Tarifs : Spectacle
(Spectacle)

Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles
Cinq femmes à la personnalité hors du commun répondent aux questions d’une voix d’homme. Joan Yago, grâce à une langue précise, incisive, donne corps aux convictions radicales et ambivalentes de ces femmes, à propos de la perfection esthétique, du mariage homosexuel et du port d’arme aux États-Unis, d’un projet transhumaniste, de transidentité et de l’addiction. Leurs paroles désorientent les spectateur·rice·s, ébranlent les idées reçues et suscitent la réflexion. Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles constitue à n’en pas douter une œuvre formellement minimaliste qui nous touche par sa nature empathique. On y retrouve une sensibilité semblable qui échappe à tout jugement moral.
NOTE D’INTENTION
« Ce texte nous pose la question de la construction de l’identité et de la fictionnalisation de nos propres vies. Ces entretiens apparaissent alors comme un révélateur des paradoxes actuels de représentation des individus. On pourrait même penser que la réalité est un concept en cours de redéfinition. Comment le·a spectateur·rice va t-il se confronter avec la radicalité de ces femmes et leur choix de vie ? En tout cas les membres du collectif Le Grand Cerf Bleu et la musique lunaire d’Etienne Jaumet nous accompagnera dans l’exploration de ce territoire de femmes exceptionnelles. »
EXTRAIT
VOIX D’HOMME. Mais tu comprends que pour certaines personnes ça peut paraître étrange ?ROSE MARY POWELL. Je ne crois pas que les gens trouvent ça étrange. Lorsqu’ils disent que ça leur paraît étrange ou qu’ils ne comprennent pas, en vérité, ils pensent que c’est mal. Bien sûr qu’ils comprennent ce que je fais, mais ils considèrent que je n’ai pas le droit de le faire, vous voyez ce que je veux dire. Ils pensent tout simplement que ce n’est pas bien, que c’est de la triche. Ce qu’ils ne comprennent pas… c’est que ce n’est pas un choix. Je n’ai pas choisi d’être une petite fille de six ans, je le suis parce que c’est ce que je ressens… au plus profond de moi-même. Je le fais parce que j’ai peur. Et je n’invente rien. Même si je voulais, je ne pourrais pas arrêter d’avoir peur. C’est comme si on demandait à ces gens-là d’arrêter d’avoir faim ou d’avoir froid.
REVUE DE PRESSE
Médiapart, 19 février 2022, « Chacune de ces femmes parle de nous. Ce sont nos contradictions qui se reflètent dans les leurs, nos propres peurs que l’on projette dans l’autre. »
Pianopanier, 16 février 2022, « L’écriture de Yago et la manière dont il construit le discours de ces personnages exceptionnels nous renvoient à nous-mêmes et indéniablement à notre société en mutation. »
LeTheatreonline, 15 février 2022 « Une satire cinglante de la société du spectacle au Théâtre Ouvert »
CNEWS, 15 février 2022, « Pourquoi il faut aller voir la pièce Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles »
Toutelaculture.com, 9 février 2022, « Le Grand Cerf Bleu est exceptionnel à Théâtre Ouvert »
Scèneweb.fr, 9 février 2022, « Une mise en scène au cordeau, un texte puissant, une scénographie léchée, des comédien.nes percutant.es : une petite bombe de spectacle ! »
Timeout, 9 février 2022, « (…) Parce que chacun des entretiens possède sa propre mécanique et un dispositif scénique reflétant différentes traditions médiatiques, on ne s’ennuie jamais, et on regrette presque que le spectacle ne dure pas plus longtemps. »
Le Monde en nous, blog culturel, 9 février 2022, « Exceptionnelles car, en assumant sans ciller leurs idées et choix (qui nous paraissent) radicaux, [ces femmes] incarnent jusqu’au trouble les paradoxes et contradictions de notre époque, entre désirs individualistes et aspirations collectives. Intrigant et prenant jusqu’au bout. »
Toutelaculture.com, 31 janvier 2022, « Le collectif Le Grand Cerf Bleu est au faîte de son expertise et nous transmet la neutralité empathique et joyeuse de l’auteur. Il assène le manifeste de Yago : l’autre, le différent, doit être accueilli et préservé dans sa différence car chacune d’elles parle de nous. »
La Terrasse, 27 janvier 2022, « Les femmes extraordinaires de la pièce ne pourront en être que plus troublantes. Accompagnées de la musique d’Étienne Jaumet du groupe Zombie Zombie, leurs paroles très orales forment une partition à la précision d’autant plus redoutable que grâce à son ludique jeu de masques, Le Grand Cerf Bleu sait la faire passer inaperçue. »
Tsugi.fr, 18 janvier 2021, « Cette comédienne sur la scène d’un théâtre parisien, c’est Etienne Jaumet » : On adore le saxophoniste et le compositeur électronique, on a hâte de découvrir le comédien.
AUTOUR DU SPECTACLE
- Vendredi 11 – RENCONTRE
À l’issue de la représentation, vous pourrez rencontrer l’auteur, son traducteur et l’équipe artistique. - Mercredi 16 – CONCERT
Les spectateur·rice·s ayant réservé pour l’une des représentations du spectacle pourront assister à un concert d’Etienne Jaumet (krautrock, électro-psychédélique) et Gabriel Tur (chanson psychédélique) à l’issue de la représentation à 21h30.ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION AU 01 42 55 55 50
DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES
©Christophe Raynaud de Lage
Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert, tapuscrit bilingue traduit du catalan par Laurent Gallardo
Texte traduit avec le soutien de Fabulamundi – Playwriting Europe et de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale.
