODUCTIONS ACB – Scène nationale de Bar-le-Duc, La Comédie – CDN de Reims, Théâtre Ouvert, Le Carreau – Scène nationale de Forbach.
Avec l’aide à la création et à la diffusion de la DRAC, de la Région Grand Est, le soutien de la Ville de Reims et le département de la Marne.
Avec le soutien de la Ville de Reims.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.
Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques ARTCENA. Commande à Rébecca Deraspe pour Gisèle Torterolo sur une idée originale de Fabien Joubert et Rémy Barché. 
Gisèle Torterolo est membre du collectif O’Brother Company. Fabien Joubert en est le directeur artistique. La O’Brother Company est conventionnée par la DRAC Grand Est et en résidence à la Comédie de Reims. Le texte de la pièce Fanny est publié par aux Editions Tapuscrit | Théâtre Ouvert.
Résidences TAPS, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, MC93, La Comédie de Reims

Texte inédit Rébecca Déraspe
Éd. Tapuscrit / Théâtre Ouvert
Mise en scène  Rémy Barché
avec Daniel Delabesse, Elphège Kongombe, Gisèle Torterolo

Collaboratrice artistique Alix Fournier-Pittaluga
Scénographie Salma Bordes
Création son Antoine Reibre
Création vidéo Stéphane Bordonaro
Création lumières Florent Jacob
Régie générale François Picard
Stagiaires à la mise en scène Mélicia Baussan, Nicolas Murena
Administration, production Mathilde Priolet
Diffusion Laurence Lang
Avec les voix de Mélicia Baussan, Juliette Cahon, Adrien Caron, Romain Gillot, Julien Masson, Rose Millot et Nicolas Murena

 

Mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi à 20h30
Samedi 15 janvier à 18h
Samedi 22 janvier à 20h30
Dimanche 23 janvier à 16h00

 

Tout public à partir de 15 ans

Durée : 2h20
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Des territoires-Trilogie

du 15 au 25 septembre 2021

Dans un pavillon de banlieue, trois frères et une sœur préparent les funérailles de leurs parents. Alors que se posent les questions d’héritage, d’autres réalités font irruption : le monde extérieur, le quartier alentour… et l’Histoire de France. Présentée pour la première fois dans son intégralité, la trilogie de Baptiste Amann Des Territoires propose sur près de sept heures une grande fresque en forme de tragédie contemporaine, tant familiale qu’historique, où se superposent petite et grande histoire, drame intime et catastrophe collective. Au fil de trois journées – la veille, le jour et le lendemain de l’enterrement – le passé révolutionnaire s’invite au cœur du présent, pour faire dialoguer tour à tour avec lui la Révolution Française, la Commune de Paris puis la Révolution Algérienne, venant ainsi déployer ses ramifications et ses échos jusqu’à nous… et interroger notre capacité à agir.

« J’appartiens à une génération que l’on dit désenchantée et qui, étant l’héritière d’un patrimoine sans prestige, pose la question : pouvons-nous encore écrire l’Histoire ? »

La trilogie Des territoires est une réflexion sur notre possibilité d’agir politiquement dans un monde où s’instaure, malgré nous, une impression de confusion. Elle raconte l’histoire de personnages contemporains qui ont la sensation d’être séparés de leur capacité d’agir auxquels viennent se confronter des personnages historiques iconiques, reliés eux à cette capacité mais en proie aux doutes quant aux effets de leurs actions. Apparaît alors sur un même plan des révolutionnaires d’antan, flamboyants et radicaux, rattrapés par leurs états d’âmes et des femmes et des hommes d’aujourd’hui, médiocres et résignés, bousculés par l’expérience inattendue du courage, comme si, au fond, leur vulnérabilité était ce par quoi ils finissaient par se réunir. Contre toute attente, cette fragilité apparaît soudain comme la condition-même d’un devenir révolutionnaire.

………

Chaque volet de la trilogie est indépendant.
Intégrale les samedis.

