Je vis dans une maison qui n’existe pas

Du 11 au 16 avril

Nikki vit dans une maison qui n’existe pas. Dans la maison qui n’existe pas il y ‘a : Madame Monstre, Les Tout Petits, et Nuage le nuage. Il n’y a pas longtemps Nikki est rentrée dans une grande colère et elle cherche à présent ce qu’elle a perdu : son calme. Nikki doit retrouver son calme et pour ça elle a besoin de Madame Monstre, des Tout Petits et de Nuage le nuage. Sans ça elle ne pourra pas quitter la maison qui n’existe pas et rentrer chez elle… 

Je vis dans une maison qui n’existe pas est un texte entre naïveté d’un conte enfantin et brutalité pragmatique d’une prose directe et crue.

La pièce tisse le portrait de la psyché d’une personne souffrant de troubles dissociatifs de la personnalité et de problèmes de gestion de la colère. Elle ouvre une fenêtre sur la gestion des traumas d’enfance, l’inertie du système psychiatrique et la nécessité de fragmenter sa personnalité pour survivre à un monde où les personnes neuroatypiques se sentent exclu.e.s, indapté.e.s et irrécupérables.

Je vis dans une maison qui n'existe pas / Laurène Marx © Christophe Raynaud de Lage Je vis dans une maison qui n'existe pas / Laurène Marx © Christophe Raynaud de Lage 

je vis dans une maison qui n’existe pas…parfois je prends trop de médicaments aussi. je crois que je me dis que si j’en prends beaucoup d’un seul coup ça va me guérir d’un seul coup…au moins me soulager du poids de ma vie…
au début de cette histoire je mets ma tête dans le four et c’est pas pour vérifier la cuisson de la pizza…j’suis dans le gaz…
je voudrais te dire que c’est la faute de quelqu’un , que c’est par amour mais c’est pas l’amour qui m’a fait ça, c’est quelqu’un mais c’est pas l’amour…
je voudrais te dire que c’est une histoire d’amour mais c’est pas une histoire d’amour, c’est une histoire de solitude. 
Je vis dans une maison qui n’existe pas et je m’appelle Nikki.
et dans la maison avec moi il y’a Madame Monstre et les Tout Petits
Et Nuage le nuage aussi…mais ça n’a pas d’importance réelle…
Ces derniers temps on ne voit plus les Tout Petits et ça
m’inquiète moi…moi ça m’inquiète…
Il y’a pas longtemps je suis rentrée dans une colère je suis rentré et je
suis pas sortie depuis.
Depuis je cherche la sortie de la colère….
……………

REVUE DE PRESSE

Détectives sauvages : « Plus qu’un texte, Je vis dans une maison qui n’existe pas s’affirme comme un espace alternatif, comme un refuge débâti, comme une volcanique terre promise qui ne tourne plus « le dos à la nuit » mais qui accueille, hurle et invente en même temps le “TOUT” irréductible de Nikki. »

Toute la culture : « Le texte, le jeu, la direction sont tous politiques et urgents. Je vis dans une maison qui n’existe pas rappelle un fait : la normalité est une construction et pourtant ce fait est sans cesse piétiné. Laurène Marx manifeste sans hausser le ton, de sa présence totale, contre “l’immense pression que subissent les gens qui ne sont pas conformes”. »

Sceneweb : « Laurène Marx met le public de Théâtre Ouvert en émoi.  (…) Son nouveau texte au titre aussi bouleversant que son contenu. Je vis dans une maison qui n’existe pas confirme la portée déflagratoire de l’écriture de l’autrice autant que sa présence scénique saisissante. Une soirée sous haute intensité émotionnelle. »

Artsmouvants.com : « L’écriture a d’exceptionnel cette approche qui toujours touche au vrai. Le maquillage, l’habit de scène ou même le nom d’emprunt fictionnel ne suffisent pas, l’intime surgit, sans fard, sans costume, d’une pudeur qui ne triche pas. Au-delà de la sincérité, la puissance de l’écriture se mêle à l’évidence du plateau. Laurène Marx capte l’attention d’une aura manifeste et d’une présence lumineuse qu’impose son authenticité. Elle aborde la détresse psychologique de l’être qui ne trouve sa place qu’en son for intérieur pourtant bousculé. De cette intranquillité jaillit une écriture à vif, faite d’injonctions qui transforme le monologue en un dialogue ouvert vers le public. Intense et fulgurante Laurène Marx suspend l’instant, le trouble et confirme la puissance sensible d’un style aussi personnel que déflagrateur. »

©Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION Cie Je t’accapare / Bureau des Filles 
COPRODUCTION  Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre National de Strasbourg, CCN de Rennes – Collectif FAIR-E, Bain Public – St Nazaire, Maison Poème – Bruxelles 
SOUTIEN Ministère de la Culture – DRAC Pays de Loire

Texte et mise en scène Laurène Marx
Collaboration artistique Fanny Sintès
Assistante à la mise en scène Jessica Guilloud
Avec Laurène Marx
Création sonore Nils Rougé
Lumières Kelig Lebars

 

À partir de 13 ans

LUN, MAR À 19H30
JEU, VEN, SAM À 20H30

Durée : 1h
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Le Prix de l’or

Du 10 au 20 juin 2024

Récit intime et politique inspiré de la propre expérience de l’auteur en Roumanie, Le Prix de l’or explore l’univers de la danse sportive à l’âge de l’enfance et de l’adolescence, la découverte de la sexualité, la peur de l’échec, le deuil du père et l’effort pour gagner l’amour des parents. Ce manifeste offre une expérience de libération du corps et de l’esprit, dans la cadence des rythmes kitsch et glam des dix danses règlementaires.

   

EXTRAIT

5. Quickstep
Perdre tout contact avec le sol pendant un instant C’est ça que tu cherches
Pendant des centaines d’heures d’entraînement
Des journées entières sans s’arrêter
De la sueur
De l’effort
Les muscles qui cèdent
Mais pas de larmes
Tu dois gagner le combat
Le combat dans les entraînements
Sur le parquet de danse en compétition
Le combat avec toi-même
Avec tes professeurs
Avec tes arbitres
Avec tes parents
Avec ta propre partenaire
Avec les autres couples de ton club de danse Chaque jour, chaque entraînement, chaque minute
À chaque danse
À chaque pas
Tu dois te dépasser
(…)

  

TOURNÉE
18 janvier : Garde-Chasse, Les Lilas
22 et 23 janvier : Maison de la Culture d’Amiens
26 janvier : Halle aux grains – Scène nationale de Blois
5 mars : 13e Sens, Obernai
Du 20 au 24 mars : Théâtre du Point du Jour, Lyon
Le 27 mars : Les Aires – Théâtre de Die et du Diois
5 et 6 juin : Théâtre de Vanves
Du 10 au 20 juin : Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines

REVUE DE PRESSE

À LIRE :

Komitid, 13 octobre 2022 : « Intime et politique, Le Prix de l’or est passionnant et généreux, à l’image du réalisateur Eugen Jebeleanu, qui n’hésite pas à lui aussi exécuter des pas et des figures. À ne pas manquer ! »

Scèneweb.fr, 8 octobre 2022 : « La danse au fer rouge : Le Prix de l’or n’est assurément pas un spectacle comme les autres. À mi-chemin entre théâtre et danse, il fait partie de ces objets inclassables, fragiles mais touchants de sincérité, qui emportent à l’arraché en parvenant à tenir en équilibre sur le fil où ils n’ont cessé de cheminer. » Vincent Bouquet

Sur les planches, 6 octobre 2022 : « Eugen Jebeleanu, en déroulant pour nous son enfance et son adolescence autour de la danse sportive, fait montre d’une sincérité désarmante et touchante. […] Ce spectacle étonnant de sincérité, de tendresse, de démonstration de danse constitue un espace où l’intime se mêle au collectif en irradiant des ondes positives. » Laurent Schteiner

À ÉCOUTER :

Tous en scène, 15 septembre 2022 : « Eugen Jebeleanu dans Le Prix de l’or revient sur son enfance en Roumanie, entre compétitions de danse sportive et douleurs familiales. »

De vive(s) voix, 12 octobre 2022 : « Eugen Jebeleanu, metteur en scène et réalisateur roumain, navigue entre la Roumanie et la France, pour un art qui « guérit des blessures » : la danse sportive. »

CHRONIQUE DES COLLÉGIEN·NE·S

Travail mené avec les classes de 3’1 et de 3’3 du collège Marie Curie avec Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines dans le cadre de L’Art pour Grandir (Ville de Paris – Direction des affaires culturelles – Direction des affaires scolaires). Il retrace un an de travail avec les deux classes, entre venues aux spectacles et ateliers au collège.