PRODUCTION Le Grand Cerf Bleu, Léa Serror – Les singulières
COPRODUCTION Production déléguée de Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIEN Fabulamundi – Playwriting Europe, du programme Culture de l’Union Européenne
Texte Joan Yago
Traduction du catalan Laurent Gallardo
Ed. Tapuscrit | Théâtre Ouvert
Conception Collectif Le Grand Cerf Bleu (Laureline Le Bris-Cep, Jean-Baptiste Tur, Gabriel Tur)
Direction artistique Gabriel Tur
Musique Étienne Jaumet
Création lumière et scénographie Kelig Le Bars et Gabriel Tur
Création vidéo Pierre Martin
Avec Anna Bouguereau, Laureline Le Bris-Cep, Étienne Jaumet, Juliette Prier et Jean-Baptiste Tur
Production Léa Serror Les singulières
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LUN, MAR, MER à 19H30
JEU, VEN, SAM À 20H30
À partir de 14 ans
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Fanny
SYNOPSIS
« C’est une histoire banale, en apparence. Fanny vient tout juste d’avoir 55 ans. Elle vit avec son conjoint Dorian une magnifique et inaltérable histoire d’amour. Il·elle sont heureux·se. Véritablement heureux·se. Le couple, qui habite dans une maison assez confortable et un peu trop grande pour elleux, décide d’accueillir une locataire pour occuper une chambre inhabitée. Il·elle ne le font pas pour l’argent, mais pour faire du mouvement dans leur vie un peu trop stable. Il·elle se sentent peut-être injustement heureux·se. Il·elle voudraient être utiles. Peu importe les raisons qui font qu’il·elle ouvrent la porte à cette universitaire, étudiante en philosophie, il·elle seront confronté·e·s à une jeunesse engagée, foncièrement différente du couple. Et pour Fanny, cette rencontre déclenchera un désir absolu de redéfinir sa façon d’être au monde. Parce que malgré un bonheur évident, un équilibre sain, elle a envie de se remplir de partout. De faire éclater un peu de son univers et d’agir, peut-être, comme une courroie de transmission entre son ici et cette jeunesse qu’elle tente de comprendre. De comprendre pour vrai. […]
Le personnage de Fanny est une femme qui ne souffre pas tellement, mais qui s’aperçoit, au contact d’Alice, du décalage ahurissant entre la jeunesse et sa demie-vieillesse. Elle ne comprend pas tant le «nouveau» féminisme de sa locataire, ni son regard sur le monde et elle décide, à la place d’être en réaction, d’essayer de comprendre. Et ce pas, difficile, va la plonger en elle-même. Parce qu’il faut toujours accepter de se remettre en question. Parce que même si ce n’est pas confortable, il me semble que c’est la seule façon de laisser la vie entrer en soi puis partout. Il me semble que c’est la seule façon de continuer à s’inscrire dans notre société. » – Rébecca Deraspe
NOTE D’INTENTION
« Lorsque Fabien Joubert m’a parlé du projet qu’il avait envie que je mette en scène, le point de départ était extrêmement simple : il faudrait un beau rôle pour Gisèle Torterolo, comédienne emblématique de la compagnie. Cette suggestion m’a tout de suite plu, d’abord parce que j’aime beaucoup la comédienne qu’elle est, mais aussi parce qu’elle posait implicitement la question de l’invisibilité des rôles féminins de plus de cinquante ans dans le répertoire théâtral. Gisèle a 55 ans. Il existe de nombreux rôles magnifiques dans lesquels elle pourrait être distribuée, mais ce ne serait pas le personnage principal. Plutôt la mère du personnage principal, ou en tout cas un rôle dont les problématiques ne seraient intéressantes que dans la mesure où elles se définissent par rapport au questionnement existentiel d’un personnage masculin plus important. Cette absence quasi-totale, sur les plateaux, de figures féminines fortes qui auraient passé la cinquantaine n’est certainement pas un hasard. Elle reflète une disqualification sociale encore à l’œuvre aujourd’hui.
Il est évident que le théâtre a un rôle à jouer dans l’évolution des imaginaires et de la représentativité des êtres rendus invisibles par les diktats de la consommation, de la publicité et du mode de pensée patriarcal. Est-il possible de faire un spectacle intéressant dont la figure principale serait une femme de 55 ans, qui s’interroge sur sa vie et sur le monde qui l’entoure ? Est-ce qu’une femme de cet âge peut encore remettre son existence en chantier, se réinventer, et apporter sa contribution aux débats les plus progressistes qui animent nos sociétés ?
Pour répondre à ces questions, j’ai fait appel à Rebecca Déraspe, une des grandes autrices québécoises d’aujourd’hui. En plus de proposer des partitions extraordinaires pour les acteurs, Rebecca a la capacité de se projeter toujours avec délicatesse et humour dans des imaginaires de femmes plongées dans des situations qui mettent en crise les modèles et les clichés que l’on absorbe d’ordinaire par pression sociale. Sa pièce Fanny n’a rien de commun avec celle de Pagnol. C’est une comédie pour le monde d’aujourd’hui, qui dresse le portrait d’une femme bouleversée et bouleversante. » – Rémy Barché
EXTRAIT
« FANNY : Mon amour
On a oublié ça
Que danser c’est extraordinaire
On a oublié ça
C’était extraordinaire
J’ai tellement
Tellement
Tellement
Dansé
On sautait partout
Savais-tu ça que les filles pis les filles s’embrassent même si elles sont pas lesbiennes ?
Les filles les gars
Les gens
Les non-binaires
Sais-tu ce que ça veut dire non-binaire ?
J’ai rencontré plein de belles personnes
J’ai tellement
Tellement
Tellement
Dansé
Pis c’était pas c’était pas
C’était juste beau
Tu comprends »
REVUE DE PRESSE
À LIRE
Télérama – version papier, 19 janvier 2022, 2 « T » Télérama : « Au fil de frottements générationnels souvent hilarants – qui prennent l’allure d’un manuel de déconstruction critique à l’usage des nuls, astucieusement mis en scène par Rémy Barché -, des portraits plus complexes apparaissent, dessinés par trois interprêtes au taquet. […] Pari audacieux réussi ! »
Le blog du SNES FSU, 16 janvier 2022, « Fanny ne peut pas faner… » : « Face à nous, sur la scène du Théâtre Ouvert de plain-pied avec la salle, c’est tout un pan de notre vie sociale, politique aussi au sens large, qui est non pas « représenté » mais convoqué, présenté ou présentifiée – non pas rendre présent ce qui serait absent mais rendre présent à la conscience ce qui est présent dans le réel mais occulté, selon Sartre ; à savoir qu’aucun décret ne peut faire s’arrêter la vie et le théâtre à cinquante ans. »
Toute la culture.com, 12 janvier 2022, « Fanny, une splendide pièce de Rébecca Déraspe et Rémy Barché au Théâtre Ouvert » : « La pièce est très riche et explore des terrains variés mais tous liés, on en ressort avec l’espoir d’une union collective intergénérationnelle pour un avenir lumineux et égalitaire. »
L’Oeil d’Olivier, 11 janvier 2022, « La magnifique revanche d’une quinqua » : « Rémy Barché signe une mise en scène au cordeau, s’appuyant sur une scénographie étonnante et très colorée. […] Pas un temps mort, du rythme et des ruptures, et nous voilà pris en haleine, ne voyant pas le temps passé. Dans le rôle du mari attentionné, patient et surtout et aimant, Daniel Delabesse est extraordinaire. Il faut le voir regardant son épouse avec cette immense tendresse ! […] Plein de fougue, de contradiction, de peur et de certitude, donc de jeunesse, Elphège Kongombe est formidable. Quant à Gisèle Torterollo, elle incarne avec une grâce, une intelligence, une force, les joies et les tourments de son personnage. Fanny c’est elle mais c’est aussi nous ! La comédienne nous a régalés de bout en bout par la qualité de son interprétation. Une grande dame ! »
Scèneweb, Stéphane Capron, 16 novembre 2021 « Soir de Première avec Gisèle Torterolo »
hottellotheatre, Fanny de Rébecca Déraspe, Tapuscrit N°146, 7 août 2021, « Un théâtre malicieux qui ne laisse pas indifférent, en prise avec les questions aiguës du temps. »
© Joseph Banderet
Remerciements à l’ensemble des figurant·e·s des vidéos du spectacle
PRODUCTIONS O’Brother Company et Cie Moon Palace
COPRODUCTIONS ACB – Scène nationale de Bar-le-Duc, La Comédie – CDN de Reims, Théâtre Ouvert, Le Carreau – Scène nationale de Forbach.
Avec l’aide à la création et à la diffusion de la DRAC, de la Région Grand Est, le soutien de la Ville de Reims et le département de la Marne.
Avec le soutien de la Ville de Reims.
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National.
Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques ARTCENA. Commande à Rébecca Deraspe pour Gisèle Torterolo sur une idée originale de Fabien Joubert et Rémy Barché.
Gisèle Torterolo est membre du collectif O’Brother Company. Fabien Joubert en est le directeur artistique. La O’Brother Company est conventionnée par la DRAC Grand Est et en résidence à la Comédie de Reims. Le texte de la pièce Fanny est publié par aux Editions Tapuscrit | Théâtre Ouvert.
