Forum – Chronique d’une jeunesse en France

Samedi 22 juin à 19h

Où nous rencontrons-nous aujourd’hui ? Notre monde s’est-il élargi à l’heure d’internet et des réseaux sociaux ou bien s’est-il diffracté en une multitude de petites bulles desquelles nous peinons à sortir ? Comment créer des rencontres « réelles » dans un cadre « virtuel » ?
Porté·es par ces questions, une dizaine de jeunes écrivants et écrivantes se sont réuni·es tous les premiers dimanches du mois, à 22h, sur le “Forum”. I·elles ne se connaissent pas, ont des profils et des goûts différents. Ce qui les rassemble, c’est d’avoir moins de trente ans et l’envie d’écrire.
Commencé en juin 2023, cet atelier d’écriture en ligne, sur un groupe WhatsApp, est devenu un temps et un lieu d’échange à travers l’écran. Au fur et à mesure des séances sont nées des amitiés numériques, littéraires, poétiques.

Un an après le début de cette expérience, il y a l’envie de se retrouver “en vrai” pour faire entendre cette correspondance collective, nocturne et digitale : une restitution, sous forme de mise en voix, réunira plusieurs extraits, fruits d’un an d’échange, de jets et gestes d’écriture, dont le thème de la rencontre sera le fil conducteur. Comme le témoignage d’une époque perçue par la jeune génération, ces chroniques expriment notre besoin de connexion aux autres. La rencontre a bien eu lieu, grâce à l’écriture. 

Forum est un atelier mené par Constance de Saint Remy depuis juin 2023 dans le cadre du projet européen Fabulamundi New Voices, pour la promotion culturelle et des valeurs européennes. Ce projet en trois ans vise à penser l’écriture théâtrale contemporaine et européenne tout en créant une communauté internationale d’auteur·rices dramatiques.

EXTRAITS

Roberto Michaël : « Ce ne pas ma faute, là d’où je viens c’est comme ça, on m’a appris à me méfier, à me méfier de tout,
Me méfier d’un « bonjour » innocent du passant,
Du « comment ça va » d’un collègue,
Du « fais attention » d’un proche
On m’a appris à me méfier de tout, car là d’où je viens c’est comme ça, on n’y peut rien, les gens sont comme ça. Et c’est tout.
Alors quand je suis arrivé, que j’ai vu ces magnifiques sourires sur les lèvres des gens, les gens qui te disent bonjour partout dans la rue, les bars, l’église, le café, et que toi dans ta méfiance et ta pudeur tu ne sais pas quoi répondre,
Alors quand j’ai vu,
Quand j’ai vu ces femmes sur une file d’attente, ayant à la tête un panier des légumes, des fruits, des feuilles et criant de toutes leurs forces pour attirer la sympathie d’un simple client. Quand j’ai entendu toute cette radio, hurlant partout des annonces des mariages, des ventes des maisons, des promotions des bières, des nouvelles églises qui œuvrent, du nouveau pasteur qui fait des miracles, de la voisine qui soupçonne son mari de la tromper avec la femme du boutiquier. Du président qui voyage, encore.
Je me suis dit voilà
Ça y est
J’y suis
Je suis chez toi,
Tel que tu me l’avais décrit, tel que tu me l’avais dit. »

Cassandre : « Ce phénomène se produit dans chaque histoire : on se croise, on s’attire, on s’intéresse, on dialogue. Parfois, ça ne marche pas. On ne lève pas les yeux au bon moment, on fixe ses pieds, on n’a pas envie de parler, de s’exposer, de s’avancer. Parfois, nous ne faisons que nous croiser. Parfois. Parfois… Parfois, malgré tout, la magie opère. Parfois, la connexion ne vacille pas. Je te croise et nous restons liés. Alors, la rencontre s’impose en majesté. »

Thémis : « Si j’étais un lieu je serais une plage en Bretagne, si j’étais un temps je serais le présent, si j’étais un climat je serais un climat sec, chaud mais comme il faut, comme au printemps, si j’étais un événement je serais un coup de théâtre. »

