Festival ZOOM à Théâtre Ouvert- Z.T.O#5

Une vie de Gérard en Occident

Mercredi 22 mai 2019 à 20h30

… une vie de Gérard en Occident parle de la France et des Français des années 60 à nos jours.

« Ça va Aman ? Je te fatigue pas trop, avec ma vie de Monsieur Tout le Monde ? Tu reprends une bière ? »

À Saint-Jean-des-Oies, une bourgade imaginaire de Vendée, c’est l’heure de l’apéritif chez Gérard Airaudeau. En veine de confidences, le voilà qui retrace son parcours d’ouvrier en milieu rural et d’autres histoires vécues par ses proches, voisins et collègues. Face à lui, Aman, un réfugié érythréen accueilli depuis peu, qui se demande jusqu’où vont le mener ces digressions tragicomiques…

Gérard Potier

Production Le Bazar Mythique

en partenariat avec la Ville des Sables d’Olonne, le Centre de Production des Paroles Contemporaines (l’Aire Libre & le festival Mythos), Le Moulin du Roc – Scène Nationale de Niort, Maison des Arts de Brioux sur Boutonne, la Ville de Cesson Sévigné, Ville de Liffré. Aide à la création Ville de La Roche-sur-Yon, le Conseil départemental de la Vendée, le Conseil Régional des Pays de la Loire.

Remerciements au Grand R, Scène Nationale de La Roche sur Yon, initiateur de la collecte des histoires qui serviront de support à l’écriture du roman, avec notamment l’accueil en résidence de François Beaune pendant 2 ans et l’accueil des premières lectures. & François Beaune.

Le texte est publié aux éditions Verticales

d’après le roman éponyme de François Beaune

Mise en scène Gérard Potier

Collaboration artistique Léna Paugam

avec Gérard Potier et Arnold Mensah

assistant de mise en scène Célio Betrancourt-Couaillet

création lumière Eric Seldubuisson

création sonore Marine Iger

Durée : 1h10
Mercredi 21 novembre à 20h30

Il a pourtant tout essayé, tout. Tout pour que, ni sa langue maternelle, ni les fautes grammaticales, ni les infamies orthographiques ne sortent plus imprudemment de sa bouche dans l’enceinte de l’école mais hélas. Le signal, objet pédagogique censeur et gendarme de l’enseignement du français, s’est retrouvé à son cou. Pour éviter de le ramener à la maison, Dzitri a eu l’idée peu glorieuse de le jeter dans le fleuve, celui qui sépare la ville en deux ; qu’advienne ce qui pourra. Et ce midi, il est convoqué au milieu de la cour, devant toute la petite école rassemblée, pour une drôle de séance de moquerie générale.

production compagnie Soliloques, Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines

 

Cette pièce a reçu le Prix Domaine français des Journées de Lyon des auteurs de théâtre et sera publié aux Éditions théâtrales en novembre 2018

 

Pièce lauréate de la Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA

mise en voix Mawusi Agbedjidji

 

avec Astrid Bayiha, Bénédicte Cerutti, Marcel Mankita, Leonce Nlend, Mawusi Agbedjidji, Coralie Meride, Simon Terrenoire

Durée : 1h20

OVNI(S)

21 septembre ➡︎ 13 octobre 2018

OVNI(S) ou la rencontre avec l’extraterrestre. Une succession de figures, une succession de paroles. Face à nous, chacun témoigne de sa découverte d’un OVNI, de son expérience et nous raconte son sentiment de connexion, de reconnexion, voire de communion, avec lui-même, si ce n’est avec le monde. Un chef d’entreprise, un livreur, une étudiante… À tour de rôle, ils partagent leur vie et nous convoquent, dans leur « avant » et leur « après », à saisir le fil, la bascule, la prise de conscience. La scène de théâtre prend des allures de plateau de cinéma, et nous propose un voyage d’un recoin à l’autre de la planète. Un voyage à la rencontre d’individus apparemment normaux qui ne se connaissent pas mais qui partagent le besoin d’une confession intime. « OVNI(S) raconte notre monde contemporain d’hyper connexions au milieu duquel des failles temporelles, ou pauses émotionnelles, frappent certains d’entre nous. » Quand l’homme civilisé rencontre son altérité et sent le besoin d’en créer une mythologie contemporaine. Tout cela bien loin du religieux même s’il est question de ciel…