« Cette pièce met en scène la voix, le corps, les mouvements, dans l’émotion souvent, mais aussi souvent avec une touche d’humour. Cette pièce est donc à la fois drôle et triste. »

« Je recommanderais cette pièce de théâtre car le parcours du metteur en scène est très intéressant. Il partage avec beaucoup de sincérité, d’honnêteté le récit de son enfance. J’ai beaucoup aimé le mélange des arts aussi : la présence des danseurs sur scène, la vidéo. »

« Je n’ai pas de personne à qui le conseiller car je pense que tout le monde peut le regarder et l’apprécier. »

Crédits photographiques ©Christophe Raynaud de Lage
Crédits vidéo ©Philippe Ulysse
PRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Centre du Théâtre Educationnel Replika, Compagnie des Ogres, La Halle aux grains – Scène nationale de Blois, la Maison de la Culture d’Amiens – Pôle européens de création et de production
AVEC LE SOUTIEN de l’Institut Français – Ville de Paris
Et le Fonds de dotation Porosus

Texte et mise en scène
Eugen Jebeleanu
Avec Eugen Jebeleanu
et deux danseur·ses
Stefan Grigore, Laura Grigore
Collaboration artistique
Yann Verburgh
Chorégraphie 
Stefan Grigore, Laura Grigore
Assistanat à la mise en scène
Ugo Léonard
Consultation dramaturgique
Mihaela Michailov
Scénographie
Vélica Panduru
Conception vidéo
Elena Gageanu
Création lumière
Sébastien Lemarchand 

À partir de 10 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 15 JUIN À 18H

Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€
COMME LE NAGEUR AU FOND DES MERS

texte et mise en scène Bérangère Jannelle

avec Felix Kyzyl, Emmanuelle Lafon, Leila Muse, Elios Noel

scénographie Alban Ho Van
création son Félix Philippe
création lumière Leandre Garcia Lamolla
création des costumes Isabelle Deffin 
régie lumière Hervé Frichet 
régie générale Emmanuel Humaut
administration de production le petit bureau Virginie Hammel, Anna Brugnacchi

production Compagnie La Ricotta 

coproduction 
Théâtre Ouvert
Centre National des Dramaturgies Contemporaines
Maison de la Culture d’Amiens
Pôle européen de création et de production
Scène nationale du Sud Aquitain
ZEF – Scène nationale de Marseille

avec le soutien de Points Communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise/Val d’Oise et la participation artistique du Jeune Théâtre National

La compagnie La Ricotta est conventionnée par le Ministère de la culture DRAC Centre-Val de Loire et par la Région Centre-Val de Loire

Comme le nageur au fond des mers

Du 30 janvier au 10 février 2024

Comme le nageur au fond des mers est un roman théâtral dans lequel l’empreinte du cinéma est forte.

Une fiction comme une enquête qui retraverse dans le monde d’aujourd’hui le mythe d’Orphée et d’Eurydice.

Alors qu’il est devenu amnésique, à la suite de la mort accidentelle de sa femme, un homme – documentariste sonore – décide pourtant de la ramener à la vie, et de modifier le passé, en se réfugiant dans l’ile de Milos où il·elle se sont aimé·e·s. Aidé dans cette enquête par des séries d’indices, d’enregistrements, notes cryptées… que lui a laissé son « ancien moi », et entouré par des médecins qui deviennent à son insu des personnages de son histoire, il reconstitue les éléments de son passé et rejoue véritablement l’histoire qui fut la sienne : celle d’un couple qui se déchire : entre lui, cet homme de cinéma attiré par les mythes éternels de la méditerranée et elle, la femme aimée, avocate à la Cour du droit d’asile inscrite dans l’urgence politique….

À Gabriele

EXTRAIT

OFF GUNTHER : Nous sommes arrivés hier avec Ariane dans l’île de Milos. Nous avons prévu de rester quelques jours pour mes enregistrements. Ariane veut ensuite passer plus de temps à Athènes. Mais demain, elle ira faire de la plongée et je recueillerai des sons pour mes archives. Pour mon film mémorandum, dont elle se moque tant. Je suis ici au cœur de l’Europe méditerranéenne. Je ne le sais pas, je le sens. Il y a ici des chênes millénaires qui ont tout entendu. Ils constituent ce fameux sanctuaire qui doit se trouver non loin du théâtre antique. Je suis sûr de pouvoir y recueillir des échos, capter des présences.
On entend le bruit de la bande qui tourne dans le vide puis la voix reprend.
Voilà en partie ce que j’ai sauvegardé de notre premier voyage.
On entend de nouveau le bruit de la bande qui claque.

 

NOTE D’INTENTION

« Notre œil ne peut enregistrer toutes les images réelles de nos vies, notre oreille ne peut capter tous les sons. La plupart du temps, nous reconstituons les scènes manquantes pour assurer une continuité, une persistance. Mon processus de fiction se glisse précisément dans ces trous, du fond de la mémoire d’où je tire des fils. D’où j’imprime des sensations. […]

Comme le nageur au fond des mers parle de mort et de résurrection. Des noyé·e·s de la Méditerranée. Des fantômes qui rôdent dans ces eaux-là. Mythes d’hier, histoires d’aujourd’hui. On rejoue les vivants et les morts, ensemble.

La pièce parle aussi de la folie d’une obsession amoureuse. D’un dédoublement de la personnalité où un moi du passé, au seuil de l’amnésie totale, charge son moi du futur de braver la mort afin de faire définitivement le deuil. Dire adieu. C’est une histoire d’amour à la fois folle, immense, et ratée. C’est aussi une renaissance. Le jeu. La vie. » – Bérangère Jannelle

 

 
 
 
 
 
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REVUE DE PRESSE

Création

Cult. News : « A la manière d’une enquête, le scénario haletant de la pièce Comme le nageur au fond des mers, nous fait entrer dans l’esprit d’un personnage amnésique. La fantastique scénographie d’Alban Ho Van se mêle merveilleusement à la mise en scène et au texte de Bérangère Jannelle, auxquels se marient des jeux sonores et lumineux tout aussi réussis. »

Hottello : « Un spectacle inventif et créatif, qui se démultiplie en situations troubles puis éclairantes, un objet savant et ludique à décrypter avec curiosité et dont les pièces de puzzle se re-mettent en place naturellement, selon l’élan enthousiaste des heures de la vie qui passe et la promesse de l’avenir. »

Piano Panier : « Une pièce complexe et dense, énigmatique et touchante, portée par une mise en scène très maîtrisée et une création visuelle et sonore magistrale. » 

Avant la création

La Terrasse, décembre 2023 : « S’inspirant du mythe d’Orphée et d’Eurydice, Bérangère Jannelle crée une fiction contemporaine en forme d’enquête. Entre obsession amoureuse, perte de mémoire et tragédies migratoires. »

CRÉATION EN JANVIER 2024 à la Maison de la Culture d’Amiens

©Pierre Grosbois
PRODUCTION La Ricotta
COPRODUCTION (en cours) :
Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; La Maison de la Culture d’Amiens ; le ZEF scène nationale de Marseille la scène nationale du Sud-Aquitain ; la Comédie de Valence
SOUTIEN Points Communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise/ Val d’Oise 

Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
Administration de production le petit bureau Virginie Hammel, Anna Brugnacchi
La Ricotta est conventionnée par le Ministère de la Culture DRAC Centre-Val de Loire et la Région Centre-Val de Loire

Texte et mise en scène Bérangère Jannelle
Avec Félix Kysyl, Emmanuelle Lafon, Leïla Muse, Elios Noël
et avec la voix de Mafing Traoré
Scénographie Alban Ho Van
Costumes Isabelle Deffin
Création sonore Félix Philippe
Création lumières Léandre Garcia-Lamolla
Photographie Benjamin Géminel
Régie générale Emmanuel Humeau
Régie lumières Hervé Frichet
Régie son Vincent Dupuy

À partir de 15 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 3 FÉV. À 20H30
SAM 10 FÉV. À 18H

Durée : 1h35
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Oasis Love

Du 18 au 30 septembre
Avec le Théâtre Nanterre-Amandiers – Centre dramatique national dans le cadre du Festival d’Automne 2023

   

 

« Comme si faire parole était déjà faire émeute. ».
Pour l’autrice et metteuse en scène Sonia Chiambretto, le moteur poétique de sa pièce Oasis Love se trouve dans le sens de ce mot « émeute », littéralement : « créer de l’émotion ».

Pourquoi l’apparition des forces de l’ordre dans les cités périphériques aux grandes villes provoque-t-elle, toujours ou presque, dans un réflexe de fuite, la course des jeunes qui y vivent, et dans le même mouvement, la course des policiers ? Avec Oasis Love, Sonia Chiambretto pose cette question comme point de départ à son spectacle, forme résolument hybride, né d’un long travail de documentation, d’enquête et d’écriture sur l’ambiguïté de notre rapport à l’autorité. Oasis Love explore la puissance poétique de la coursepoursuite, de l’exaltation, des corps épuisés. Celle d’une jeunesse qui court et trouve son souffle et sa fraîcheur dans cette chose qui fait tourner le monde : l’amour. Sous nos yeux se construit alors un espace où se réinventent effrontément les règles du vivre ensemble, révélant quelque chose comme l’atlas sensible d’un grand ensemble devenant peu à peu une oasis futuriste.

EXTRAITS

Samba-la-Honda

— NI FLEUVE DE LAIT NI FLEUVE DE MIEL PUR NI OISEAU VOLANT À VIVE ALLURE NI JET-SKI NI ZODIAC NI FLOW FRÈRE, DES BARRES DE BÉTON ET C’EST TOUT.

………………….