Robin : « L’écriture j’ai toujours cru que c’était quelque chose d’intime mais tant que ce n’est pas partagé ça ne l’est pas vraiment. J’ai envie de devenir intime. »

 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

Avec le soutien de Fabulamundi Playwriting Europe : New Voices, cofinancé par le programme Creative Europe de l’Union Européenne

De et avec Arthur, Cassandre, Charlène, Elisa, Jocelin, Roberto Michael, Robin, Thémis, Thomas, Zoé

Durée : (estimée) 1h
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival ZOOM #9

DOLIPRANE®

Samedi 25 mai à 19h

À l’occasion du projet Utopie Utopies porté par Delphine Lanson et accompagné par La Brèche – pôle national du Cirque de Cherbourg, Marcos Caramés-Blanco, auteur, rencontre Sandrine Juglair, circassienne et performeuse.

Ensemble, iels se prêtent au jeu qui leur est proposé. Au cours d’un laboratoire expérimental de deux semaines mêlant recherches théoriques et pratiques ainsi que rencontres avec des médecins et spécialistes, les deux artistes réfléchissent à l’utopie à partir de la question de la douleur physique. 

Partant chacun·e de son rapport à la douleur (la maladie chronique d’un côté, l’usure du corps par le cirque de l’autre), iels s’emparent du plateau de manière brute et avec humour, en mêlant leurs pratiques des mots et du corps, pour proposer une expérience collective sur le vif. 

Photos de répétitions
©DR
COPRODUCTION Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France, La Brèche-Pôle National Cirque-Normandie

 

Texte et performance Marcos Caramés-Blanco, Sandrine Juglair

 

La configuration de la petite salle ne permet pas l’accès aux retardataires.

Durée : 30 min
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)

Trop beau pour y voir

Jeudi 28 et vendredi 29 mars à 20h

La pièce explore l’histoire du chlordécone, pesticide utilisé aux Antilles dans les bananeraies jusqu’en 1994, alors qu’il est interdit aux États-Unis depuis 1975 et sur le reste du territoire français, et classé comme cancérigène probable par l’OMS depuis 1979.
On suit la famille de Lyne, une ouvrière agricole guadeloupéenne, qui se rassemble pour la veillée funéraire et l’enterrement de Josuah, le fils de Lyne, mort d’un cancer de la prostate. Différents tableaux se tissent en parallèle, mythiques, inventés ou historiques, pour explorer depuis Adam et Eve les choix collectifs qu’on a fait par rapport à l’agriculture et aux pesticides, et qui nous ont menés ici. À cet enterrement.

 

EXTRAIT

LAURENT. – Je suis un agriculteur avant tout, Jacques. Tu comprends, un agriculteur. Et j’aime ma terre, j’aime mes terres. J’aime chaque parcelle de ma terre. Tu crois que j’irais volontairement empoisonner ma terre. Depuis que je suis né, je vois mon père faire ce travail. Et ses pères avant lui. Cette affaire, c’est une affaire de famille. Il faut nous faire confiance.

BERNARD. – Comme nous on t’a fait confiance. Tu te souviens.

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE. – Je me souviens. Mais on n’est plus dans les années 50. Maintenant les gens posent des questions. Ce qu’ils mangent, les produits. On en parle à la télé.

BERNARD. – Putain Jacques. Cette filière agricole n’a pas besoin de se faire chier dessus par des écolo-bobos. Ils savent pas ce qu’on vit. C’est une vie de travailleurs, une vie de sacrifices, une vie sans vacances, une vie de grande responsabilité. On peut pas se permettre de se tromper, jamais. Mai on fait ça pour qui, pour quoi ? Pour nourrir les Français, Jacques.

LAURENT. – Je travaille 12 heures par jour. Je les connais moi, mes bananes et mes bananiers.

BERNARD. – Ecoute, Jacques, ce produit, moi, j’en boirais. Je boirai un verre de ce produit, là, devant toi, comme si c’était mon rhum. Pour te prouver que c’est ok. Regardes.

 

Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique entreprise de ces deux semaines d’ÉPAT (École Pratique des Auteur·ices de Théâtre) sur une pièce inédite. Un espace dégagé de tout enjeu de production pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture et ses résolutions scéniques. 