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Viripaev et Game ont une manière d’observer la vie qui ressemble à celle des cinéastes asiatiques d’aujourd’hui : tout passe par la sensation, éprouvée par des individus perdus dans un monde trop grand, énigmatique, indéchiffrable. Et c’est la première qualité du spectacle que d’être particulièrement bien écrit, de manière délicate et sensible.
Fabienne Darge, Le Monde

 

Ces confessions intimes laissent entrevoir qu’une autre vie est possible, simple, loin des angoisses nombrilistes pour se sentir exister. Comme si cette rencontre avec le non-terrien provoquait un déclic. La pièce est un appel à la contemplation, un remède efficace au consumérisme.
Philippine Renon, L’Humanité

 

La mise en scène ludique et décalée, le jeu loufoque des acteurs, sous un vernis de grand sérieux et de professionnalisme, instillent le doute sur la valeur de ces récits. Et l’insistance à évoquer, là encore, la difficulté de représenter « l’irreprésentable », ou le retour d’un certain religieux, par ces voies détournées, nous incline à penser que nous sommes bel et bien face à une vaste blague de potaches inspirés. Et talentueux.
Jean-Claude Raspiengeas, La Croix

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LE PROJET : une dramaturgie composite

 

• Les témoignages issus de la pièce originale Ovni d’Ivan Viripaev qui sont le point de départ du projet.

• Un scénario poétique de Jérôme Game écrit à partir de la pièce d’Ivan Viripaev.

• Une création musicale composée par Chloé Thévenin à partir des deux textes.

 

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LA PIÈCE ORIGINALE / Ivan Viripaev

 

La pièce est constituée d’un ensemble de témoignages, des individus d’âges et de nationalités différentes, qui à travers le monde, racontent leur contact avec l’ovni.

Toutes ces personnes, découvertes et contactées par Ivan Viripaev grâce à internet, prétendent avoir rencontré, un jour, des extras terrestres et nous racontent les circonstances de cette rencontre.

Il s’agit pour chacun de décrire un moment de connexion très particulier avec le monde, de compréhension et d’osmose, de totale présence. Chaque personne décrit une sensation plus qu’une vision, une perception des choses à un moment donné plus qu’une rencontre réelle.

 

Ils appellent cela « rencontre avec l’ovni », mais c’est un phénomène intérieur et subjectif qui est décrit, très éloigné des petits hommes verts de la science-fiction. C’est pour chacun d’eux une prise de parole délicate car elle révèle une intimité subtile et enfouie.

 

Dans l’introduction de la pièce Ovni, Ivan Viripaev parle d’un projet de film et

d’écriture de scénario, à partir de ces témoignages, qui n’aurait finalement pas abouti pour diverses raisons. Lorsque le collectif a découvert cette pièce, le désir d’associer Jérôme Game au projet s’est très vite imposé afin de lui demander d’imaginer ce scénario et d’inventer ainsi un fil rouge narratif qui relierait ces monologues en les racontant comme un film.

 

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LE SCÉNARIO POÉTIQUE / Jérôme Game

 

Quand Antoine et Sophie m’ont invité à prendre part à leur adaptation d’Ovni d’Ivan Viripaev, un texte fort et très dense du fait de son thème (les martiens, le sens de l’existence aujourd’hui) comme de sa forme (cinq longs monologues + l’histoire d’un tournage avorté), j’ai eu envie d’y ajouter de l’image parlée : des séquences, des champs-contrechamps, des gros plans décrits par les comédiens eux-mêmes pour ouvrir, déplier, a grandir les récits contenus dans ces monologues, en faire percevoir les décors de