Mercredi 15 & 22 septembre à 20h30
Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise…)
La veille de l’enterrement de leurs parents, Lyn, Benjamin, Hafiz et Sam sont à nouveau réunis dans la maison où ils ont grandi. Les vieilles habitudes reprennent avec leur lot de rancœurs et de conflits et cette impossibilité de s’organiser. Alors qu’ils débattent de l’idée de vendre ou de ne pas vendre la maison, une expertise des sols révèlent la présence d’os anciens : ce sont ceux de Condorcet, figure de la révolution Française.

Jeudi 16 & 23 septembre à 20h30
Des territoires (…d’une prison l’autre…)
Le jour de l’enterrement est aussi celui d’une violente révolte dans la cité. Les habitants sont invités à rester confinés chez eux. Quand Lyn, Benjamin, Hafiz et Sam reviennent de l’enterrement, ils retrouvent dans leur salon deux habitants du quartier venus les prévenir du désordre et Louise Michel, une activiste venue militer contre l’extension du centre commercial et la destruction programmée des habitations du quartier. Pendant qu’au dehors résonnent les cris de l’insurrection, une petite agora se forme dans le salon faisant resurgir les fantômes d’une autre révolte : celle de la Commune de Paris.

Vendredi 17 & 24 septembre à 20h30
Des territoires (…et tout sera pardonné ?)
Le lendemain de l’enterrement, Lyn, Sam et Hafiz se retrouve dans le service de réanimation d’un hôpital au chevet de leur frère gravement blessé lors des émeutes. Hafiz fait la rencontre de Nailia, jeune actrice venue tourner un film dans l’hôpital. Elle doit incarner Djamila Bouhired, figure iconique de la Révolution Algérienne.

Samedi 18 & 25 septembre à 15h 
Intégrale /  7h avec 2 entractes

 © Pierre Planchenault

✧✧✧ DANS LA PRESSE ✧✧✧

Télérama /Emmanuelle Bouchez / 7 juillet 2021

La trilogie “Des territoires”, présentée pour la première fois dans son intégralité a fait de ce comédien un dramaturge et metteur en scène assumé. Mais qu’est-ce qui a fait courir Baptiste Amann vers les terres de l’écriture ?

Le Monde / Fabienne Darge / 9 juillet 2021
Pour Baptiste Amann, « la fiction est indispensable pour penser le réel ».
Le jeune auteur et metteur en scène présente une formidable trilogie, « Des territoires », fresque intime et politique.

La Vie / Les Dominos / 10 juillet 2021
“Des territoires” de Baptiste Amann est une trilogie : trois journées, au sens théâtral strict, où, verve et drame dévoilent aspirations et crises d’une génération, d’un quartier, d’une société et d’une nation, française, mais aussi algérienne.

La Croix /Marie-Valentine Chaudon /10 juillet 2021
Baptiste Amann présente l’intégralité de sa trilogie Des territoires, entreprise en 2013. Une intense traversée de sept heures au côté d’une fratrie endeuillée, où se mêlent l’Histoire de France et le malaise des zones périurbaines.

 

Assumer la fragilité : vers une pensée de l’agir

« Si je rapproche comme cela les épisodes révolutionnaires de l’histoire de France, et le destin tragique d’une famille d’aujourd’hui, c’est parce que la cellule familiale à mon sens, concentre, à échelle réduite, tous les ingrédients qui préparent la guerre civile. La difficulté d’une prise de position, qu’elle soit politique, sociale, ou intime, est qu’elle puisse être reçue dans son intention, et pas seulement pour ce qu’elle paraît. Cette difficulté ontologique est augmentée à notre époque par la virtualisation et l’individualisation que connaissent les sociétés dites « occidentales », où l’homme s’évalue plus par sa capacité à communiquer, que par sa force d’agir. Les révolutions sont des étapes historiques où la question du sens que nous donnons à la vie est incandescente. Ce qui peut être échangé dans ces moments là, cette mise en ébullition des corps et des esprits, cet espoir ou ce désespoir jeté dans la possibilité d’un monde « autre », manque peut être à une époque – comme le décrit le philosophe Miguel Benasayag dans La fragilité – où nous sommes séparés de notre « puissance d’agir », où nous peinons à trouver les passerelles entre nos souhaits et nos pratiques. Contre le fatalisme ambiant, ce projet de trilogie est animé par la mise en œuvre d’une pensée de « l’agir » qui passe par la reconnaissance de la fragilité comme condition de l’existence. Parce qu’en réalité, il n’a jamais cessé que des systèmes politiques microcosmiques se fassent et se défassent dans la fureur des réunions de familles montrant bien là que malgré le désenchantement de l’époque, la vigueur à faire valoir qui nous sommes, nous l’avons tous inscrit en nous, et qu’il suffira d’un contexte favorable, un peu de vent dans le dos, pour qu’à nouveau la force nous gagne de tout redéfinir. »