REVUE DE PRESSE

La 1ère, le portail des Outre-mer : « Avec une écriture à la fois touchante et hilarante, Béatrice Bienville pose sur la scène de théâtre un sujet important, que beaucoup découvriront. »

 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

EN PARTENARIAT avec l’École du Nord – École Supérieure d’art dramatique (Lille)
AVEC LE SOUTIEN de la Région Île-de-France pour l’ÉPAT 
©Christophe Raynaud de Lage

Texte Béatrice Bienville
Mise en espace Jean-René Lemoine
Avec 16 élèves comédiens et comédiennes du Studio 7 (2021-2024) de l’École du Nord – École supérieure d’art dramatique (Lille) : Yassim Ait Abdelmalek, Félix Back, Poline Baranova Kiejman, Jessim Belfar, Clément Bigot, Sam Chemoul, Jade Crespy, Fantine Gelu, Ambre Germain-Cartron, Loan Hermant, Mohammed Louridi, Ilana Micouin-Onnis, Marie Moly, Chloé Monteiro, Miya Péchillon, Charles Tuyizere

 

La configuration de la petite salle ne permet pas l’accès aux retardataires.

Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)

Sola

Samedi 20 janvier à 19h30

Sola est une longue respiration, une traversée pour un·e interprète où le souffle est inscrit dans la langue pour mettre en lien un corps et un flux de conscience dans un moment critique. La pensée est en ébullition, comme souvent dans les moments de crise psychiques, et le corps absorbe ce flux dans un contre-mouvement. La première version de Sola, Revoir les sommets, est née d’une rencontre entre une autrice, un comédien et un metteur en scène. L’écriture a ensuite suivi ce fil, l’a déployé.

EXTRAIT

Je me suspends
au temps

je peux pas j’ai dit je disais si je me suspends au temps est-ce que le temps me mord les pieds c’est pas ça que je disais ce que je disais c’est que le jour où ma mère me regardera dans les yeux je ne serai plus là j’aurai quitté ce bloc que j’ai rejoint pour me rapprocher d’elle pour ne plus qu’elle s’inquiète de moi trop loin c’est ça que je disais je disais je devrais toujours répondre à ma mère pour trouver un sens mais je ne pourrai jamais la regarder dans les yeux dans le regard de ma mère je prends le risque de voir que je suis au sol depuis trop longtemps

Le texte est publié aux éditions Le Pôticha.

Entrée libre sur réservation.
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

 

©Christophe Raynaud de Lage

Texte Clémence Attar  
Mise en voix Laurent Poitrenaux 
Avec Stefany Ganachaud, Laurent Poitrenaux

Durée : 30 min
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival ÉPAT avec l'École du TNB

David à grande vitesse

Vendredi 8 décembre à 21h et samedi 9 décembre à 16h

Le 30 mai 2022, à 6h du matin, deux jours après la victoire du Real Madrid lors de la Ligue des Champions, le père de David se fait brutalement arrêter chez lui, par la police. Les voisins entendent tout, appellent les voisines, et la rumeur enfle. Au collège, tout le monde est au courant. Des mécanismes de soutien et de solidarité se mettent en place pour aider sa mère à se relever et à reprendre les choses en main. Pendant ce temps-là, David se mure dans le silence et ne parlera plus qu’avec son héros, Karim Benzema.

David à grande vitesse bénéficie de l’Aide nationale à la création de textes dramatiques (session d’automne 2023). 

EXTRAIT

Apparemment ma daronne elle a entendu du bruit chez David c’matin / Tu crois y a eu un problème ? / Ouais apparemment c’est chaud de ouf / Chaud de quoi chaud comment / Bah chaud genre y a les deks ils sont venus et bah voilà quoi / Askip carrément ils ont défoncé tout son appart / Bah quoi voilà quoi c’est quoi c’est comment ? / Bah ils ont cassé la porte frère tu veux j’te dise quoi ? / Ils ont cassé la porte la table la télé le canap c’est un zbeul chez eux mon frère / Quoi mais ah bon ? / Bah ouais ils ont cassé la porte ils ont levé son daron et voilà c’est tout tu veux j’te dise quoi ? / Mais son daron il s’est pas baré son daron ? / Mais j’en sais rien moi j’étais pas là / Ah genre son daron là il est à la rate genre / Ouais il a pris perpète apparemment / Perpète carrément / Mais il a fait quoi son daron ? / Chais pas moi / Moi j’ai entendu c’est un truc avec le père a Malik / Mais t’as entendu quoi toi mais n’importe quoi t’as entendu un truc t’as rien entendu c’est un fou / Moi j’crois c’est braquage hein / Ou alors il a buté un mec / Ou alors il a séquestré un mec / Ou alors c’est un dealer tu sais pas t’en sais rien 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com