Résidences TAPS, Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, MC93, La Comédie de Reims
Texte inédit Rébecca Déraspe
Éd. Tapuscrit / Théâtre Ouvert
Mise en scène Rémy Barché
avec Daniel Delabesse, Elphège Kongombe, Gisèle Torterolo
Collaboratrice artistique Alix Fournier-Pittaluga
Scénographie Salma Bordes
Création son Antoine Reibre
Création vidéo Stéphane Bordonaro
Création lumières Florent Jacob
Régie générale François Picard
Stagiaires à la mise en scène Mélicia Baussan, Nicolas Murena
Administration, production Mathilde Priolet
Diffusion Laurence Lang
Avec les voix de Mélicia Baussan, Juliette Cahon, Adrien Caron, Romain Gillot, Julien Masson, Rose Millot et Nicolas Murena
Mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi à 20h30
Samedi 15 janvier à 18h
Samedi 22 janvier à 20h30
Dimanche 23 janvier à 16h00
Tout public à partir de 15 ans
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Soldat.E Inconnu.E
Des destins croisés sur fond de drame national.
Caroll est à son micro. Le matin très tôt. 5h13. La bataille commence.
Caroll anime une émission-radio inconnu(e) du grand public.
Caroll y crie son amour du monde, son amour de l’autre et transcende les souvenirs de la Grande et de la petite Histoire.
Caroll, à travers ses mots et tout son corps, mène une bataille féroce pour réaliser son œuvre d’art : Un monde meilleur.
Caroll envoie également de la musique comme on envoie des balles perforantes.
Pendant que la musique nous touche, se déroule devant les yeux de Caroll un monde en état d’urgence. Ce monde est un couple, IL et ELLE. Des sentinelles de l’opération du même nom. Un homme et une femme, anonymes, ici et maintenant. Qui n’ont pas pu intervenir. Qui sont restés figés. Un soir de drame national.
« Soldat.e Inconnu.e prend corps dans une salle de théâtre. Un 13 novembre 2015.
Ce soir-là, dans la salle, dans le hall, dans la cuisine, on a pleuré ensemble sur un chevauchement entre deux siècles.
Ce soir-là, une communauté est apparue : celle de corps meurtris, qui comprenait qu’une violence sans commune mesure ébranlait notre vieux notre monde.
Créer cette pièce, c’est une réponse à notre impuissance. À notre sidération.
C’est la poésie contre le coup de massue, c’est rendre visible des corps qui luttent, des âmes en peine qui se noient dans un système.
Soldat.e Inconnu.e prend vie dans un dispositif bi-frontal, comme pour retrouver cette communauté de corps qui regardent cette histoire-là. Au théâtre. Comme pour boucler la boucle.
Une histoire de changement de paysage. Une histoire à affronter. Pour pleurer et crier ensemble. » (Aurélie Van Den Daele)
EXTRAIT DE TEXTE
« IL, seul face à tous. Après chaque point de ponctuation, il y a un temps. Comme si IL écoutait des questions qu’on lui pose.
IL
Oui je suis motivé.
Non je n’ai pas peur c’est une chance c’est comme une consécration pour moi.
Ah oui je sais juste une confirmation consécration ça fait un peu pompeux.
Ah oui oui presque religieux mais pas du tout mon cas donc.
Oui je reste à ma place affirmatif.
Affirmatif mes tests sont tous bons certains très bons d’autres exceptionnels. Négatif
je ne me vante pas je ne suis pas comme ça c’est écrit sur les notes que vous avez sur
vos tables je n’ai pas été éduqué comme ça merci maman.
Mes origines mes premières classes vous avez tout sur vos papiers je n’en ai pas
honte elles font ma richesse.
Oui je suis là pour servir.
Encore plus.
D’où je viens ?
Ça n’a jamais été un problème.
D’une mission oui.
Pour mon pays.
Je connais les paroles évidemment.
Ça ne me dérange pas.
Prendre les armes ne signifie pas les utiliser n’importe comment.
Évidemment que j’ai réponse à tout je suis motivé je vous l’ai dit.
J’en suis conscient et je sais ce que ça implique.
Plus tard j’irai me reposer.
La retraite bien plus tard.
Pardon ?
Est-ce que je sais cuisiner le couscous ?
Oui oui je sais le cuisiner pourquoi ?
Tout le monde aime le couscous.
Il n’y a aucun problème je le cuisinerai avec plaisir il faudra juste investir dans une couscoussière ou j’emmènerai la mienne enfin celle de mon père.
Oui c’est mon père qui cuisine qui cuisinait.
Oui modernes c’est ça nous sommes modernes c’est ça.
Merci.
Oui.
C’est un honneur.
Je serai là en avance.
Oui j’ai l’adresse.
Je n’y manquerai pas.
Oui vous aussi.
Passez une belle journée. »
©Marjolaine Moulin
TOURNÉE
>> 16 au 19 novembre 2021 au TnBA-Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine
>> 18 au 19 janvier 2022 au Théâtre de Corbeil-Essonnes
>> 21 janvier 2022 à La Ferme de Bel Ébat-Théâtre de Guyancourt
>> À l’Onde en 2022-2023
REVUE DE PRESSE
À LIRE
La Terrasse, 20 août 2021 : (entretien avec Aurélie Van Den Daele) « Sidney Ali Mehelleb écrit en chocs et en cris, avec justesse et colère. »
L’Oeil d’Olivier, 5 octobre 2021 : « Aurélie Van Den Daele invite le public à être le témoin privilégié d’une passion folle, d’une jeunesse fracassée contre le mur de la violence aveugle et inhumaine du terrorisme. »
Toutelaculture.com, 6 octobre 2021 : « La poésie comme mot d’ordre et vecteur d’amour »
Les Trois Coups, 18 octobre 2021 : « La mise en scène recèle de surprises et de mystères qui sollicitent l’intelligence autant que la sensibilité, la distance et la proximité. En bref, une réussite. »
À ÉCOUTER
RFI De vive(s) voix : (entretien avec Aurélie Van Den Daele et Sidney Ali Mehelleb) « Soldat-E inconnu-E: la poésie contre le coup de massue du 13 novembre 2015 »
PRODUCTION DEUG DOEN GROUP
COPRODUCTION ET RÉSIDENCES Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, TNBA-Théâtre National de Bordeaux Aquitaine, Théâtre de Corbeil-Essonnes / Grand Paris Sud, Théâtre des Ilets-CDN de Montluçon
Le DEUG DOEN GROUP est soutenu par la DRAC Ile de France dans le cadre du conventionnement Théâtre.
Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
Texte Sidney Ali Mehelleb
Éd. Tapuscrit / Théâtre Ouvert
Mise en scène Aurélie Van Den Daele
Avec Sumaya Al-Attia (ELLE), Grégoire Durrande (musicien), Sidney Ali Mehelleb (IL), Fatima Soualhia Manet (Caroll)
Collaboration artistique Julie Le Lagadec
Scénographie, lumière, vidéo Collectif INVIVO Julien Dubuc
Création sonore Collectif INVIVO Grégoire Durrande
Costumes Elisabeth Cerqueira
Production Diffusion Boite Noire
Gabrielle Dupas & Sébastien Ronsse
Lundi, mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi, samedi à 20h30
Dimanche à 16h
Relâche les 10 et 11 octobre
Tout public à partir de 14 ans
Carte TO | ||
---|---|---|
Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Loto
Il est la vedette des salles des fêtes de province, le roi des soirées loto, qu’il anime avec fantaisie et brio. Elle est partie vivre en ville et a pris ses distances avec un monde rural dans lequel elle ne s’est jamais épanouie. Chacun·e a suivi son chemin. Mais voici l’heure des retrouvailles entre le père et sa fille. Attaché à son territoire et à sa culture populaire, le père a perdu de vue les rêves de sa fille. Le fossé s’est creusé entre elleux. Et voilà la jeune femme de retour au village pour tourner un documentaire. L’occasion, enfin, de se découvrir l’un·e l’autre ?