– Baptiste Amann

La note d’intention complète est à découvrir dans le dossier du spectacle, à télécharger à droite de cette page.

 

PRODUCTION L’ANNEXE
COPRODUCTION OARA Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine  / Théâtre Ouvert- Centre National des Dramaturgies Contemporaines / Comédie de Béthune – CDN Hauts-de-France / Le ZEF, scène nationale de Marseille / Festival d’Avignon / L’Empreinte, scène nationale de Brive-Tulle / Châteauvallon scène nationale / La Garance, scène nationale de Cavaillon / Théâtre Sorano Toulouse /Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine/ La Passerelle scène nationale de Saint-Brieuc / Pôle des Arts de la Scène – la Friche la Belle de Mai / Le Meta CDN de Poitiers Nouvelle-Aquitaine
SOUTIENS La Chartreuse, Centre national des écritures du spectacle (Villeneuve-lès-Avignon)
L’ANNEXE est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Nouvelle-Aquitaine, subventionnée par la Ville de Bordeaux et la Région Nouvelle-Aquitaine.
Baptiste Amann est associé à la Comédie de Béthune – CDN Hauts-de-France et au Meta – CDN de Poitiers Nouvelle-Aquitaine. Il est également artiste compagnon du TnBA – Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine.
Site internet : www.lannexe.net
Page Facebook : https://www.facebook.com/Baptisteamann
Instagram : https://www.instagram.com/lannexe_baptisteamann/

Texte et mise en scène Baptiste Amann

Avec Solal Bouloudnine, Alexandra Castellon, Nailia Harzoune, Yohann Pisiou, Samuel Réhault, Lyn Thibault, Olivier Veillon

Collaboratrice artistique Amélie Enon
Régie générale François Duguest
Création lumière Florent Jacob, Clarisse Bernez-Cambot Labarta
Création sonore Léon Blomme
Régie plateau Philippe Couturier
Scénographie Baptiste Amann, Florent Jacob
Construction décor Ateliers du TnBA
Costumes Suzanne Aubert, Estelle Couturier-Chatellain
Administration de production Morgan Hélou

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Tout public à partir de 12 ans

Chaque volet de la trilogie est indépendant. Intégrale les samedis. Liens de réservation ci-dessous.

Mercredi 15 & 22 septembre à 20h30 / 1h45
Des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise…)

Jeudi 16 & 23 septembre à 20h30 / 1h45
Des territoires (…d’une prison l’autre…)

Vendredi 17 & 24 septembre à 20h30 / 2h15
Des territoires (…et tout sera pardonné ?)

Samedi 18 & 25 septembre à 15h / durée estimée 7h
Intégrale ( (1ère partie 1h45 – entracte 30 min – 2ème partie 1h45 – entracte 45 min – 3ème partie 2h15)

  • Grands voisins : Habitant.e.s du 20e-19e-18e , Les Lilas, B{« type »: »block », »srcClientIds »:[« 6f2a8940-24b1-4e2d-a89e-c53f57a5cd88″], »srcRootClientId »: » »}agnolet ; – de 30 ans ; intermittent.e.s ; demandeurs d’emploi ; groupe (à partir de 6 pers.) ; seniors (+65 ans) ; AAH, bénéficiaires du RSA