Photos de répétitions

Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique entreprise de ces deux semaines d’EPAT (École Pratique des Auteur.ice.s de Théâtre) sur les textes de Clémence Attar, Pierre Koestel et Constance de Saint Remy. Un espace dégagé de tout enjeu de production, un moment privilégié dans le parcours de trois auteur·ices et de leur texte pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture.
©Christophe Raynaud de Lage

Texte Clémence Attar
Mise en voix Laurent Poitrenaux en présence de l’autrice
Avec les élèves de la promotion 11 (2021-2024) en 2ème année de l’École du Théâtre National de Bretagne Bonnie Barbier, Julie Borgel, Lucille Camus, Alison Dechamps, Stéphane Delile, Hortense Girard, Eli Roy, Pierre Thionois, Zaïna Yalioua 

Durée : 50 min
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Jeudi 7 décembre et vendredi 8 décembre à 19h

2014, République des Tropiques. Une gigantesque statue de Marilyn Monroe mise à la décharge provoque la réminiscence d’une disparition que certain·e·s cherchent à oublier, d’autres à expliquer. Sur fond de tragédie familiale, il s’agit d’une histoire de fantômes et de deuil impossible. Quels sont les mythes qui nous construisent face aux rêves qui nous détruisent ? Marilyn à la décharge, c’est autant un symbole qu’un présage.

EXTRAIT

WILLY
Est-ce qu’il t’arrive de la voir ? Moi parfois je la vois

LE PÈRE
Est-ce un fantôme ou un souvenir ?

WILLY
Il y a une différence ?

LE PÈRE
Qu’est-ce que vous veniez faire ici ?

WILLY
On s’asseyait sur le mur
nos jambes ballantes
un pied du côté où le village vieillissait
l’autre pied du côté où la ville s’est maintenant développée et puis on allait au drugstore
répéter ses chansons

LE PÈRE
Ça n’était pas sérieux

WILLY
Il y avait de l’amour
Il y avait ce rêve de partir ensemble
Et puis le Nouvel An
la soirée dans ce club karaoké
Avant qu’on ne m’accuse à tort
avant de partir sur un autre continent
j’ai continué de venir ici le soir en me disant elle va peut-être réapparaître
Mon urgence en revenant ici
ça n’était pas de voir la dépouille de mon père c’était de revoir cet endroit
Et voilà
une statue monstrueuse

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com


Photos de repétitions

Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique entreprise de ces deux semaines d’EPAT (École Pratique des Auteur.ice.s de Théâtre) sur les textes de Clémence Attar, Pierre Koestel et Constance de Saint Remy. Un espace dégagé de tout enjeu de production, un moment privilégié dans le parcours de trois auteur·ices et de leur texte pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture.
©Christophe Raynaud de Lage

 

Texte Constance de Saint Remy
Mise en voix Elsa Granat en présence de l’autrice
Avec les élèves de la promotion 11 (2021-2024) en 2ème année de l’École du Théâtre National de Bretagne Félicien Fonsino, Tristan Glasel, Fanny Laborie, Esther Lefranc, Woodina Louisa, Dylan Maréchal, Nathan Moreira

Durée : 1h30
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival ÉPAT avec l'École du TNB

Après nous, les ruines

Jeudi 7 décembre à 21h et samedi 9 décembre à 18h

Tout commence un dimanche de printemps. Quatre ami·e·s se retrouvent pour pique-niquer dans un parc. Au départ les esprits sont à la fête, mais la joie laisse rapidement place à l’inquiétude, car une menace invisible plane dans l’air et gronde sous la terre, sans que personne ne parvienne à l’identifier. La nuit suivante, une catastrophe survient et engendre une crise qui s’installe durablement dans le quotidien des personnages. Pourtant, il·elle·s préfèrent en ignorer les conséquences. Saison après saison, on les retrouve dans le même parc, où ils tentent de renouer avec leurs vieilles habitudes. Mais la catastrophe les a changé·e·s et, dès lors, on assiste au dérèglement progressif et irrémédiable du groupe.

