Sur une estrade des acteurs sont déguisés en cow-boys, à l'arrière-plan les danseuses sont assisses.
Reportage de 10 photos (p010871 à p010880) sur une représentation du spectacle de l'armée canadienne "Invasion Revue ", le 30 juillet 1944 à Banville.
http://www.flickr.com/search/?w=58897785%40N00&q=invasion%3A+revue%3B+canadien&m=text
Banville au sud de Graye-sur-Mer (secteur Juno) est libérée le 6 juin 1944 par les Canadiens. Le 25th  Airfield Construction Group, RE du 12th AGRE chargé de l'aménagement et de la réparation des terrains d'aviation de campagne était à Banville.
L'ALG B-3 est à proximité immédiate.

Des cow-boys, de Sandrine Roche

18 - 23 mai 2015

lundi à 20h
mardi à 19h
du mercredi au vendredi à 20h
samedi à 16h

à partir de 16 ans 

durée 1h50

Des cow-boys s’amuse à transposer dans notre société les codes du western : violence, domination et alliances tournantes. Une bande d’enfants, un groupe d’adolescents et un quatuor d’adultes jouent à cette loi du plus fort. Un texte explosif sur les rapports de pouvoir aujourd’hui.

L’envie de travailler sur Des cow-boys est née de la série de règlements de compte marseillais dont j’ai été le témoin médiatique en 2012. J’écoutais ce qui se passait, lisait les comptes-rendus de la presse…

Un western s’est rapidement imposé ; un espace où le plus fort fait la loi ; où la loi dépend de l’argent : où l’argent créé le monde… J’ai ensuite beaucoup voyagé, sur le territoire français, dans les campagnes et dans les villes, puis plus loin. J’ai observé les corps, les attitudes, les regards;  j’ai étudié avec soin le vocabulaire en fonction des espaces, des âges, des contextes … Je me suis intéressée de très près à ce que représentait l’inconnu, l’autre, l’ailleurs, l’étranger. A ce que représentait notre vivre ensemble.

Et j’ai décidé de travailler sur le contenu du texte d’abord en regardant et en écoutant des gens. En discutant ensemble de notre « être ou ne pas être » cow-boys.
J’ai ainsi mis en place pendant deux ans des espaces de travail, de réflexions et de rencontres avec des publics divers; autant de matériaux à partir desquels écrire mon texte. Un projet très ludique, qui consistait d’abord tout simplement à jouer aux cow-boys et aux indiens, puis à s’amuser peu à peu à transposer accessoires et situations dans notre quotidien, nos vies. Nous avons proposé trois créations de plateau, soit quatre possibilités d’exprimer ce que le mot cow-boy signifiait aujourd’hui pour un groupe d’adultes, d’enfants et des adolescents.

Nous avons beaucoup parlé de la société, de l’actualité, de l’avenir. Nous avons évoqué nos rêves, nos grandes peurs. Ensemble, nous avons essayé de déterminer où se trouvait l’ouest, qui étaient les indiens, ce que voulait dire conquérir… Je suis partie en résidence d’écriture avec toute cette matière. Des cow-boys s’inscrit dans une série de pièces consacrées à la jeunesse et ses préoccupations. Elle fait suite à Neuf petites filles en 2011, et Ravie, adaptation très libre de la chèvre de Mr Seguin en 2012.

Ce sont des pièces au sein lesquelles j’essaie de décortiquer l’évolution de l’individu de l’enfance jusqu’à l’âge adulte ; des pièces qui me permettent de « zoomer » sur l’individu dans son passage de l’enfance à la maturité. Qui me permettent de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons.

Sandrine Roche

EXTRAIT

« Il dit alors comment ça se passe T’es un marrant toi. La ligne de son cou. Je ne vois pas. La ligne de son cou. Il dit t’as pas de nom ? Tu viens de nulle part ? Ben on va te trouver une race et un nom si t’en as pas. On va choisir pour toi. Fais voir ta gueule. Ca se fond. Avec le torse. La tête. A quoi tu ressembles ? T’es un marrant toi, tu ressembles à rien. Il dit Marrant, c’est bien. On enlève le T et on prononce le N. Ca fait exotique. T’es exotique, MaranCa te plait Maran ? Ca te va bien. Il n’a pas de lignes. Tout est large. En bloc. Sans lignes. Avec un nom, c’est mieux. Il dit avec un nom, tu t’en sors. Alors tu es content ? Moi, je suis content. Elle a des lignes franches. Des courbes franches. Tout le monde est content. Il parle. Elle s’occupe. On va faire quelque chose de toi, Maran. Il travaille. Elle s’occupe. On va faire quelque chose de toi. Tu vas voir. Elle gère. Les occupations. Bouche fermée. Sourire fermé. »

Le texte est édité par les éditions Théâtrales 

Le Souffleur

Association Perspective Nevski*

Editions Théâtrales

La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle

Remerciements à Marik Renner (assistante à la mise en scène) et Paola Piccolo (intervenante corps)

Production Théâtre Ouvert, Association Perspective Nevski*
Coproduction Théâtre de la Paillette – Rennes
avec le soutien de la Région Ile-de-France dans le cadre de l’EPAT 

Texte écrit en résidence à la Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon et édité par les Editions Théâtrales

Une mise en voix de ce texte a été présentée à Théâtre Ouvert dans le cadre de FTO#1 le 20 novembre 2014.

de et par Sandrine Roche

Avec Pedro CabanasPierre-Félix GravièreConchita PazSandrine Roche
et le musicien Fred Costa

Durée : 1h50