……
C’est un véritable loto que Rémy Barché a choisi de mettre en scène. Mais le déroulement de la soirée est perturbé, à coups de madisons endiablés, par un groupe de danseurs de salon, convaincus d’avoir priorité sur la location de la salle des fêtes. Dans cette ambiance de comédie musicale, la plume de Baptiste Amann excelle à extraire des situations les plus anodines tout le sel d’une dramaturgie pleine d’humanité, où les questions intimes et politiques s’entrelacent pour toucher à l’essentiel.
Création dans le cadre de la tournée Par les villages, dispositif hors-les-murs de la Comédie de Colmar
REVUE DE PRESSE
Un Fauteuil pour l’orchestre, 10 décembre 2021 :
« Le rire est là, une détente absolue, une leçon surprenante sur cette question curieuse et si recherchée du comment aller mieux. »
©André Muller
PRODUCTION Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace
Avec le soutien de l’Onda – Office national de diffusion artistique
Lundi, mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi, samedi à 20h30
Relâche le 12 décembre
Texte Baptiste Amann
Mise en scène Rémy Barché
Avec Arnaud Jolibois-Bichon, Bénédicte Mbemba
et un groupe de volontaires : Alaïs Berger, Ondine Charbin, Esther De Villèle, Isabelle Girard, Yussef Larbaoui, Julien Louvet, Pierre-Alain Nilsson, Julien Ottavi, Léa Parisot, Julie Renault, Araks Sahakyan, Mélie-Alma Torrell, Martine Vinet, Véra Yakoubi
Collaboration artistique Alix Fournier-Pittaluga
Scénographie et costumes Salma Bordes
Chorégraphie Anaïs Rouch
Lumière Thierry Gontier
Son Lucie Franz
Administration, production, diffusion
Agathe Cordray
À partir de 12 ans
Carte TO | ||
---|---|---|
Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Ce silence entre nous
Composée de sept monologues traitant de la question de la maternité et de la transmission entre génération, Ce silence entre nous nous plonge dans des récits de vie troublants de vérité. Mihaela Michailov dresse le portrait de différentes femmes qui dessinent autant de parcours de vie : de la Vierge Marie, à la jeune femme tombée enceinte trop tôt luttant pour avorter, en passant par les questionnements de la future mère puis les aveux de celle qui ne voulait définitivement pas d’enfant, pour finalement se terminer avec l’ainée atteinte d’Alzheimer qui ne reconnaît plus sa fille. Si chacun de ces récits conserve sa propre autonomie narrative, la lecture de l’ensemble révèle des motifs qui résonnent entre chaque parcours singulier de ces filles devenues mères et bien souvent grand-mères.
« Le jour où ta mère t’a dit ce que sa mère lui avait dit Tu avais un casque sur les oreilles
Tu écoutais Björk
Mother Heroic
Et tu n’as pas entendu ce que tu étais censée entendre Et tu n’es pas devenue ce que tu étais censée devenir »
Cette question de la transmission – voulue ou induite, subie ou choisie – a guidé Mihaela Michailov dans son acte d’écriture : Peut-on se réaliser en tant que femme sans devenir mère, sans transmettre la vie ? Quelle liberté une femme peut-elle s’octroyer dans un monde dirigé par des hommes ? Comment les femmes entre elles se soutiennent- elles ou non dans ce processus d’émancipation ?
L’autrice porte un regard subtil sur un sujet délicat, en nous faisant tour à tour entendre la détresse ou l’espoir de ces femmes mais surtout les tabous qui continuent à hanter nos sociétés modernes : le viol, l’avortement, l’absence de désir d’enfant, la maternité comme forme d’émancipation, l’échec de la transmission, le poids du patriarcat et de la religion…
Au plateau, Matthieu Roy a décidé de travailler sur des tableaux qui se superposent au sens propre du terme en invitant le plasticien Bruce Clarke à penser et à réaliser avec lui l’installation scénographique dans laquelle évolue les trois comédiennes. Le plasticien met au service de la pièce sa recherche graphique autour de l’intime et du politique, avec des créations originales qui ont été pensées pour prendre vie et corps avec les comédiennes et évoluer sous le regard du spectateur.
Matthieu Roy souhaite avec ce spectacle relever le défi de proposer une esthétique visuelle forte et exigeante avec un dispositif indépendant en lumière, son et machinerie qui permet de présenter l’œuvre sur des plateaux de théâtre mais également dans des lieux non équipés pour aller à la rencontre de nouveaux publics.
Avec la création de Ce Silence entre nous, la compagnie Veilleur® souhaite faire découvrir l’univers singulier d’une autrice roumaine autour d’une thématique qui n’occupe pas toujours sa juste place sur les plateaux de théâtre, en résonnance avec la force poétique et politique de l’œuvre de Bruce Clarke.
NOTE D’INTENTION
« J’ai longuement hésité à recruter un comédien pour apporter un contre-point masculin à ces récits qui s’écrivent du point de vue féminin. Je pense que ce choix d’une distribution uniquement féminine marquera d’autant plus l’absence souvent incompréhensible des hommes sur ces questions existentielles et invitera également chaque spectateur à projeter ses propres figures masculines. » – Matthieu Roy
TOURNÉE
> 22 janvier au Centre Culturel Franco Nigerien, le CCFN Jean Rocuch, à Niamey au Niger
> 27 janvier au Théâtre de Thouars
REVUE DE PRESSE
Scèneweb, 3 décembre 2021 :
« Il sera question de maternité non désirée, d’injonctions sociales subies, d’avortements ratés, de parcours brisés et de viols tus. Et autant de portraits de femmes dressés sur les tabous du patriarcat, miroitant avec l’édifice polymorphe bâti au centre du plateau. »
De la cour au jardin, 3 décembre 2021 :
« Je vous recommande vivement ce magnifique et bouleversant moment de théâtre. »
L’un de ceux qui marquent véritablement les esprits ! »
L’Humanité, 1 octobre 2021 : « Le visage de la mère s’étend en grand »
Les Trois Coups, 26 septembre 2021 :
« S’emparant d’un texte polyphonique, Matthieu Roy crée à son tour des échos entre langue française et roumaine, entre texte et contrepoints musicaux, entre matière sonore et visuelle. Fidèle interprète d’une belle partition textuelle, il assume le monologue sans jamais céder à la facilité. »
Scèneweb, 26 septembre 2021 :
(entretien avec Matthieu Roy) Le spectacle aborde avec beaucoup de sensibilité les questions du viol, de l’avortement, de l’émancipation. Il est porté par trois comédiennes touchantes, Ysanis Padonou, Iris Parizot et Katia Pascariu.