Après nous, les ruines est lauréat du Grand Prix de Littérature dramatique Artcena 2023. Le texte est publié aux éditions Tapuscrit | Théâtre Ouvert.

EXTRAIT

14h27 – Ensoleillé – 24,2°C
Vent : 6km/h
Indice UV : 4
Qualité de l’air : bonne 

Secousse sismique : 5 secondes – Magnitude 3,4 – Intensité II

Glenn se frotte la nuque. 

Glenn. Tiens.
Marissa. Qu’est-ce qu’il y a ? 
Glenn. J’ai senti quelque chose. 
Manuel. Quelque chose ? 
Glenn. Oui, quelque chose dans ma nuque. Une sensation étrange. Comme un frisson. Un frisson de plaisir. Ou peut-être une caresse. Quelque chose d’agréable, en tout cas. Et maintenant – Maintenant, je crois bien que ça me démange dans la nuque. 
Manuel. Montre moi. 
Glenn. C’est étrange – 
Marissa. (à Manuel) Tu vois quelque chose ? 
Glenn. Tellement étrange – 
Manuel. Il est rouge. Viens voir. 
Glenn. C’est comme si – 
Marissa. Effectivement, il est bien rouge. 
Glenn. J’ai l’impression que tout cela s’est déjà produit. 

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION
Sur la billetterie en ligne, au 01 42 55 55 50 ou par mail resa@theatreouvert.com

Lire, s’interroger, réécrire, réfléchir, relire, couper, faire entendre, déplacer, réécrire encore, proférer. C’est la dynamique entreprise de ces deux semaines d’EPAT (École Pratique des Auteur.ice.s de Théâtre) sur les textes de Clémence Attar, Pierre Koestel et Constance de Saint Remy. Un espace dégagé de tout enjeu de production, un moment privilégié dans le parcours de trois auteur·ices et de leur texte pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture.
©Christophe Raynaud de Lage

Texte Pierre Koestel
Mise en voix Léna Paugam en présence de l’auteur
Avec des élèves de la promotion 11 (2021-2024) en 2ème année de l’École du Théâtre National de Bretagne Esther Armengol, Ramo Jalilyan, Charlotte Leroy, Paolo Malassis

Durée : 1h40
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival 8e Festival du Jamais Lu Paris

Ma génération dit m… à la tienne [ cabaret polémique ]

Dimanche 5 novembre à 18h30

Faut-il encore embrasser les grands-mères, tuer les pères, rester de son temps et marteler que la jeunesse a tort ? La sagesse de l’âge est-elle parfois utile à celleux d’après ?
Faut-il obligatoirement se comporter en héritier quand on nous confie un legs ?
Quels fantômes généalogiques nous tourmentent d’une descendance à une autre ?
À qui la faute si nous en sommes là ?
Scrutons-nous un instant dans nos secousses générationnelles.
Car il suffit parfois d’une branche ajoutée à l’arbre pour que toute la forêt se redessine.

Lors de ce cabaret transatlantique, nous examinerons ce qui constitue, mue, disloque ou réunit les différentes échelles du temps adulte, dans les mots de leurs dignes représentant·es. Il s’agira d’identifier où se tisse le commun à travers des portraits subjectifs, des procès de bonne foi, des utopies naissantes ou lasses, des envies ou pas d’un ensemble, d’un mieux partagé.

Chaque génération avancera ses arguments en paroles binômes proférées par des Québécois·es et des Français·es, histoire de percevoir si les embarras sont les mêmes, que les racines poussent sur le vieux ou le nouveau continent.