plus près, en incarner les personnages un peu plus sensuellement, les faire entendre à un autre rythme aussi, donner une autre échelle à ce qu’ils racontent. Un peu à la manière d’un chef op’ poétique, mon intervention a consisté à éclairer ces récits de l’intérieur, directement par la bouche des personnages, et à les recadrer aussi, en multipliant les angles narratifs, à la fois en plans rapprochés sur les corps et leurs habitats naturels, et en dézoomant très largement pour mieux saisir les contextes sociopolitiques

de leur quotidien, c’est-à-dire le monde comme il va, ‘globalisé’, dans ce qu’il a de chaotique, d’hystérique même, et d’étrangement beau aussi, de ralenti, de toujours-déjà cinégénique. Des grandes questions contemporaines aux formes de vie les plus concrètes : c’est cet aller-retour, ce champ/contre-champ, ce zoom avant/zoom arrière que mon écriture a cherché à mettre en place à même le texte de Viripaev, en lien constant avec la mise-en-scène d’ildi!eldi. Et personnellement, inventer un cinéma mental où rien n’est montré, un cinéma purement théâtral car uniquement raconté, transformant la scène en plateau de tournage et en studio de montage virtuels, ça m’a fait l’effet d’un antidote super-efficace aux discours, aux images, et aux récits tout faits qui nous pleuvent dessus à longueur de journée.

J.G

 

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LA CRÉATION SONORE ET MUSICALE / Chloé Thévenin

 

Sophie Cattani et Antoine Oppenheim ont proposé à Chloé Thévenin d’imaginer avec eux la bande originale de ce scénario pour la scène. Riche d’un parcours électronique et éclectique, elle imagine des compostions sonores et musicales autour des témoignages.

Accompagnant les récits de façon subtile et mélodique, ses interventions sonores viennent s’immiscer dans les récits pour en souligner l’intimité.

 

La musique de Chloé est ici musique de chambre, parfois douce, parfois plus puissante.

Elle devient l’architecture invisible de la dramaturgie d’Ovni(s) afin d’accompagner la parole et les déplacements des personnages, et faire exister l’espace, la lumière et les plans décrits par Jérôme Game. La musique électronique suggère un aller-retour entre monde ancien et monde moderne, mettant en parallèle des sonorités primitives et des sons

d’aujourd’hui, accentuant la tentative de connexion par la musique à une sorte de rituel oublié.

 

Chloé Thévenin invente, en complicité avec les acteurs, l’ingénieur du son et les scénographes, un dispositif sonore immersif pour le public, en multipliant les sources et les supports de diffusion pour donner des valeurs et des textures variées au son. Une implication technique et plastique, qui est une partie constituante de la scénographie. Chloé Thévenin s’inscrit ainsi avec le collectif dans le processus de création, son travail de composition s’est fait en parallèle des répétitions.

 

Production Collectif ildi ! eldi

Coproduction Théâtre Ouvert-Centre National des Dramaturgies Contemporaines, Festival d’Avignon, Théâtre_Arles Scène conventionnée d’intérêt national art et création nouvelles écritures, Pôle arts de la scène – Friche la Belle de Mai

Avec le soutien de la Spedidam, Drac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Avec l’aide de Châteauvallon Scène nationale

 

La pièce OVNI de d’Ivan Viripaev a bénéficié d’une aide à la traduction de la Maison Antoine Vitez

Pièce originale OVNI d’Ivan Viripaev
(Traduction Tania Moguilevskaia et Gilles Morel)

Scénario poétique Jérôme Game

Musique Chloé Thévenin

Mise en scène et jeu
Alexandra Castellon, Sophie Cattani, Grégoire Monsaingeon, Antoine Oppenheim, Michael Pas

Scénographie Saskia Louwaard et Katrijn Baeten

Son et dispositif sonore Benjamin Furbacco

Lumières et régie générale Ludovic Bouaud

Durée : 1h15
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

Je suis un bourreau, une introduction

du vendredi 12 au vendredi 19 avril 2019

Je suis un bourreau, une introduction est un solo théâtral et cinématographique qui articule dispositifs fictionnels et prise de parole théorique sur la destructivité humaine.