— Mettre un short quand t’es une fille c’est mal vu, moi je m’en bats les couilles je me mets un short. Sortir la nuit quand t’es une fille c’est mal vu, moi je m’en bats les couilles je sors la nuit. Se maquiller quand t’es une fille c’est mal vu, moi je m’en bas les couilles je me maquille. Jouer au foot quand t’es une fille c’est mal vu :

1. Par ta mère – T’arrêtes de chauffer les garçons !
2. Par ton frère – Bouge d’là j’te dis.
3. Par les voisines – C’est pas la fille de Fatima, en bas, qui joue au ballon ? Elle est en crise ou quoi ?

Moi je m’en bats les couilles, je joue au foot, je mets le but.

TOURNÉE

 

© Christophe Raynaud de Lage

REVUE DE PRESSE

À REGARDER

ARTE TV, septembre 2023

À ÉCOUTER

France Culture, « Tous en scène », septembre 2023 : L’écriture pour rendre justice, avec Sonia Chiambretto et Kossi Efoui

Voir les comédiens, « Qui a peur de la police ? », octobre 2023 : Nourrie de témoignages, de ses travaux de résidence, de documents d’archives ou encore d’ateliers menés avec des collégiens l’autrice tente de démêler un des sujets les plus clivants du moment en passant par un travail poétique important sur la langue langue et sur le rythme.

[EN ALLEMAND] Deutschlandfund Kultur, septembre 2023 : « Une contribution importante au débat français brûlant. » [ein wichtiger Beitrag in einer brennen französichen Debaten]

À LIRE

Mouvement, septembre 2023 : Sonia Chiambretto : « J’assemble des voix différentes, des témoignages pour faire émerger un récit collectif, puis je défais tout ce que j’ai fabriqué. Le texte est un peu comme une installation, chacun est libre d’y déambuler. » Sa poésie politique, ultra-rythmée, est pensée pour être lue avec l’aplomb qu’il faut pour changer le monde. »

Scèneweb, septembre 2023 : « Le sujet est d’actualité mais le théâtre s’en saisit peu. Grâce à Sonia Chiambretto, le rapport des jeunes des quartiers populaires avec la police est au centre d’Oasis Love. Mais comme son titre l’indique, il s’agit de convertir la haine en amour, à la recherche du cop idéal. Une pièce fragmentée et originale à la distribution de feu. »

Médiapart, septembre 2023 : « J’love Oasis love de Sonia Chiambretto. En associant émeute et émotion, course-poursuite et poétique, en parlant d’amour et d’autorité, Sonia Chiambretto, écrit et met en scène Oasis love, formidable somme avec de jeunes acteurs fraternellement complices. »

L’Oeil d’Olivier, septembre 2023 : « La poétesse et autrice Sonia Chiambretto se livre sur une création collective aux prises avec le problème des violences policières. […] Discuter avec elle, c’est plonger dans le grand chantier d’un théâtre politique. Et parler de poésie en même temps. »

Le Monde, septembre 2023 : « Sonia Chiambretto se tient à la lisière des grandes institutions. Habituée des scènes alternatives, elle appartient à une marge créative où la précarité est synonyme d’urgence. Le théâtre n’est, pour elle, pas une fin en soi, mais un cadre où elle peut défricher le langage, quitte à porter sa prose du côté du poème. La nécessité de dire explique la tonalité d’Oasis Love : offensive, voire politique. »

La Croix, septembre 2023 : « Oasis Love assume un point de vue tranché : celui de donner la parole aux jeunes des quartiers populaires, de faire entendre leurs voix, souvent oubliées. Les comédiens ont chacun une histoire personnelle avec les violences policières, qu’elles se déroulent en France, en Italie, ou aux États-Unis. Sonia Chiambretto ne désespère pas, concluant sa pièce par une séquence futuriste étrange et onirique : et si les banlieues devenaient des oasis de paix ? »

Hottello Théâtre, septembre 2023 : « Oasis Love [pose] la question, oh combien glissante, en raison des instrumentalisations permanentes dont elle fait l’objet, à savoir les relations entre la police et les quartiers. Et en la posant d’une façon décalée où le réel se mêle aux émotions des personnages, une approche empreinte de poésie pour des situations traitées trop souvent avec une pseudo objectivité. […] C’est rare et salutaire de retrouver un théâtre de texte, accessible à tous, bien servi, qui se coltine à un sujet brûlant

Arts-Chipels, septembre 2023 : « C’est à partir de l’ambiguïté des rapports à l’autorité que Sonia Chiambretto conduit des ateliers, à Nanterre et Marseille, avec des adolescents sur la figure du « policier idéal ». Le spectacle reflète et prolonge cette interrogation. Qu’il soit féminin, ait l’allure d’une « policière », ou se présente sans matraque, la veste pleine de Dragibus, ce qui se dessine, c’est la volonté de réhabiter l’humain, de redonner de la fraternité et de l’amour. »

SNES-FSU, septembre 2023 : « L’écriture est rapide, vivante, les langues se frottent– « j’écris des langues françaises étrangères » dit l’autrice – la jeunesse vit avec passion et rêve. Un beau spectacle intelligent et généreux ! »

Théâtral magazine, septembre 2023 : « Sonia Chiambretto, elle cite les cités : Treize ans à côtoyer la jeunesse des banlieues défavoriséezs condensés en une somme de témoignages précieux : avec Oasis Love, la poétesse offre une parole rare aux ados des cités, qui partagent leur vision du monde, de l’amour et du vivre ensemble »

France Info, septembre 2023 : « Né d’un long travail de documentation, d’enquête et d’écriture sur l’ambiguïté de notre rapport à l’autorité, Oasis Love explore la puissance poétique de la course-poursuite, de l’exaltation, des corps épuisés. Celle d’une jeunesse qui court et trouve son souffle et sa fraîcheur dans l’amour. Sous nos yeux se construit un espace où se réinventent effrontément les règles du vivre ensemble, une oasis futuriste. »

La Servante, décembre 2023 : Entretien avec Déborah Dozoul

PRODUCTION Le Premier épisode | Sonia Chiambretto & Yoann Thommerel
COPRODUCTON Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre Nanterre-Amandiers – Centre Dramatique National, Festival d’Automne à Paris, Comédie de Caen – CDN de Normandie, Le théâtre de Saint Nazaire – Scène Nationale, Théâtre National de Strasbourg, Les Nouvelles Vagues, Fondation Agnès B
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
SOUTIENS (en cours) : DRAC Normandie, Région Normandie, Département du Calvados, Ville de Caen, Adami, FONPEPS
Administration de production Fanélie Honegger
Le texte de Oasis Love trouve son origine dans deux textes : Polices ! publié aux éditions de L’Arche en 2021 et Tu me loves ? paru aux éditions Filigranes, la même année, avec les portraits photographiques de l’artiste Marion Poussier.
Sonia Chiambretto est représentée par L’Arche, agence théâtrale.
La compagnie Le Premier épisode est associée à la Comédie de Caen — Centre Dramatique National.
Sonia Chiambretto est autrice associée au Théâtre de Saint Nazaire – Scène nationale

Conception, texte et mise en scène Sonia Chiambretto
Collaboration artistique Yoann Thommerel
Avec Théo Askolovitch, Sonia Chiambretto, Lawrence Davis, Déborah Dozoul, Émile-Samory Fofana, Felipe Fonseca Nobre, Julien Masson
Assistanat à la mise en scène Pierre Itzkovitch
Scénographie Léonard Bougault
Création lumière et régie générale Neills Doucet
Design typographique Julien Priez
Création son Thibaut Langenais
Création costumes Étienne Diop

À partir de 13 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 23 SEPT. À 20H30
SAM 30 SEPT. À 18H
Relâche le dimanche

Durée : (estimée) 1h20
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

L’Âge de détruire

Du 11 au 23 mars 2024

L’Âge de détruire, c’est un thriller du quotidien, le parcours d’émancipation d’une fille, Elsa, à travers les lieux et les objets qui composent le décor et les témoins silencieux de son histoire. 

Justine Berthillot et Pauline Peyrade se retrouvent au plateau pour composer une « lecture – action », forme hybride inspirée de la frontalité de la performance, de l’esthétique de l’installation, du dépouillement de la lecture. Au plus proche de leurs écritures, de la page et du muscle, des gestes et de la littérature, elles portent ensemble l’histoire de la jeune Elsa, victime d’une mère abusive.

Composé en deux parties, le spectacle offre un récit visuel qui nous plonge dans l’appartement de la petite Elsa et de sa mère au moment de leur installation : le portrait d’un lieu et d’une femme en détresse, d’une mère abusive qui peine à habiter son espace de vie.

À l’intérieur de cela, surgit la littérature, frontale et dépouillée, qui explore la mémoire des murs, des corps et des voix qui hantent ces lieux, jusqu’à l’affrontement des deux femmes. Un geste tressé de corps et de mots qui dit les batailles du présent et les gestes d’une fille pour en finir avec l’héritage de la violence.

« L’âge de comprendre : l’âge de détruire… Et ainsi de suite. »
Virginia Woolf, Journal d’un écrivain

EXTRAIT

Dis-le encore. Je t’aime qui ? 
Maman. 
Dis-le.
Je t’aime, maman.
Tu m’aimes très fort ? Très, très fort ? Plus que n’importe qui au monde ? Et tu n’aimeras jamais personne d’autre autant que tu m’aimes ? Et tu m’aimeras toujours ?
Je t’aime et je n’aime personne d’autre sur toute la terre, maman, et pour toujours.
Je t’aime, mon Elsa. Dis, je sais que maman m’aime. 
Je sais que maman m’aime. 
Elle m’aime très fort. 
S’il te plaît. 
Quoi ? 
On peut dormir ? S’il te plaît ?

