Festival Laboratoires

Loin de la boue où l’on s’endort

Vendredi 3 mars à 19h30

Ce récit à trois voix qui évoque les souvenirs d’enfance d’une fratrie au rythme des saisons. Paula, Anna et Corto posent des mots sur le silence, la tristesse qui plane dans la maison et leurs désirs de fuite. 

Loin de la boue où l’on s’endort, c’est le vœu et l’aveu de trois voix : celles d’Anna, de Corto et de Paula, trois enfants trop grands. Ces frères et sœurs tentent de raconter, ensemble et chacun·e, leur enfance : ses émotions, ses fantasmes, ses bruits et images, mais aussi ses trous, ses monstres, ses périls. Comment s’accorder pour essayer de dire ? Cette pièce explore aussi la question de la mémoire, du souvenir, c’est-à-dire de sa reconstitution et des rapports qu’il entretient avec la vérité. Si les cris de l’enfant fondent sous la langue, comment raconter, retisser les chocs, les ellipses, les traumatismes ? Par quelle posture ? Contre la dislocation, la pluralité des voix est tout à la fois refuge et vertige.

Loin de la boue où l’on s’endort de Gaëlle Axelbrun

Mise en espace Dounia Brousse, Lucie Ouchet
Avec Léa Falconnet, Samuel Garcia-Filhastre, Chloé Royou

Durée :
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Laboratoires

LAC ARTIFICIEL

Jeudi 2 mars à 21h

Un samedi soir, dans une zone péri-urbaine, Laura et Salomé cherchent à faire la fête et tentent de rejoindre une soirée qui a lieu au bord d’un lac artificiel. C’est une longue nuit d’errance qui débute pour ces jeunes adultes. À la dérive, dans un monde qui tangue, engluées dans leurs propres marasmes, les deux amies se perdent dans des espaces à la fois mentaux et réels. Cette nuit de fin d’été va révéler les failles de leur amitié.

Un parking. Une route. Une forêt. Un lac.
Plus loin, la nuit. Plus loin, le vide.
Là, deux amies.
Là, à la lumière faible d’un réverbère, l’étau se resserre.
Avec pour seul repère la signalétique routière fluorescente du bitume, elles cherchent leur chemin. Hors de la nuit, vers leurs souvenirs.
Là, les ronces. Là, la boue.

LAC ARTIFICIEL de Marine Chartrain

Mise en espace Ines Collet, Julie Douet-Zingano
Avec Dounia Brousse, Lucie Ouchet

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)
Festival Laboratoires

Made in Marilyn

Jeudi 2 mars à 19h30

2014, République des Tropiques. Une gigantesque statue de Marilyn Monroe mise à la décharge provoque la réminiscence d’une disparition que certain·e·s cherchent à oublier, d’autres à expliquer. Sur fond de tragédie familiale, il s’agit d’une histoire de fantômes et de deuil impossible. Quels sont les mythes qui nous construisent face aux rêves qui nous détruisent ? Marilyn à la décharge, c’est autant un symbole qu’un présage.

Made in Marilyn se révèle être une quête pour ses différents personnages, qu’elle soit quête de l’autre ou quête de soi. Notre angle de recherche pour ce travail repose sur ces enjeux identitaires intimes, mais également sur leurs parallélismes avec une société formatée par la culture du paraître, la tyrannie de l’image, le capitalisme et la surconsommation. Dans un aller- retour troublant entre cette famille et la figure de Marilyn Monroe façonnée par le culte d’un idéal féminin, ce texte nous invite à voir comment la fascination pour des modèles peut entraîner la déconstruction de son identité propre ainsi que des normes et des réalités considérées comme irrévocables. Depuis le Hollywood des années 60 jusqu’aux quartiers pauvres des Tropiques en 2014, les lois de la conformité n’ont pas cessé d’opérer.

Made in Marilyn de Constance de Saint Remy

Mise en espace Léa Falconnet, Anaëlle Queuille
Dramaturgie Valentin Suel, Chloé Royou
Avec Léa Falconnet, Samuel Garcia-Filhastre, Casseline Gilet, Anaëlle Queille, Chloé Royou, Thaïs Salmon

Durée :
Grande Salle
Carte TO
Plein tarif Entrée libre
Tarif réduit Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs
Associations, groupesà partir de 6 personnes
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s)

Laboratoires

jeudi 2 et vendredi 3 mars 2023

Les étudiant·e·s de Master 2 « Théâtre : mise en scène et dramaturgie » de l’Université Paris Nanterre se mettent au service d’un texte et de son auteur·ice et expérimentent durant quinze jours au plateau les potentiels scéniques de l’écriture. Ce temps de travail est l’aboutissement d’un séminaire animé par Théâtre Ouvert qui propose une approche des écritures contemporaines par la lecture de textes inédits, la rencontre avec les auteur·ice·s et la pratique de la mise en voix.