RFI, 25 septembre 2021 :
Entretien croisé avec Mihaela Michailov et Matthieu Roy : « Francophonies: «Ce silence entre nous», un lieu, une émotion et une trinité de femmes »
Hottellotheatre, 25 septembre 2021 :
« Un spectacle de grande délicatesse, à la manière de Matthieu Roy – intimité et distance -, à l’écoute de la détresse et de l’espoir féminins et des tabous persistants de nos sociétés modernes. »
L’Oeil d’Olivier, 25 septembre 2021 :
« Par touches, entremêlant les langues, Mihaela Michailov esquisse des visages, des personnalités autant ordinaires qu’exceptionnelles. »
©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Veilleur®
COPRODUCTION Scène Nationale d’Aubusson, Théâtre de Thouars – Scène Conventionnée, Théâtre de l’Union – CDN De Limoges, Les Zébrures d’Automne – les Francophonies des écritures de la scène, OARA.
SOUTIENS Institut Français, Région Nouvelle-Aquitaine, Maison Maria Casarès
Avec la participation Artistique du Jeune Théâtre National (JTN)
La Compagnie Veilleur® est conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) et subventionnée par la région Nouvelle-Aquitaine et la ville de Poitiers.
Ce silence entre nous est le fruit d’une commande d’écriture engagée à l’automne 2018 par Matthieu Roy et la compagnie Veilleur® dans le cadre du projet Visage(s) de notre jeunesse en Europe initié au cours de la saison croisée franco-roumaine organisée par l’Institut Français et soutenue par la Région Nouvelle-Aquitaine et la Scène Nationale d’Aubusson.
Texte Mihaela Michailov
Traduction Alexandra Lazarescou
Mise en scène Matthieu Roy
Distribution franco-roumaine Ysanis Padonou, Iris Parizot, Katia Pascariu
Collaboration artistique Johanna Silberstein
Plasticien Bruce Clarke
Lumière Manuel Desfeux
Costumes Alex Costantino
Espaces sonores Grégoire Leymarie
Construction décor Thomas Elsendoorn, Alain Pinochet
Administration Delphine Naissant
Administration, finance et développement Aurélie Gbeffa
Production et diffusion Anne-Laure Tardivel
Relations publiques et communication Norbert Liedts
Presse Olivier Saksik et Manon Rouquet, bureau Elektronlibre
Mardi, mercredi à 19h
Jeudi, vendredi, samedi à 20h
Dimanche à 16h
(Relâche le 6 décembre)
Tout public à partir de 15 ans
Carte TO | ||
---|---|---|
Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

Grès (tentative de sédimentation)
Comment se transforme l’humiliation en colère ? Comment se produit l’instant décisif ? Lorsqu’un corps décide de passer à l’action, de monter dans un bus pour lancer des pavés à la capitale.
Grès est le récit d’une voix. Celle-ci se raconte, nous raconte. Sa trajectoire. De son travail, à sa voiture, les ronds-points, la nationale, la maison, les repas avec sa moitié et ses enfants …
Grès est l’histoire d’une tentative de sédimentation. De tous ces petits bouts d’incompréhension, de rage sourde, qui forment à l’intérieur de l’estomac une pierre dure et solide.
Grès est l’histoire de cette pierre. De cette pierre sortie du ventre du ressentiment.
« Les comme moi avaient connu les longues routes
Les bouchons interminables
Les gueguerres entre juilletistes et aoûtiens
Les vacances au bord de mer aligné·e·s comme des tombes Des corps polis qui sourient à la glacière
Fanta Coca Light
Consommer nous rendait vivant·e·s
Les karaoké sur une plage désertique qui lavaient nos plaintes
Les comme moi avaient connu ces moments éblouissants
Qu’illes se ressassaient en boucle à la reprise du travail
Attendant l’été prochain ou l’hiver suivant
En déplorant les morts qui n’y auraient pas droit
Et parfois
Les comme moi se délassaient dans de petites fugues quotidiennes Pour oublier un instant
L’éternel retour du pointage
du parking
de l’usine
du rendement »
Un spectacle musical
« Depuis gamin j’écoute du rap.
Depuis gamin mon écriture est attirée par la poésie urbaine.
Je découvre La canaille lors d’un concert il y a quelques années. Depuis, leurs chansons ne me quittent plus. Je rêve d’une association artistique avec le groupe. Je les rencontre. On échange. Nos visions du monde concordent, dialoguent. On décide de travailler ensemble.
Je propose à Valentin Durup (le musicien et compositeur du groupe) de rejoindre Emmanuel Matte (acteur) sur Grès. L’idée est de poursuivre le travail entrepris avec Neuf mouvements pour une cavale, monologue itinérant sur l’histoire du paysan Jérôme Laronze. Poursuivre avec une forme qui puisse être présentée dans des salles et s’adapter à tous types d’espaces non-théâtraux.
Artiste-associé à la Comédie de Clermont-Ferrand, il nous semblait en effet important de continuer à amener l’écriture contemporaine et nos spectacles, ailleurs que sur les plateaux théâtraux.
Grès prend donc la forme d’un monologue musical. Le texte, alternant récit et poème, se prête parfaitement à cette forme. Sur scène, l’acteur prend en charge le récit d’un vigile, accompagné par les créations musicales de Valentin Durup. La création-vidéo d’Antoine Briot dialogue, sous forme de projections et de mapping au sol, avec le récit, ainsi que les lumières de Juliette Romens. »
– Guillaume Cayet
TOURNÉE
>> 17 octobre : La Halle aux Grains, en coréalisation avec la ville de Brioude
itinérance Comédie de Clermont-Ferrand
>> 7 novembre : salle des fêtes de Saint-Pierre-Roche
en coréalisation avec Le Poulailler
itinérance Comédie de Clermont-Ferrand
REVUE DE PRESSE
À ÉCOUTER
France Culture, Fictions / Théâtre et Cie (1h) : à écouter ici.
À LIRE
Le Canard Enchaîné, 20 juillet 2022 : « Quelque chose se dérègle et prend forme, comme une colère. Guillaume Cayet, au texte et à la mise en scène, à une très belle trouvaille : son héros évoque les « comme moi ». On pense bien sûr aux gilets jaunes. Faire le plein de super, aller au boulot, remplir le Caddie, prendre le repas avec « ma moitié » et les enfants, tout ça. Les « comme moi » se rebellent et se retrouvent sur des ronds-points. Et lancent des pavés contre les vitrines. »
Détective sauvage, 19 juillet 2022 : « […] pour un temps suspendu, la colère devient hypnotique, le social rejoint l’existentiel, et la lutte devient encore plus nécessaire. Car le texte de Cayet est tout sauf une simple prise de parole à la première personne : véritable œuvre d’unification politique, elle aura tout de même éclairé avec une grande finesse structurelle et dramatique la sédimentation des forces populaires face à la domination des élites. »
Médiapart, 12 juillet 2022 : « Guillaume Cayet compose un théâtre résolument démocratique au service des sans voix, dont la radicalité n’est que la réponse modérée à l’expression d’une violence officielle inouïe qui culpabilise dans les discours, détruit dans les lois et mutile dans la rue. Dans une langue puissante proche de la tragédie antique, « Grès (tentative de sédimentation) », drame social, se fait conte fantastique pour évoquer très justement le déni national. Comment expliquer sinon par l’inconscient ce refus de voir la réalité ? »
Toutelaculture.com, 22 novembre 2021 : « Guillaume Cayet nous montre que pour se soulever face à un ordre jugé injuste, le combat est d’abord intérieur. Le pré-gilet jaune doit alors réapprendre à rêver tout en déconstruisant la morale intégrée.