Justine Berthillot et Pauline Peyrade

Justine Berthillot et Pauline Peyrade explorent les territoires de rencontre entre le mouvement et l’écriture littéraire depuis 2015. D’une création à l’autre, elles composent des récits trandisciplinaires qui puisent leurs langages dans le théâtre, le cirque et la danse pour donner corps et mots à leurs obsessions partagées : les femmes en lutte et les violences du quotidien. Accompagnées par le scénographe James Brandily, elles développent des fables noires, des agrès, des espaces qui font résonner la puissance d’évocation et d’étrangeté des objets familiers – lit, baignoire, banquette de voiture, table de cuisine.

Dans L’Âge de détruire, Pauline Peyrade et Justine Berthillot font se répondre leurs écritures respectives de manière radicale, affirmée et différenciée – pour mieux les rassembler.

CRÉATION en janvier 2024 – Les Quinconces et L’Espal, scène nationale du Mans

TOURNÉE
15, 16 et 17 janvier 2024 à Les Quinconces & L’Espal, Scène nationale du Mans
Du 11 au 23 mars 2024 à Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
15 et 16 mai 2024 à la Comédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace

REVUE DE PRESSE CRÉATION

À lire 

L’Humanité : « Pauline Peyrade et Justine Berthillot continuent  leur exploration des souffrances féminines en nous plongeant dans le foyer d’une fille et sa mère. Elles allient les mots et le corps pour produire une forme hybride bouleversante. »

AOC : « Ce que Pauline Peyrade qualifie de « lecture-action » pour L’Âge de détruire creuse ainsi la tension entre performance et drame pour en offrir une traduction teintée de mélange ».

Sceneweb.fr : « Ainsi en va-t-il du spectacle comme du texte, tout en violences et en fragilités. En percussions et en sensations. De lumières crues en ombres projetées, […] il déploie sous nos yeux, saisi sous un angle particulier, un nouveau morceau du puzzle de ces générations de jeunes femmes qui traquent les violences ordinaires des schémas familiaux et sociaux. »

Libération : « L’Âge de détruire… Le titre fonctionne comme le meilleur commentaire du moment qui se vit aujourd’hui dans la société, donc sur scène. Comme une version chorale de l’incantation de Marguerite Duras : détruire, disent-elles. »

Médiapart : « L’écrivaine et la circarssienne se complètent, s’épaulent. Peyrade & Berthillot ont donné un nom à cela : « lecture-action », elles disent aussi «récit de plateau », cela pourrait être aussi « lecture en acte »’ . Ni théâtre à part entière, ni simple lecture, une tierce voie. »

Théâtral magazine : « Avec son écriture au plus près des sensations, Pauline Peyrade fait sentir que quelque chose d’anormal et de pathologique plane dans l’air. La violence s’accumule comme dans une cocotte-minute. Quand elle éclate, le lecteur est saisi« .

Hotello Théâtre : « Une performance, une lecture incarnée, à partir de l’insondable tristesse des existences explorées. »

SNES-FSU Culture : « Au cœur des mots s’inscrit le corps en mouvement portant la violence des émotions que la langue a laissées en suspens. »

Je n’ai qu’une vie : « L’âge de détruire est un coup de poing, un spectacle émotionnel qu’il faut savoir voir des premiers rangs de face, pour être dans le bain, pour bien le prendre dans la gueule. Un spectacle dont on sort marqué. »

A2S Paris : « Original, et plutôt réussi, ce spectacle est une adaptation théâtrale du premier – et, pour l’instant, unique – roman de Pauline Peyrade, L’Âge de détruire (2023), qui a reçu le Prix Goncourt du premier roman. »

L’Oeil d’Olivier : « Pauline Peyrade – Justine Berthillot, un duo à corps destructeur »‘

À écouter

Coup de projecteur, TSF Jazz : « Ce n’est ni du théâtre, ni de la littérature, ni de la danse, c’est un petit peu de tout ça en même temps. »

Tous en scène, France Culture : « Le roman entre en scène donc. Il ne s’adapte pas. Ce sont nos oreilles, nos yeux, nos corps, qui vont devoir s’adapter, et recevoir les impacts de la littérature qui nous fait face. »

 

REVUE DE PRESSE ROMAN

Diacritik, janvier 2023 : «Un choc, une fulgurance, un récit magistral : voici les quelques mots qui viennent immédiatement à l’esprit pour qualifier le puissant premier roman de Pauline Peyrade…»

L’Obs, mars 2023 : « Une telle douceur pour décrire une telle violence. Des mots si délicats pour désigner des maux si profonds. […] Ce premier roman magistral est une confession cinglante, mais qui prend son temps, s’attarde dans les détails, les descriptions minutieuses des décors et objets de la vie quotidienne… »

©Catherine Mary-Houdin / Martin Agyroglo
PRODUCTION Morgane
COPRODUCTION Les Quinconces & L’Espal, Scène nationale du MansComédie de Colmar – CDN Grand Est Alsace ; Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines ; CCN2 – Centre chorégraphique national de Grenoble dans le cadre de l’accueil studio ; CN D à Lyon
SOUTIENS Le Château de Monthelon, atelier international de fabrique artistique ; La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle ; Centre National du Livre ; l’Onda – Office national de diffusion artistique ; la Région Île-de-France pour l’ÉPAT
REMERCIEMENTS Marie Pluchart, Julie Mouton, Frédéric Cauchetier / Triptyque Production
Production et diffusion Le bureau des écritures contemporaines (le BEC) Romain Courault et Claire Nollez
L’Âge de détruire est paru aux éditions de Minuit en 2023 et a reçu le prix Goncourt du premier roman 2023

D’après le roman L’Âge de détruire de Pauline Peyrade (ed. de Minuit 2023, Prix Goncourt du premier roman 2023)

Mise en scène et adaptation Justine BerthillotPauline Peyrade
Avec Justine BerthillotPauline Peyrade
Chorégraphie Justine Berthillot 
Collaboration à la scénographie James Brandily
Construction Jérémie Hazael-Massieux
Création sonore et régie son Guillaume Léglise
Collaborateurs artistiques Rémy Barché, Mosi Espinoza, Esse Vanderbruggen
Création lumière et régie générale Aby Mathieu

À partir de 14 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 16 MARS À 20H30
SAM 23 MARS À 18H

La configuration de la petite salle ne permet pas l’accès aux retardataires.

Durée : (estimée) 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Les Enchantements

Du 15 au 27 janvier 2024

C’est l’été aux Enchantements. Accablé·e par la chaleur, chacun·e rêve d’un ailleurs : Dubaï ou Marseille, peu importe, tant qu’il y a la mer.
Alors que les darons sont au café et que les enfants défilent en direction de la piscine municipale irrémédiablement fermée, un plan en or voit le jour. Pour passer le temps et gagner de l’argent, deux groupes de jeunes font fleurir des piscines en haut des immeubles, se livrant à une course au bénéfice qui oppose filles et garçons. Avec le temps qui passe, l’eau s’infiltre entre les murs, les dalles et le béton pour reprendre ses droits.

MO – Ah ouais j’voulais savoir c’est vous qui avez défoncé la balançoire l’aut’fois nan ?
LU – La rouge là ah ouais ouais mais attends chte raconte c’est quand on était avec les autres là ils cherchaient les histoires de ouf moi tu m’connais j’veux pas d’problèmes mais jamais il s’approche ça y est c’est bon il fait quoi alors c’est pas j’marche vers lui genre j’vais t’enculer
MO – C’est pas ça qu’chte d’mande l’histoire j’la connais juste va réparer
LU – Chuis quoi moi réparateur de balançoires
MO – Tu casses tu répares
LU – Mais t’as fumé toi j’ai autre chose à foutre
MO – Tu casses tu répares
 
 
 
 
NOTE D’INTENTION

« Tu nous parles de la rue, mais la rue c’est ma vie,
Donc tu parles de ma vie fils de pute, applique-toi. »
Niro, Fort et vivant

Le texte naît avant tout du désir de mettre sur les plateaux une langue qui émane des quartiers populaires, mais qui s’insinue maintenant partout, est reprise dans diverses strates de la société. Elle est re-mâchée, ré-appropriée, régionalisée… Je veux ici célébrer cette langue et travailler son adaptabilité face à toutes les situations : si j’ai besoin d’un mot pour dire quelque chose de précis et qu’il n’existe pas, je l’inventerai. Le texte se veut au plus proche, en re-traduisant toutes ses consonances par le biais de mots écrits presque en phonétique, par la suppression de plusieurs éléments de ponctuation et par l’insertion d’oralités servant de respirations au sein des répliques. 

J’ai aussi voulu travailler précisément la manière dont la parole fuse entre et à l’intérieur des groupes. J’ai pensé leurs interactions comme une machine qui doit péniblement se remettre en marche car écrasée par la chaleur. Il fallait que chaque prise de parole en entraîne une autre, même si c’est pour ne rien dire de primordial. Il est important de garder en tête que les silences indiqués dans le texte peuvent durer des dizaines de minutes, mais que le rythme des interactions reste, lui, très soutenu. 