Du quotidien d’un mercenaire employé par une société militaire privée au Yémen, à une conférence réflexive sur le passage à l’acte meurtrier, le spectacle propose un objet à plusieurs dimensions sur les violences de guerre.

Un mercenaire français au Yémen. On ne le voit pas tirer au fusil mitrailleur et courir sous les balles ennemies. On le voit vivre, rire, discuter sur Skype avec ses proches. Il est normal, il est comme nous, mais il tue, puisque c’est son travail. Plongée saisissante dans la fiction puis conférence réflexive sur le passage à l’acte meurtrier, Je suis un bourreau, une introduction ouvre un temps de dialogue pour s’interroger sur nous-mêmes, êtres humains vivant, pensant, et tuant, et détruisant. Comment comprendre ce que nous sommes, nous qui faisons « ça » aussi ?

 

Production Das Plateau

Coproduction Théâtre Ouvert – Centre National des Dramaturgies Contemporaines avec le soutien de la Région Île-de-France

Résidence à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, Centre National des écritures du spectacle, au Nouveau Théâtre de Montreuil.

Das Plateau est en résidence territoriale au Centre Culturel Boris Vian – soutenue par la Ville des Ulis, la DRAC Île-de-France et le département de L’Essonne.

Das Plateau est artiste associé à la Comédie de Reims et membre du collectif de compagnies 360.

 

 

Écriture, mise en scène et interprétation Jacques Albert

Musique Jacob Stambach

Montage son Pierre Bariaud

Collaboration artistique Céleste Germe et Maëlys Ricordeau

Avec à la voix et à l’image Marlène Albert Llorca, Hadrien Bouvier, Stanislav Dorochenkov, Cyril Gueï, Ahlam Jarban, Frédéric Lapinsonnière

 

 

Durée : durée estimée 1h15
Carte TO
Plein tarif 20€ 14€
Tarif réduit 14€ 10€
Universités, lycées, collègesgratuité pour les accompagnateurs 8€
Associations, groupesà partir de 6 personnes 8€
Comité d'entreprise, adhérents Ticket-Théâtre(s) 12€

28 battements

Vendredi 30 novembre à 19h

Le corps est une obsession. À travers lui passent nos aspirations et nos rêves, la façon dont nous percevons les autres. Le succès et l’échec. Il en est ainsi de nous tous. Et encore davantage de celui qui travaille avec son corps. Des acteurs et des sportifs professionnels. À travers le corps passent leur talent, leur futur.

Mais que se passe-t-il quand le corps cesse d’être ce qu’il est réellement et devient un moyen ? Combien sommes-nous habitués à penser qu’on peut intervenir sur notre corps ? Pour remporter une compétition sportive ? Pour rester jeunes ? Pour être plus beaux ? Quelle est la limite à ne pas dépasser pour demeurer vraiment nous-mêmes ?

Dans le sport cette limite s’appelle le dopage, mais souvent le dopage est une frontière mouvante, pas toujours clairement délimitée. Et pour un athlète le dopage est la nouvelle frontière de l’obsession pour le corps. Frontière que les fédérations, les pressions, les compétitions déplacent toujours plus loin. La recherche du succès aussi. 28 battements part de là. De l’obsession d’un athlète pour son corps. Du doping vécu d’abord comme une échappatoire, puis comme un cauchemar. Enfin comme la seule possibilité d’une renaissance.

mise en voix Sidney Ali Mehelleb

traduit de l’italien Olivier Favier

avec Sidney Ali Mehelleb

Durée : 1h
Petite Salle
Lundi 26 novembre à 20h30

Une jeune femme à la fin de son adolescence se rend régulièrement au pied d’un mur situé dans un endroit inconnu. Elle s’adresse à une autre jeune femme, son amour, qui est morte récemment, et dont elle suppose qu’elle se trouve de l’autre côté de ce mur. Elle parle sans obtenir de réponse, mais elle continue parce que le silence qui a suivi la mort lui est insupportable. Le texte est séquencé en une alternance de journées, pendant lesquelles elle pose des questions et raconte son cheminement intérieur en espérant que quelqu’un écoute derrière ce mur, et des nuits où elle est traversée de rêves étranges où son amie réapparaît sous diverses formes.