A2S, Paris, novembre 2021 : « Ce spectacle prenant, plein d’intensité, prend appui sur un superbe texte de Guillaume Cayet : un récit en forme de monologue au plus près du réel, mais avec, de temps en temps, des envolées poétiques. ». À télécharger ici
© Pascal Aimar
PRODUCTION le désordre des choses
COPRODUCTION La Comédie de Clermont-Ferrand – scène nationale, La Ferme du Bonheur – Nanterre, Théâtre de Privas – scène conventionnée art et territoire, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, La 2deuche – espace culturel de Lempdes – scène régionale Auvergne Rhône-Alpes
SOUTIENS Région Auvergne-Rhône-Alpes, La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle – Villeneuve-lez-Avignon, Groupe des 20 Auvergne-Rhônes-Alpes
La compagnie est associée à la Comédie de Clermont-Ferrand – scène nationale pour les saisons 2019-2022.
Mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi, samedi à 20h30
Texte et mise en scène Guillaume Cayet
Avec Emmanuel Matte (jeu) et Valentin Durup (musique live) en alternance avec Caetano Malta
Scénographie Salma Bordes
Création vidéo Antoine Briot
Création lumière Juliette Romens
Costumes Cécile Box
Régie Clémentine Gaud ou Nicolas Hadot
Tout public à partir de 15 ans
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |
Les cinq fois où j’ai vu mon père
CRÉATION
CO-ACCUEIL AVEC LE THÉÂTRE NANTERRE-AMANDIERS
Combien de fois ? L’enfant devenu grand compte sur les doigts de sa main. Cinq fois. Il aura vu son père cinq fois. Un jour, le père a quitté son île natale, Haïti, pour gagner sa vie aux États-Unis. Sans jamais se retourner. Guy Régis Jr questionne l’absence, la mémoire, le silence, le mystère et les traces laissées là, avant qu’elles ne s’effacent. Des mots pour remonter le temps, repriser les trous de mémoire, s’inventer des histoires, vérifier l’authenticité des souvenirs lointains. Et puis élargir la focale. Penser que l’acte de partir est une déchirure intime mais aussi la marque de fabrique d’une île ravagée par des politicien·ne·s cupides et tortionnaires, une île balayée par des catastrophes économiques et naturelles. La poésie de Guy Régis Jr – elle est ici confiée à l’acteur Christian Gonon de la Comédie-Française – parvient à conjurer le sort. Pour apprendre à vivre, à devenir un être libre.
NOTE D’INTENTION
« Dans mon travail, depuis des années, mère, père, fils, fille, défilent, s’entrechoquent indéfiniment. Je ne cesse d’établir la famille comme si elle était la clef du problème humain. C’est encore une fois le cadre de cette pièce. Le sujet est personnel, voire intime. Alors qu’il concerne bien d’autres. Car nous avons chacun subi une absence quelque part.
Je souhaite ici faire une radiographie de la famille, de ces familles qui ne jurent que par leur départ du pays pour des destinations multiples, vers là où ça va mieux : Etats-Unis, Canada, France, etc. Tout au long de ma vie, et aujourd’hui encore, j’ai vu passer une vraie flopée de familles misant tout dans la partance. Et c’est cela que je questionne ici. Des gens qui s’effacent d’une vie dans l’espoir de revivre une autre, laissant tout derrière eux. Sans se rendre compte de l’absence que cela génère. »
– Guy Régis Jr
EXTRAIT
– Tu m’aimes, c’est vrai ?
– Je t’aime mon enfant. Je t’aime tant. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime en piles, tu sais.
– Pourquoi, alors, pourquoi je ne te vois pas ?
– Je ne sais pas mon enfant. Je ne sais pas. Mais je t’aime.
– Tu m’aimes.
– Oui, je t’aime. Je t’aime en piles.
– Et ma maman, tu l’aimes aussi ?
– Mon enfant. On ne parle pas de ces choses-là. De ta mère. Elle ne sait pas ce qu’elle veut. Un jour, peut-être, je t’expliquerai
25 et 26 mars 2022: représentations au Tropiques Atrium, Fort-de-France
1er et 2 avril 2022 : représentations à L’Artchipel, Basse-Terre
Diffusion au Théâtre de Liège
REVUE DE PRESSE
À LIRE
Sibellehaiti.com, 31 janvier 2022 : « Il pleut avec poésie l’incompréhension, les doutes et les douleurs que les subites apparitions et disparitions d’un père créent dans la vie d’un enfant. Il pleut de nombreux applaudissements. »
L’Humanité, 24 janvier 2022 : « Son écriture intense, sensible et hautement poétique, capte les moindres frémissements de l’âme humaine. Guy Régis Jr a confié ce monologue intérieur avec vue sur la vie à Christian Gonon, de la Comédie-Française. Son jeu, dépouillé d’artifice, tout en subtilité, laisse éclore la langue de l’auteur. De la belle ouvrage. »
Théâtre du blog, 19 janvier 2022 : « Une mise en scène sobre et réussie qui doit beaucoup à la présence de Christian Gonon. Il se glisse avec humour, élégance et une émotion retenue dans cette langue concrète et poétique, mais sans pathos. Il est à la fois cet enfant avec toutes ses questions et cet adulte qui revient avec lucidité sur son passé. Un spectacle à voir mais aussi un texte à lire… »
L’Oeil d’Olivier, 18 janvier 2022, « Père en défaut » : « Faisant le pont entre histoire intime, liée à un contexte social particulier, et une dimension plus universelle, qui touche nombreux pays aux économies fragiles, instables, il signe de son écriture poétique, imagée, belle, un spectacle saisissant, captivant, un seul-en-scène vibrant. »
Scèneweb, « 20 têtes d’affiche pour la rentrée 2022 », 3 janvier 2022 : « Dans Les cinq fois où j’ai vu mon père, l’auteur haïtien Guy Régis Jr souhaite « faire une radiographie de la famille, de ces familles qui ne jurent que par leur départ du pays pour des destinations multiples, vers là où ça va mieux : Etats-Unis, Canada, France, etc. Tout au long de ma vie, et aujourd’hui encore, j’ai vu passer une vraie flopée de familles misant tout dans la partance. Et c’est cela que je questionne ici. Des gens qui s’effacent d’une vie dans l’espoir de revivre une autre, laissant tout derrière eux. Sans se rendre compte de l’absence que cela génère. »
Entretien de Guy Régis Jr pour Scèneweb, 17 novembre 2021
L’Oeil d’Olivier, 26 avril 2021 : « Guy Régis Jr : Au fil de l’écriture, des thématiques viennent alimenter le corps du texte, lui donner un sens, une direction. La traversée, l’exil, la fuite, font partie de sujets que j’avais envie de traiter depuis longtemps. C’est dont logiquement que j’ai intégré le voyage vers cet ailleurs de jeunes gens fuyant un pays où ils ne peuvent s’épanouir. »
Remue.net, octobre 2018 « Les mots sont seuls au monde » : « Guy Régis Jr : Mon mot et moi, ensemble nous sommes seuls au monde. Je parle donc je suis. Car nous puisons ensemble dans la même réalité. Nous dépendons du même climat, de la même atmosphère. Mon mot dit ma soif, ma peur, ma raison, ma déraison. Mon mot témoigne de mon histoire, de tout mon parcours. A chaque mot que je dis dans ma langue il témoigne de son évolution, son histoire, son parcours. »
À ÉCOUTER
De vives(s) voix, RFI, 27 janvier 2022 : « À travers ces cinq rencontres, il tente un portrait de cet homme qui apparaît et disparait « comme un oiseau », et veut comprendre sa propre histoire. »
©Nathania Périclès
PRODUCTION NOUS Théâtre
COPRODUCTION Théâtre Ouvert Centre National des Dramaturgies Contemporaines, l’Artchipel – Scène Nationale de Guadeloupe, Tropiques Atrium – Scène Nationale de Martinique.