Il était important pour moi de montrer une face des quartiers populaires sans violence, sans adversité évidente et personnifiée. Les personnages des Enchantements ont une idée, et la mènent à bien. Ils ont la possibilité d’aller au bout sans être rattrapé.es par des choses qui, d’habitude, les contraignent dans les récits. » – Clémence Attar

REVUE DE PRESSE

Création

Le Monde : « Une pièce qui ne passe pas inaperçue. […] Ce qu’on entend sur le plateau, porté par six comédiens épatants d’entrain, de fraîcheur et de justesse, est donc le français hybride et savoureux des jeunes, tel qu’il s’exprime de rue en rue dans les territoires excentrés et bien souvent défavorisés. Un langage dont la verdeur, l’éloquence, la poésie et l’humour sautent aux oreilles du public en franchissant l’épaisseur de ses préjugés. »

Tous en scène, France Culture : « Clémence Attar veut ici célébrer cette langue et travailler son adaptabilité face à toutes les situations […]. Le texte se veut au plus proche, en re-traduisant toutes ses consonances par le biais de mots écrits presque en phonétique, par la suppression de plusieurs éléments de ponctuation et par l’insertion d’oralités servant de respirations au sein des répliques. »

France Info : « Profondément attachants, les personnages reflètent parfaitement la jeunesse d’aujourd’hui. Irrévérente, persévérante, créative, elle refuse de subir et fait tout pour s’en sortir. »

Sceneweb.fr : « Un spectacle encore frais mais gonflé à bloc, une représentation de la jeunesse pleine d’humour et d’envie d’en découdre, Les Enchantements séduit par sa fantaisie et son oralité bien troussée. »

Zone critique : « Dans cet univers de jeunes adultes en devenir, pris entre le réalisme de l’immeuble vieillissant et l’incertitude du vaste monde où ils aimeraient entrer dans le cas des gagnants, Clémence Attar et Louna Billa nous offrent un espace d’imagination réjouissant. »

L’oeil d’Olivier : « Les Enchantements, c’est une histoire, qui est racontée par des personnages, qui fait rire sans jamais se moquer, qui a quelque chose à dire, et qui se passe dans les quartiers populaires. Point. « 

Avant la création

La Terrasse : « Clémence Attar, Louna Billa et le collectif STP s’emparent du plateau avec tonus et drôlerie. Grâce au levier de la langue et au point fixe des quartiers populaires, ils soulèvent le monde. Eurêka ! »

Théâtre(s) N°33 : « Il y a bien la chaleur étouffante, engluant tout le monde, la piscine municipale fermée, la débrouille, la bricole, les idées foireuses des potes et le plaisir de l’entraide, le tout porté par un travail sur l’oralité d’une langue urbaine, inventive, fureteuse, avec ses saillies et coups d’éclat. »

Toutelaculture.com : « Si l’on comprend que le thème est celui de l’éco-anxiété, sa réalisation s’inscrit, elle, dans le réel. Une tranche de vie au goût de transpiration et d’asphalte brûlant qui pousse ces jeunes à trouver une solution avantageuse pour eux mais également pour la cité. »

Théâtre actu : « Clémence Attar fait entendre « le bruit sourd des grands ensembles » dans une pièce remarquablement écrite. […] Ce texte tout à fait saisissant par sa forme et on ne peut que souhaiter assister à une représentation prochaine. »

Le Matricule des Anges : « Pas de misérabilisme, mais une créativité, une envie de vivre qui font plaisir à voir. Et à lire. On a envie de les rejoindre autour de la piscine. »

Un livre, un jour – radio zinzine : « Un hommage à l’eau, tout en poésie, car l’eau reprend ses droits, s’insinue, s’infiltre partout, comme la vie. Un conte moderne très agréable et très original, dans son écriture et sa conception. »

CRÉATION à Théâtre Ouvert le 15 janvier 2024
© Christophe Raynaud de Lage
PRODUCTION collectif STP
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
SOUTIENS Lauréat 2022 de la fondation Entrée en Scène, Dispositif d’insertion professionnel de l’ENSATT, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Le CENTQUATRE-PARIS, L’espace Arthaud, l’École Nationale Supérieur des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), Théâtre des Célestins
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre NationaL
REMERCIEMENTS à la troupe 2023-2024 de la MJC Laënec-Mermoz
Production et diffusion Sarah Corroyer (collectif STP)
Administration Aziliz Edy (collectif STP)

Texte Clémence Attar
Édité aux éditions Théâtrales
Une création du Collectif STP
Mise en scène Clémence AttarLouna Billa
Avec Leslie Bouchou Carmine, Mama Bouras, Yasmine Hadj Ali, Antoine Kobi, Eliam Mohammad, Clyde Yeguete

Costumes Anouche Garand
Création sonore Amaury Dupuis
Création lumières et régie générale Lucas Collet
Régie lumière Lucas Collet, Nicolas Zajkowski

À partir de 13 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 20 JANVIER À 20H30
SAM 27 JANVIER À 18H

Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Gloria Gloria

Du 11 au 20 décembre

Personne ne se méfie de Gloria. Elle mène sa vie en collant aux heures. Ses journées se ressemblent, faites d’horaires et d’obligations inamovibles. Ça commence par la routine habituelle : réveiller José, son mec, à coups d’insultes, se préparer, enfiler ses talons, rouler sa cigarette, jeter la poubelle, brancher ses écouteurs, partir au travail à pied, en regardant l’heure sur son portable.

Gloria tousse, vérifie sa tenue, suit le rythme de la musique et avance. De toute façon, elle est pressée. Donc elle s’en fout. Elle marche, en direction de chez Paule, la vieille femme dont elle s’occupe de nettoyer la merde. Elle n’a pas le temps, si ce n’est pour les coups de fils réguliers qu’elle adresse à Rita, sa meilleure amie à la vie à la mort.

La pièce raconte ce jour où, sans raison apparente, en sortant de chez elle, il fait nuit. Les choses se passent dans le même ordre que tous les jours, dans le même sens que tous les jours et dans le même silence que tous les jours. Mais ce jour-là, la mécanique de l’ordinaire s’enraye. L’irréparable se produit. Accidentel ou non, cet événement fait basculer Gloria dans une mouvement de destruction incendiaire. S’ensuit une furieuse mise en mouvement, dans laquelle ses pas martèlent le bitume, et où personne ne pourra se mettre en travers de sa route, ni faire obstacle à sa trajectoire nouvelle.

Gloria plonge, s’affranchit, sans filet et sans regarder en arrière. Un saut dans le vide qui l’amènera à ce grand final hollywoodien.

Et pour retracer l’histoire, il y a Rita qui va revenir pas à pas dans la routine, démêlant, détricotant, faisant ressurgir les êtres, les lieux et les actions pour tenter de comprendre cette journée impossible à résumer. Alors il faut reprendre du début, du tout début. Ça commence par un réveil qui sonne à 5h30. José ne l’entend pas. Gloria ouvre les yeux, tend le bras droit, attrape tabac, feuilles, filtres sur la table de nuit. Elle s’en roule une. Elle se la grille. Soupir de soulagement.

Gloria Gloria raconte vingt-quatre heures d’une émancipation qui émerge, chaotique et furieuse. Une sortie de route par l’excès, le désir et le feu.

EXTRAIT

RITA. – 6h40.
Tu retournes, encore, dans la salle de bains, te brosses les dents, sors le maquillage, te regardes dans le miroir, ris.
Tu ris encore, un peu plus fort, t’asperges le visage d’eau, te sèches en tâtonnant doucement, appliques le fond de teint sur ton visage, te regardes dans le miroir, te masses les joues, te masses le front, les tempes, respires profondément.
Soupir d’apaisement.
Fond de teint sur le cou et le décolleté.
Soupir de soulagement.
Tu mets de l’anticernes, puis du blush, bien rose, tu souris, attrapes un crayon noir, te dessines des sourcils à traits marqués, te redessines le visage, fard à paupières bleu nuit, eyeliner, tu agis très rapidement mais avec minutie, mascara, bien partout, deuxième couche, bien partout, highlighter, pour la lumière, baume à lèvres, pour hydrater, rouge à lèvres, bien rouge, gloss, pour briller.
Tu t’observes.
Tu expires.
C’est la fin du maquillage.
Tu pousses un grand soupir de soulagement.
Tu t’en roules une.
Tu te la grilles devant le miroir.
Soupir de soulagement, encore.
Tu prends du parfum, t’asperges le cou, asperges la pièce, les poignets, lances un regard vers la porte, la culotte.
Long soupir.
Playlist du spectacle :

NOTE D’INTENTION

« Gloria est née d’un grand mélange de tout un tas de choses que j’aime et qui m’ont construit, télescopant des souvenirs de mon enfance et des références issues de la culture savante comme populaire. Je voulais croiser Akerman et Almodóvar, Genet et Britney, la Divine de John Waters et la Bella du Dirty Weekend d’Helen Zahavi, la Vierge Marie et les drag queens, le menu Maxi Best-Of de McDo et la pensée queer et révolutionnaire… […]

Gloria déborde, déferle, outrepasse, casse des poignets, électrocute, fout le feu, au point que la page elle-même finit par lui laisser la place, par déborder, avec la taille grandissante des lettres, des tentatives formelles qui suivent le corps de celle qui met à terre son ancienne existence de soumission. Ces tentatives, qu’elles soient purement les miennes ou celles de mon personnage ayant pris sa liberté, lancent à la mise en scène le défi de s’en emparer. Le A4 de la page se fait toile blanche, comme la scène, pour exprimer ce qui importe : GLORIA, qui réécrit son nom, et par là même, le réinvente. » – Marcos Caramés-Blanco

Présentation du texte par l’auteur :

 

NOTE DE MISE EN SCÈNE

« Gloria n’est pas héroïque, la pièce déroule un récit où la morale, le bien et le mal, n’ont pas leur place. Elle progresse par tableaux successifs, denses, où l’écriture a été raclée jusqu’à ne contenir que des dialogues acérés. Gloria côtoie le monstrueux, parce que l’époque dans laquelle elle avance, droite, sur sa ligne, ne supporte pas les courbes, les formes et l’excès. Qui est monstrueux alors ? Ce qui empêche, interdit, juge, opprime, ou celle qui mobilise sa violence pour s’en échapper ? Gloria, durant cette journée, va s’enivrer d’excès, nous révélant à nous-mêmes notre immobilité et notre peur du chaos.