Participant·es

Textes Gaëlle AxelbrunMarcos Caramés-BlancoMarine ChartrainConstance de Saint Remy

Jeu et mises en voix Louise Battini, Dounia Brousse, Inès Collet, Céleste Combes, Julie Douet-Zingano, Léa Falconnet, Samuel Garcia-Filhastre, Casseline Gilet, Lucie Ouchet, Anaëlle Queuille, Chloé Royou, Thaïs Salmon, Valentin Suel, Hao Yang

CITY STADE

Vendredi 24 février à 20h

Comment fait-on, lorsqu’on est pas des adultes mais qu’on ne nous laisse plus vraiment être des enfants ? Comment vit-on avec nos fantômes et ceux des gens qu’on aime ?

Dans la bande, il y a Ibtissem, Solal, Elie, Maï-Ly, Moïra, Tarek, Emeka, Léon et Oscar. CITY STADE est le récit de leur ultime soirée d’adolescent·e·s dans le parc de la Ville, durant laquelle les langues se délient, les liens se resserrent, les fantômes transparaissent et les limites sont repoussées, jusqu’à l’extrême.

OSCAR              y’avait des putain de promos
LÉON                 p’tain d’promos
OSCAR              on a pris des Monster Munch
LÉON                 Monster Munch ketchup
OSCAR              ouais goût ketchup et de l’Iced Tea pour Moïra
LÉON                 Iced Tea pêche
EMEKA              elle est où ma monnaie ?
OSCAR              non mais mec y’avait des putain de promos genre
LÉON                 p’tain d’économies
OSCAR              donc on a pris un peu plus
LÉON                 un tout p’tit peu plus
EMEKA              et ?
OSCAR              y’a pas de monnaie
LÉON                 pas d’monnaie du tout

« Lire, s’interroger, réécrire, lire, réfléchir, lire, relire, couper, relire, faire entendre, déplacer, réécrire encore, relire. C’est la dynamique entreprise de ces deux semaines d’EPAT (École Pratique des Auteur.ice.s de Théâtre) sur le texte CITY STADE de Sarah Hassenforder. Un espace dégagé de tout enjeu de production, un moment privilégié dans le parcours d’une autrice et d’un texte pour s’interroger collectivement sur un projet d’écriture.

Où se loge la douleur lorsqu’on en parle pas ? Comment gérer l’absence, le manque quand on est plus un enfant, mais pas tout a fait un adulte ? Notre envie pour cette mise en voix est de faire entendre le temps d’une fête dans un parc, la pulsion de vie et de destruction d’une bande en quête de sens.  » – Pierre Cuq

©DR
PRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT

Texte Sarah Hassenforder
Théâtre Ouvert éditions | TAPUSCRIT
Mise en voix Pierre Cuq

Avec Jasmine Cano, Maxime Crochard, Baptiste Dupuy, Salim-Éric Abdeljalil, Bastien Fontaine-Oberto, Alice Kudlak, Anthony Martine, Noémie Moncel, Arthur Rémi 

À partir de 12 ans

Durée : (estimée) 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€

Sortir de la nuit

Mardi 14 et mercredi 15 février à 20h

La lisière d’une forêt, la nuit. Selim se rend sur son lieu de drague préféré. Parmi les corps nus, il découvre Max, un jeune homme traumatisé. Il le ramène dans la communauté avec laquelle il vit, pour lui donner à boire. Il lui présente Willi·e et Lila, deux membres de cette communauté LGBTQIA+, fondée par les évadé·e·s d’une Clinique pratiquant des thérapies de conversion.
Mais qui est Max ? Est-il l’un des leurs ? Est-il l’un de leurs anciens tortionnaires ? Est-il un espion de la Clinique ? Plus les heures passent à ses côtés, plus la peur les gagne. Autour d’elles·eux, la forêt s’anime progressivement, envahie par les voix de leurs vies d’avant, par leurs colères… mais aussi par leurs désirs, par leurs corps et leurs métamorphoses.

EXTRAIT

« Ici, au creux de ce foyer que nous avons construit pendant des années, nous nous sommes donnés une règle, une seule : nous serons, pour le reste de nos vies, des personnes fortes et flamboyantes. Une force infinie qu’ils n’auront jamais. Qu’ils ne comprendront jamais. Ce ne sont pas les liens du sang qui nous unissent. Ce ne sont pas les liens de leur famille. Nous ne jouons pas à cette mascarade. Nous n’y croyons plus. Nous, nous avons une famille. Pas de papa, pas de maman. Nous sommes des malfrats en smokey eyes. Nous sommes des monstres maudits et flamboyants qui forment une grande, très grande famille qui s’étend par-delà la lisière. Nous sommes une famille faite d’amants et d’amantes aux poitrines ouvertes. Une famille forgée par la violence du monde. Une famille qui se reconnaît d’un simple coup d’oeil. Une famille qui ne fait pas semblant et qui a éprouvé ses liens. Nos liens sont si forts et si puissants. Si anciens qu’ils creusent la terre de leurs géantes racines. Des racines qui entournent nos pieds et qui nous font tenir droit. Debout »