Avec le soutien financier de l’Institut français à Paris, , la DRAC Île-de-France, la Région Île-de-France, la Ville de Paris. Et le soutien de la Comédie Française, du Théâtre de la Tempête, du Théâtre des Doms, de l’ONDA, de la Radio Métropole et de la Radio Haïti Inter
D’après Les cinq fois où j’ai vu mon père de Guy Régis Jr ©Éditions Gallimard
Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA
Texte et mise en scène Guy Régis Jr
Avec Christian Gonon de la Comédie Française
Assistanat à la mise-en-scène Kim Barrouk, Hélène Lacroix
Création sonore Hélène Lacroix
Images Raphaël Carloone
Régie générale Sam Dineen
Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi à 20h
Samedi à 18h
Tout public
Carte TO | ||
---|---|---|
Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |

A PARTÉ
mardi & mercredi à 19h
lundi, jeudi, vendredi & samedi 20h
relâche exceptionnelle mardi 2 avril
rencontre avec l’équipe artistique mercredi 3 avril
………
Nicole est de retour dans la région.
Elle refait sa vie avec son nouvel amant. Chat.
Mais Stéphane, son mari dont elle est séparée depuis quelques mois, voit en ce retour l’occasion de la reconquérir.
Qu’est-on prêt à faire pour conserver sa famille ?
………
A PARTÉ ouvre de manière assumée sur plusieurs niveaux de lecture.
Il renvoie à la convention théâtrale, selon laquelle un acteur feint de se parler à lui-même en éclairant le public sur ses motivations intérieures.
Il indique la pesanteur des silences et des non-dits.
Les personnages principaux vivent dans leurs enfermements.
Ils s’expriment sous forme de monologues.
Leurs histoires chassés-croisées se jouxtent jusqu’à l’interférence.
Plusieurs thèmes sont abordés.
Le principal est celui de la solitude.
La solitude découlant de la séparation impossible d’êtres qui s’aiment : une femme et un homme, un fils et sa mère, une mère et son enfant.
Je me propose de mettre en scène ce texte dans un espace sobre où la lumière impose la rêverie face à une réalité trop crue.
Françoise Dô
………
Nicole
(Extrait)
« Ce soir est le grand soir mais déjà je trouve qu’il me dévore la bouche de façon étrange.
J’essaye de suivre sa mécanique.
Son corps est tendu de désir.
Mon corps est inerte, impassible sous ses doigts, impassible sous ses lèvres.
Je ne comprends pas. Je me concentre. Je vais bien finir par ressentir quelque chose.
Je caresse quand il caresse, j’enlace quand il enlace. Je suis sa mécanique. »
Stéphane
(extrait)
« Nicole n’a pas été heureuse dès le départ comme une future maman aurait dû l’être.
Je désirais éperdument notre petit j’étais le plus heureux des hommes.
Ce jour-là Nicole est enceinte de trois mois.
Attend.
Trois mois et un jour pour pouvoir aller chez maman et lui annoncer la bonne nouvelle.
Mais ce jour-là, elle n’attend pas dans le salon comme maman demande à chaque fois. »
Texte lauréat du Programme Écritures de la Cité Internationale Des Arts de Paris
La pièce est publiée dans la collection Tapuscrit / Théâtre Ouvert
Production Bleus et Ardoise
Compagnie en résidence à Tropiques Atrium-Scène Nationale de Martinique
Coproduction Tropiques Atrium – Scène Nationale de Martinique
Avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de la Martinique, la Collectivité Territoriale de Martinique, Cité Internationale des Arts de Paris, Théâtre de Vanves, l’ONDA, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Remerciements à Paul Emond, Hassane Kassi Kouyaté, Stéphanie Loïk
Texte et mise en scène Françoise Dô
Avec Astrid Bayiha, Abdon Fortuné Koumbha
Création lumière Cyril Mulon
Création musicale Noss Dj
Carte TO | ||
---|---|---|
Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |
OVNI(S)
OVNI(S) ou la rencontre avec l’extraterrestre. Une succession de figures, une succession de paroles. Face à nous, chacun témoigne de sa découverte d’un OVNI, de son expérience et nous raconte son sentiment de connexion, de reconnexion, voire de communion, avec lui-même, si ce n’est avec le monde. Un chef d’entreprise, un livreur, une étudiante… À tour de rôle, ils partagent leur vie et nous convoquent, dans leur « avant » et leur « après », à saisir le fil, la bascule, la prise de conscience. La scène de théâtre prend des allures de plateau de cinéma, et nous propose un voyage d’un recoin à l’autre de la planète. Un voyage à la rencontre d’individus apparemment normaux qui ne se connaissent pas mais qui partagent le besoin d’une confession intime. « OVNI(S) raconte notre monde contemporain d’hyper connexions au milieu duquel des failles temporelles, ou pauses émotionnelles, frappent certains d’entre nous. » Quand l’homme civilisé rencontre son altérité et sent le besoin d’en créer une mythologie contemporaine. Tout cela bien loin du religieux même s’il est question de ciel…
……………
Viripaev et Game ont une manière d’observer la vie qui ressemble à celle des cinéastes asiatiques d’aujourd’hui : tout passe par la sensation, éprouvée par des individus perdus dans un monde trop grand, énigmatique, indéchiffrable. Et c’est la première qualité du spectacle que d’être particulièrement bien écrit, de manière délicate et sensible.
Fabienne Darge, Le Monde
Ces confessions intimes laissent entrevoir qu’une autre vie est possible, simple, loin des angoisses nombrilistes pour se sentir exister. Comme si cette rencontre avec le non-terrien provoquait un déclic. La pièce est un appel à la contemplation, un remède efficace au consumérisme.
Philippine Renon, L’Humanité
La mise en scène ludique et décalée, le jeu loufoque des acteurs, sous un vernis de grand sérieux et de professionnalisme, instillent le doute sur la valeur de ces récits. Et l’insistance à évoquer, là encore, la difficulté de représenter « l’irreprésentable », ou le retour d’un certain religieux, par ces voies détournées, nous incline à penser que nous sommes bel et bien face à une vaste blague de potaches inspirés. Et talentueux.
Jean-Claude Raspiengeas, La Croix
……………
LE PROJET : une dramaturgie composite
• Les témoignages issus de la pièce originale Ovni d’Ivan Viripaev qui sont le point de départ du projet.
• Un scénario poétique de Jérôme Game écrit à partir de la pièce d’Ivan Viripaev.
• Une création musicale composée par Chloé Thévenin à partir des deux textes.
……………
LA PIÈCE ORIGINALE / Ivan Viripaev
La pièce est constituée d’un ensemble de témoignages, des individus d’âges et de nationalités différentes, qui à travers le monde, racontent leur contact avec l’ovni.
Toutes ces personnes, découvertes et contactées par Ivan Viripaev grâce à internet, prétendent avoir rencontré, un jour, des extras terrestres et nous racontent les circonstances de cette rencontre.
