Notre Faust, série diabolique en 5 épisodes

du 24 septembre au 25 octobre 2014

Notre Faust, série diabolique en 5 épisodes, élaboré par un ensemble d’artistes réunis autour de Robert Cantarella, met en scène un Faust fondamentalement contemporain aux prises avec les problèmes de société les plus actuels, imprégné des enjeux de notre époque. Comment interroger le mythe ? Quel pacte Faust passerait-il aujourd’hui, dans une société en proie à des désirs qu’il s’agit d’assouvir au plus vite pour faciliter la consommation de tout ? Avec quel Méphisto ?

Partant du constat que les grands mythes sont pris en charge par les séries télévisées, l’équipe a élaboré un projet d’écriture « à plusieurs » fondé sur les codes du feuilleton. Les cinq épisodes d’une heure environ de Notre Faust, construits sur une pluralité d’axes narratifs, de temporalités et de lieux, sont habités par des personnages récurrents. Comme il se doit, chaque épisode débute par un rappel des précédents et se termine sur une question en suspens. Comment continuer ?

Les modalités du travail suivent également celles que l’on applique dans les séries : écriture des épisodes en amont, puis rythme frénétique dans la réalisation au plateau. Chaque semaine, un épisode nouveau est présenté – répété en journée la semaine précédente – et une intégrale aura lieu à la fin de la cinquième semaine.

Un rêve de théâtre par Robert Cantarella
Notre Faust a été un rêve de théâtre; même si je ne sais pas la formule d’accomplissement d’un rêve et surtout s’il faut avoir envie qu’un rêve devienne autre chose. Je voulais modifier les usages de la durée au théâtre. Je pensais (passé inutile: je pense) que les conditions de la production sont les sources de toutes les dispositions de la création à venir. Autrement dit: – montre moi ta production et je te “dirai” le spectacle. Par exemple: en jouant avec la durée de la répétition la combustion d’une idée et sa transformation en décision de scène deviennent des variantes physiques. Le temps qu’il faut pour qu’une invention (une idée non encore accomplie) prenne une consistance est un paramètre qui va dessiner la production à venir. La transformation nécessite un écart ou un intervalle pour sortir du lit commun de la prévision (un saut hors de la rainure de l’habitude). Ce pas de côté est une affaire de durée, de modification des données, qui va in-déterminer un ensemble de personnes, par exemple ceux qui travaillent pour un projet de théâtre comme Notre Faust. Et les in-déterminés sont mal-vus. Dans notre cas, « Notre Faust », faire de l’urgence, au moment de la répétition théâtrale, une obligation à se décider au plus vite, à créer une sensation de vertige, et donc de griserie, d’appel d’air, à savoir, l’impossible recours à la maturation. Une priorité à la première idée, qui nous rapproche d’un jeu grave et joyeux en même temps, dont les règles auraient été de passer à côté du jugement, par dessus le marché des évaluations, sans souci des cotations.

Participant·es

de Stéphane BouquetRobert CantarellaNicolas DouteyLiliane GiraudonNoëlle Renaude
Metteur en scène Robert Cantarella
Assistant à la mise en scène François-Xavier Rouyer
Scénographie Elodie Dauguet
Son Alexandre Meyer
Générique Rebecca Meyer 
Lumière Philippe Gladieux

Avec Stéphane Bouquet, Robert Cantarella, Charlotte ClamensRodolphe Congé, Orphée de Corbière, Michel Corvin, Nicolas Doutey, Cécile Fišera, Julien LacroixSabine MacherNicolas MauryFrédéric Moulin, Noëlle Renaude, François-Xavier RouyerEmilien Tessier et des invités surprise

Coproduction Cie R&C – Théâtre Ouvert
Avec le soutien de la Région Ile-de-France, de la DRAC Haute-Normandie dans le cadre de la résidence de la Cie R&C à la Scène Nationale Evreux-Louviers, de la Ménagerie de verre dans le cadre du Studiolab 
Une première étape de travail a eu lieu à la Ménagerie de verre dans le cadre d’Etrange cargo 2013