 

 

 

 

 

 

 

©Joseph Banderet
Durée : 1h45
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival 8e Festival du Jamais Lu Paris

L’atelier québécois – Au marqueur permanent

Vendredi 3 novembre à 19h

En 1990, à l’université Browns dans le Rhode Island, un groupe de jeunes femmes est surnommé par les médias locaux les Magic Markers Terrorists, puisqu’elles écrivent et tiennent à jour sur le mur d’une toilette pour femmes du campus une liste d’hommes ayant des comportements sexuels répréhensibles.

Au marqueur permanent s’inspire de cette affaire en la décalant dans un Québec autofictionnel des années 90. On y suit le destin de cinq personnages qui participent à un type de soulèvement semblable : de leur rencontre l’une avec l’autre, aux réprimandes de l’école, au combat pour que la liste reste active, jusqu’à la dissolution du groupe quelques mois plus tard.

En écho à trois vagues successives de dénonciations étrangement similaires jusqu’à #metoo, il est question ici, avec humour, délicatesse et joie, de l’épuisement féminin, et des traces qu’inlassablement l’histoire tente d’effacer. Une forme de main tendue vers cette autre génération de femmes qui a pavé la voie à de houleux combats, permettant malgré tout de mener de nouvelles batailles féministes.

J’ai gardé mes yeux plantés dans ceux de la fille en face de moi, le bras gauche replié sur moi, protégeant 3 bouteilles de 541 ml de jus de canneberges, pis dans ma main droite, un tout petit sac de papier plus blanc que les murs de la pharmacie, dans lequel les plus futés auront deviné qu’il y a 7 comprimés gros comme des torpilles : 7 jours d’antibiotiques pour guérir une vilaine infection urinaire. 7 torpilles avant d’arrêter de pisser du feu.
Présentation du texte par l’auteure 
 
Les autres vidéos de Carolanne Foucher
 

 

 

 

Carolanne Foucher bénéficie d’une résidence d’autrice aux Récollets organisée avec le soutien du Conseil des Arts et des Lettres du Québec
©Joseph Banderet

Texte Carolanne Foucher
Dramaturgie et mise en voix Sonia Ristic
avec les apprenti·es du Studio ESCA Aglaé Bondon, Jasmine Cano, Marie-Camille Le Baccon, Milla Nizard, Rose Noël

Durée : 1h40
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)

Les paradis mobiles

Samedi 26 août à 19h et dimanche 27 août à 17h

Par quelle alchimie transforme-t-on un texte théâtral en scénario ?

Quels stratagèmes d’écriture doit-on activer pour préserver le sel et les paillettes de sa parole quand les contenants s’interchangent ?

 Ce sera la matière de ce laboratoire, qui mixera la sueur collective de la salle de répétition au remue-méninges efficient d’un pool de scénaristes.

Car s’il est du ressort de l’auteur·ice contemporain·e de déployer ses mondes d’évocation pour la scène, il est parfois utile (et profitable) de maîtriser les fonctions méticuleuses de Final Draft.

Pour la scène ou pour l’écran, l’imaginaire reste vibrant.

On dissémine son phosphore autrement. On écrit, simplement. 

 

MÉTHODOLOGIE

Quatre têtes pensantes, quarante doigts.

Huit jours de chantier.

Deux modes opératoires.

1 – Déballer son univers théâtral dans l’instant d’une rencontre.

Idéation collective et écriture d’une fiction théâtrale en épisodes, répétée et mise au plateau directement dans la foulée.

2 – Façonner sa fiction pour la transposer dans le canevas du scénario.

Adaptation immédiate de ces scènes pour l’écran, afin d’observer ensemble les moyens de transcrire une même histoire dans un médium audiovisuel.

Le tout sera conclu par deux temps de restitution bi-modale, les 26 et 27 août.

Conception, intervenant, auteur Marc-Antoine Cyr

Avec les auteur·ice·s Pierre Koestel, Olivia Mabounga, Alexis Mullard, Marion Stenton
Les comédien·ne·s : Léna Bokobza-Brunet, Anthony Martine, Rebecca Tetens, Étienne Toqué

Durée : (estimée) 1h30
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)