Il y a une joie immense à regarder cette femme avancer, la joie brûlante que peut provoquer la sororité. C’est une sœur que l’on voit se battre et se débattre avec une telle vigueur, qu’il y a l’énergie explosive d’un concert de rock, de punk dans ce récit. La pièce se termine avec Patti Smith s’époumonant dans les enceintes d’une voiture : AND HER NAME IS, AND HER NAME IS? AND HER NAME IS: G.L.O.R.I.A » – Sarah Delaby-Rochette

REVUE DE PRESSE

Détectives sauvages, septembre 2023 : « Gloria Gloria réussit l’exercice difficile de non-réduction d’un personnage à une catégorie, une fonction, un type, une assignation. C’est une créature ni-ni : ni victime, ni bourreau, ni révoltée, ni soumise, ni forte, ni faible, ni féministe, ni sexiste, ni hétérosexuelle, ni homosexuelle, ni coupable, ni innocente… Gloria, c’est Gloria. Gaïa Oliarj-Inés est superbe dans le rôle et donne cette sensation, suffisamment rare au théâtre, d’avoir rencontré quelqu’un »

L’oeil d’Olivier, décembre 2023 : « Le texte de Marcos Caramés Blanco est cash, sans peur du vulgaire, du banal, du vide. Pour le servir, une distribution bluffante par sa justesse. »

Cult. News, décembre 2023 : « La pièce fonctionne dans une très belle progression. Gaïa Oliarj-Inés est autant captivante que glaçante. »

Je n’ai qu’une vie, décembre 2023 : « […] une explosion de pop culture qui fourmille de bonne idées. Dont un bruitage au plateau de Thibaut Farineau, parfois hypnotique, qui rend acceptable jusqu’à ces moments de vie quotidienne pour lesquels il est convenable de fermer la porte. » 
Regarder la chronique en vidéo ici

RegArts, décembre 2023 : « Les comédiennes et comédiens assurent, et comment ! La mise en scène tourne rond, au service (efficace) de l’écriture de Caramés-Blanco. »

TOURNÉE

CRÉATION septembre 2023 – Théâtre Paris-Villette (Festival SPOT)
5 décembre 2023 – Scène nationale 61 – Alençon
7 et 8 décembre 2023 – TU de Nantes
Du 11 au 20 décembre 2023 – Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines
1er février 2024 – Halle aux grains – Blois
Du 3 au 13 avril 2024 – Théâtre des Célestins – Lyon

©Marie Charbonnier
COPRODUCTION Cie troisbatailles, Théâtre Paris-Villette, Théâtre des Célestins
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Théâtre Paris-Villette
SOUTIENS ARTCENA, Théâtre de l’Élysée – Lyon, ENSATT, Jeune Théâtre National – Festival JT22, Prémisses Production, TNP Villeurbanne, Ville de Paris
Le spectacle bénéficie de l’Aide nationale à la création de textes dramatiques ARTCENA. Il est lauréat de la maquette du Prix Incandescences 2022 organisé par les Célestins et le TNP de Villeurbanne et du dispositif « Écritures plurielles, Prémisses 2022 ».
Le texte a été sélectionné par les comités de lecture de la Comédie de Caen, du CDN d’Orléans, Troisième Bureau – Grenoble, et le Rideau – Bruxelles. Il a également été programmé dans des mises en lecture à la Mousson d’été, à Actoral – Marseille, Regards Croisés – Grenoble, et aux Actuelles du TAPS Strasbourg.
Le texte est publié aux Éditions Théâtrales en février 2023.

Texte Marcos Caramés-Blanco
Mise en scène Sarah Delaby-Rochette
Avec Thibaut Farineau, Lucas Faulong, Katell Jan, Benoît Moreira da Silva, Gaïa Oliarj-Inés
Costumes Mélody Cheyrou
Lumière Alice Nédélec
Scénographie Andréa Warzee
Son Thibaut Farineau

À partir de 13 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN, SAM À 20H30

Durée : 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Zoé [et maintenant les vivants]

Du 5 au 21 octobre

L’écriture de Théo Askolovitch évolue entre humour et tragique. Il décrit la vie telle qu’il la connaît, avec un sourire. Après 66 jours, monologue sur le combat d’un jeune homme face au cancer créé à Théâtre Ouvert, Théo Askolovitch poursuit son travail sur le thème de la réparation. Zoé [et maintenant les vivants] aborde le sujet du deuil, de la relation que l’on entretient avec les mort·e·s, et avec celles·ceux qui restent.

Dix ans après la perte d’un être cher, le père, la fille et le fils nous racontent avec délicatesse les étapes de leur reconstruction. Il·elle·s se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après et dressent le portrait intime d’une famille qui résonne en chacun·e de nous.

EXTRAIT

SACHA – J’ai des images qui me reviennent, je me rappelle du Rabbin au début qui nous a fait manger l’œuf, je me rappelle d’un moment où ta pote m’avait fait faire des cookies, je me souviens d’un moment où j’ai pris une douche et c’était la première depuis quinze jours.
NOLA – Quinze jours ! Mais Sacha, ça dure sept jours la Shiva.
SACHA – Ouais… je sais.
NOLA – Moi je me rappelle de ce que le Rabbin nous avait dit « Je suis là pour vous mais malheureusement je dois partir bientôt parce que j’enchaîne avec un mariage puis un autre enterrement en fin de journée. »
SACHA – Il est sympa ce Rabbin. Je l’aime bien.
NOLA – C’est vrai qu’on l’aime bien.
SACHA – C’est un Rabbin de gauche.

 

NOTE D’INTENTION

« Zoé [et maintenant les vivants], est mon deuxième projet d’écriture.

Après 66 jours – monologue et seul en scène sur le combat d’un jeune homme face au cancer – c’était logique de continuer à écrire sur le thème de la réparation, c’était une évidence. Cette fois-ci, j’ai voulu parler du deuil. De la résurrection.

J’ai décidé d’axer l’écriture sur trois personnages : le père, la fille et le fils. Dix ans après la perte d’un proche, une famille nous raconte les étapes de leur reconstruction. Ils retracent leur passé et racontent leur présent. Ils se rappellent : l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’après. Ils se rappellent avec bonheur les souvenirs de celle qui leur a été enlevée. Ils racontent. À quel point passer de l’enfance à l’âge adulte peut-être brutal ?

Les trois personnages sont liés par leur histoire, mais chacun se répare différemment avec ses souvenirs. Le deuil est une période de cicatrisation, de guérison, d’un retour à la vie.

J’ai voulu travailler autour du prisme de chaque personnage, comment une même situation peut être vécue de différentes manières, comment la réalité de chacun peut être dissemblable ? Ce récit est un puzzle. Dans cette pièce, il n’y aura pas de chronologie entre les scènes. Ce seront des moments de vie, qui bout à bout formeront une histoire. Le texte alternera des monologues intimes de chaque personnage, des scènes de vie entre les trois protagonistes, qui confrontent des idées et des scènes de flashbacks qui retracent des moments de leur passé. J’ai pour habitude d’alterner dans l’écriture l’humour et le « tragique ». Raconter la vie comme je la connais, avec un sourire. C’est comme cela, je pense, que ces histoires peuvent résonner en chacun.

Depuis quelques années, je crois qu’inconsciemment je me dirige vers des projets qui parlent de la famille. La famille. C’est peut-être ce qu’il y a de plus important pour moi. Ce texte est une suite logique. J’ai poussé le curseur un peu plus loin.

Zoé (et maintenant les vivants) – titre provisoire est mon deuxième texte mais aussi ma quatrième mise en scèneAprès Deux FrèresLa Maladie de la famille M (textes de Fausto Paravidino) et 66 jours, je souhaite aussi me recentrer sur la mise en scène, proposer une scénographie plus léchée (après le plateau nu de 66 jours), tout en gardant le texte et les acteurs au centre.