 

Te Reposer est un chemin de douleur transformé généreusement en un cadeau d’espoir pour les vivants. Son autrice s’est obligée à arracher au langage son pouvoir de consolation, de résurrection. Son texte dessine un espace où, le temps de l’écriture et de la lecture, de manière extrêmement furtive et fragile, vivants et morts peuvent se rejoindre.

 

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J’ai rencontré Azilys Tanneau par une sorte de hasard, alors que je cherchais quelqu’un pour garder mes enfants qui m’avaient rejoint quelques jours à Paris à l’occasion des représentations de La Truite à Théâtre Ouvert. J’avais passé une annonce sur Facebook, et une spectatrice qui avait vu ma mise en scène du Mariage de Figaro m’a répondu que sa fille, qui était étudiante à Paris, serait disponible. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance de la jeune Azilys Tanneau (21 ans), avec qui une amitié s’est nouée, et dont j’ai découvert tout à fait fortuitement qu’elle écrivait des textes. Elle n’avait jusqu’ici jamais envoyé le moindre d’entre eux à un comité de lecture, à un théâtre ou une compagnie. C’était plutôt un territoire secret, bien gardé. J’ai été bouleversé lorsque j’ai pu lire cette pièce qu’elle a accepté de m’envoyer, sa première, écrite à 19 ans, d’après une expérience personnelle.

 

Rémy Barché

 

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mise en voix Rémy Barché

avec Suzanne Aubert

Durée : 1h30
Festival Focus à Théâtre Ouvert F.T.O#5

Carte Blanche à Stanislas Nordey

Vendredi 23 novembre à 20h30

George Dyer a été l’amant du peintre Francis Bacon de 1966 à 1971. Il se suicide en octobre 1971 dans un hôtel parisien deux jours avant l’inauguration de l’exposition du peintre qui le consacre au Grand Palais.

Francis Bacon et George Dyer : le famous George Dyer a été l’amant du peintre Francis Bacon de 1966 à 1971. Il se suicide en octobre 1971 dans un hôtel parisien deux jours avant l’inauguration de l’exposition du peintre qui le consacre au Grand Palais.

Francis Bacon et George Dyer : le famous et l’infâme. C’est un texte bicéphale dans lequel deux mouvements de pensée et de langage viennent rageusement se cogner. Texte de fantôme, de culpabilité et d’amour.George Dyer a été l’amant du peintre Francis Bacon de 1966 à 1971. Il se suicide en octobre 1971 dans un hôtel parisien deux jours avant l’inauguration de l’exposition du peintre qui le consacre au Grand Palais.

Francis Bacon et George Dyer : le famous et l’infâme. C’est un texte bicéphale dans lequel deux mouvements de pensée et de langage viennent rageusement se cogner. Texte de fantôme, de culpabilité et d’amour.et l’infâme. C’est un texte bicéphale dans lequel deux mouvements de pensée et de langage viennent rageusement se cogner. Texte de fantôme, de culpabilité et d’amour.

de Julien Gaillard et Frédéric Vossier
avec Stanislas Nordey et Laurent Poitrenaux

Durée : 1h05
Festival Focus à Théâtre Ouvert F.T.O#5

9 Mouvements pour une Cavale

Vendredi 23 novembre à 19h

Le 11 mai 2017, Jérôme prend la fuite à la suite d’un contrôle sanitaire, sans qu’aucune violence n’ait été commise, avant d’être abattu neuf jours plus tard par trois balles de la gendarmerie, au volant de sa Toyota. L’affaire ne retient pas l’attention des médias. Ce monologue, par le biais d’une Antigone contemporaine réclamant un procès pour son frère, dans une affaire policière risquant d’être classée en non-lieu, retrace l’histoire d’un paysan écrasé par une administration surplombante. Ce texte en 9 mouvements mêle mythe et normes agricoles, puçage généralisé et histoire intime.