NOTE D’INTENTION – Thibaut Galis

« Un jour de mars 2021, je me balade sur Instagram. Un compte militant poste une image avec le #Rienàguérir. Guérir de quoi ? Je lis, je me documente, je sonde internet et la presse. Je suis sous le choc. J’entends pour la première fois cette expression : « thérapies de conversion ». Cela aurait pu être moi.

Nous sommes en mars 2021 et le sujet des thérapies de conversion vient de connaître une percée médiatique sur les réseaux sociaux et dans quelques médias. Depuis ce jour, les témoignages pleuvent, des journalistes sont invité·e·s sur les plateaux de télévision pour en parler, les posts sur les réseaux sociaux deviennent de plus en plus fréquents. Comme beaucoup, j’ai été choqué de savoir qu’en France et ailleurs, il existait des endroits où l’on voulait « guérir » l’homosexualité ou la transidentité. De ce choc est né le désir d’écrire une pièce : Sortir de la Nuit.

Cette pièce n’est pas une pièce documentaire. Elle propose de créer une fiction qui permette de proposer d’autres imaginaires, d’autres manières de penser le corps, la sexualité, les relations amoureuses. L’histoire suit une communauté LGBTQIA+ ayant échappé à des thérapies de conversion et qui survit dans la forêt. C’est cette culture de la communauté, si nécessaire aux personnes LGBTQIA+, qui est questionnée par le genre policier de la pièce. Par l’entremise de cette tension dramatique, les personnages se questionnent sur ce qui fait communauté entre eux, sur la manière d’intégrer l’autre à leur vie en groupe et sur le rejet de la norme urbaine oppressive.

Dans cette pièce, je veux m’inspirer de lié à la forêt et à la nuit. La forêt comme marge, comme alternative, comme dépassement de soi et espace de transgression. Ces corps, perdus dans l’immensité de la forêt, tentent de trouver une nouvelle place dans le monde. La forêt devient un espace protéiforme, rempli de rencontres, de dangers ou d’émancipations. Au cours de la pièce, la nuit disparaît progressivement. La lumière se fait de plus en plus nettement sur les corps et sur les voix. Des voix qui racontent les violences, de la vie d’avant ou de celle de la forêt, et qui sont exposés dans les mots des personnages. La nuit comme une obscurité sans fin mais un jour qui se lève comme un dévoilement.

Avec Sortir de la nuit, je veux visibiliser les vécus LGBTQIA+ d’aujourd’hui. Dévoiler nos amours. Dévoiler nos peurs. Et surtout, dévoiler la violence que subissent nos corps et comment nous faisons pour nous en sortir. Les spectateur·rice·s, baigné·e·s dans l’obscurité de cette forêt, dans sa lueur crépusculaire, entendront les personnages hurler la violence de leurs amours, pour qu’advienne une nouvelle visibilité des personnes LGBTQIA+ au théâtre.

Pour cette mise en espace à Théâtre Ouvert, le texte approche de sa version finale. Plusieurs pistes de mise en scène sont ainsi proposées en lumière et en son. Pour la saison prochaine, la Compagnie Médusée souhaite continuer le processus de création pour proposer une création du spectacle à l’automne 2024. »

La pièce développe une intrigue autour des THÉRAPIES DE CONVERSION. Aujourd’hui, partout dans le monde, des séminaires religieux et des thérapies psychiatriques ont pour objectif de “convertir” des personnes LGBTQIA+ à la norme hétérosexuelle et cisgenre pour les empêcher de vivre pleinement leurs sexualités et leurs identités.

©DR
PRODUCTION Compagnie Médusée
COPRODUCTION Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France dans le cadre de l’ÉPAT
ACCUEIL EN RÉSIDENCE Théâtre des Bains Douches (Havre)
SOUTIENS de la DILCRAH et Lycée Malherbe (Caen) pour les ateliers de médiation

Texte et mise en espace Thibaut Galis
Avec Delphine Bechetoille, Maé Durand, Adil Mekki, Matéo Saule
Dramaturgie Emmanuel/le Linée
Création lumière Julien De Ciancio
Création sonore Ariane Blaise
et les voix de Zachary Bairi, Gregor Daronina Kirchner, Sylvère Santin

À partir de 14 ans

TRIGGER WARNING : Agressions

Durée : 1h15
Petite Salle
Carte TO
Plein tarif 6€ Entrée libre
Tarif réduit 4€ Entrée libre
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 4€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 4€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 4€