Il s’agit pour chacun de décrire un moment de connexion très particulier avec le monde, de compréhension et d’osmose, de totale présence. Chaque personne décrit une sensation plus qu’une vision, une perception des choses à un moment donné plus qu’une rencontre réelle.
Ils appellent cela « rencontre avec l’ovni », mais c’est un phénomène intérieur et subjectif qui est décrit, très éloigné des petits hommes verts de la science-fiction. C’est pour chacun d’eux une prise de parole délicate car elle révèle une intimité subtile et enfouie.
Dans l’introduction de la pièce Ovni, Ivan Viripaev parle d’un projet de film et
d’écriture de scénario, à partir de ces témoignages, qui n’aurait finalement pas abouti pour diverses raisons. Lorsque le collectif a découvert cette pièce, le désir d’associer Jérôme Game au projet s’est très vite imposé afin de lui demander d’imaginer ce scénario et d’inventer ainsi un fil rouge narratif qui relierait ces monologues en les racontant comme un film.
……………
LE SCÉNARIO POÉTIQUE / Jérôme Game
Quand Antoine et Sophie m’ont invité à prendre part à leur adaptation d’Ovni d’Ivan Viripaev, un texte fort et très dense du fait de son thème (les martiens, le sens de l’existence aujourd’hui) comme de sa forme (cinq longs monologues + l’histoire d’un tournage avorté), j’ai eu envie d’y ajouter de l’image parlée : des séquences, des champs-contrechamps, des gros plans décrits par les comédiens eux-mêmes pour ouvrir, déplier, a grandir les récits contenus dans ces monologues, en faire percevoir les décors de
plus près, en incarner les personnages un peu plus sensuellement, les faire entendre à un autre rythme aussi, donner une autre échelle à ce qu’ils racontent. Un peu à la manière d’un chef op’ poétique, mon intervention a consisté à éclairer ces récits de l’intérieur, directement par la bouche des personnages, et à les recadrer aussi, en multipliant les angles narratifs, à la fois en plans rapprochés sur les corps et leurs habitats naturels, et en dézoomant très largement pour mieux saisir les contextes sociopolitiques
de leur quotidien, c’est-à-dire le monde comme il va, ‘globalisé’, dans ce qu’il a de chaotique, d’hystérique même, et d’étrangement beau aussi, de ralenti, de toujours-déjà cinégénique. Des grandes questions contemporaines aux formes de vie les plus concrètes : c’est cet aller-retour, ce champ/contre-champ, ce zoom avant/zoom arrière que mon écriture a cherché à mettre en place à même le texte de Viripaev, en lien constant avec la mise-en-scène d’ildi!eldi. Et personnellement, inventer un cinéma mental où rien n’est montré, un cinéma purement théâtral car uniquement raconté, transformant la scène en plateau de tournage et en studio de montage virtuels, ça m’a fait l’effet d’un antidote super-efficace aux discours, aux images, et aux récits tout faits qui nous pleuvent dessus à longueur de journée.
J.G
……………
LA CRÉATION SONORE ET MUSICALE / Chloé Thévenin
Sophie Cattani et Antoine Oppenheim ont proposé à Chloé Thévenin d’imaginer avec eux la bande originale de ce scénario pour la scène. Riche d’un parcours électronique et éclectique, elle imagine des compostions sonores et musicales autour des témoignages.
Accompagnant les récits de façon subtile et mélodique, ses interventions sonores viennent s’immiscer dans les récits pour en souligner l’intimité.
La musique de Chloé est ici musique de chambre, parfois douce, parfois plus puissante.
Elle devient l’architecture invisible de la dramaturgie d’Ovni(s) afin d’accompagner la parole et les déplacements des personnages, et faire exister l’espace, la lumière et les plans décrits par Jérôme Game. La musique électronique suggère un aller-retour entre monde ancien et monde moderne, mettant en parallèle des sonorités primitives et des sons
d’aujourd’hui, accentuant la tentative de connexion par la musique à une sorte de rituel oublié.
Chloé Thévenin invente, en complicité avec les acteurs, l’ingénieur du son et les scénographes, un dispositif sonore immersif pour le public, en multipliant les sources et les supports de diffusion pour donner des valeurs et des textures variées au son. Une implication technique et plastique, qui est une partie constituante de la scénographie. Chloé Thévenin s’inscrit ainsi avec le collectif dans le processus de création, son travail de composition s’est fait en parallèle des répétitions.
Production Collectif ildi ! eldi
Coproduction Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Festival d’Avignon, Théâtre_Arles Scène conventionnée d’intérêt national art et création nouvelles écritures, Pôle arts de la scène – Friche la Belle de Mai
Avec le soutien de la Spedidam, Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Avec l’aide de Châteauvallon Scène nationale
La pièce OVNI de d’Ivan Viripaev a bénéficié d’une aide à la traduction de la Maison Antoine Vitez
Pièce originale OVNI d’Ivan Viripaev
(Traduction Tania Moguilevskaia et Gilles Morel)
Scénario poétique Jérôme Game
Musique Chloé Thévenin
Mise en scène et jeu
Alexandra Castellon, Sophie Cattani, Grégoire Monsaingeon, Antoine Oppenheim, Michael Pas
Scénographie Saskia Louwaard et Katrijn Baeten
Son et dispositif sonore Benjamin Furbacco
Lumières et régie générale Ludovic Bouaud
Carte TO | ||
---|---|---|
Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |
Je suis un bourreau, une introduction
Je suis un bourreau, une introduction est un solo théâtral et cinématographique qui articule dispositifs fictionnels et prise de parole théorique sur la destructivité humaine.
Du quotidien d’un mercenaire employé par une société militaire privée au Yémen, à une conférence réflexive sur le passage à l’acte meurtrier, le spectacle propose un objet à plusieurs dimensions sur les violences de guerre.
Un mercenaire français au Yémen. On ne le voit pas tirer au fusil mitrailleur et courir sous les balles ennemies. On le voit vivre, rire, discuter sur Skype avec ses proches. Il est normal, il est comme nous, mais il tue, puisque c’est son travail. Plongée saisissante dans la fiction puis conférence réflexive sur le passage à l’acte meurtrier, Je suis un bourreau, une introduction ouvre un temps de dialogue pour s’interroger sur nous-mêmes, êtres humains vivant, pensant, et tuant, et détruisant. Comment comprendre ce que nous sommes, nous qui faisons « ça » aussi ?
Production Das Plateau
Coproduction Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France
Résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, Centre National des écritures du spectacle, au Nouveau Théâtre de Montreuil.
Das Plateau est en résidence territoriale au Centre Culturel Boris Vian – soutenue par la Ville des Ulis, la DRAC Île-de-France et le département de L’Essonne.
Das Plateau est artiste associé à la Comédie de Reims et membre du collectif de compagnies 360.
Écriture, mise en scène et interprétation Jacques Albert
Musique Jacob Stambach
Montage son Pierre Bariaud
Collaboration artistique Céleste Germe et Maëlys Ricordeau
Avec à la voix et à l’image Marlène Albert Llorca, Hadrien Bouvier, Stanislav Dorochenkov, Cyril Gueï, Ahlam Jarban, Frédéric Lapinsonnière
Carte TO | ||
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Plein tarif | 20€ | 14€ |
Tarif réduit | 14€ | 10€ |
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs | 8€ | |
Associations, groupesà partir de 6 personnes | 8€ | |
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) | 12€ |