Ce texte parlera de la relation qu’on entretient avec nos morts, et avec ceux qui restent. »
– Théo Askolovitch

REVUE DE PRESSE

France Inter : « Le comédien poursuit son exploration de l’intime familial avec son nouveau spectacle, Zoé [et maintenant les vivants]. »

L’Humanité : « L’écriture de Théo Askolovitch est nerveuse, directe, à fleur de peau. Les échanges fusent comme autant de phrases-chocs qui provoquent des étincelles, et parfois, des rires. […] toutes ces scènes témoignent d’un humour salvateur. Et d’une immense pudeur. » 

L’Oeil d’Olivier : « Un spectacle délicat autant qu’hilarant, follement décalé et définitivement humain. Avec Zoé [et maintenant les vivants], deuxième pièce qu’il écrit et met en scène, le jeune artiste confirme un certain talent pour rendre extraordinaire le banal et une manière bien à lui de manier avec doigté l’auto-dérision. Plein d’humilité et fort d’une sincérité mordante, Théo Askolovitch est clairement un artiste à suivre, sa nouvelle création à découvrir au plus vite ! »   

TT dans Télérama : « Reprenant la brèche autobiographiuqe qu’il avait ouverte avec 66 jours, Théo Askolovtich s’empare avec douceur, de l’épineuse question de la réparation. […] Le trio sensible qu’il interprète sans prétention avec Serge Avédikian et Marilou Aussilloux (en alternance avec Maïka Louakairim) atteint son but, celui de trouver un écho, sans verser dans le pathos, dans l’esprit et le coeur des vivants qui lui font face. » 

Scèneweb : Le bonheur est dans l’après : « Théo Askolowitch aura développé un récit impeccablement équilibré, échappant à la fois « au pathos et au potache », comme il l’écrit, balançant entre langue du quotidien et un style plus littéraire, passant souplement de l’adresse type frontale à la représentation théâtrale, le tout en aller retours du passé à aujourd’hui, du récit au présent de la scène et de l’envie de rire à celle de pleurer. Indéniablement, un style s’impose ici, une écriture, particulière, qui ouvre le champ au parler contemporain sans s’en contenter, et à travers elle une sensibilité, une manière de sourire au malheur qui tient à égale distance le cynisme et le gnangnan. »

Le Journal d’Armelle Héliot : « Le jeune auteur a une voix, du style. Ce texte sur Zoé, est beau, touchant, très bien joué et dirigé »

L’info tout court : « La finesse et la simplicité avec lesquelles il s’empare de ces sujets, tout en les questionnant avec une évidente sincérité, témoignent d’une véritable intelligence artistique. C’est habiledélicatpertinent. […] L’écriture de Théo Askolovitch ne cherche pas à dramatiser, à relativiser, ni à diaboliser. Il prend la mort et nous la livre telle qu’elle est, avec son lot d’incompréhensions, de craintes, de contradictions ; avec les interrogations, les bouleversements, les apprentissages, les conflits aussi, parfois, qu’elle engendre. Et surtout, il le fait avec une humanité et une humilité qui font de cette pièce une véritable pépite. »

Culture.blog SNES-FSU : « De la vie et de l’esprit, la mise en plateau de Zoé n’en manque pas. Quelle vitalité sur le plateau ! […] Un travail d’étape fort prometteur.  »

Sur les planches : « Ce texte intimiste, de toute beauté,  aborde le thème difficile d’un deuil vécu. Il est conçu sans dramaturgie excessive, avec beaucoup d’humour et d’à-propos. À cet effet, Théo Askolovitch nous ouvre son coeur meurtri en créant une oeuvre touchante aux accents patents de catharsis. »

©Christophe Raynaud de Lage
COPRODUCTION compagnie Saiyan, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre de Suresnes Jean Vilar
SOUTIENS Comédie de Caen – CDN de Normandie, Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT, Fond SACD Théâtre
RÉSIDENCE Odéon – Théâtre de l’Europe

Texte et mise en scène Théo Askolovitch
Éditions : esse que
Collaboration artistique Marilou Aussilloux
Avec Théo AskolovitchMarilou Aussilloux, Serge Avédikian

Assistant à la mise en scène Flavien Beaudron
Créateur son Samuel Chabert
Créateur lumières Nicolas Bordes
Création vidéo Jules Bonnel, Robinson Guillermet
Costumes Juliette Chambaud
Stagiaire à la mise en scène Mathilde Ngasi

À partir de 12 ans

LUN, MAR, MER À 19H30
JEU, VEN À 20H30
SAM 7 OCT. À 20H30
SAM 14, 21 OCT. À 18H

Durée : 1h10
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Grand-duc

Du 13 au 25 mars

Parlons d’amour. Parlons par la même occasion de la mort, deux thèmes intimement liés. En l’occurrence, c’est à travers la mort qu’on parlera d’amour. Un homme est retrouvé nu, poignardé dans sa baignoire. Un inspecteur de police est chargé d’enquêter sur sa mort. Il se rend sur les lieux du crime et s’entretient avec les proches de la victime. À travers ces entretiens, se révèlent le manque d’amour, la solitude, le lien perdu entre les êtres. L’enquête devient peu à peu une quête de sens, vitale pour le policier, hanté par une voix mystérieuse et par l’image d’un grand-duc, superbe et terrifiant. Il est perché sur les cimes du désespoir.

EXTRAIT

Elle est dans un fauteuil en face de toi et elle ne te regarde pas.
Tu ne dis rien. Elle parle doucement, presque pour elle, elle dit, cette nuit, la dernière nuit, je me suis réveillée et je l’ai vu assis, là, réveillé lui aussi, les yeux grands ouverts. Il avait peur. Il disait tout bas, grand-duc, grand-duc. Son visage était tendu, il tremblait. Ses yeux fixes semblaient injectés de sang. Je lui ai demandé doucement de quoi il parlait. Il m’a répondu sans me regarder, il me regarde, il me fixe. Il n’y a rien, je lui ai dit. Là, il a dit, regarde. Sa voix était basse, presque un râle. Je le connais, il est beau, il est si beau, il est si majestueux. Grand-duc !

EXTRAIT D’ENTRETIEN

« LAURENT – Il y a une question que je ne t’ai pas encore posée. D’où vient cette fascination que ton texte exprime pour les grands-ducs ?

ALEXANDRE – Le grand-duc fait partie de ces animaux fascinants que sont les prédateurs invisibles. Vu de près le grand-duc a souvent une tête pas possible, un peu ridicule, mais sa présence la nuit n’a rien de ridicule. C’est un très grand rapace, magnifique, qu’on dit même aristocratique, d’où son nom, et pourtant complètement silencieux et imperceptible. Ses proies ne voient jamais la mort arriver. C’est un animal de légende, qui semble magique. […] Les animaux sont toujours présents dans mes pièces, sont même centraux, mais plus comme des figures, disons, mythologiques. Les animaux sont des vecteurs très forts de légendes, de récits, de fantasmes. On voit un animal et on projette immédiatement nos fantasmes. Ce qui compte dans mon écriture, ce n’est pas tant l’animal que comment les humains voient l’animal. Finalement, c’est comment on invente ses propres récits. Qu’est-ce que l’on voit dans le grand-duc… Est-ce que cette question a un écho dans ton travail, dans ta pratique au plateau ? Je ne sais pas quel fantasme tu as sur les animaux…

LAURENT – « Un animal qui parle ! » : c’est une belle définition de l’acteur. J’ai même l’impression paradoxale que, sur scène, le langage réveille la bestialité. Quand je joue ou dirige des acteurs, j’utilise souvent le lexique des cris animaux : miauler, siffler le texte ou le grogner, le pépier pourquoi pas ? Pour le grand-duc, il y a un terme très spécifique : la frouée. Ce qui m’intéresse c’est comment notre animalité originelle hante et ébranle nos corps debout. En scène nous sommes des chimères et le théâtre est le « descriptif d’un combat » entre la bête et l’homme. J’ai relu Kafka cet été. La Métamorphose bien sûr, mais j’aime énormément une de ses dernières nouvelles : le Terrier. « L’animal qui parle » et creuse est un être hybride, il a à la fois un visage et des griffes. Je crois que c’est l’incarnation hallucinée de la maladie qui le ronge, la mort qui le hante. C’est un peu comme notre rapace dans la pièce, non ? Le texte est une hallucination. »

©Hervé Bellamy
PRODUCTION Théâtre O
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, La Halle aux Grains – Scène Nationale de Blois, Théâtre de la Manufacture – Centre Dramatique National Nancy Lorraine
Accompagnement production En Votre Compagnie / Olivier Talpaert, Manuel Duvivier
REMERCIEMENTS Dorothée Cabrol, Anthony Devaux, Stéphane Ducreux, Laurent Jugel, Xavier Legrand, Frédéric Maragnani, Caroline Marcilhac, François Regnault

Texte Alexandre Horréard
Éditions Les Cygnes
Mise en scène et jeu Laurent Charpentier
Scénographie Gaspard Pinta
Création lumières Laïs Foulc
Création sonore Madame Miniature
Regard extérieur Delphine Cogniard
Conseil chorégraphique Alexandre Nadra
Images vidéo Inès Bernard-Espina
Projection Grabriele Smiriglia
Assistant à la scénographie Marius Belmeguenaï
Assistante à la mise en scène Laurie Coniglio
Assistant à la création lumières Cléo Grousset
Construction Robin Mustel (Collectif Contrevent)
Régie Son Samuel Charles

À partir de 14 ans

Lundi, mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi à 20h30
Samedi 18 mars à 20h30
Samedi 25 mars à 18h
Relâche lundi 20 mars

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

JUILLET 1961

Du 18 au 22 avril

Été 1961.
Chloé et Clarisse vivent dans le même quartier à la porte du centre-ville.
Chloé se prostitue pour boucler ses fins de mois et ce jour-là, son client s’avère être un inspecteur de police à la recherche de son père.
Clarisse, elle, rythme sa journée en naviguant entre son emploi du matin et celui du soir.
Pendant ce temps, leurs filles Mary et Dani, explorent la ville jusqu’à assister à d’inévitables violences, des soulèvements qui remontent jusqu’à leur quartier dans un implacable tempo.