L’histoire de Jérôme Laronze demeure, en ce point représentative d’une certaine violence exercée par la société capitaliste (imposition de normes faites pour et par les industriels de l’agro-business à de petites exploitations) sur un individu et sur un groupe dont il faisait partie, celui des paysan.ne.s.

production Le Désordre des Choses

avec le soutien du Théâtre des Îlets, Centre Dramatique National de Montluçon, de Théâtre Ouvert, Centre National des Dramaturgies Contemporaines

Ce texte est lauréat de l’Aide à la création de textes dramatiques – ARTCENA

 

mise en voix Aurélia Lüscher

avec Fleur Sulmont

lumières Juliette Romens
son et vidéo Antoine Briot
regard paysan Jean-Paul Onzon

Durée : 1h
Petite Salle
Festival Festival du Jamais Lu-Paris#4

Taïga (comédie du réel)

Samedi 27 octobre à 20h30

Le 11 novembre 2008, 150 policiers débarquent dans le petit village de Tarnac, et arrêtent en grande pompe les neuf auteurs présumés des sabotages de lignes de chemin de fer intervenus quatre jours plus tôt. Tout cela sous l’œil des caméras qui diffusent les images en boucle à la télé. C’est l’Opération Taïga.

La suite est celle-ci : garde à vue de 96 heures, prison pour certains, assignations à résidence. Le déploiement de moyens que l’on ne réserve pas à tout le monde. Ce sont de dangereux terroristes, nous dit-on. La ferme qu’ils ont achetée, ce serait leur QG. Ils veulent, paraît-il, renverser l’Etat. On les appelle anarcho-autonomes.

Dix ans plus tard, le chef d’accusation d’« association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » est abandonné et le procès pour sabotages se conclut par une relaxe générale.

Taïga est une tentative de raconter cette affaire symptomatique d’une époque où se mêlent le politique, le médiatique, et le judiciaire. Pour tenter de questionner notre rapport à l’autorité, à la sécurité, à la désobéissance aussi, et mettre un peu de lumière sur ce qui est déjà considéré comme le plus grand fiasco de l’anti-terrorisme français de ce début de XXIe siècle.

Mise en voix Alexia Bürger

avec Camille Trophème, Olivier Constant, Émilie Chevrillon, Vincent Debost, Samuel Churin

Durée : 1h30
Festival Focus à Théâtre Ouvert F.T.O#5

Lucy in the sky est décédée

Samedi 24 novembre à 19h

Ça veut dire quoi être « humain »? Qu’est-ce qui fonde notre Humanité? Et quel est ce vertige qu’on ressent aujourd’hui en face d’une « réalité » qui s’accélère? Lucy in the sky est décédée est une pièce contemporaine qui se présente comme une chronique documentée et fabulée de la naissance du monde contemporain depuis la découverte en Ethiopie de Lucy, la première femme qui marche, jusqu’à notre époque. Que s’est-il passé depuis 1974 ? Comment le monde moderne s’est-il construit depuis lors, quand on sait que l’Humanité a connu plus de révolutions de l’espace et du temps durant cette période qu’en quatre millions d’années?
On suit ces changements et cette quête de réponses à travers l’histoire d’une « tribu » d’amis, unis comme les Beatles, des explorateurs qui reconstituent les pièces d’un immense puzzle.

Cela pourrait se passer dans les traces d’un appartement envahi par le désert, foré comme par des trous de mémoire, qui délivrerait des pans entiers de souvenirs nourrissant le récit que Luc, Abel et Brunet font aujourd’hui de leur histoire, qui est aussi la nôtre.

Que resterait-il de nos récit, de la langue elle-même dans une archéologie du futur ? Que resterait-il de nos amours ? les traces d’une immense et tendre fragilité.

Bérangère Jannelle
oct. 2018

avec Marie-Ève Perron, Thomas Gonzalez, Rodolphe Poulain, Félix Kyzyl

création sonore Jean-Damien Ratel

Durée : 1h30
Petite Salle