NOTE D’INTENTION

« En 2017, je tombe sur un cliché pris par le photographe américain Garry Winogrand. Hantée par cette image, je plonge dans sa série de photographies prises durant les années 60. Un texte gonflait dans mon ventre nourrit par l’énergie, le mouvement, l’improvisation imposée par ces photos. C’est JUILLET 1961.

Mais pourquoi 1961? Pourquoi pas 1963, 1964, 1968 ? Ces années frappantes, saillantes, socialement aux Etats-Unis. Je choisis 1961 parce que c’est une année qui semble plane, une année moins visibilisée. Le but est que l’époque ne prenne pas le dessus sur le texte, mais qu’on reste en conscience du contexte de la Grande Histoire dans le lieu que j’ai choisi : Chicago.

Cette ville est un personnage de JUILLET 1961. Elle cristallise les tensions sociales et ethniques, puisque c’est de cela qu’il s’agit, de même que les ambitions de consommation, de liberté, de rencontres par le jazz.

À travers le regard de deux femmes, je veux interroger les mécanismes de l’immobilisme et du changement. Elles vivent sur le même territoire mais dans deux réalités parallèles. Écrasée par leurs besoins de travailler, elles déambulent dans la ville jusqu’à en devenir l’objet. Leurs enfants les confrontent à la réalité de leur condition sociale. Une génération qui dit non à la violence, et qui pour ce faire l’embrasse peut-être, cette violence. Jusqu’où serait-on prêt à aller pour s’émanciper de sa condition sociale ? De sa dite “assignation”?

Le jazz sera au cœur du projet grâce à mes partenaires le pianiste Roberto Negro et le batteur Sylvain Darrifourcq. Sur le plateau, Ecriture et Musique ne feront plus qu’un. L’axe musical sera travaillé à partir du texte sans en appuyer la narration. Modeler ensemble la prose et le son pour aboutir à une forme adaptable des grands théâtres au petit club, où l’on ne saurait plus dire si on assiste à un concert ou à une pièce de théâtre.

En 2021, soixante ans se seront écoulés depuis 1961, une nouvelle génération se confronte à l’héritage historique de leurs parents. Ce spectacle pourrait être accompagné de témoignages, conférences et expositions. » – Françoise Dô

   

REVUE DE PRESSE

À LIRE

La Terrasse « Ici, pas de dialogues, pas de situations jouées, pas d’échanges formalisés entre les personnages, mais des pages de littérature qui sont la matière d’un théâtre-récit polyphonique. Les corps, cependant, ont toute leur place sur scène. Ceux des comédiennes, comme ceux des musiciens : tendus, droits, relâchés, accroupis, se déplaçant d’un coin à un autre du plateau, ou immobiles, courbés, accroupis… Les quatre interprètes font preuve, chacun avec sa propre justesse, d’un grand investissement physique. À la faveur de ces pans d’écriture d’une acuité surprenante, notre imaginaire s’envole. Il rejoint immédiatement les rues de ce Chicago populaire. »

Hottellothéâtre : « L’écriture sensible résonne, saisissante et pertinente – analyse de soi dans la confrontation à la dureté du monde – récit d’une « avancée » chaotique en marche, alors que les scènes sont narrées ou seulement données à entendre : attente, peur, hurlements et mouvements de foule.  Un spectacle expressif et talentueux dont les actrices –  Rosalie Comby et Wanjiru Kamuyu – sont magnifiques, sculptées telles des statues vivantes et mouvantes, entre délicatesse et élan inventif. Une aventure scénique vibrante à l’aune des souvenirs, préjugés et colère contre l’inique inégalité des êtres, combat métaphorique des petites luttes contemporaines pour défendre la liberté, la vie. »

Delacouraujardin : « Françoise Dô a écrit ce texte après avoir été confrontée à une photographie de Garry Winogrand, prise dans les années 60. Photographe réputé pour ses photos de rue, shootées sur le vif, il laisse un témoignage impitoyable de l’Amérique de ces années et de ses violences. Violences sociales, violences ethniques, aussi. Sa pièce est écrite au scalpel, au moyen d’un intense mais passionnant vitriol, qui ne peut laisser personne indifférent. »

Jenaiquunevie : « Le texte de Françoise Dô est une eau forte, on sent la puissance de son acidité. Un texte violent, tripal. Il raconte une ville comme toutes les autres dans les USA profonds, racistes, de 1961. »

Scèneweb : « Avec une écriture ciselée, toujours d’une grande justesse, l’autrice dresse le portrait de ces femmes à travers leurs souvenirs, leurs préjugés et leurs rages. Des récits servis admirablement par la musique live. Les rythmes des voix et des instruments se répondent et s’entrecroisent pour offrir une création percutante sur les contradictions et les brutalités d’une société raciste et inégalitaire. »

La Terrasse, entretien avec l’autrice et metteuse en scène : « Comme mes précédents spectacles, Aliénation(s) et A Parté [édité chez Théâtre Ouvert éditions | TAPUSCRIT], cette nouvelle création porte les valeurs de ma compagnie, que j’ai nommée Bleus et Ardoise en référence d’une part aux bleus des corps, d’autre part à l’écriture, au texte, mais aussi aux dettes que l’on doit payer. En tant qu’autrice, j’aime faire entendre ce qui est tu, travailler sur les tabous intimes qui hantent la famille et la société. En tant que metteuse en scène, je privilégie une esthétique sobre et contemporaine. »

Un fauteuil pour l’orchestre : « De ce mariage du théâtre, de la fiction, et de la performance sonore naît une œuvre queer au sens où elle échapperait aux catégories, aux normes, une œuvre capable de poétiser, c’est-à-dire de faire advenir de nouvelles potentialités esthétiques, réflexives, de créer de nouveaux rapports entre les mots et le spectateur, dans une déliaison et un lâcher prise libérateurs. Officiant comme une puissante conjuration d’un passé qui justement catégorisait et interdisait. »

Madinin-art : « À l’entrelacs des narrations se mêle une bonne dose de déchronologie pour ajouter du piment à la réussite d’un spectacle qui a compris qu’au théâtre la forme et l’émotion doivent prendre le pas sur sur le fond et la raison. Ce n’est pas tant l’histoire que l’on raconte que la façon dont elle est racontée qui prime. Françoise Dô, en convoquant le public dans l’émergence du sens dans ce qui lui est proposé, lui rend hommage. Elle le considère comme « spect-acteur » dans un beau travail de déconstruction et de re-élaboration très réfléchi et très abouti. Oui le théâtre est vivant ! »

À ÉCOUTER

« L’Oreille est hardie », émission de La 1ère – France Info : « Au gré du texte qui prenait forme, le tissu musical se confectionnait, collant aux mots et aux ambiances voulues par Françoise Dô. À l’arrivée un spectacle au texte fort et aux ambiances sonores quelque peu étranges mais jamais en dissonance par rapport au récit. Un voyage parfois âpre mais toujours intriguant vers cette Amérique des années 1960 où il ne faisait pas toujours bon être Noir. »

 
 
CRÉATION le 10 janvier 2022 au Théâtre de Vanves
©Blind972
PRODUCTION La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national, Cie Bleus et Ardoise – Compagnie conventionnée par la DAC Martinique
COPRODUCTION  Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Théâtre de Vanves – Scène conventionnée d’intérêt national art et création pour la danse et les écritures contemporaines à travers les arts
AVEC LE SOUTIEN de la Direction des Affaires Culturelles de la Martinique, Ministère des Outre-mer, Fonds d’aide aux échanges artistiques et culturels pour les Outre-mer (FEAC), Printemps des comédiens dans le cadre du Warm Up, Cité Internationale des Arts de Paris, Tropiques Atrium – Scène Nationale de Martinique, La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle, ETC_Caraïbe, Les Francophonies – Des écritures à la scène, L’Odyssée/L’autre rive – ville d’Eybens, FACE Foundation, Services culturels de l’Ambassade de France de New-York.
REMERCIEMENTS à Adrien Chiquet, Alfred Alexandre et l’équipe d’ETC Caraïbes
Prix ETC_Caraïbe 2019
Lauréat de FACE Contemporary Theater/Residency Grant de la FACE Foundation.

 

 

Texte et mise en scène Françoise Dô
Éditions Théâtre Ouvert | TAPUSCRIT

Conseil dramaturgique Paul Emond
Collaboration artistique Denis Boyer
Avec Rosalie Comby, Wanjiru Kamuyu, Christopher Mack, Sylvain Darrifourcq, Roberto Negro
Création musicale Sylvain Darrifourcq, Roberto Negro
Création lumière Cyril Mulon
Costumes Jien Chung
Régie son Pierre-Emmanuel Mériaud
Régie plateau Yann-Mathieu Larcher
Création vidéo Richard Rampaly

À partir de 14 ans

Mardi, mercredi à 19h30
Jeudi, vendredi à 20h30
Samedi à 18h

Durée : 1h15
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€